Codex Orlaïs

En bref - L'Empire Orlésien, ou simplement Orlais, est présentement la plus grande et la plus puissante des nations de Thédas. Il a été fondé par Kordillius Drakon et sa capitale est Val-Royeaux, qui sert également de siège pour la Chantrie et maison de la Divine. Orlaïs est gouverné par l'Impératrice Célène.

Orlaïs est connu pour sa culture et son extravagance. L'héritage de Drakon continue d'influencer largement les lois et les coutumes sociales orlésiennes. Val Royeaux abrite l'Université d'Orlaïs : un centre majeur d'enseignement qui attire les jeunes nobles de tout Thedas avec la meilleure éducation que quiconque puisse s'offrir. L'Université est une institution relativement moderne, dont les professeurs à l'esprit critique se sont déjà confrontés avec les conservateur religieux à propos du contenu de leurs classes. Ceci deviendra peut-être un problème plus important à l'avenir.

Le premier jour de l'été est particulièrement saint en Orlaïs. Cette fête célèbre le commencement de l'été, et lors de ce jour, les enfants qui atteignent leur majorité portent des tuniques et des robes blanches et rejoignent une procession jusqu'à la Chantrie locale. Une fois atteinte, on leur apprend les responsabilités de l'âge adulte.

Dans leurs vies personnelles, beaucoup d'orlésiens aiment consommer de l'alcool ou fumer de la pipe à khol (le khol est considréré comme particulièrement illégal au sein du Cercle de la Magie). Ils ont tendance à préférer des petits chiens comme compagnons, en contraste aux chaleureux chiens guerriers mabaris communs en Ferelden.

L'art est particulièrement apprécié en Orlaïs, et est un axe important du règne de Célène, ce qui a inspiré comme une renaissance culturelle. Parmi les artistes connus, on retrouve le légendaire Henri de Lydes dont la fresque d'Andraste et ses disciples fut la seule pièce d'art chantriste qui ne fut pas détruite lors des Marches Exaltées contre la Dalatie parce qu'elle représente des elfes (Shartan, dont les oreilles furent coupées). Le noble et sculpteur Arwand de Glace a également créé une statue nue controversée d'Andraste qui fut censurée d'une manière inhabituelle. Actuellement, on retrouve Ambrose Dumont qui travaille principalement sur des estampes et Reynerius d'Auberive, un esthéticien et peintre très populaire au sein de la Cour Orlésienne.

Sous le règne de Célène, les restrictions sur l'expression artistique imposées par la Chantrie ou les normes actuelles de théâtre ont été supprimées, ce qui a conduit à un regain de popularité. La sphère du théâtre est particulièrement prestigieuse en Orlaïs, en ce qu'elle reflète fidèlement le climat politique du pays. Beaucoup de scandales sociaux se sont vus immortaliser en pièces, bien que la plupart de ces dernières dépeignent des termes centraux de la culture orlésienne tel que le dédain pour les féreldiens et la vénération pour l'Empereur Drakon. Quelques unes brillent de leur originalité.

Dans un pays où le Noble Jeu peut-être une question de vie ou de mort, l'importance d'un personnage dans ce Jeu et leur genre est clairement défini par l’apparence de leur masque, un costume qui une fois enfilé les représente complètement. Les elfes ont également connu leur succès dans les théâtres orlésiens et peuvent, non seulement obtenir des rôles principaux et jouer des humains, mais également progresser socialement.

Sous le règne du légendaire Kordillus Drakon, la nation d'Orlaïs prospéra. Il utilisa les coséquences du Second Enclin pour étendre ses frontières et, de fait, l'influence de la Chantrie. Bien que l'Empire Orlésien n'ait jamais retrouvé sa puissance de l'époque, elle n'en demeure pas moins une des plus puissantes nations de Thédas, et porte toujours en elle l'héritage de ces temps passés.

