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Ven 26 Avr 2019 - 15:16

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

Messages : 322

Solution de rechange

"L'impossible est le refuge des poltrons." --N. Bonaparte


Les attentes étaient tout, sauf réjouissantes. Je m’attendais à pire, mais également à mieux. J’étais arrivé à Golefalois avec l’espoir qu’Alexius allait mieux : il disait avoir trouvé un remède pour Félix, et j’avais sincèrement envie de le croire pour sa propre santé. A présent, j’étais partagé entre plusieurs opinions : comment avait-il pu tomber autant bas ? Que prévoyait-il de faire avec tout ça ? Qu’attendait-il de cette « Messagère d’Andrasté » dont tout le monde parlait, lui y compris ? Déjà, de savoir que quelqu’un pouvait refermer ces espèces de failles vers l’Immatériel m’avait rendu très curieux. Mais l’état d’Alexius me préoccupait, et je prévoyais le pire quant à ses objectifs, et tout me convainquit de rester à Golefalois, et de surveiller la situation.

La seule question qui restait était la suivante : où me cacher ? J’avais songé à la Chantrie du village, mais après avoir discuté avec Félix, celui-ci avait peut-être un meilleur plan. Nous nous mîmes ainsi en route pour une destination assez particulière. J’avais pris soin de m’encapuchonner, afin de rester relativement discret au pire, méconnaissable au mieux. Nous partîmes pour une apothicairerie – un long nom pour quelque chose de simple, en somme – : Félix m’avait affirmé que quelqu’un travaillant là pourrait m’abriter quelques temps, probablement.

Alors que nous arrivâmes devant le bâtiment, je me tournai vers Félix, dubitatif.

T’es certain qu’elle va accepter ?

La connaissant, tu ne dois pas être le premier. Ça va aller !

D’ailleurs, t’aurais peut-être dû te camoufler un peu mieux que ça. Alexius ..


Mais il m’interrompit, avec un sourire léger : certes, il en avait l’habitude. Il avait l’habitude que je m’inquiète pour lui constamment, et il avait l’habitude de prendre des risques.

.. me suit à la trace sans arrêt, je sais. T’as pas à t’inquiéter, je sais ce que je fais.


Sur ces mots, il entra le premier dans la bâtisse ; je roulai des yeux en soupirant, avant de lui emboîter le pas. J’en avais marre qu’il s’attire des ennuis constamment, était-ce un crime ? Surtout que vu son état, il devrait faire plus attention .. mais bon : Félix restait têtu, un peu comme moi.

L’apothicairerie – ce nom était décidément trop long pour ce que c’était – était assez grande et asez illuminée pour dire ; enfin, pour l’aspect de lumière, ce n’était que mon avis personnel, je m’attendais à pire. Tandis que j’observais un peu les alentours, Félix s’avança vers le comptoir, toujours souriant, toujours chaleureux.

Un homme l’accueillit, assez imposant il fallait dire. Vu le regard qu’il lui lança, ils devaient s’être déjà vus : compte tenu de sa profession, je n’étais pas surpris.

Félix ! Alors, que puis-je pour toi, aujourd’hui ?

Bonjour ! Est-ce que Lynne est ici ? C’est pour un ami.


L’apothicaire me lança un certain regard que je rendis sans problème, avant qu’il ne revienne à Félix. Il lâcha avec une once d’amusement assez mal placée :

J’espère pour toi que c’est pour quelque chose de réellement professionnel.


Il semblait agacé, mais sans doute pas autant que moi. Ce genre de sous-entendus tordus – qui se voulaient humoristiques hein – avaient le don de me mettre de mauvais poil ; mais je soufflai par le nez, gardant une espèce de calme. Ce n’était pas le moment. Il poursuivit malgré tout, constatant que ses remarques ne faisaient rire personne.

Bon, je vais la chercher, ne bougez pas : je n’en aurai pas pour long !

Merci beaucoup.


Quand il partit de la pièce, il me lança un regard désolé, comme s’il savait que son attitude m’avait énervé : décidément, il me connaissait beaucoup trop bien. Après un certain silence – silence où Félix laissait entendre qu’il voulait quelque chose –, je soupirai.

Quoi, ça t’a pas énervé ? C’est quoi ce gars ?!

Détends-toi, laisse couler .. tu n’es pas censé te faire remarquer, je te rappelle.


Je soupirai ; il avait raison en plus. Il avait le toupet d’avoir raison. Il s’approcha alors de moi, puis m’attrapa avec gentillesse par les deux épaules, avant de me lancer ce même sourire, aux tons attristés qu’il essayait de cacher, mais que je ne voyais que trop bien.

Ça va aller, Lynne est une femme très aimable, tu verras. A mon avis elle va accepter.

Tu es tellement confiant ..


Mais j’attendais de voir ce qu’il en était vraiment. On ne savait jamais, peut-être que cette Lynne allait refuser. Mon idée de la Chantrie n’était pas si mal, au pire, non ?

