Codex Chute des elfes

En bref -
Les elfes sont les premiers habitants de Thédas. Ils étaient alors immortels et vivaient en harmonie avec la nature. Leur cité, la légendaire Arlathan, fut fondée 3000 ans avant l'arrivée des humains sur le continent.
La rencontre avec les hommes, les shemlens ("êtres vifs") en langage elfique, bouleversa l'ordre des choses : à leur contact, les elfes contractèrent des maladies, commencèrent à vieillir et à mourir. Ils se replièrent alors loin des humains pour se préserver, leur laissant leurs terres et contribuant involontairement à leur expansion.

L'Empire tévintide se développa et prit comme prétexte l'isolationnisme des elfes pour leur déclarer la guerre. Ils assiégèrent Arlathan et l'engloutir sous terre en utilisant un puissant rituel de magie du sang. Les survivants furent réduits en esclavage.

Après la chute de l'Empire, les elfes recouvrèrent leur liberté et reçurent une terre, la Dalatie. Ils partirent alors de Tévinter pour gagner leur nouvelle patrie, entamant La Longue Marche pendant laquelle de nombreux elfes moururent, victimes de maladies et de voleurs.

Ils tentèrent de reconstruire leur civilisation en Dalatie, mais leurs cultes religieux et leur manque d'enthousiasme à s'intégrer et à collaborer avec les humains leur valut les foudres de la Chantrie, qui lança une Marche exaltée sur la Dalatie. A nouveau vaincu, les elfes se divisèrent. Les Dalatiens choisirent l'exil, ils vivent depuis ce temps en nomades et tentent de préserver leurs traditions. Les elfes citadins se résignèrent à vivre parmi les humains en tant que citoyen de seconde classe, renonçant à leurs dieux et oubliant peu à peu leurs coutumes.

Les elvhen
Les elfes étaient autrefois une race composée de beaux immortels éthérés qui vivaient en harmonie avec la nature et qui ne s'altéraient jamais. Ils existaient dans un monde sans voile et appelaient l'immatériel le "ciel". Les souvenirs anciens parlent d'une ville aux flèches de verre bleu et aux vastes étendues vertes, avec des silhouettes déambulant le long de bandes nacrées et lumineuses comme si elles marchaient sur la terre ferme et des corps d'amoureux qui se rencontrent dans les airs dans une danse sans fin.

Les elfes cherchaient à la fois à explorer les racines les plus immobiles de l'immatériel et à maîtriser le monde matériel invariable, délicat et rebelle lorsqu'il est soumis à la magie. Les elfes entretenaient des relations étroites avec les esprits, qui jouaient le rôle de gardiens du savoir et d'enseignants.

Les titans
La Terre représentait la démesure de ses piliers, les titans. Elle résonnait d'une rythmique qui lui était propre, et les elvhen espéraient que s'ils l'écoutaient, de grandes œuvres se déploieraient et feraient fleurir la Terre. Mais des tremblements de terre ont ébranlé les villes qu'ils avaient construites, jetant par terre leurs œuvres. Désireux d'apprivoiser la terre, les elfes se préparaient à en chasser les piliers et leurs travailleurs sans âme et sans esprit. Ils pensaient que leur cause  juste et que la mort de leurs ennemis serait miséricordieuse, et ils firent la guerre aux titans au moyen d'une lumière brûlante et de la Mort ailée. Finalement, les elvhen vainquirent les titans, tuèrent au moins l'un d'entre eux et commencèrent à miner leurs corps pour leur sang, le lyrium.

Les Dieux
Cette guerre engendra la peur, qui elle-même appela un désir de simplicité. Lentement les généraux elfes y ayant combattu devinrent des héros, puis des rois, pour finalement revendiquer leur divinité. Ils furent alors reconnus comme des dieux, les Evanuris.
Ils proclamèrent que la Terre comme leur juste droit et exilèrent les esprits qu'ils condamnèrent pour avoir abandonné leur forme au moment où le Peuple était dans le besoin pour fuir là où la Terre ne pouvait les atteindre.
Les dieux elfes utilisaient des orbes, ou foyers, pour exploiter leurs pouvoirs magiques. Cette puissante magie permis aux Evanuris de réduire en esclavage des dizaines de milliers de leurs congénères, qui furent ensuite marqués du symbole des dieux, le vallaslin. Les Evanuris empêchèrent les autres d'adopter certaines pratiques alambiquées en les qualifiant de sacrilège et prirent sur eux de rendre la justice. Quelques uns, oubliés, ont rejeté ceux qui voulaient les soumettre et se sont tapis dans le néant, se préparant à frapper.