En Orlaïs, les terres sont exclusivement propriétés de la noblesse, et les titres de ces derniers sont donnés par le très célèbre Conseil des Messagers. Le pouvoir reste centralisé dans les mains de l'Empereur ou de l'Impératrice, comme beaucoup de monarchies de Thédas, et à l'inverse de Ferelden.

La division des classes - Orlaïs est une nation où la classe et la politique sociale régit le quotidien. Les préoccupations et les vies dans chaque classe diffèrent grandement. Parmi la noblesse, un penchant pour la haute-couture est commun, et souvent copié dans d'autres pays comme le Nevarra ou les Marches Libres, mais il est toujours développé à l’extrême en Orlaïs. Aussi bien les hommes que les femmes abordent des cosmétiques en tout genre, dont les subtiles différences indiquent la place dans la société. En public, ils ont tendance à porter des masques très élaborés. Ceux-ci sont transmis de génération en génération, et permettent d'identifier une famille aussi facilement qu'un blason sur un écusson. Les serviteurs portent également des masques en public, qui sont beaucoup plus simples que ceux de leur maîtres afin d'indiquer la noble maison qu'ils servent. La société aristocratique est vicieuse et marquée par la jalousie envers les plus puissants. Les bardes amusent souvent les nobles dans leurs cours, en parallèle de leur rôle comme espion, assassin et saboteurs pour des employeurs qui sont souvent d'autres nobles. Les nobles les accueillent en toute connaissance de cause. La sensation que procure la révélation d'un espion est quelque chose à laquelle l'aristocratie orlésienne peut difficilement résister.
La vie de la noblesse orlésienne peut donner l'impression qu'elle est facile et faste pour tous, raison pour laquelle la majorité du peuple y aspire. Beaucoup d'orlésiens sont soumis à la noblesse, et travaillent en tant que serfs, ce qui conduit à un mécontentement et un ressentiment général. De plus le peuple orlésien est à la merci des besoins de la nation alors que la noblesse et la Chantrie ne le sont pas. Les Chevaliers sont autorisés à disposer du peuple selon leur bon vouloir, ce qui conduit à des meurtres et des viols.
La condition des elfes est unique en Orlaïs. La servitude (souvent peu différente de l'esclavagisme aboli) est l'existence de beaucoup. Cependant, malgré le goût des orlésiens pour les elfes, et le fait que certains ont la possibilité de vivre plus richement que la plupart du peuple, il ne semble pas y avoir d'espoir de progression sociale contrairement à la maigre possibilité pour les humains.

Le Noble Jeu - "Le Noble Jeu" est une compétition perpétuelle entre orlésiens, particulièrement les nobles, pour l'influence et le respect. Chaque noble orlésien est sujet aux manipulations de ses pairs, et n'est qu'un vague pion s'il ne Joue pas. Les meilleurs moyens de s'en extirper sont de rejoindre la Chantrie ou de s’exiler. Il n'y a pas de demi-mesure.

Les buts du Noble Jeu sont généralement d’accroître son prestige personnel, sa réputation, ou d'attirer l'attention de certaines personnes. Tous les moyens sont permis pour arriver à ses fins. Les nobles emploient parfois des assassins, bien que la tendance soit nettement aux bardes. Les codes sociaux sont également très importants dans le Noble Jeu, et les masques, tenues élaborées et démonstration de richesse sont des atouts importants pour y briller.

Les classes inférieures de la société orlésienne tentent souvent également de Jouer, même s'il est généralement admis qu'ils ne sont que spectateurs. Le Noble Jeu offre une chance à n'importe qui de trouver richesses, patronage et éventuellement un titre dans la noblesse, mais les chances que cela arrive sont particulièrement maigres pour une personne issue du peuple. D'apparence méritocratique, le Noble Jeu offre en réalité un espoir d'ascension sociale aux orlésiens, ce qui permet de les garder sous contrôle.

