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Ven 12 Avr 2019 - 20:03

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Une goûte de sang sur les pétales


-JE VAIS TOUS VOUS TUER, AUTANT QUE VOUS ETES !

Le cri de rage d'Aldiun retentit dans tout le village et il su à cet instant que les témoins innocents de la scène n'y comprenaient rien. Au mieux ils allaient le prendre pour un être à moitié fou, ce qui était la vérité, au pire pour un monstre sanguinaire... Ce qui était... Aussi la vérité ? Oui, en un sens. Quel que soit leur avis sur ce qu'était réellement le templier rouge, ils allaient tous en venir à la conclusion suivante : mieux le valait mort ou loin d'eux qu'ici à cet instant. Frappant l'ennemi le plus proche et ne faisant à présent plus aucun effort pour se retenir, il sentit les os et la chair céder face au poids de son arme. En même temps, cet espèce de battoir d'acier était trois fois plus grand et lourd qu'une épée longue, comment espérer obtenir un résultat rassurant avec ça ?!

*c'était déjà un miracle qu'il n'y ait pas eut de mort dans les rangs de l'inquisition jusque là mais bon, on peut survivre en étant éventré ou rendu manchot si il y a un bon médecin ou un mage guérisseur à proximité, il ne reste plus qu'à espérer que le dandy possède soit un docteur caché dans ses robes ou bien soit guérisseur lui même...*

Fracassant un crâne, le colosse se rapprocha de l'étrange dandy toujours aussi sûr de lui et imperturbable. Il avait une main enveloppée d'énergie et de feu, comme un reflet de qu'était l'âme d'Aldiun... Quoi qu'il aurait fallut rajouter un joli monochrome pour bien coller. Souriant sous son heaume, les yeux rendus luisant par l'excitation et l'envie de sang, le géant eut au moins le loisir d'admirer le spectacle... Avant que le sourire ne disparaisse et que le lame ne se remette en mouvement, dessinant un nouvel arabesque carmin. Rompant le cercle de garde, sachant pertinemment qu'il avait au moins une lame enfoncée profondément dans le corps et d'autres blessures. Pourtant il prit une impulsion, l'épée en arrière, inutile alors qu'il se retrouvait très soudainement proche du mage. Pourtant le but n'était pas de frapper l'homme, il ne s'y serait pas prit comme cela sinon. A la place il referma brusquement sa main sur celle de Dorian. Une odeur de chair grillée et de métal surchauffé emplit rapidement l'air car c'est souvent une mauvaise idée de serrer une flamme dans sa main, encore plus si elle est magique.

Cela montre ceci dit l'étendue de la folie d'Aldiun lorsqu'il se bat, sans aucune considération pour sa sécurité. Cependant, le geste ne devait pas être plus agréable pour le magicien que pour Aldiun, rien qu'être prit dans la poigne d'acier d'un gantelet qui commençait à chauffer... Ouch. Ceci dit, le templier rouge gronda à voix basse à l'attention de son adversaire :

-Aldiun Pinewood réclame ta tête magicien, et il va l'avo...

Sa voix fut interrompue dans un gargouillis et il se retourna légèrement, comme vexé qu'on l'interrompe. Ce qui venait de se passer en fait, au grand soulagement de Dorian, était que la jeune femme qui avait été à deux doigts de se faire trancher la gorge plus tôt dans cet escarmouche s'était relevée et avait agi. Avec un grain de folie ou beaucoup de courage, elle s'était emparée d'une lame abandonné au sol et l'avait plantée brutalement dans l’aisselle du colosse alors qu'il armait son coup bien haut au dessus de sa tête. En plus de le prendre par surprise, le coup avait bloqué son élan et causa une hémorragie sérieuse qui le fit lâcher son imposante arme. Tombant sur un genou, vulnérable, le colosse d'acier jeta un regard haineux à l'insecte osant interrompre sa vengeance mais pour l'instant... Il ne pouvait pas relever son épée.

*Est-ce donc là une fin ? Ici dans ce village boueux ? C'est... Presque décevant... Mais dans un sens je m'attendais à une fin brutale, pas à quelque chose de doux...*



Dim 14 Avr 2019 - 10:55

Dorian Pavus
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les gros qui toujours l'emportent." --A. Kourouma


JE VAIS TOUS VOUS TUER, AUTANT QUE VOUS ETES !


