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Une goûte de sang sur les pétales
“Une giclée de sang souille la seule fleur blanche présente sur la plage. Cela pourrait paraître presque poétique si la giclée de sang ne venait pas de la gorge d'un pauvre quidam qui n'avait eut pour seule malchance dans la vie que le fait d'être là au mauvais moment au moment endroit. En effet, l'homme avait à peine eut le temps de dégainer son épée et de crier de surprise avant que la masse blindée d'Aldiun ne lui tombe sur la face et ne lui assène plusieurs coups du pommeau de son épée à deux mains dans un concert de craquement d'os. Ses alliés à ses côtés, l'ex templier se sentait prit d'une vertueuse rage qui pourtant, au fond, n'avait pas lieu d'être. Ces gens en armes : qui étaient-ils et pourquoi devaient-ils les massacrer sans pitié ? Des questions que nombre d'assassins ont dû se poser au moins une fois dans leur longue vie sanglante. Pourtant cette pensée ne fit que flotter un instant à la surface de l'esprit du templier rouge avant de s’effacer, noyée sous une vague rouge et haineuse qui s’incrusta partout, pire que de la rouille.
*Pourtant moi je me demande qui sont ces gens Aldiun. Leur uniforme les rattache à l'inquisition... Et puis... Oh et puis à quoi bon, tout le monde a une famille dans ce monde alors essayer de pointer cela du doigt pour t'empêcher de tuer est un peu bête, ça ne t'as jamais arrêté, cela ne nous a jamais arrêté.*
L'épée à deux mains se plante dans la terre non loin du sable et le colosse s'appuie dessus, regardant les autres adeptes piller les corps. Nul doute que cela va attirer l'attention, sept morts, c’est beaucoup plus que ce que des bandits ne pourraient avaler, surtout sans subir de pertes. Est-ce qu'attirer l'attention est une chose intelligente à faire ? Non, clairement pas. Pourtant tels sont les ordres reçus par le templier rouge et ses ''camarades''.
*Camarades, ne me fais pas rire, tu les sacrifierais sans hésiter si un mage venait à passer par là ou pour.... Pour bien d'autres raisons en fait. Ça doit être pour ça que les huiles t'apprécient : tu es à moitié fou certes, mais tu obtiens toujours des choses, quoi qu'il n'en coûte*
Soulevant sa lourde lame, le colosse l'essuya avec un chiffon après s'être assit sur un rocher proche : les autres allaient bientôt avoir terminé de fouiller les cadavres, ils allaient pouvoir repartir. Un des templiers rouges s'approcha de la montagne d'acier occupé à entretenir son épée et s'adressa à lui :
-Aldiun, bien joué face à cette patrouille. Malheureusement l'objet que nous cherchons n'est pas en leur possession, nous devons continuer jusqu'à trouver l’idole.
Le colosse hocha la tête et se redressa. Aucune question, Aucun soupir, rien, juste une froide détermination comme toujours. L'homme en face se décala prestement et alla rejoindre d'un bon pas l'unité de templiers rouges...
*Je me demande ce qu'il pense de toi : est-ce qu'il pense que tu les méprises ? A moins qu'il ne pense que tu sois muet ? Ou carrément un golem ! Ah ah, ce serait amusant ça mais est-ce une bonne situation ça ? Golem ?*
Ensuite, c'est une longue marche pour le groupe d'adepte, aussi discret que possible malgré leur nombre et leur équipement. Après plusieurs minutes, ils se rendent bien compte que leur traque ne mène à rien, ils ne retrouve pas d’autres patrouilles et les seules traces localisées par l'unité se dirigent vers le village le plus proche. Celui qui commande le groupe communique donc ses directives d'une voix ferme :
-Nous allons au village, nous DEVONS nous emparer de l'idole. Pour Corypheus !