Les relations étrangères - Des siècles d'expansion et de comportement belliqueux ont contribué à rendre les relations entre l'Empire Orlésien et ses voisins tendues. L'Empire a envahi Ferelden par deux fois, a fait la guerre avec le Nevarra, a organisé quatre Marches Exaltées contre Tevinter, marchandé des accords avec plusieurs cités des Marches Libres et écrasé la Dalatie. Les Fereldiens sont particulièrement regardés de haut, considérés comme rustres et sauvages.

Malgré cela, l'Empire Orlésien maintien de bonnes relations avec les nains d'Orzammar, avec qui ils partagent les frontières naturelles des Dorsales de Givre. Les nains fournissent l'Empire en lyrium et métaux, ainsi qu'en armes.

Deux des tribus humaines qui arrivèrent en Thedas, les Ciriane et les Inghrish, s'installèrent dans la région qui deviendra Orlaïs, et seront connues comme les ancêtres des orlésiens modernes.
Lors du Premier Enclin, les Ciriane livrètent bataille aux côtés de Tevinter et des Gardes et des Ombres contre l'Archidémon Dumat. Plus tard, lors des premières Marches Exaltées, ils renvoyèrent les tévintides d'une large portion d'Orlaïs. Après la guerre, en - 165 des Anciens, le Sud de l'Empire Tevintide fut divisé entre les fils de Maferath, englobant notamment les anciennes terres des Inghrish.

En - 155 des Anciens, les Ciriane s'unirent en royaume (événement connu comme la Grande Unification) sous l'impulsion d'Isorath, fils aîné de Maferath. Il contraint de nombreuses communautés culturelles à s'unir, dans l'espoir de créer un rempart solide contre Tevinter et ses pulsions de conquête. Quand on apprit la trahison de Maferath, en - 135 des Anciens, le jeune frère d'Isorath, Verald, perdit la cité de Nevarra et décida d'entrer en campagne contre son frère pour lui reprendre Orlaïs. La femme d'Isorath, Jeshavis, première cheftaine des Ciriane, décida alors de mettre en place son plan pour se débarrasser de l'influence des Alamarri. Elle manipula Verald pour qu'il assassine son frère et lui promit de l'épouser. Mais, à la mort d'Isorath, elle tua Verald et repoussa les Alamarri de ses terres. Ce fut le commencement du conflit entre ces deux tribus, et plus tard, entre Orlaïs et Ferelden. Jeshavis régna pendant quarante-deux ans.

En - 11 des Anciens, le culte du Créateur s'étendit rapidement dans les terres du Sud, et commença la construction du premier grand temple à Val Royeaux, devenu centre majeur de cette nouvelle Foi. Un de ses plus fervents fidèles était le jeune roi d'Orlaïs, Kordillus Drakon. Il commença une série de guerres saintes, devenant rapidement un des plus grands généraux de l'histoire. En - 3 des Anciens, après avoir conquis de nombreuses cités voisines, il fut couronné Empereur à Val Royeaux, Orlaïs devenant à ce jour un Empire. Pendant son règne, la Chantrie fut formée et le culte du Créateur devint la religion officielle. Drakon envoya également des missionnaires répandre la Foi dans toutes les régions de Thedas. Quand Justinia I devint la première Divine de la Chantrie, l'usage de la magie fut interdit par quiconque n'étant pas sous l'autorité de la Chantrie.

En 1:15 de la Divine, le Second Enclin arriva. L'Empereur Drakon mena la guerre contre les engeances et recruta des mages, les laissant déployer leur pouvoir contre l'ennemi. Sous son commandement, l'humanité remporta plusieurs victoires majeures, et à sa mort, en 1 : 45 de la Divine, l'Empire d'Orlaïs s'étendait jusqu'aux Anderfels et dans la majorité des Marches Libres. Cependant, son fils, Kordillus II, n'avait pas le même talent, et les Anderfels prirent leur indépendance en 1:65 de la Divine.