Un autre tomba de ses mains, alors que sa voix résonnait encore dans le village. Ses gestes repoussaient le périmètre que nous formions ; certains reculaient d’effroi devant une telle machine de guerre, d’autres s’avancèrent et tentèrent de l’égratigner. De la perspective du colosse d’acier, ce devait être mignon tout au plus.

Encore un autre tomba à même le sol. Quelques cris me parvinrent, plaintes d’une plaie bien trop grande et profonde pour eux. Et moi ? Eh bien .. Une part de moi avait quand même peur. Je savais pertinemment que je ne pourrais rien changer à la donne de significatif, étant un mage face à un templier. Je tentai cependant de le gifler avec cette langue de feu que je produisais, mais une fois de plus, mes réflexes furent pris de court.

En l’espace d’un battement de cil, il était planté devant moi. Certains alliés eurent le réflexe de me hurler de faire attention : sans blague, je n’avais pas remarqué qu’il y avait devant moi un homme qui voulait me tuer. Ou un monstre. Ou un mélange minutieux des deux.

Avant que je ne pusse le repousser de ma magie, fortement concentrée alors, il attrapa cette même main. Il y ajouta une pression telle que je me demandais s’il n’allait pas me broyer quelques phalanges au passage, mais surtout, mes capacités de pyromancien se retournèrent brutalement contre moi.

Je ne pus retenir ce cri d’être craché par mes poumons.

Mon réflexe le plus inutile fut de tenter de lui faire lâcher prise en reculant la main prisonnière. Evidemment, vu le colosse, il serait difficile de gagner par la force. Mais plus les micro-secondes défilaient, plus ce cri, maintenant retenu par les dents à moitié, s’amplifiait malgré moi. Je ne voyais plus rien que cette douleur atroce, je n’arrivais pas à focaliser sur ce que faisaient les autres autour de moi. Mais une chose était certaine : on était grave dans la merde.

Aldiun Pinewood réclame ta tête magicien, et il va l'avo...


Il s’interrompit, alors que mon esprit prit note de son nom. Aldiun Pinewood. J’étais bien trop focalisé sur la douleur pour réaliser que la jeune femme de toute à l’heure venait de me rendre la pareille. Mon regard clair se posa sur elle un instant, elle me le rendit ; nous étions alors les deux paniqués, n’est-ce pas ?

En vérité, une bonne partie de notre nombre fut pourfendu. Au grand maximum, nous devions être trois sans la compter.

Ma lucidité sembla revenir malgré la brûlure qui persévérait. Il avait perdu son arme ; c’était le moment de lui faire lâcher prise une bonne fois pour toute. J’emplis mon sceptre de magie, avant de le redresser pour en planter le pied dans son avant-bras, dans l’espoir qu’il me lâche. L’armure qui chauffait en contact du feu : pourquoi n’y avais-je pas pensé plus tôt ? Lui aussi devait avoir sacrément mal en ce moment, même que son mental prenait le dessus sur la brûlure. Puis, misant sur la carrure que je possédais tout de même, je le poussais vers l’arrière de mon épaule droit. Au moins, il reculerait d’un petit centimètre.

Dans le même élan, je hurlai à ma seule alliée dans l’à peu près de se pousser : je ne pensais pas que de se ramasser un colosse dangereux et à moitié fêlé la brancherait. Elle ressortit son épée avant de se décaler sur le côté, puis de me rejoindre à ma hauteur, pointant son arme vers Aldiun. Dans son élan, j’avais pointé mon sceptre chargé de magie dans sa direction.

Mon nom est Dorian Pavus, et il en faudra bien plus pour ne serait-ce qu'effleurer ma tête.