Arlathan
Les Evanuris construisirent des temples et séduisirent leurs fidèles avec de belles promesses. Ces temples n'étaient pas de simples sanctuaires, mais des villes dont les bâtiments rayonnaient à partir de l'édifice principal, avec des gardes de temple dévoués et une multitude de responsables qui effectuaient des rituels, des ablutions et des prières sous la surveillance des Grands Archivistes.

Arlathan était la capitale de l'empire, mais la civilisation elvhen existait avant elle et ne se limitait pas à la ville ni à Thedas elle-même.
Certains elvhen étaient considérés comme les "élus" des Evanuris, et moins de restrictions leur étaient imposées. Les nobles elfes possédaient des esclaves et adoraient l'un des dieux. Et comme dans tout empire, ils commettaient des atrocités indicibles sur leurs sujets. Les Elvhen ne vieillissaient pas, mais pouvaient être blessés et mourir. Les nobles elfes morts étaient nettoyés, leurs tissus organiques interne étant brûlés par les mages, et enterrés dans des tombes complexes à l'intérieur d'urnes et de sarcophages.

Les Evanuris étaient arrogants et inconstants, ils se faisaient la guerre entre eux. Ainsi, Andruil chassait les mortels en plus des animaux et était connue comme la Déesse du sacrifice. Elgar'nan et Falon'Din durent nommer des champions pour se battre à mort à leur place afin de régler un différend, et des milliers de serviteurs travaillèrent dur pour sculpter un énorme monument en témoignage de la victoire d'Elgar'nan. L'appétit d'adulation de Falon'Din était si grand qu'il commença des guerres pour amasser plus d'adorateurs, faisant d'innombrables victimes. Il ne se rendit que lorsque le reste des Evanuris l'acculèrent dans son propre temple. Une chanson révèle la rivalité entre la Sylaise et d'autres dieux, et ses adeptes pouvaient s'entretuer pour la couleur de la couverture d'un temple. Mythal était alors la seule voix de la raison qui s'intéressait vraiment à son peuple.

Une éternité s'était écoulée depuis la défaite des titans lorsque les Evanuris, dans leur avidité, découvrirent quelque chose de terrible dans les profondeurs du sous-sol de la Terre. De peur, les elvhen scellèrent les tunnels avec des pierres et de la magie et jurèrent d'oublier ce lieu. Enfin, en réalisant que de prétendus faux dieux allaient finirent par causer la perte de tout, une rébellion se déclencha.

La rébellion
La résistance fut menée par un ami proche de Mythal qui fut par la suite faussement qualifié de dieu mais se présentait lui-même comme mortel et qui rejetait la prétention à la divinité des Evanuris. En retour, les dieux le désignèrent comme le Loup implacable, une insulte qu'il prit comme un objet de fierté. Les partisans de Fen'harel ont ensuite combattu les Evanuris. Au cours de ces combats, la plupart des Eluvians furent scellés pour empêcher toute attaque ennemie. En conséquence, certains serviteurs se sont retrouvés piégés dans des lieux inaccessibles et y ont été abandonnés à la famine. Par vengeance, les serviteurs tuaient les rêveurs endormis dans leur lit.

Finalement, les Evanuris assassinèrent Mythal et puisque Fen'harel ne parvenait pas à les tuer, il créa le Voile pour les bannir à jamais. Les conséquences de cette création furent catastrophiques. Le Voile bloqua la connexion qu'entretenaient la plupart des elvhen avec l'immatériel et causa leur vieillissement. Des lieux comme Vir Dirthara, qui étaient intrinsèquement liés à l'immatériel, se sont effondrés, les "lieux de passages" se sont effondrés, détruisant des éternités de connaissance, tuant de nombreux elvhen et brisant même les esprits. Fen'harel lui-même fut très affaibli et tomba dans un sommeil de plusieurs siècles.

La Chute
Piégés en Thedas après la création du Voile, les elfes portaient le deuil de leur passé tandis que les nouvelles générations en perdaient lentement toute compréhension, et que de nombreux anciens pleuraient en entrant en uthenera.

Selon le calendrier elfique, les premiers humains sont arrivés à Thedas vers -3100 Ancien. Certains suggèrent qu'ils étaient venus de l'autre côté de l'océan, des forêts tropicales de Par Vollen au nord. Pendant un certain temps, les humains et les elfes ont interagi et commercé pacifiquement. D'anciennes ruines souterraines dans la forêt de Bréciliane, construites par les humains mais comportant des éléments elfiques, témoignent de ces premiers contacts. Ces ruines étaient des lieux de sérénité, où les anciens venaient dormir et recevaient la visite de ceux qui offraient un tribut aux dieux en leur nom, jusqu'à ce que les humains et les elfes de la région périssent dans une guerre avec un ennemi inconnu.