En 2:5 de la Gloire, les escarmouches entre la Dalatie et Orlaïs se firent de plus en plus en plus fréquentes. Quatre ans plus tard, les elfes prirent la ville de "Red Crossing". Orlaïs entra alors en guerre, mais les elfes parvinrent à prendre Montsimmard et assiégèrent Val Royeaux. La Divine, Renata I, invoqua alors une Marche Exaltée contre les elfes. Bien que ces dernières finirent par piller la capitale, et en dépit de leurs percées dans les terres humaines, ils furent repoussés et définitivement écrasés en 2:20 de la Gloire. La Dalatie fut annexée et devint une province de l'Empire, et des bascloitres furent créés pour les elfes qui avaient capitulé. Sur ordre de Renata I, tout art chantriste représentant des elfes fut détruit, à l'exception d'une unique représentation de Shartan (dont les oreilles furent coupées). Son original existe toujours à l'Université d'Orlaïs.

Dans les dernières années de l'Age de la Gloire, une nouvelle Marche Exaltée fut invoquée pour repousser Tevinter de Starkhaven (Marches Libres). En 2:99 de la Gloire, la Grande Cathédrale de Val Royeaux fut achevée.

En 3:10 des Tours, le Troisième Enclin commença, et les engeances déferlèrent sur les cités d'Arlesan et de Montsimmard. Les orlésiens parvinrent à les repousser aux frontières. En 3:18 des Tours, grâce aux efforts des Gardes des Ombres, ils purent envoyer de l'aide dans les Marches Libres, et participèrent à la bataille finale à Starkhaven. Cependant, ils profitèrent de l'occasion et occupèrent la cité de Nevarra jusqu'à la révolte de 3:65. Entre 4:40 et 5:10 des Exaltés, la Chantrie Andrastienne recruta des troupes pour conquérir Tevinter, et quatre Marches Exaltées furent lancées à leur encontre pendant cette période, sans succès.

De 7:25 à 7:85 des Tempêtes, pendant les guerres Qunari, la Divine lança trois Marches Exaltées contre ces derniers. Orlaïs parvint à voler le Tome de Koslun. En 7:44, le jeune Empereur Freyan autorisa les femmes à devenir Chevalier, en reconnaissance des faits d'armes de Ser Aveline.

De 8:24 à 8:44 des Bénédictions, sous les ordres de l'Empereur Fou Reville, l'Empire orlésien envahit le Royaume de Ferelden, et l'occupa complètement grâce au soutien discret de nombreux Banns. Mais la guerre en Ferelden fut l'ouverture rêvée pour les Pentaghast, famille régnante du Nevarra, qui attaquèrent Orlaïs et entamèrent une conquête rapide. Les orlésiens organisèrent une défense, mais Parendal ne fut jamais reprise des mains du Nevarra. Cette défaite cuisante coûta à l'Empereur Reville le soutien de sa cour, lui préférant son jumeau, le Duc Gratien (qui n'avait aucun désir de prendre le trône). En 8:47, Reville fit assassiner son frère, ainsi que son épouse, leurs trois enfants et huit petits enfants. Il mourut un an plus tard, enfermé seul dans une salle verrouillée par peur des représailles.

En 8:96, le jeune prince de Ferelden, Maric Theirin, prit la tête de la rébellion de Ferelden et obligea l'Empereur Florian à envoyer toujours plus de chevaliers pour soutenir son cousin Meghren, roi de Ferelden. En 9:2 du Dragon, Ferelden se libéra de l'occupation orlésienne. Les relations entre les deux nations restent tendues, bien qu'après l'ascension de Célène au pouvoir, elles firent officiellement la paix.

Ces dernières années, de nombreux nobles orlésiens commencèrent à manœuvrer dans l'ombre pour reprendre Ferelden, affaibli du dernier Enclin. Célène était résolument contre, et elle fit de tout son possible pour contenir ce mouvement. Cependant, en 9:38, l'Empire est au bord de la guerre civile, entre les dissidents, menés par le Grand Duc Gaspard, et les loyalistes fidèles à l'Impératrice. Elle commença deux ans plus tard, sous le nom de "La Guerre des Lions".