Jeu 30 Mai 2019 - 17:10

Anonymous
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Solution de rechange


C’était une journée comme les autres à Golefalois. La vie continuait malgré les conflits. Les marchands marchandaient, les pêcheurs continuaient à approvisionner le village en poissons, les enfants ne cessaient pas leurs jeux. La présence de plus en plus forte de l’Inquisition aux Marches Solitaires allégeait sans nul doute le cœur des petites gens, dont celui de Lynne.

Excepté qu’elle ne se sentait pas en paix. Cela commençait par la présence de mages au village. Il était rassurant d’être entouré de personnes comme elle et de pouvoir les aider ne serait-ce qu’un peu ; elle aussi était passée par cette phase d'errance, il y a quelques années de cela. Mais ils demeuraient un danger ne serait-ce que partiel, particulièrement en ce qui concernait les plus jeunes d’entre eux. Qu’allait-il se passer si l’un d’eux perdait le contrôle ?
Mais ce n’était rien comparé à l’arrivée d’un homme très particulier, récemment. Un homme de Tevinter. Magister, selon certains. Elle ne savait pas pourquoi, mais elle ne parvenait pas à rester tranquille en sa présence. Elle l’avait déjà aperçu de temps à autres à roder autour de Fiona. Il était clair qu’il n’avait pas décidé de demeurer ici un temps dans un but purement désintéressé. Ces mages sans attaches, acculés comme des rats, il les voulait. Mais pour quoi faire ? Même Lynne ne parvenait pas à le deviner. Sa nation n’avait-elle déjà pas assez de mages ?

C’est à ce genre de choses que la jeune femme réfléchissait alors qu’elle préparait une concoction à base de Grâce Cristalline dans l’arrière boutique de l’apothicairerie. Peut-être devrait-elle écrire au commandant de l’Inquisition pour lui faire part de ses doutes. Ce qui était gênant, c’est qu’ils étaient peut-être sans fondements. Alexius n’avait pour l’instant rien fait de mal. Peut-être était-elle  simplement biaisée par ces histoires que l’on racontait sur l’Empire et sa tristement célèbre Magie du Sang.
Mais tout de même, qu’il fasse tout ce chemin en personne juste pour eux ...

Le grincement d’une porte non loin d’elle attira son attention. Edern passa la porte et la referma partiellement derrière lui.

«Dit-donc Lynne, apparemment Félix te demande. »

Félix, c’était le fils du dit Magister. Elle le connaissait suffisamment pour affirmer qu’elle le considérait comme un jeune homme très bien. Il lui arrivait de passer de temps en temps à l’apothicairerie en raison de sa maladie ; sa venue n’était donc pas si surprenante. Ce qui l’était, en revanche, était qu’il la demande elle spécifiquement.

« Ah bon ? Il t’a dit pourquoi ? »

« Il n’a pas voulu me le dire. ‘Paraît que c’est pour un « ami ». »

L’expression dégoulinait de quelques sous-entendus un peu mal placés. Excepté qu’elle fréquentait suffisamment Edern pour tourner cela à la plaisanterie, aussi ne parvenait-elle pas à se fâcher : cela relevait plus de la taquinerie volontairement lourde qu'autre chose. Elle se leva, se dirigeant alors vers la boutique.

« Ce n’est pas ce que tu penses, Edern.»

« Je ne pense rien du tout. Tu fais ce que tu veux, tu es encore jeune. Ne commencez juste pas à vous bécoter sur le comptoir, ça fait fuir les clients.»

« Merci, quelle classe. Vraiment. » ricana t’elle, amusée. « Je vais aller voir.  Tu peux finir la potion à ma place ? »

« On verra, j’ai pas encore décidé. »

Ignorant la réponse qu’elle savait de toute manière ironique, la brune passa la porte et la referma derrière elle. En se tournant, elle sourit en apercevant le visage familier de Félix. Aux cotés de ce dernier, un homme encapuchonné qu’elle n’avait jamais vu. Voilà sans doute l’ « ami » en question qu’Edern avait mentionné.

« Bonjour Félix, ça me fait plaisir de te voir. Comment est-ce que ça va ? Tu as meilleure mine, je trouve. » commenta t’elle chaleureusement à l’égard du jeune homme avant de s’adresser au deuxième. « Edern m’a dit que vous aviez besoin de moi … en quoi puis-je vous aider ? »

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Dim 23 Juin 2019 - 12:24

Dorian Pavus
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"L'impossible est le refuge des poltrons." --N. Bonaparte


Il quitta donc la pièce, laissant quelques instants plus tard place à une jeune femme d’apparence joviale. Félix m’avait déjà lâché pour s’approcher du comptoir quand il l’aperçut arriver, sourire aux lèvres.

Bonjour Félix, ça me fait plaisir de te voir. Comment est-ce que ça va ? Tu as meilleure mine, je trouve.

En effet, je vais un peu mieux depuis la dernière fois que l’on s’est vu.


Elle finit cependant par me lancer un regard que j’interprétais comme légèrement moins amical. En même temps, il était tout naturel face à un étranger d’avoir cette réserve.

Edern m’a dit que vous aviez besoin de moi … en quoi puis-je vous aider ?


Repensant à l’espèce de blague toute à l’heure, je soupirai en silence, puis coupai net Félix au passage, qui allait encore et toujours parler pour moi.