Des siècles passèrent et en -1195 Ancien, des royaumes humains du nord s'unirent pour former le puissant Tevinter Imperium, ignorant que la ville elfique d'Arlathan était cachée à côté d'eux, dans la forêt du même nom. Alors que l'Imperium s'étendait vers l'est, les colons furent confrontés aux hostilités d'étranges créatures aux oreilles pointues et aux pouvoirs magiques, et les émissaires humains envoyés pour prendre contact avec les nouveaux voisins ne revinrent jamais. Tevinter construisit alors une forteresse pour surveiller la frontière.

La violence s'intensifia au cours des décennies suivantes, jusqu'à ce que, durant l'été -998 Ancien, plusieurs peuplements humains disparaissent dans la forêt. En représailles, en -981, sous le règne de l'Archon Thalsian, les légions impériales assiégèrent la ville d'Arlathan. Ce siège dura six ans et consomma d'importantes ressources des attaquants, les laissant vulnérables à un soulèvement des tribus rivales Inghirsh au sud. Enfin en -975 Ancien, pressé de mettre rapidement fin à la guerre, les magister de Tevinter eurent recours à la magie du sang. Ensemble, ils jetèrent un sort qui enfonça Arlathan dans le sol, détruisant les connaissances, la culture et l'art accumulés. Cependant, à la lumière de l'histoire elfique précédente, cet acte n'était rien de plus qu'une "charogne festoyant sur un cadavre".

La plupart des elfes d'Arlathan en fuite ont été capturés par Tevinter et réduits en esclavage pratiquement en une nuit. Pourtant, certains ont trouvé refuge dans la région de Cad'halash thaig. Lorsque les nains de Kal-Sharok l'apprirent, ils détruisirent le thaig pour couvrir toutes les preuves qui compromettraient leur alliance avec l'empire humain.

Des batailles ont également eu lieu dans d'autres parties de Thedas, comme à Sundermount, près de Kirkwall. Les guerriers arcanes connus sous le nom d'Enasalin'abelas, ou "victoire douloureuse", y firent leur dernier combat, tenus par le devoir de protéger leurs aînés endormis. Les deux camps ont déchaîné des horreurs dans le monde éveillé, et les créatures de l'immatériel qu'ils ont invoquées rôdent toujours dans les environs.

Fondation de la Dalatie

Pendant les siècles d'esclavage, après la chute de leur ancienne civilisation d'Elvhenan à l'Imperium de Tevinter, les elfes ont perdu la plupart de leur langue, de leur histoire et de leurs coutumes. Mais lorsque Andrasté et son mari Maferath ont mené leur armée Alamarri contre Tevinter en 1020 TE, les elfes esclaves dirigés par Shartan se sont soulevés et ont aidé à combattre leurs maîtres.

Shartan a été tué en essayant de sauver Andrasté lorsqu'elle fut livrée par Maferath aux Tevintides, mais en 1025 TE, les fils de Maferath et d'Andrasté offrirent aux elfes la Dalatie en remerciement pour leur participation à la guerre. À cette époque, la Dalatie se trouvait à la limite du territoire Tevintide et était à peine peuplée, avec seulement les Cirianes dispersés à l'ouest, et les barbares de la vallée de Férelden de l'autre côté des Dorsales de Givres. Les elfes libérés partirent de Tevinter pour rejoindre leur nouveau foyer à pied dans ce qui allait être appelé "La longue marche". Beaucoup périrent en chemin, mais ceux qui survécurent fondèrent la ville d'Halamshiral - ce qui signifie "la fin du voyage" en elfique. Ils furent rejoints par des elfes venus de tout Thédas et commencèrent à restaurer leur langue, leur religion et leurs coutumes perdues.

La Dalatie était surveillée par les Chevaliers d'Émeraude. Ces guerriers elfes protégeaient les frontières du royaume, chevauchant des montures Hahls et accompagnés de leurs fidèles compagnons loups appelés "gardiens des chevaliers". Ces loups loyaux combattaient et vivaient avec les Chevaliers d'Émeraude et les gardaient pendant leur sommeil.