Lun 15 Avr 2019 - 17:37

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La blessure était profonde, pas mortelle mais cela allait le laisser sur le carreau un moment. Un homme d'une moindre constitution en serait sans doute mort ou rendu infirme mais on avait bien comprit que le colosse d'acier n'était pas un fragile. Sa rage le maintenant conscient et alerte d'ailleurs ce qui était assez inquiétant : il donnait l'impression de pouvoir se relever et de continuer le combat d'ici une minute. Pourtant, même cette brute assoiffée de sang avait comprit une chose, le combat était terminé pour lui. Il pouvait se relever, il sentait encore assez de force dans ses jambes même pour bondir tête en avant sur le magicien mais serait-il assez rapide pour le faire avant que l'homme aie le réflexe de déchaîner sa magie ? Cela ne lui demandait qu'une simple pensée alors qu'à lui ça lui demandait bien plus d'efforts et de temps de bander ses muscles. En plus ça se verrait.   Grognant de frustration et de haine, le grand guerrier regarda à droite puis à gauche et son regard tomba sur la jeune femme tenant une épée courte ensanglantée... Cette traîtresse ! Il en vint presque à oublier le magicien qu'il avait envie de scalper mais pourtant il ne pu faire du mal à l'un ou à l'autre.  Une idée folle traversa la brume de douleur et de feu qui obscurcissait l'esprit de la montagne de muscles mais il la rejeta... Même à Tevinter on avait comprit que cautériser une plaie avec du feu ce n'était pas une bonne idée. Et vu la chaleur qui se dégageait de sa main blessée, pas sûr que ce soit une bonne idée de fourrer ses doigts chauffés par des flammes magiques dans la plaie faites par la lame.

Il attendit donc quelques secondes, des secondes qui parurent interminable, il se servit de ce moment de flottement pour réfléchir plus loin : après tout quel mal y avait-il à concéder cette petite victoire ? Le mage n'en profiterait pas. Car si il ne le tuait pas séant, c 'était lui qui était mort et ce malgré son vulgaire bâton et les quelques hommes encore présents autour de lui. Plus aucun templier rouge ne semblait prêt à porter secours à leur soldat de choc. Merci le soutien bande de raclures, heureusement qu'on les payait pas ces idiots.

Du coup, toujours un genou à terre, le colosse serra les poings, du sang goûtant au sol et le long de son armure. Relevant ses yeux emplis de fureur vers le magicien si bien peigné, il cracha entre ses dents :

-Tu ne perds rien pour attendre...

Surtout si ses alliés restants et fuyards se décidaient à trouver l'artefact prétendument précieux pour le culte de Corypheus rapidement... Sa puissance supposée serait bien utile tiens ! Mais mieux valait garder cela pour soit, il était plus que certains que ces maudits inquisiteurs essayeraient d'interférer et ça serait alors le chaos... Encore plus que maintenant. Testant ses muscles, le guerrier se tint prêt à profiter de la moindre occasion de frapper une dernière fois : que ce soit si le magicien se relâchait ou tentait de l'achever. Il lui restait une dague accrochée à sa ceinture et au pire, sa main restante suffirait à tordre son cou de poulet trop bien vêtu !

*... Espérons juste que tu n'aies pas réfléchit à voix haute, ça t’arrive parfois même si c'est peu compréhensible.*



Mar 16 Avr 2019 - 14:51

Dorian Pavus
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Le calme avant la tempête.

Aldiun avait posé genou à terre, et ne bougeait plus depuis. Je restai sur mes gardes, ma nouvelle alliée également ; je n’étais pas le seul à trouver ce silence autant pesant que peu naturel, n’est-ce pas ?

Je n’avais pas besoin de poser mon regard sur ma conséquente blessure pour constater son sale état : la douleur grimpait dans mon bras, comme si elle remontait par les nerfs pour exploser ailleurs. Mais je n’allais pas baisser ma garde maintenant.

La seule question qui me restait était cependant la suivante : fallait-il le tuer ? On ne savait rien sur leurs raisons d’être ici, et cette histoire de main rouge traversait encore mon esprit. Malgré tout, en tant que templier rouge, il restait mon ennemi. Mais il y avait un « mais » : si cela se trouvait, il n’était pas totalement perdu ? Il semblait encore être en mesure de raisonner par lui-même, et agissait totalement différemment de ses compagnons. Je profitais de ce calme pour parler.

Pourquoi avoir choisi ce camp, Aldiun ?


Jouer avec le feu était ma spécialité, et je pensais sincèrement que j’allais recevoir quelques remarques de la part de supérieurs pour ne pas être manichéen dans cette histoire. J’étais thaumaturge, mon travail se résumait à être curieux et à comprendre par soi-même quelque chose qui échappait à la majorité, et là, je voulais comprendre.

Je croyais initialement que l’on ne choisissait pas de devenir un serviteur de Corypheus, et je continuais de le penser. Mais à en croire ses agissements et son amour pour les mages, cela se tenait moyennement. Il était bien trop « électron libre » pour un templier rouge. En voilà, une curiosité.