Je vais aller droit au but, je cherche un endroit où dormir pendant quelques temps, et ce cher Félix ici présent m’a parlé de vous et de votre sens de l’hospitalité.


J’essayais de ne pas être trop sec, mais avec tout ce que je venais de voir, de vivre, c’était très difficile de tout porter en une seule fois sur ses épaules sans rien dire. Mais je tenais bon. Il le fallait bien.

Et ne vous en faites pas, si vous ne pouvez pas, j’ai un plan de rechange.


Je portai un instant mon regard sur Félix, pour voir comment il allait : il me dévisageait sur une note négative, comme si j’étais en train de brusquer inutilement les gens. C’était probablement le cas, remarque. Je soufflai du nez, constatant qu’il attendait quelque chose de moi.

Quoi ?


Félix se tourna vers la pauvre vendeuse qui n’avait rien demandé, un sourire triste aux lèvres.

Ne fais pas attention, il n’est pas toujours sec comme cela.

Parce que tu crois sincèrement qu’on a le temps de rire, Félix ? Al –


Etant sur le point de dire ce qu’on avait juré de ne pas dire sur tous les toits pour le moment, je m’arrêtai en cours de route, aussi histoire de retrouver un semblant de calme.

Je veux dire, tu as vu ce que j’ai vu, tu sais ce qui se passe.


Mais il ne répondit pas, il se contenta de me sourire, avant de retourner vers Lynne. Il voulait revenir sur le sujet principal, et je le comprenais.  

J’ai pensé que tu pourrais l’aider car tu en as l’habitude. Il a besoin d’éviter certains regards pendant un temps.


Dim 7 Juil 2019 - 21:08

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Solution de rechange

Les bras croisés sur le comptoir de bois, s’appuyant légèrement dessus alors qu’elle regardait alternativement les deux hommes, Lynne était souriante. Savoir que Félix parvenait à faire face à la maladie était une nouvelle qui la rendait de bonne humeur. C’était un combat de tous les jours qu’il vivait, difficile et impardonnable : ce n’était pas grand-chose, mais elle se réjouissait des jours où son état se stabilisait. Toute victoire, aussi petite soit-elle, est bonne à prendre par les temps qui courent.
Mais ses lèvres, alors étirées par sa bonne humeur, virent son sourire s’altérer alors que l’homme encapuchonné prit la parole sur un ton plutôt sec.

« Je vais aller droit au but, je cherche un endroit où dormir pendant quelques temps, et ce cher Félix ici présent m’a parlé de vous et de votre sens de l’hospitalité. »

« Ah, je vois. »

Le ton de la jeune femme sonna un brin moins enjoué. En soi, la requête ne la dérangeait pas plus que cela : elle avait l’habitude de tendre la main à ceux qui en avaient le besoin et sa maison avait déjà occasionnellement accueillis des visiteurs de courte à moyenne durée comme Andras et Léah. Mais aussi bienveillante était-elle, l’irritabilité dont faisait preuve l’homme en face de lui ne l’enchantait pas particulièrement.
Il lui sembla que l’homme avait cerné ce sentiment en elle, car presque immédiatement, il répliqua :

« Et ne vous en faites pas, si vous ne pouvez pas, j’ai un plan de rechange. »

La dureté de ses mots l’étonna au point de faire disparaître ceux qui étaient brièvement né en elle. Elle l’observa sans rien dire, légèrement mal à l’aise face à son attitude défensive associée à de la mauvaise humeur et de l’impatience. En raison de sa brusquerie, il était difficile pour elle de savoir où se placer.

Elle tourna sa tête vers Félix dans une expression qui traduisait un appel au secours silencieux. Il semblait l’avoir vu, car après lui avoir jeté un bref regard il fixa son compagnon. L’agacement de ce dernier ne semblait pas l’avoir quitté.

« Quoi ? »

« Ne fais pas attention, il n’est pas toujours sec comme cela. »

Un léger sourire amusé revint parcourir ses lèvres. Malgré la mauvaise humeur de l’homme encapuchonné, il était facile de voir, au regard de la manière dont ils échangeaient, qu’ils étaient malgré leur petit différent de bons amis.

Elle entrouvrit la bouche, sur le point de lui répondre, quand son autre interlocuteur s’emporta.

« Parce que tu crois sincèrement qu’on a le temps de rire, Félix ? Al –»

Il s’interrompit avant d’en dire davantage. Allait-il faire mention d’Alexius ? En tous cas, sa venue et celle de ce Tévintide semblaient correspondre de manière un peu trop commode pour que cela ne lui mette pas la puce à l’oreille.
Difficile de savoir de quelle manière ils étaient liés. Pour autant, les mots qui sortirent ensuite de sa bouche ne firent que confirmer ses soupçons. Quelque chose se tramait. Cela attisait sa curiosité, mais pour l’instant, elle n’osait rien dire à ce sujet. D’ailleurs, Félix reprenait déjà la conversation pour la rediriger vers Lynne.