Chute de la Dalatie
Cherchant à conserver leur indépendance et à retrouver la gloire perdue d'Elvhenan, les elfes se sont coupés de leurs voisins humains d'Orlais, une nation forgée par les Marches Exaltées de Drakon contre ses voisins. Tout au long du second enclin, qui a duré pendant la majeure partie de l'ère des Divines, les elfes de la Dalatie sont restés neutres et peu coopératifs. Lorsque la ville de Montsimmard a failli être détruite par les engeances en 1:25 des Divines, on raconte qu'une armée d'elfes observait depuis une colline voisine et ne faisait rien. Leur indifférence apparente et leurs opinions religieuses non andrastiennes ont alimenté l'hostilité croissante entre les Dalatiens et les Orlésiens après l'enclin. Par exemple, des rumeurs se sont répandues parmi les Orlésiens selon lesquelles les elfes païens pratiquaient le sacrifice humain. Selon les récits humains, les escarmouches à la frontière ont dégénéré en guerre totale après que les forces elfiques aient attaqué la ville orlésienne de la Croix-Rouge en 2:9 des Gloires. Les Dalatiens affirment quant à eux que la guerre aurait commencé après que les Chantristes aient envoyé des templiers sur leur territoire parce que les elfes auraient expulsé de force des missionnaires andrastiens.

En 2:10 des Gloires, les forces elfiques avaient capturé Montsimmard et avancé jusqu'aux portes de Val Royeaux. L'occupation elfique ne dura pas longtemps cependant, et à la reprise d'Orlais, le chevalier Ser Yves de Chevac frappa le commandant des forces elfiques d'un tir à la gorge à deux cents pieds.

À partir de ce moment, la Chantrie appela à une guerre sainte contre les elfes qui fut connue sous le nom de Marche Exaltée de la Dalatie. Orlais fut la seule nation à fournir des troupes et les elfes furent repoussés à la frontière par leurs forces. Halamshiral fut conquise et les elfes furent complètement écrasés en 2:20 des Gloires. Les Orlesiens revendiquèrent la Dalatie, déracinant les colonies d'elfes et interdisant le culte du Panthéon elfique. Les elfes qui acceptèrent la trêve offerte par la Chantrie furent obligés de se soumettre au Créateur et de vivre dans des ghettos, connus sous le nom de bas-cloitre, au sein des colonies humaines, devenant ainsi les elfes de la ville. Certains elfes refusèrent cependant de renoncer à leur culte ou à leur rêve de patrie. Ils devinrent les Dalatiens nomades, conservant le nom de leur seconde patrie perdue et jurant de maintenir la langue, l'histoire et la religion des elfes en vie.

La guerre des Lions
700 ans plus tard, la Dalatie appartient toujours à Orlais, et le sang est à nouveau versé sur ses terres. Alors que la guerre des Lions fait rage, les partisans des deux camps se rencontrent sur les champs de bataille des Plaines Exaltées pour lutter pour leurs convictions.

Les Felassan
9:40. Tout commença par une pierre, lancée par un enfant elfe sur la voiture d'un noble d'Halamshiral. Lemet, un elfe très apprécié des siens, prit le blâme et fut assassiné pour cet affront. La nouvelle se répandit dans la ville, rallumant dans les cœurs des elfes un feu qui longtemps avait été éteint ... La révolte d'Halamshiral commençait. Peu de temps après, les troupes de l'Impératrice Célène mettaient la cité à feu et à sang pour arrêter la rébellion des elfes. Nombre des insurgés périrent …

Les nouvelles de ce soulèvement se répandirent graduellement dans une partie des bas-cloîtres, jusqu’à parfois atteindre les oreilles de clan dalatiens. L’assassinat de Lemet et le sacrifice des rebelles, s’il fut un rappel pour certains de l’impuissance des elfes face à l’autorité humaine, devint la nouvelle preuve qu’un changement était nécessaire pour d’autres.
Une petite portion d’elfes se réunirent à l’appel des deux Flèches, les dirigeants d’un nouveau mouvement révolutionnaire : les Felassans étaient nés.

Si l’organisation était d’abord plus que modeste dans les premiers temps, il a commencé à prendre de l’ampleur après un incident qui a révélé une vérité longtemps cachée au sujet du rite d’initiation des Chevaliers Orlésiens ; le meurtre d’elfes de bas-cloîtres pour permettre leur adoubement. Étonnamment, ce ne sont pas principalement les agents de Felassan qui propagèrent cette honteuse révélation ; c’est surtout la voix des chevalier ayant participé au rite qui relayèrent l’information, suscitant une vague d’indignation de la part d’elfes mais également d’humains au sujet du sort des elfes.

Suite à cette nouvelle de nombreux elfes rejoignent la cause des Felassans, suffisamment pour débuter la création d’un véritable réseau.
Il est à noter cependant que progressivement, le mouvement est partiellement parasité par les agents de Fen’Harel. Cela, les membres de Felassan ne s’en rendent pas compte.

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