*mais est-il vraiment en train de suivre les directives de notre ''maître'' Aldiun... Ou bien assouvit-il des envies plus... Personnelles ?*
Pourtant le colosse obéit aveuglément en apparence mais sa mâchoire s'est soudain tendue et ses poings se sont resserrés sur le pommeau de son épée. Suivant son groupe, Aldiun entre dans le village une poignée de minutes plus tard. Les adeptes se dispersent et posent des questions alors que lui reste dans l'ombre, accompagné d'un autre adepte avec qui il fait mine de converser. Cette situation réussit à garder un semblant de normalité jusqu'à ce qu'un drame arrive. Un craquement retentit et Aldiun tourne la tête pour voir un des adeptes plaquer une femme au sol après avoir ouvert une porte à la volée. Le temps semble se figer, la montagne de fer plantant son regard dans celui de la femme au sol...
*est-ce la couleur de ses yeux ? Son visage ? En tous cas cela t'as fait réagir... Maintenant que j'y repense... Elle a quelque chose de...*
L'épée valse et décapite net celui qui était il y a encore un instant l'allié d'Aldiun. D'un revers de lame, le templier rouge se met en garde, le fil de la lame luisant de sang. Deux des plus proches templiers rouges le charge, ivre de revanche et le colosse en armure les accueille... Par un tourbillon d'acier et de violence. En une seconde c'est terminé et deux corps chutent au sol et Alduin se remet en position... Attendant la seconde vague.
*Mais aurais-tu déjà oublié être dans un village où l'inquisition a posté une patrouille à l'heure actuelle ? La jeune femme que tu défends au sol est peut-être même ton ennemie... Ah... Après tout advienne que pourras, le Créateur a toujours possédé un sens de l'humour particulier.*
Un pâle rayon de soleil décida de percer la couverture nuageuse de ce jour maussade pour venir frapper le fil ensanglanté de la lame de la machine à tuer en posture défensive... Un signe du destin peut-être ?
... Si c'est le cas, il s'est passé le mot avec le Createur pour faire des choses improbables en ce jour !
*Pourtant moi je me demande qui sont ces gens Aldiun. Leur uniforme les rattache à l'inquisition... Et puis... Oh et puis à quoi bon, tout le monde a une famille dans ce monde alors essayer de pointer cela du doigt pour t'empêcher de tuer est un peu bête, ça ne t'as jamais arrêté, cela ne nous a jamais arrêté.*
L'épée à deux mains se plante dans la terre non loin du sable et le colosse s'appuie dessus, regardant les autres adeptes piller les corps. Nul doute que cela va attirer l'attention, sept morts, c’est beaucoup plus que ce que des bandits ne pourraient avaler, surtout sans subir de pertes. Est-ce qu'attirer l'attention est une chose intelligente à faire ? Non, clairement pas. Pourtant tels sont les ordres reçus par le templier rouge et ses ''camarades''.
*Camarades, ne me fais pas rire, tu les sacrifierais sans hésiter si un mage venait à passer par là ou pour.... Pour bien d'autres raisons en fait. Ça doit être pour ça que les huiles t'apprécient : tu es à moitié fou certes, mais tu obtiens toujours des choses, quoi qu'il n'en coûte*
Soulevant sa lourde lame, le colosse l'essuya avec un chiffon après s'être assit sur un rocher proche : les autres allaient bientôt avoir terminé de fouiller les cadavres, ils allaient pouvoir repartir. Un des templiers rouges s'approcha de la montagne d'acier occupé à entretenir son épée et s'adressa à lui :
-Aldiun, bien joué face à cette patrouille. Malheureusement l'objet que nous cherchons n'est pas en leur possession, nous devons continuer jusqu'à trouver l’idole.
Le colosse hocha la tête et se redressa. Aucune question, Aucun soupir, rien, juste une froide détermination comme toujours. L'homme en face se décala prestement et alla rejoindre d'un bon pas l'unité de templiers rouges...
*Je me demande ce qu'il pense de toi : est-ce qu'il pense que tu les méprises ? A moins qu'il ne pense que tu sois muet ? Ou carrément un golem ! Ah ah, ce serait amusant ça mais est-ce une bonne situation ça ? Golem ?*
Ensuite, c'est une longue marche pour le groupe d'adepte, aussi discret que possible malgré leur nombre et leur équipement. Après plusieurs minutes, ils se rendent bien compte que leur traque ne mène à rien, ils ne retrouve pas d’autres patrouilles et les seules traces localisées par l'unité se dirigent vers le village le plus proche. Celui qui commande le groupe communique donc ses directives d'une voix ferme :
-Nous allons au village, nous DEVONS nous emparer de l'idole. Pour Corypheus !