« J’ai pensé que tu pourrais l’aider car tu en as l’habitude. Il a besoin d’éviter certains regards pendant un temps. »

Il la regarda, en attente de sa réponse. Lynne passa nerveusement sa main dans ses cheveux bruns noués en une tresse. Elle ne s’exprima pas tout de suite, l’air de chercher ses mots alors qu’elle réfléchissait. La demande était vague, et il était clair que quelque chose se complotait ; elle n’était pas certaine d’aimer cela.
Il ne fut qu’une question de secondes avant qu’elle ne prenne la parole.

« Moi, en soi, ça ne me dérange pas de l’accueillir. » répondit-elle doucement à l’adresse de Félix, avant de se tourner vers la personne en question. Elle le regarda avec sérieux. « Mais à la seule condition que ce que vous mijotez ne me mette pas en danger, ni moi, ni mon colocataire. Si vous la respectez, vous serez le bienvenu. Pour le reste, on va dire que je fais suffisamment confiance à Félix pour ne pas le crier sous les toits. Est-ce que ça vous va ? »

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Lun 8 Juil 2019 - 17:29

Dorian Pavus
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"L'impossible est le refuge des poltrons." --N. Bonaparte


Je savais quelle allure je donnais, mais je n’avais pas trop envie de perdre mon temps en de pareilles sottises. Je n’aimais pas me forcer à sourire et à être bienveillant quand j’étais dans le mal, et c’était bien loin de changer, que je fusse à Tevinter ou dans le sud. Je venais de sortir d’une période compliquée de ma vie, je pensais trouver un peu de souffle ici, et me voilà avec ça sur les bras. Autant dire que je n’avais pas envie de jouer aux guignols.

Lynne me lançait ce regard de méfiance presque attendu à bras ouvert tant sa réaction était normale face à mon attitude. Un silence parcourut la pièce, avant que la jeune femme ne s’exprime enfin. Dans le fond, je m’en voulais presque d’être désagréable, mais je savais d’avance que si je tentais d’arranger quoi que ce soit dans mon état, j’allais simplement empirer davantage les choses.

Moi, en soi, ça ne me dérange pas de l’accueillir.


Amusant de constater que son honnêteté égalait sans aucun doute mon amabilité du jour. Si ça ne tenait qu’à elle, elle m’aurait déjà expulsé de l’endroit un coup de pied aux fesses. J’en avais l’habitude, ces temps, donc cela ne me faisait ni chaud ni froid si elle était sur le point de le faire.

Mais à la seule condition que ce que vous mijotez ne me mette pas en danger, ni moi, ni mon colocataire. Si vous la respectez, vous serez le bienvenu. Pour le reste, on va dire que je fais suffisamment confiance à Félix pour ne pas le crier sous les toits. Est-ce que ça vous va ?


Mon clair regard était posé sur elle, légèrement plissé. En soi, si elle n’était pas mage, elle ne risquerait rien à peu près, n’est-ce pas ? Les mages ne courant pas les rues dans le sud – sauf ici depuis l’arrivée d’Alexius apparemment –, c’était tranquille. Je haussai des épaules en guise de réponse, avant de prendre la parole.

En soi, vous ne risquez rien. Et je sais me faire discret, ne vous en faites pas.


A force de courir aux quatre coins de l’empire pour éviter toutes sortes de chasseurs de tête à mes trousses, j’en avais l’habitude, oui. Je savais me faire petit, fuir quand il fallait, ou ne plus bouger quand il fallait. Ou alors, la manière forte marchait très bien également. J’en avais d’ailleurs bien plus souvent besoin.

Lançant un dernier regard à Félix, je m’approchai de la jeune femme avant de tendre la main.

J’accepte vos conditions. Vous m’offrez un toit pour quelques nuits, je fais profil bas et absolument rien de ce qui m’arrive ne tombera sur vous et votre colocataire. Et je suis homme à tenir mes paroles.


J’étais plus calme mais mon ton restait encore légèrement agacé, sans pour autant être particulièrement agressif. Cet arrangement m’allait très bien, j’avais seulement besoin d’un endroit pour me cacher et pour souffler également. Tout était si tendu en ce moment ..

Par ailleurs, j’ai oublié de me présenter : je m’appelle Dorian, de la maison Pavus.


Dim 14 Juil 2019 - 17:21

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La brune soutint le regard de son interlocuteur, dans une volonté d’affermir les mots qu’elle avait pu auparavant prononcer. Ses protégés ne posaient pas de problème, de manière générale ; mais au regard du caractère de celui qui se tenait en face d’elle, l’idée n’allait peut-être pas forcément de soi. Peut-être était-ce une prédisposition à la mauvaise humeur, ou peut-être avait-il passé une mauvaise journée … cela, les prochains jours le détermineront. Toujours est-il qu’elle ne pouvait s’empêcher de se mettre sur ses gardes : elle était presque sûre qu’avant, il allait prononcer le nom de ce Tevintide. Avait-elle bien entendu ? Et si oui, cette nouvelle était-elle de bonne ou mauvaise augure ? Elle ne saurait le dire. Et quelle « coïncidence » qu’un nouveau Tevintide faisait son apparition à Golefalois même …

En héberger un était également une nouveauté pour elle. Elle ne pouvait se vanter d’en avoir croisé souvent. Mais connaitre Félix adoucissait les stéréotypes avec lesquels elle avait grandit, aussi n’avait-elle pas une mauvaise opinion de son visiteur. Du moins, pas en s’appuyant sur ses seules origines.
Sa proposition semblait convenir à l’homme en question en tous cas, ce qu’il lui exprima sans détours tandis qu’il se rapprochait d’elle, tendant sa main.