Ignorant s’il avait entendu ma question ou pas, je me pris une autre effusion de paroles qu’on pourrait appeler « phrase » de la part de mon coriace adversaire du jour.

Tu ne perds rien pour attendre...


Mais rien d’autre ; qu’attendait-il ? Il avait pourtant mille occasions de se faire la malle, et je n’allais certainement pas le tuer avant d’avoir des réponses à mes questions.

Vous .. essayez de discuter avec un monstre pareil ?


Je n’avais pas envie d’y prêter attention. J’avais tout sauf envie d’y prêter attention, mais je comprenais son raisonnement : après ce qu’elle venait de vivre, elle n’avait envie que d’une chose, c’était la vengeance. La violence engendrait la violence dans le coeur des hommes, n’est-ce pas ? Je n’étais certainement pas philosophe, mais j’en avais appris des choses au cours de ma vie.

Un petit silence se creusa avant que je ne reprenne la parole.

Ton intérêt est clairement ailleurs, alors pourquoi avoir rejoint leur cause ?


Mais quelque chose que je ne pus anticiper réellement, et certainement quelque chose qu’il attendait, se produisit sans que je n’eusse le temps de le voir arriver : la jeune femme, les yeux perlant de douleur, serra le manche de son épée à deux mains et la brandit au-dessus d’elle, avant de hurler.

MEURS, CHAROGNE !!!

Non, attends !!


Et elle s’élança avant même que je ne pusse la retenir. Déstabilisé et ma garde sans doute quelque peu ailleurs, j’étais à présent bien plus focalisé sur la jeune femme que sur Aldiun lui-même.

Jeu 18 Avr 2019 - 12:46

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Une goûte de sueur coulait sur la tempe du magicien tout comme sur celle du colosse d'acier. Ah, faut croire qu'il pouvait quand même souffrir et l'afficher comme les autres ce dandy. Serrant les dents après sa menace à peine voilé, Aldiun souffla par le nez pour essayer de se calmer et de rassembler ses forces. Il était toujours en danger mais au final on dirait bien que ce n'était même pas du mage dont il devait se méfier le plus mais bien des survivants. Il tourna de nouveau la tête vers la jeune femme qu'il avait secouru plus tôt : était-ce les scènes de massacres qui avaient fini par la révulser et lui faire prendre les armes contre lui pour arrêter le monstre qu'il était ? A moins qu'elle ne l'associe aux templiers rouges dont il portait l'emblème et le tuait par automatisme robotique ? Un ordre que lui dictait son cerveau bien dressé par le bourrage de crâne des autres factions ? Qu'importe au fond ? Elle l'avait poignardé pile au bon moment pour bloquer sa vengeance, bloquer sa victoire, c'était sur elle qu'il devrait bondir et porter son dernier coup en vérité.

Mais pourtant l'armure et celui qui était engoncé à l'intérieur ne bougèrent pas d'un poil, essayant toujours d'endiguer le saignement. Pourtant on pouvait sentir son regard aller du mage moustachu à la spectatrice devenu actrice. Le sentiment d'être observé par une bête affamée et agressive ne devait pas quitter les deux intéresses mais il était très aisé de comparer Aldiun à cela après tout. Grinçant un peu des dents en entendant le silence être rompu, le soldat de choc choisit de se fixer sur Dorian pour répondre, après tout l'autre il n'aurait que des malédiction à la bouche alors qu'il l'étranglerait dans la fange d'une seule main :

-La ferme... Comme si quelqu'un comme toi pouvait compr...

Et une voix l'interrompit, brisant encore le calme de la situation, il s'agissait de la jeune femme qui semblait saisie d'une soif de sang et de vengeance... A croire qu'Aldiun était contagieux en fait. Elle brandit sa lame souillé de sang, de son sang en vérité.