*mais est-il vraiment en train de suivre les directives de notre ''maître'' Aldiun... Ou bien assouvit-il des envies plus... Personnelles ?*
Pourtant le colosse obéit aveuglément en apparence mais sa mâchoire s'est soudain tendue et ses poings se sont resserrés sur le pommeau de son épée. Suivant son groupe, Aldiun entre dans le village une poignée de minutes plus tard. Les adeptes se dispersent et posent des questions alors que lui reste dans l'ombre, accompagné d'un autre adepte avec qui il fait mine de converser. Cette situation réussit à garder un semblant de normalité jusqu'à ce qu'un drame arrive. Un craquement retentit et Aldiun tourne la tête pour voir un des adeptes plaquer une femme au sol après avoir ouvert une porte à la volée. Le temps semble se figer, la montagne de fer plantant son regard dans celui de la femme au sol...
*est-ce la couleur de ses yeux ? Son visage ? En tous cas cela t'as fait réagir... Maintenant que j'y repense... Elle a quelque chose de...*
L'épée valse et décapite net celui qui était il y a encore un instant l'allié d'Aldiun. D'un revers de lame, le templier rouge se met en garde, le fil de la lame luisant de sang. Deux des plus proches templiers rouges le charge, ivre de revanche et le colosse en armure les accueille... Par un tourbillon d'acier et de violence. En une seconde c'est terminé et deux corps chutent au sol et Alduin se remet en position... Attendant la seconde vague.
*Mais aurais-tu déjà oublié être dans un village où l'inquisition a posté une patrouille à l'heure actuelle ? La jeune femme que tu défends au sol est peut-être même ton ennemie... Ah... Après tout advienne que pourras, le Créateur a toujours possédé un sens de l'humour particulier.*
Un pâle rayon de soleil décida de percer la couverture nuageuse de ce jour maussade pour venir frapper le fil ensanglanté de la lame de la machine à tuer en posture défensive... Un signe du destin peut-être ?
... Si c'est le cas, il s'est passé le mot avec le Createur pour faire des choses improbables en ce jour !
Dorian Pavus
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Une goûte de sang sur les pétales
Certaines personnes sont destinées à travers l'histoire à répandre des rivières de sang, chacun de ses pas s'accompagnant de malheur et de cadavres. Qui pourrait contredire ce principe en voyant ce qui se passait ici dans ce village sans importance ? Déjà trois cadavres gisaient en un arc de cercle inégal et une élégante série d'arabesques carmins décoraient le sol boueux de l'endroit. C'était loin d'être sa plus belle pièce mais vu les nouveaux arrivants, autant dire que le tableau était loin d'être terminé. Changeant de posture alors que les templiers rouges restant se retournaient pour aviser la nouvelle menace, Alduin lui aussi se retourna, ignorant purement et simplement le combat qui faisait rage. Il avisa la silhouette féminine à ses pieds : elle s'était reculée contre les marches de ce qui devait être son logis et regardait le sang et les cadavres avec une horreur mêlée de fascination morbide. On pouvait comprendre cette pauvre ère : passer d'une situation dramatique à un sauvetage riche en hémoglobine, il y aurait là matière à se retourner le cerveau ou faire se suicider ses neurones. Un nouveau cran de tension fut escaladé lorsque la voix du chef de groupe retentit.
*Oh Createur... Alduin, ne regarde pas, ne regarde pas ne rega... Meeeerde*
Un grondement sourd monta du casque de l'entité couverte de sang. Pas un grondement humain non, c'était presque comme le grondement d'un monstre affamé qui ouvrait lentement la gueule devant son repas. La posture du colosse s'abaissa, le fil de l'épée proche du sol, il ressemblait vraiment à une bête à présent. Qu'est-ce qui se passait sous le crâne caparaçonné du templier rouge à ce moment précis ? Vu le changement de duelliste en garde, prêt au combat à posture basse et grondement bestial, ce n'était pas très compliqué à comprendre mais...