« J’accepte vos conditions. Vous m’offrez un toit pour quelques nuits, je fais profil bas et absolument rien de ce qui m’arrive ne tombera sur vous et votre colocataire. Et je suis homme à tenir mes paroles. »

La jeune femme lui prit la main pour la serrer d’une poigne ferme, mais amicale. Au moins, il semblait plus calme et raisonnable malgré la teinte d’agacement qu’elle décelait encore dans ses mots. Elle choisit d’ignorer cela cependant, demeurant cordiale.  

« Dans ce cas, nous devrions bien nous entendre. »

Une fois leur poignée échangée, l’homme continua sur sa lancée.

« Par ailleurs, j’ai oublié de me présenter : je m’appelle Dorian, de la maison Pavus. »

« Lynne. Lynne Lenhardt. Enfin, je suppose que vous le savez déjà. »

La guérisseuse ne manqua pas de noter l’origine noble de son hôte. Elle espérait intérieurement qu’il n’aurait pas des goûts extravagants en termes de gîte, car son domicile n’avait rien de bien luxueux.

Elle jeta un coup d’œil rapide à la porte de l’arrière boutique. Edern ne lui en voudrait sans doute pas de s’absenter un peu, après tout, c’était une journée plutôt lente. Et il saurait où la trouver si besoin. Elle tourna ensuite son regard vers les deux compères, s’adressant à Dorian plus particulièrement.

« Si vous voulez, je peux tout de suite vous mener chez moi … a moins que vous ayez d’autres choses à faire avant ? »

Une fois sa réponse positive obtenue, la brune reprit.

« Bon. Attendez juste deux secondes, je préviens Edern et on peut y aller. »

Lynne longea le comptoir pour revenir par la porte d’où elle avait fait son entrée, attrapant la poignée avec sa main afin de l’entrouvrir juste assez pour qu’elle puisse y passer une partie du haut de son corps. Elle parla un peu plus bas, ne voulant pas nécessairement faire profiter les deux hommes non loin derrière elle de son échange.

« Est-ce que ça va si je t’abandonne ici, patron ? »

Son aîné leva le nez de son travail pour la regarder, lui jetant un bref sourire amusé avant de revenir à ses flacons. Visiblement, il avait encore sa plaisanterie d’avant en tête, mais il lui fit grâce de ses taquineries.

« Aller, fais ce que tu as à faire. Je vais bientôt fermer de toute façon. »

« Tu es un amour. »

Souriante, elle referma doucement la porte derrière elle et s’en retourna voir les deux tevintides, visiblement satisfaite de la réponse qu’elle avait obtenue.

« Nous allons pouvoir y aller. Tu veux venir avec nous Félix ? Je dois te faire goûter ce nouveau thé sur lequel j’ai mis la main. »

La réponse négative de son ami lui fit lâcher un léger soupir de contrariété. Elle savait à quel point le père de ce dernier s’inquiétait pour lui, mais cela en devenait parfois étouffant.

« Bon. Passe une bonne soirée et à bientôt alors ! »

Lynne lui offrit un dernier sourire avant de tourner les talons vers la porte, passant la première pour quitter l’apothicairerie. Derrière elle, les deux hommes la suivirent.

Le soleil se couchait dehors, teintant les nuages d’une belle couleur orangée qui commençait à doucement tirer vers le rose. Dans les ruelles, les habitants concluaient leurs tâches de la journée et la fumée des cheminées devenait plus évidente. C’était dans ce genre d’atmosphère que Lynne aimait bien flâner ; mais pour l’heure, avoir un tel invité l’incitait à ne pas s’égarer dans des contemplations inutiles. Il ne fut qu’une question de temps avec que Dorian et elle-même n’arrivent au lieu-dit, non pas sans qu’elle ne salue au passage quelques villageois qu’elle connaissait bien en chemin.
Sa maison se trouvait à la périphérie du village, non loin du moulin. La lumière que l’on pouvait distinguer au travers des fenêtres signalait qu’Edwin avait déjà allumé le feu, il devait donc être déjà rentré.

« Bienvenue à votre nouveau chez vous. » dit-elle à Dorian en souriant tout en ouvrant la porte.

Elle le laissa entrer en premier pour qu’il puisse se familiariser avec les lieux, et elle le suivit bientôt pour refermer la porte derrière elle.
Comme bien des intérieurs fereldiens, la maison était modeste et réunissait la majorité des fournitures en une seule pièce. Deux lits dans un coin près du feu, une table ponctuée de trois chaises, un bureau situé près de la fenêtre … et tout le nécessaire pour vivre à peu près confortablement et dans une luminosité convenable.

