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Ven 22 Fév 2019 - 11:51

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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le Héraut et l'Enclin


La taverne était toujours aussi bruyante et toujours aussi agréable. La barde avait renouvelé ses chansons, la tavernier avait rentré de nouveaux fûts. Et de mon côté, je m'étais un peu plus fait à cette vie à Fort Céleste. Je savais que ce n'était que temporaire, mais j'avais pris quelques habitudes. Notamment celle de venir fréquemment à la taverne pour glaner des informations, mais surtout... jouer à la Grâce Perfide et dépouiller les agents de l'Inquisition. Au début ce qui n'était qu'un amusement passager et une manière de jauger les gens de l'Inquisition est devenu une vraie tradition. Quelque peu problématique pour eux d'ailleurs, car quelques fois je ne laissais mes pauvres proies repartir presque cul nu dans la neige. J'avais ma réputation, et bien qu'au début j'eus de sérieuses réprimandes et faisais peur aux soldats qui avaient le malheur de jouer contre moi, une sorte d'équilibre s'était installé. Je venais moins souvent à la taverne pour dépouiller les soldats, mais de façon plus régulière. Dans le sens où maintenant cela tenait presque du tournois et de la compétition. D'un accord tacite, seuls ceux ayant la vraie fièvre du jeu participaient, et il y avait une limite à laquelle on pouvait dépouiller l'adversaire. Pas plus de 10 pièces d'argent, et interdiction de leur prendre leurs armures ou armes. L'Inquisition n'appréciait pas vraiment que je leur prenne et leur revende leur propre matériel.... Pour plus de convivialité mais aussi d'aisance pour les autres clients de la taverne, nous nous mettions sur une grande table au premier étage, dans un recoin. Nous avions fréquemment des personnes qui venaient observer et même faire des paris, et ceux là n'étaient pas du tout contraints par les règles de notre tournois. On buvait, on riait, on rageait et on racontait des anecdotes. Si certains ne respectaient pas les règles, alors je prenais un malin plaisir à leur donner une leçon et les rendant cul nu, comme ils le méritent.

Cette journée était tout à fait pareille. Le tournoi avait commencé en début d'après midi, et l'étage était bruyant avec le nombre de personnes participant et assistant au match. Le tavernier laissait faire, car cela lui rapportait de l'argent vu les consommations accompagnant ce jeu. Il avait beau se méfier et ne pas trop aimer ma personne, je savais qu'il se contentait poliment de m'accueillir et de me servir, car bien fidèle cliente. Ma réputation et mon titre attiraient parfois un peu plus de monde, par curiosité. Et forcément, ils consommaient. Cela ne l'étonnait presque plus quand son regard se perdit vers les soldats qui descendaient de l'escalier, ronchonnant et même pour l'un d'entre eux presque cul nu. J'avais encore frappé on dirait, et j'allais sans doute avoir de ennuis. Il soupira.. Voilà le Commandant et l'Ambassadrice qui allaient encore râler... Des rires s'entendirent plus haut, là où je finissais la partie. Si on montait à l'étage, on pouvait voir le reste des participants et des spectateurs s'en aller. Il y avait des rires, des grognements de contrariétés, ceux qui avaient gagné et ceux qui avaient perdu. On pouvait également voir du bas de l'escalier une partie de ma chevelure blanche, et entendre mon rire cristallin et charmeur. J'étais à ma table, ayant fini de joué et ayant gagné quelques pièces. Je terminais de parler avec un des joueurs, qui me promettait une revanche tout en m'invectivant. Il n'eut comme réponse qu'un sourire malicieux, et ma voix suave pour toute consolation. Restant la dernière à la table, j'avais devant moi les restes de la partie. Des cartes encore éparses, des chopes et des bouteilles vides, ainsi que les pièces de cuivre et d'argent que j'avais gagné. Heureuse du jeu et de cette partie instructive, un peu avinée également, je restais là au fond de mon siège, soupirant d'aise et jonglant avec une pièce d'argent entre mes doigts.