*Laissez-moi vous faire le résumé en un mot : TUEEEEEEER*
Il n'était secret pour aucun templier rouge que le colosse en armure n'appréciait pas DU TOUT les utilisateurs de la magie et que d'en voir un rendait le guerrier complètement fou de rage. Comment cela se traduisait-il ? Et bien... En une charge brutale et aveugle en direction des troupes de l'Inquisition dirigées par un lanceur de sorts. Personne de saint d'esprit n'aurait tenté de le faire car le nombre de gardes en face était plus que respectable. Pourtant cela ne fit pas reculer d'un pas le colossal guerrier et il éloigna quiconque osait se dresser sur son chemin à grands renforts de coups d'épaules, de poing gauche, de pommeau et de plat de la lame. Étrangement il semblait faire encore un peu attention à ne pas tuer les templiers rouges mais à peine. Les autres soldats étaient moins bien loti et rapidement, plusieurs blessures furent à déplorer.
Levant sa lame au dessus de sa tête, se reposant sur son armure pour dévier un éventuel coup d'épée , le colosse chargea droit vers le mage dés qu'il eut une opportunité, un puissant cri jaillissant de sa gorge :
-MECREEEEAAAANT !
Rien que cela oui. En tous cas ça allait attirer l'attention du mage... Et probablement de tout le monde autour. En même temps on était souvent attentif à quelqu'un qui voulait vous enfoncer une épée à deux mains dans l'occiput.
*Ceci dit un mage a toujours plus d'un tour dans son sac et toi... Toi tu fonces en l'insultant... Typique... Et prévisible aussi.*
*Oh Createur... Alduin, ne regarde pas, ne regarde pas ne rega... Meeeerde*
Un grondement sourd monta du casque de l'entité couverte de sang. Pas un grondement humain non, c'était presque comme le grondement d'un monstre affamé qui ouvrait lentement la gueule devant son repas. La posture du colosse s'abaissa, le fil de l'épée proche du sol, il ressemblait vraiment à une bête à présent. Qu'est-ce qui se passait sous le crâne caparaçonné du templier rouge à ce moment précis ? Vu le changement de duelliste en garde, prêt au combat à posture basse et grondement bestial, ce n'était pas très compliqué à comprendre mais...
*Laissez-moi vous faire le résumé en un mot : TUEEEEEEER*
Il n'était secret pour aucun templier rouge que le colosse en armure n'appréciait pas DU TOUT les utilisateurs de la magie et que d'en voir un rendait le guerrier complètement fou de rage. Comment cela se traduisait-il ? Et bien... En une charge brutale et aveugle en direction des troupes de l'Inquisition dirigées par un lanceur de sorts. Personne de saint d'esprit n'aurait tenté de le faire car le nombre de gardes en face était plus que respectable. Pourtant cela ne fit pas reculer d'un pas le colossal guerrier et il éloigna quiconque osait se dresser sur son chemin à grands renforts de coups d'épaules, de poing gauche, de pommeau et de plat de la lame. Étrangement il semblait faire encore un peu attention à ne pas tuer les templiers rouges mais à peine. Les autres soldats étaient moins bien loti et rapidement, plusieurs blessures furent à déplorer.
Levant sa lame au dessus de sa tête, se reposant sur son armure pour dévier un éventuel coup d'épée , le colosse chargea droit vers le mage dés qu'il eut une opportunité, un puissant cri jaillissant de sa gorge :
-MECREEEEAAAANT !
Rien que cela oui. En tous cas ça allait attirer l'attention du mage... Et probablement de tout le monde autour. En même temps on était souvent attentif à quelqu'un qui voulait vous enfoncer une épée à deux mains dans l'occiput.