Près de la cheminée, un homme d’environ l’âge de Lynne s’occupait à entretenir le feu, se distinguant principalement par sa corpulence svelte et ses cheveux noirs. Il tourna la tête vers le duo quand il entendit la porte s’ouvrir et se refermer, puis se releva pour aller à leur rencontre. De près, il était possible de distinguer plus clairement le bandeau qui couvrait son front. Quant à son visage, ses traits étaient particulièrement sereins.

«  Je vous présente Edwin. Mon … colocataire. » précisa t-elle. « Edwin, Dorian va rester avec nous quelques jours avec nous. Il doit se faire discret donc évite de le mentionner à tout va, d’accord ? »

Le noiraud opina en silence, l’air compréhensif.

« Enchanté de faire votre connaissance. J’espère que vous vous sentirez bien chez nous. »

Le jeune homme offrit sa main au nouveau venu, ses iris argentés l’étudiant avec une étrange tranquillité.

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(PNJ) Edwin Nachtigall : Un jeune homme d'une trentaine d'années au regard absent. Il s'exprime sur un ton à la fois monocorde et neutre. Un bandeau masque habituellement sa marque d'Apaisé.

Edwin s'exprime en #ccffff

Lun 5 Aoû 2019 - 17:24

Dorian Pavus
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"L'impossible est le refuge des poltrons." --N. Bonaparte


Après s’être serré la main et s’être convenablement présenté tout de même, nous fûmes sur le point de partir. Après lui avoir signalé que j'avais fait le tour pour aujourd'hui de ce que j'avais à faire - et savais-je s'il y avait beaucoup -, Lynne partit prévenir son supérieur qu’elle s'en allait plus tôt. Dans ce léger laps de temps, Félix m’adressa un sourire.

Tu verras, elle est vraiment très aimable.

Mouais .. la question n’est pas vraiment là.


Il se rapprocha quelque peu de moi, toujours autant soucieux dans le fond, le timbre plus doucement.

Alors que se passe-t-il ?


Et ce n’était pas vraiment quelque chose dont je pouvais parler avec lui. Tout ce qui m’était arrivé depuis mon départ d’Asariel, tous les problèmes, toutes les angoisses, toutes les déceptions, .. Non, il y avait bien trop à dire. Et Lynne revenait vers nous. Je ne lançai à Félix qu’un large sourire plus dans l’espoir de me rassurer moi-même que de le rassurer lui.

Nous allons pouvoir y aller. Tu veux venir avec nous Félix ? Je dois te faire goûter ce nouveau thé sur lequel j’ai mis la main.

Navré Lynne, je ne serais pas en mesure de pouvoir vous accompagner .. je ne devrais même pas me trouver ici en ce moment, mon père va paniquer.


Je serrai fortement des dents à sa seule évocation. Donc maintenant il se souciait de lui de façon hyper maladive ? Quel. Culot. Et je connaissais Félix, ce n’était pas un prétexte pour simplement nous fausser compagnie, il en avait déjà même fait mention quand nous partîmes. Mais même. Cela me mettait hors de moi.

Mais malgré tout, sentant que j’allais à nouveau m’emporter sur la moindre futilité à venir, je respirai un bon coup pour faire redescendre le tout. Il le fallait. Je ne pouvais pas m’énerver comme ça devant Félix sur quelque chose où ni moi ni lui y pouvait quoi que ce soit.

Bon. Passe une bonne soirée et à bientôt alors !

Merci, de même pour toi !


Puis il posa son regard sur moi, s’approcha de moi et me fit une accolade.

Merci, Félix. Tiens-moi au courant si tu as du nouveau.

Essaie de ne pas trop y penser. Et prends soin de toi.

Oh, ne m’en demande pas trop non plus ..


Je voulais cette phrase ironique et plutôt drôle, mais Félix savait pertinemment que ce n’était pas qu’une plaisanterie. Et constatant en même temps que Lynne avait déjà franchi le pas de la porte, nous décidâmes de ne pas trop nous attarder sur un simple au revoir.

Une fois dehors, Félix prit rapidement une direction assez opposée à celle que nous étions sur le point de prendre avec Lynne. Le voir s’éloigner me faisait quelque part si mal encore.

Le trajet fut silencieux. Pour moi en tout cas. D’un côté, j’étais conscient de mon accent quand je parlais, de l’autre, je ne connaissais pas encore assez bien Lynne pour tenter de faire la conversation sur la pluie, le beau temps, ou d’autres futilités. Quelque part, cela m’allait bien, car dans un sens cela signifiait qu’elle n’était pas le genre de personnes à poser les questions indiscrètes en plein coeur d’une rue. Tant mieux.

Ce trajet me permit de voir un peu Golefalois. Il me fallait admettre que je n’en avais pas vraiment eu le temps en arrivant. Quel endroit mignon et sans doute sympathique. Et pendant ce temps, Lynne saluait des habitants qu’elle croisait, à croire que tout le monde la connaissait ici. Vu son métier, c’était sans doute normal, en fin de compte.