*Et donc ? Tu vas te laisser trancher par cette péronnelle comme un bon méchant torturé que tu es ? Où réagir comme une bête sauvage blessée ? Je ne sais même pas sur quel résultat parier en fait...*

Et la main du colosse jaillit, se refermant comme la pince d'un bourreau autour de la gorge gracile de l'inconnue qui se prenait pour une héroïne autorisée à abattre par quelque décret divin ou humain. A présent debout, sa douleur refoulée temporairement derrière un mur de rage, le templier rouge souleva a une seule main la jeune femme qui lâcha son épée par réflexe pour refermer ses doigts sur ceux d'Aldiun, essayant de desserrer l'étau autour de sa gorge. Ses jambes s'agitèrent et on pu voir ses yeux s'exorbiter très rapidement tant la poigne était forte. Il aurait pu lui briser le cou comme a un vulgaire poulet mais il n'en fit rien, à la place, il se tourna vers le magicien. Il lui avait demandé une explication et il allait lui fournir, tout en tenant la vie de la paysanne entre ses doigts :

-Pourquoi j'ai rejoins les templiers rouges ? Et bien pour...

Et là le colosse s'interrompit, son front craquelé par la chaleur et ses sourcils brûlés se fronçant sous la perplexité qui était sienne...

*Ah, la question piège... Tu n'en sais plus rien n'est-ce pas ? Tout a été tellement noyé sous les mensonges, le lyrium rouge et le sang que tes souvenirs ne sont que rémanences floues et faux souvenirs... Mais moi je sais qu'il n'y a pas eut que la vengeance qui t'as animé...*

Pourtant seul le silence répondit à cette pensée mais le regard brûlant d'Aldiun fut réduit à l'état d'une braise incertaine alors qu'il fixait Dorian. Puis il baissa la tête et relâcha sa prise, retombant à genoux, les mains devant lui, ne sachant plus que faire, que dire... Son cerveau embrasé par une guerre intérieure.

*Une guerre dont j'étais le témoin, une guerre dont je craignais l'issue... La bataille entre les souvenirs tronqués qu'il pensait juste et ses doutes. Selon le résultat, le fragile équilibre entre violence contrôlée et folie qu'était Aldiun risquait de voler en éclats et laisser place à un monstre réellement assoiffé de sang qu'il faudrait abattre... Espérons que l'on en arrive pas là...*

En attendant, le colosse avait toute l'attitude d'un prisonnier... Est-ce que Dorian allait prendre ce risque... ?



Ven 26 Avr 2019 - 12:54

Dorian Pavus
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Comme si quelqu’un comme moi pouvait comprendre .. ?

Le temps de cligner des yeux, et le colosse était debout, le bras tendu, soulevant la jeune femme comme si elle n’était qu’une poupée. Et malgré ce qu’elle avait tenté d’accomplir, son attention était toute posée sur moi. Même si elle s’était mise dans de beaux draps toute seule, mon devoir était de la protéger, compte tenu du fait qu’elle restait qu’une civile : au moins ça pour laisser une assez bonne image de l’Inquisition, mais aussi pour mon honneur personnel.

Mais comme si les imprévus dans cette histoire n’étaient pas déjà légions, un autre s’ajouta sur la haute pile, et pas des moins surprenants.

Pourquoi j'ai rejoins les templiers rouges ? Et bien pour...


Et il s’interrompit complètement, comme transcendé par une soudaine profonde réflexion. Comme quoi, je visais juste par moments, mais cette situation me surprit complètement. Son regard s’inclina, et il perdit pied, lâchant la jeune femme au passage, qui resta allongée. A mon avis, elle avait perdu connaissance.

Que faire maintenant ? Me voilà, la main presque décomposée, face à un templier rouge à ma totale merci. Mais peut-être qu’il bluffait : il fallait rester prudent. Mais tout ce cirque m’intriguait bien trop ..

Je m’approchai tout de même un peu.

Si tu ne sais pas pourquoi, c’est que tu n’as rien à faire avec eux.


Ce calme était presque insoutenable, à force que le temps avançait. Mais je comptais bien avoir des réponses à mes questions. Je comptais bien comprendre ce qui lui arrivait.

Tu n’es pas obligé de faire tout ça, de suivre leur doctrine. Tu peux toujours rester un homme libre si tu en as la conviction.


Je savais que personne ne comprendrait pourquoi je faisais cela, et je ne demandais à personne de comprendre mes agissements. Mais avec le lyrium rouge sans doute déjà bien trop présent dans ses veines, cette liberté lui serait malgré tout très difficile. Un non-mage sous lyrium ne pouvait en aucun cas être totalement libre, après tout.

Ma blessure me rappela qu’elle existait, ce qui m’arracha une grimace de douleur. Même le léger vent frais qui soufflait étonnamment, ou alors la pluie, ne pouvait apaiser cette brûlure. J’aurais plutôt intérêt à très rapidement voir un guérisseur, si je voulais retrouver ma main. Avec la magie, tout était possible, mais à attendre, ce fait diminuait petit à petit.