*Ceci dit un mage a toujours plus d'un tour dans son sac et toi... Toi tu fonces en l'insultant... Typique... Et prévisible aussi.*
Dorian Pavus
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Une goûte de sang sur les pétales
La haine continuait de consumer les pensées cohérentes du colosse d'acier : un mage, un vil traître et un assassin ! Comment ne pas avoir envie de tout ravager sans aucune forme de pitié ?
*Je te dirais bien d'essayer de discuter avec lui pour voir si il s'agit du même genre de mécréant qui a... Enfin bref, c'est un peu trop tard pour cela n'est-ce pas ?*
En effet déjà plusieurs corps de soldats déguisés en bouffons brillants étaient au sol, se tenant certains de leurs membres mutilés voir tranchés. Il avait tenté de rester sobre et ne pas trancher dans le vif. Problème : comment faire ça avec une épée qui fait trois fois la taille de celle de ses adversaires ? Jetant un coup d’œil à l'homme neutralisé près de lui, il dégage sa lame de son épaule dans un bruit de succion horrible. Pour l'instant, il était clair que le colosse en voulait toujours au magicien mais aussi à ses prétendus camarades qui avaient tout autant souffert que les inquisiteurs de sa rage sans bornes. Regardant un autre corps au sol, il le vit tenter de se lever, une main serrée sur son flanc droit. Ah, le coup avait dû trancher dans le tas, heureusement son armure avait un peu ralenti le choc et lui permettait d'être encore en vie mais voilà, les templiers rouges se souviendront de cela sans l'ombre d'un doute.
Le regard toujours injecté de sang d'Aldiun se fit plus clair : réalisait-il enfin sa situation ? La rage berserk commençait-elle à se tarir ? Ou n'était-ce plutôt qu'une éclaircie dans un ciel d'orage ?
*Seconde option malheureusement... Et on y retourne...*
Poussant un cri bestial, le chevalier envoya tout son poids dans l’adversaire qui venait près de lui et l'envoya bouler au sol. Pas trop de dommages donc mais en attendant cela lui dégagea la place pour jouer de l’épée. Ce fut à cet instant qu'un sortilège le balaya. Une émotion depuis longtemps enfouie vint le frapper de plein fouet et le fit reculer d'un pas puis de deux mais soudain un nouveau flot de haine bouillonnante le saisit rompant le moment qui l'avait laissé apathique et prêt à reculer encore plus. Des boules de feu s'écrasèrent sur l'armure du monstre de fer et de sang. Des soldats approchèrent pour la curée mais brutalement le colosse les repoussa d'un coup de taille. Une voix l'interpella soudain, un des derniers templiers rouges encore debout :
-REPLI !
Alors ça, c'était hors de question ! Pas tant qu'il n'aurait pas assouvit sa vengeance. Problème, les trois soldats et le mage étaient toujours sur lui. Piétinant, subissant des sortilèges qui grignotaient ses résistances et incapable de venir jusqu'au mage, il finit isolé, encerclé, les autres templiers rouges luttant de leur propre côté à forces égales. Pourtant vous savez ce qu'on dit : lorsqu'on est encerclé on peux tirer dans toutes les directions !
Et un sourire mauvais naquit sur le visage du colosse bien qu'il soit invisible sous son heaume. En posture martiale, il profita de cet espèce d'instant de flottement pour essayer de trouver une voie directe vers le magicien. Cette pause dans le combat alors que les inquisiteurs se regroupaient était étrange, qui sait, le mage aurait peut-être la folle idée de tenter la discussion et de baisser sa garde...
*Je te dirais bien d'essayer de discuter avec lui pour voir si il s'agit du même genre de mécréant qui a... Enfin bref, c'est un peu trop tard pour cela n'est-ce pas ?*
En effet déjà plusieurs corps de soldats déguisés en bouffons brillants étaient au sol, se tenant certains de leurs membres mutilés voir tranchés. Il avait tenté de rester sobre et ne pas trancher dans le vif. Problème : comment faire ça avec une épée qui fait trois fois la taille de celle de ses adversaires ? Jetant un coup d’œil à l'homme neutralisé près de lui, il dégage sa lame de son épaule dans un bruit de succion horrible. Pour l'instant, il était clair que le colosse en voulait toujours au magicien mais aussi à ses prétendus camarades qui avaient tout autant souffert que les inquisiteurs de sa rage sans bornes. Regardant un autre corps au sol, il le vit tenter de se lever, une main serrée sur son flanc droit. Ah, le coup avait dû trancher dans le tas, heureusement son armure avait un peu ralenti le choc et lui permettait d'être encore en vie mais voilà, les templiers rouges se souviendront de cela sans l'ombre d'un doute.