J’eus une espèce de rictus retenu en imaginant la bizarrerie que je devais être à côté d’elle : une femme sympathique connue de la plupart accompagnée d’un grand dadet encapuchonné qui ne disait absolument rien. Une drôle de composition en soi, je dirais. Le contraste était cependant saisissant, et je n’étais pas vraiment habitué à cette place, pour être honnête.

Nous arrivâmes devant une maison, et alors que mon dos se rappelait qu’il avait passé une bonne partie de la semaine à camper dehors, l’entièreté de mon être était soudainement rassurée pour quelconque raison. Avoir un toit au-dessus de sa tête était rassurant, il fallait croire.

Bienvenue à votre nouveau chez vous.

.. merci.


Je mis un petit temps avant de répondre, observant la maison vue de l’extérieur. J’allais dormir sous un toit pour la première fois depuis un petit moment tout de même. Et en sécurité. Pour l’instant.

On me laissa ma foi entrer en premier, chose que je fis avec une certaine réserve pour une fois. Mon pas n’hésitait pas, son ton vacillait peut-être. Alors que j’entendis la porte se refermer derrière moi – enfin, derrière nous tout de même –, j’aperçus une silhouette près de la cheminée. Ce devait être son colocataire. Celui-ci se tourna vers nous, et le regard qu’il posa sur moi eut le .. don de moins me mettre à mon aise.

Je vous présente Edwin. Mon … colocataire. Edwin, Dorian va rester avec nous quelques jours avec nous. Il doit se faire discret donc évite de le mentionner à tout va, d’accord ?


Plus il était proche de moi, plus son état d’esprit m’intriguait, voire m’inquiétait. Au mieux, il était complètement stone, mais son bandeau ne manqua pas à mon analyse, et ne m’aidait absolument pas à croire en cette théorie bricolée. Il me tendit une main conviviale malgré tout.

Enchanté de faire votre connaissance. J’espère que vous vous sentirez bien chez nous.

Moi de même, .. merci de me recevoir.


Et je lui serrai la main. Sans surprise particulière de par le ton de sa voix, sa poigne n’était pas très forte, ni même vivante, à vrai dire. Son état ne faisait plus l’ombre d’un doute, mais quelque part, à quoi cela me servirait-il de relever ce point ? Ce n’étaient pas mes affaires. Et j’avais eu l’occasion de voir quelques Apaisés ; peut-être pas d’aussi près.

Une fois la poigne empoignée, je me tournai vers Lynne, histoire de voir un peu quel regard elle posait sur cet échange : peut-être que cela m’indiquerait davantage sur leur situation et comment ne pas être trop maladroit à dire n’importe quoi.

Mer 2 Oct 2019 - 14:38

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Solution de rechange


Lynne regardait l’échange se faire sans mot dire, laissant Edwin sagement se présenter – chose qu’il fit à merveille, bien qu’il fût évident que le calme qui se dégageait de lui et son ton monocorde n’avait rien de normal. Dorian l’avait bel et bien réalisé, de la même manière que les villageois. Excepté que pour ces derniers, elle avait réussi à trouver à expliquer la nouvelle façon d’être de son ami de telle manière à ce qu’elle paraisse naturelle - sans éveiller ni peur, ni méfiance.

Elle aurait voulu avoir recours aux mêmes mensonges pour rassurer son invité. Excepté qu’elle se tenait en face d’un Tevintide, et que la majeure partie des habitants de l’Empire étaient – et sont toujours- des mages. Elle avait remarqué sa poigne un brin hésitante, ses yeux qui s’étaient posés sur le bandeau du noiraud, ainsi que le questionnement qui résidait au fond de ses prunelles quand il tourna son regard vers elle.
La jeune femme n’aimait se révéler au grand jour. Mais s’il était un mage, comme elle l’avait assumé, il comprendrait et n’essaierait pas de la mettre en difficulté.

Elle inspira doucement, hésitante d’abord mais bien décidée à lui fournir quelques explications.

« Je pense que vous vous en doutez, mais Edwin est un Apaisé. Personne au village ne sait cela, et je préfèrerais que cela reste ainsi. Ils ne comprendraient pas. »

C’était une déclaration annoncée avec certitude. L’ignorance de non mages vivant une vie aussi banale auraient au mieux peur de lui, au pire lui feraient du mal. Et puis, leur expliquer reviendrait à annoncer qu’elle était une mage.
Ici, le simple fait d’avouer qu’elle connaissait la nature d’Edwin la dévoilait sans même qu’elle l’avoue à voix haute. Aussi, elle poursuivit sous le regard des deux hommes à ses cotés.

« Pour ma part, je fais également profil bas – c’est pour cela que Félix ne vous en a pas parlé de ma situation, s’il vous avait parlé de moi du moins. J’espère que cela ne vous dérangera pas. »

Lynne resta attentive à la réaction de Dorian, restant calme de composition mais néanmoins nerveuse. Elle se dévoilait rarement, et quand c’était le cas, elle ne pouvait s’empêcher de se sentir impuissante. C’était des informations importantes qu’elle offrait, informations qui pouvaient se retourner contre elle si elle en faisait part à la mauvaise personne.

Est-ce que Dorian était la bonne personne ?