Mais bref, j’avais un devoir à accomplir.

Que faisais-tu là, avec tes hommes ? Pourquoi être ici, et maintenant ? Si j’étais toi, je répondrais.


Lun 13 Mai 2019 - 13:01

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Un tourbillon de pensées contradictoires rugissait sous les tempes du chevalier en armure souillée de sang et d'autres fluides. Son propre sang, suintant de la blessure sous son bras, vient s'ajouter à la palette carmin de cette scène. Sans soins, cette plaie n'allait pas cesser de saigner, bon sang. Se redressant de toute sa taille, dominant les survivants de toute sa taille, le colosse gronda, la souffrance parvenant à se frayer un chemin dans son cerveau : merde, il n'était plus si chaud on dirait. La seule consolation qu'Aldiun avait, c'était que le mage souffrait tout autant que lui. Pourtant ses mots douchaient fortement l'enthousiasme du guerrier envers la douleur de son ennemi. Étrangement tous touchaient un peu juste et c'était rageant. Pourquoi ce maudit dandy savait mettre le doigt sur ses doutes ? Il avait envie de lui arracher la mâchoire pour cela mais à la place la tornade de pensées se renforça, l'empêchant de faire le moindre geste, le laissant réfléchir. Un petit silence pesant s'installa et le colosse ne su que dire

*Aussi agaçant soit-il, ce petit bonhomme a vu juste et en plus derrière il pose une question tendue. Que faire hum ? Quelle seras ta réponse ? Je ne suis qu'une hallucination de ton esprit torturé, je ne puis parler par ta bouche...*

Avec un regard mauvais pour le magicien, le colosse d'acier soupira et marmonna :

-Quelle liberté pour une âme damnée ? Magicien, je ne peux pas partir ainsi à l'aventure ou pire, rejoindre ton ordre de petits soldats de plombs aux bottes cirées. Mon chemin continuera à l'ombre jusqu'à ma tombe.

Fermant le poing droit, le jeune homme avisa son épée à deux main, elle serait très difficile à manier dans son état mais s'en servir à une main pour cogner avec la garde contre le front du jeune homme à la moustache parfaite : un seul grand coup large qui le déséquilibrerait ensuite. Tout ça pour dire que si il manquait ce coup là il aurait l'air ridicule et serait vulnérable à une contre-attaque. Remarquant un détail, le colosse tiqua de la langue : les citoyens s'étaient enfin rassemblés, certains armés de pioches, de fourches et d'autres armes improvisées. Pfuh, même à une main il pourrait en tuer la plupart, étaient-ils stupides ?

*Tu es venu ici avec tes ''camarades'' et tu massacres leur population et leurs protecteurs, pas étonnant qu'ils veulent ta peau Aldiun.*

Reportant son attention vers le jeteur de sorts, le colosse finit par soupirer. Il allait faire une grosse bêtise en étant honnête mais ne l'avait-il pas toujours été ? Aldiun Pinewood n'avait jamais été prit en train de mentir ou tricher après tout :

-Nous étions à la recherche d'un artefact, de nature particulièrement dangereuse malgré son allure banale et innocente. Cet objet est tel un tigre dissimulé sous les traits d'un chat ou un démon sous les traits d'une enfant. L'une de vos patrouilles l'avait, manifestement pas la votre je le crains.

Ramassant son épée d'une main, la laissant pointe sur le sol comme une canne, le colosse lâcha sur un ton détaché :

-Et maintenant que se passe-t-il magicien ? Vas-tu me laisser victime de cette populace en colère que je n'hésiterais pas à massacrer pour me défendre ? Vas-tu me faire prisonnier ou me laisser partir ?

Un seul choix était sûr mais est-ce que le magicien allait prendre le risque de constituer cette monstruosité en armure compléter prisonnier ?



Dim 26 Mai 2019 - 14:35

Dorian Pavus
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Une goutte de sang sur les pétales

"Dans le combat entre les volées de mouches et le troupeau d'éléphants, ce ne sont pas
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Il finit par se redresser. Me tenant le poignet au point où mes ongles pénétraient la peau – atténuer une douleur en y insérant une autre –, serrant des dents pour éviter de hurler, je posai  à nouveau mon clair regard sur lui. Je sentis toutes celles et tous ceux encore en mesure de tenir debout et de se battre se tendre autour de moi. Qu’allait-il faire, finalement ? Cela faisait un moment qu’il était immobile, et le voilà qui se mouvait enfin.