Le regard toujours injecté de sang d'Aldiun se fit plus clair : réalisait-il enfin sa situation ? La rage berserk commençait-elle à se tarir ? Ou n'était-ce plutôt qu'une éclaircie dans un ciel d'orage ?
*Seconde option malheureusement... Et on y retourne...*
Poussant un cri bestial, le chevalier envoya tout son poids dans l’adversaire qui venait près de lui et l'envoya bouler au sol. Pas trop de dommages donc mais en attendant cela lui dégagea la place pour jouer de l’épée. Ce fut à cet instant qu'un sortilège le balaya. Une émotion depuis longtemps enfouie vint le frapper de plein fouet et le fit reculer d'un pas puis de deux mais soudain un nouveau flot de haine bouillonnante le saisit rompant le moment qui l'avait laissé apathique et prêt à reculer encore plus. Des boules de feu s'écrasèrent sur l'armure du monstre de fer et de sang. Des soldats approchèrent pour la curée mais brutalement le colosse les repoussa d'un coup de taille. Une voix l'interpella soudain, un des derniers templiers rouges encore debout :
-REPLI !
Alors ça, c'était hors de question ! Pas tant qu'il n'aurait pas assouvit sa vengeance. Problème, les trois soldats et le mage étaient toujours sur lui. Piétinant, subissant des sortilèges qui grignotaient ses résistances et incapable de venir jusqu'au mage, il finit isolé, encerclé, les autres templiers rouges luttant de leur propre côté à forces égales. Pourtant vous savez ce qu'on dit : lorsqu'on est encerclé on peux tirer dans toutes les directions !
Et un sourire mauvais naquit sur le visage du colosse bien qu'il soit invisible sous son heaume. En posture martiale, il profita de cet espèce d'instant de flottement pour essayer de trouver une voie directe vers le magicien. Cette pause dans le combat alors que les inquisiteurs se regroupaient était étrange, qui sait, le mage aurait peut-être la folle idée de tenter la discussion et de baisser sa garde...
Dorian Pavus
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Une goûte de sang sur les pétales
Un instant de félicité, de calme fugace. Un tel calme pourrait apaiser, anesthésier mais l'arrogance de penser que les dangers sont écartés n’amèneraient qu'une chute rapide et brutale sous la lame du colosse d'acier. Bien qu'encerclé, l'homme donnait l'impression d'être maître de la situation : la brutalité qu'il contenait visiblement était une arme tout aussi dangereuse que la pointe de son fer. Observant chaque homme à tour de rôle, le templier rouge finit par revenir sur le magicien qui l'avait poussé à charger au milieu de tous ces soldats de pacotille. Ses deux mains se serrèrent sur le pommeau de son imposante arme. Était-ce l'instant de se fendre en avant pour porter un estoc au dandy moustachu ? Cela l'exposerait sans conteste a des coups d'épée et bien que son armure soit épaisse, il n'était pas invulnérable. Il pourrait prendre le risque, sans hésiter qu'il le prendrait même, tuer un mage, une racaille répugnante de ce genre, était inestimable.
*mais pourtant tu ne l'as pas encore fait : reste-t-il une étincelle d'instinct de survie sous ce crâne épais et en partie brûlé ?*
A moins bien entendu qu'un plan aie germé dans la tête d'Aldiun. Sans être un génie militaire ni même un génie tout court, l'idée de tendre un piège pour obtenir une opportunité de frapper son adversaire honni. Les soldats semblaient vraiment s'en référer au magicien, bande de cloportes sans tripes ! Un véritable homme ne s'abaisse pas à lécher les bottes d'un jeteur de sorts !