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(PNJ) Edwin Nachtigall : Un jeune homme d'une trentaine d'années au regard absent. Il s'exprime sur un ton à la fois monocorde et neutre. Un bandeau masque habituellement sa marque d'Apaisé.

Edwin s'exprime en #ccffff

Sam 26 Oct 2019 - 16:35

Dorian Pavus
Dorian Pavus

– Inquisition –

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Solution de rechange

"L'impossible est le refuge des poltrons." --N. Bonaparte


La situation me paraissait tellement à l’envers pour le Tévintide que j’étais que j’avais envie de rire. Enfin, j’avais dû également faire profil bas au mieux dans mon voyage pour le sud, donc je comprenais par quoi elle passait ; mon rire resta donc mental. A la place, je lui adressai un sourire mélangeant évidence et compassion. Il en fallait bien pour ici.

Si vous pensez que je n’y comprends rien à ce concept de devoir cacher une part de soi pour vivre normalement, sachez que nous avons également cela à l’Empire, mais sur un autre plan social.


Ma vie était devenue tellement plus dure depuis que mes goûts en matière de chair étaient publiquement connus. Mais je passais outre, ce n’était pas le sujet actuel : pour lui montrer qu’elle ne craignait rien à ce que je le sache, j’agitai légèrement mes doigts pour lui présenter des petites langues de feu qui commencèrent à tournoyer autour d’eux.

Vous ne risquez rien, vraiment.


Mon petit tour ne dura point, ce n’était qu’histoire de lui montrer mes couleurs. Cela étant dit, j’avais encore bien trop de questions sur la situation à Golefalois : je pensais que les mages venaient ici justement car c’était un terrain tranquille pour eux ?

Je pensais que ce n’était pas tant dangereux d’être mage à Golefalois, maintenant. Me trompé-je ?


Les bras croisés, je gardai mon regard posé sur Lynne. Quelque chose la chiffonnait, au même titre que quelque chose me chiffonnait complètement. Je fis mine de prendre un air nonchalant, me rapprochant de la cheminée. Le regard crépitant avec les flammes, je poursuivis le fil de ma pensée.

Surtout avec l’arrivée si miraculeuse du Magister Alexius entre ces murs. Certains mages viennent de loin.


Lun 11 Nov 2019 - 11:39

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Si le Tevintide était bel et bien un mage, comme elle l’avait initialement supposé, Lynne savait qu’elle n’avait à priori rien à craindre de lui en relevant à voix haute sa propre nature et celle d’Edwin. C’était  un état de fait dont il devait déjà se douter, par jeu de suppositions, d’implicites et de pure logique. Ainsi, elle voyait en cette occasion une opportunité de mettre les points sur les « i ».

Lynne observa les flammes magiques qui dansaient autour des doigts de Dorian tandis qu’il la rassurait avec un sourire qui laissait transparaître son savoir implicite. Elle le lui rendit avec gentillesse et humilité, hochant doucement la tête.

«  Je n’en doute pas.  Merci. »

L’Apaisé répéta le mot d’un ton monocorde qui laissait supposer son incapacité à ressentir de la reconnaissance, prononçant ces simples paroles par simple politesse.
Il poursuivit après un temps, s’adressant aux deux mages mais particulièrement à Lynne.

« Si vous n’avez plus besoin de moi je retourne à mes occupations.»

«  Pas de soucis, Edwin. »

Le noiraud se détourna des deux mages pour s’occuper du contenu de la petite marmite qui se réchauffait sur le feu de la cheminée avant de se diriger vers l’un des meubles de la pièce, sans doute dans l’intention de mettre la table. Lynne, quant à elle, ne bougea pas, interpellée par la remarque de Dorian. Son regard rencontra le sien, emplit de réflexion mais également de sérieux. Elle ne lui répondit pas immédiatement, l’observant attentivement alors qu’il se dirigeait vers le feu qui crépitait non loin d’eux.

La brune croisa les bras à son tour, plantée dans sa position.

« Mon cas est particulier. Je n’ai jamais aimé rendre ma nature trop évidente, c’est le genre de chose qui se retournerait contre moi à un moment donné ou à un autre.  On ne sait jamais de quelle manière les gens « normaux » réagissent face à ce type d’information. En plus, Golefalois a une histoire particulière avec les mages … Je ne sais pas si vous avez entendu parler de cette histoire avec le Jarl Eamon ? »

Sous le bruit discret du cliquetis des couverts que l’on disposait sur la table, Lynne poursuivait la discussion, rebondissant sur la dernière remarque de son hôte.

« Quand à l’arrivée du Magister ? C’est un miracle, comme vous dites. Autant dire que je n’y crois pas. » commenta t’elle, roulant légèrement des yeux. « Les actes de « bonté » d’un haut placé ne sont en général pas complètement désintéressés. Je suppose qu’il veut offrir sa protection aux mages libertaires, mais je me demande ce qu’il a à y gagner. Le fait est, dans tous les cas, que les mages de Fiona sont en difficulté car ils n’ont nulle part où aller et qu’il n’y a pas moyen qu’il n’en profite pas d’une manière ou d’une autre. »

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