Mais il ne fit rien avant un petit moment encore.

Quelle liberté pour une âme damnée ? Magicien, je ne peux pas partir ainsi à l'aventure ou pire, rejoindre ton ordre de petits soldats de plombs aux bottes cirées. Mon chemin continuera à l'ombre jusqu'à ma tombe.

Certes.


Et oui, il avait raison.

Ou tu peux retrouver les responsables de ton malheur. Rendre tes dernières heures utiles à ta personne, à ta notion de justice ou que sais-je encore.


Comment cela se faisait-il qu’il ne se battait pas ? Une question sans doute sur toutes les lèvres en ce moment même. Cela était un contraste étrange, entre le monstre qui était arrivé, et le presqu’homme qu’il était à présent. Comme quoi, l’humanité de chacun ne disparaissait jamais vraiment.

Sauf qu’en une telle période de conflit, on allait me reprocher de ne pas être manichéen. Triste réalité, mais ce qui l’était davantage, c’était que je n’aurais rien pour défendre ma façon de penser. Je tenais une conversation diplomatique avec l’ennemi, et en tant que Tévintide, on allait me faire tous les reproches et théories du complot possibles. Génial.

Je m’aperçus finalement que même la population était arrivée autour de nous. Etrangement patients pour des Féreldiens, ils se contentèrent d’observer pour le moment. A croire que tous les enjeux reposaient sur ma seule décision, c’était dire.

Mais quelque chose d’assez surprenant se produisit, à laquelle je ne m’attendis absolument pas.

Nous étions à la recherche d'un artefact, de nature particulièrement dangereuse malgré son allure banale et innocente. Cet objet est tel un tigre dissimulé sous les traits d'un chat ou un démon sous les traits d'une enfant. L'une de vos patrouilles l'avait, manifestement pas la votre je le crains.


Un artefact ? Intéressant, mais pourquoi me le disait-il aussi facilement ? Quelque chose ne tournait vraiment pas rond avec lui : à croire qu’il n’avait vraiment rien à faire de la cause de Corypheus, mais qu’en plus il en était conscient. Je vais essayer de suivre cette affaire d’assez près, du mieux que je pourrais, même si l’on va me renvoyer à Fort-Céleste parce que j’ai une légère égratignure à la main. Tss.

Je n’avais pas remarqué tout de suite qu’Aldiun avait ramassé son arme.

Et maintenant que se passe-t-il magicien ? Vas-tu me laisser victime de cette populace en colère que je n'hésiterais pas à massacrer pour me défendre ? Vas-tu me faire prisonnier ou me laisser partir ?


Choix cornélien pour le coup. Super.

D’un côté, je sentis que les villageois allaient passer à l’action – se marcher sur les pieds et se faire embrocher un à un –, les mettant en danger ; et bien évidemment, cela n’était pas le but. Mais il fallait réfléchir rapidement : fallait-il le tuer pour autant ? Non : il avait sans doute d’autres informations utiles pour nous.

J’entendis un cri, comme pour se donner du courage. Mon regard se tourna, et j’aperçus un homme, lame en avant, courir vers Aldiun. Je n’eus même pas le temps de me dire que c’était trop tard. Et il n'était pas le seul à suivre cette espèce d'élan héroïque.

Il fallait protéger les citoyens et le neutraliser.

Je me tournai vers un garde qui attendait encore, pendant cette éternelle fraction de seconde, ce qu’il fallait faire. Je soufflai du nez, comme si ce geste allait me détendre un peu ; me voilà tendu au possible. Je m’adressai donc aux deux seuls compères qui restaient proches de moi.

Essayez de les calmer, le but n’est pas de le tuer !

Et vous, Messerah ?!

Envoyez-en deux ou trois pour m’aider à le neutraliser, mais il faut des gens qualifiés pour les protéger, ils vont plus se faire mal qu’autre chose pour la bonne plupart !!


Je chargeai à nouveau mon sceptre de magie, prêt à la riposte potentielle s’il osait s’en prendre à moi, ou à protéger quelconque maladroit ; et cela ne saurait vraiment tarder.
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