*Ce n'est pas très gentil Aldiun, certes nous étions templier auparavant mais nous avions le mérite de ne jamais se laisser envahir par la vulgarité et la haine déplacée.*
Enfin cela ne changera rien au fait que la lame d'Aldiun s'abaisse un peu, puis il l'abaisse plus pour la planter dans le sol devant lui, les deux mains sur la poignée. Cette attitude de garde était trompeuse, le colosse n'attendait qu'une opportunité pour lever son arme et frapper vivement droit devant lui. L'attitude d'une bête sauvage tapie sur elle même et attendant son heure. Pourtant la voix d'Aliun s'éleva, étouffée par son heaume et une colère contenue à grande peine, répondant à l'apostrophe du mage :
-Tu ne te souviendra certainement pas de mon nom magicien et quant à moi je me souviendrais avoir rencontré un tel dandy ! En revanche toi et tous tes semblables ne méritez que la mort ! D'ailleurs vous autres la soldatesque n'êtes pas mes ennemis, vous pouvez partir je me moque de vous comme de ces autres larves de templiers rouges...
Particulier à dire pour un templier rouge mais on avait bien remarqué qu'il n'était pas au sens propre avec eux. Il n'avait pas hésité une seule seconde à trancher ses propres ''alliés'' sous les yeux des inquisiteurs. Plantant son regard dans le magicien, il cracha d'une voix plus sourde :
Un de tes semblables m'a tout prit, je ne peux me venger sur lui alors tu ferras bien l'affaire !
Il leva son épée mais ne bougea pas d'un pas pour l'instant, se montrant juste intimidant : si ces pécores qui accompagnaient le mage décidaient de fuir, ce serait soudain bien plus simple.
*mais pourtant tu ne l'as pas encore fait : reste-t-il une étincelle d'instinct de survie sous ce crâne épais et en partie brûlé ?*
A moins bien entendu qu'un plan aie germé dans la tête d'Aldiun. Sans être un génie militaire ni même un génie tout court, l'idée de tendre un piège pour obtenir une opportunité de frapper son adversaire honni. Les soldats semblaient vraiment s'en référer au magicien, bande de cloportes sans tripes ! Un véritable homme ne s'abaisse pas à lécher les bottes d'un jeteur de sorts !
*Ce n'est pas très gentil Aldiun, certes nous étions templier auparavant mais nous avions le mérite de ne jamais se laisser envahir par la vulgarité et la haine déplacée.*
Enfin cela ne changera rien au fait que la lame d'Aldiun s'abaisse un peu, puis il l'abaisse plus pour la planter dans le sol devant lui, les deux mains sur la poignée. Cette attitude de garde était trompeuse, le colosse n'attendait qu'une opportunité pour lever son arme et frapper vivement droit devant lui. L'attitude d'une bête sauvage tapie sur elle même et attendant son heure. Pourtant la voix d'Aliun s'éleva, étouffée par son heaume et une colère contenue à grande peine, répondant à l'apostrophe du mage :
-Tu ne te souviendra certainement pas de mon nom magicien et quant à moi je me souviendrais avoir rencontré un tel dandy ! En revanche toi et tous tes semblables ne méritez que la mort ! D'ailleurs vous autres la soldatesque n'êtes pas mes ennemis, vous pouvez partir je me moque de vous comme de ces autres larves de templiers rouges...
Particulier à dire pour un templier rouge mais on avait bien remarqué qu'il n'était pas au sens propre avec eux. Il n'avait pas hésité une seule seconde à trancher ses propres ''alliés'' sous les yeux des inquisiteurs. Plantant son regard dans le magicien, il cracha d'une voix plus sourde :
Un de tes semblables m'a tout prit, je ne peux me venger sur lui alors tu ferras bien l'affaire !
Il leva son épée mais ne bougea pas d'un pas pour l'instant, se montrant juste intimidant : si ces pécores qui accompagnaient le mage décidaient de fuir, ce serait soudain bien plus simple.