"Haaaa.... Mon quota du jour est plutôt fructueux on dirait. Pauvres petits soldats, votre ambassadrice aurait du vous donner des cours, fu fu fu ~ ! "

Je riais en pensant à la tournure des évènements. Certains n'avaient pas voulu jouer le jeu, et ils avaient été sévèrement puni. Je ne touchais aucun gain des paris, mais ce n'était pas plus mal. C'était ma manière de "rembourser" ceux qui avaient perdu, et que les soldats soient d'une manière ou d'une autre gagnant. L'argent que je gagnais, c'était en partie pour le petit coffre de mes Gardes, et le reste pour mon usage personnel. Soit pour rejouer à la Grâce Perfide, soit pour m'acheter de bonnes pintes ou bien me garder de quoi me payer une paire de fesses lors de mon prochain passage dans une grande ville. C'était mes usages habituels, on ne se refait pas après tout. Reprenant une chope de bière, je me demandais bien ce qui allait pouvoir pimenter ma journée, à part recevoir des réprimandes de Cullen, de ma Sénéchale ou bien de Montilyet. Je me le demande...

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Mer 27 Fév 2019 - 13:58

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le Héraut et l'Enclin




Varric lui avait déjà dressé un portrait de l’Inquisition et de Fort Célèste, de ces gens provenant de tous les horizons et de tous les milieux: des plus modestes aux fieffés nobliaux.
Très coloré tout ça, des jupons en dentelles, côtoyant la fine fleur de soldats en tout genre. Une vraie fourmilière, une belle animation, chapeau bas aux organisateurs de l’espace. En parlant de chapeau, il y a ce gamin avec son chapeau étrange qui se dirige dans la même direction que lui. Le moins que l’on puisse dire, c’est que le cercle autour de l’Inquisitrice avait ses particularités. Mais il était mal placé pour en faire la remarque, alors il se contentait de plaisanter sur le sujet.

Avant d’apporter son aide à l’Inquisition, soit avant l’Inébranlable, il s’était mis au vert quelques temps… Reconnaissant à Varric d’avoir pris le relais, notamment avec les Chercheurs… Il ne s’était pas fait prier pour venir filer un coup de main dès que l’occasion s’était présentée. Et l’Inquisition s’était montrée à la hauteur de ses espérances pour le tenir occupé. D’ailleurs il faisait tellement du bon boulot, que même Cauchemar lui avait proposé un contrat à durée indéterminée… Sauf que la compagnie des araignées, très peu pour lui. Bah, il doit savoir que les destinées se constituent de ce qu’on refuse hein… Oui bon, si on pensait à Kirkwall… cette phrase perdait tout de sa superbe…

Toujours est-il qu’il avait fait le tour du Fort, mais n’avait pas encore profité de la joyeuse ambiance régnant dans la Taverne. Varric lui avait parlé de la fréquentation sympathique du lieu, et de l’ambiance mouvementée. En tout cas, lorsqu’il franchit la porte en bois, ses oreilles captèrent une musique et une voix plaisantes, sans surprise la plupart des recrues militaires se trouvaient là. L’Auberge du Pendu lui manquait malgré son odeur âcre et ses clients échoués avec leurs lots de problèmes à résoudre, et se noyant dans des verres à la propreté douteuse…
Règle numéro 1 toujours être en bon termes avec celui ou celle qui vous sert à boire… Il se dirigea vers le comptoir en faisant un signe de la main à la jeune femme courageuse qui s’efforçait d’étancher les gosiers asséchés. Il patienta avec son habituel sourire, et commanda sa bière. Règle numéro 2 le breuvage, c’est lui donnait tout son sens à un établissement. Même le Pendu avait sa réputation sur la médiocrité de ses boissons.

Il s’apprêtait à boire une seconde gorgée, quand il entendit des chaises racler sur le sol et des grognements dépités, il se tourna vers des soldats avec une mine renfrognée, mécontents. Il se tourna vers la tenancière, qui avait elle aussi assisté au départ de ses clients.

“Comme la bière est excellente, je doute que leur départ soit du à ça... “ Il laissa sa question en suspens, un sourire qui se voulait encourageant, elle avait l’air circonspecte. Elle finit par répondre un sourire poli sur les lèvres, et lui désigna l’étage du dessus.

“La Garde Commandante d’Orlaïs a encore battu les cartes.”

Pendant un instant il songea à Stroud, et son sourire perdit un peu de sa superbe. Il devait beaucoup à cet homme, à commencer par la vie de sa soeur, comme il la devait à Anders. Il avait voulu rembourser sa dette dans l’Immatériel, mais cela ne s’était pas passé ainsi. Il avait survécu encore… Il se remit à boire, peut-être que s’il écrivait à Feynriel… Non ce serait probablement trop dangereux de toute façon. Cela faisait un moment qu’il n’avait pas reçu de ses nouvelles. Il avait besoin de se changer les idées, et vite, peut-être que la jeune femme venait de lui servir une belle proposition de distraction. Il prit sa pinte non sans remercier la tavernière d’un clin d’oeil tout en la complimentant au passage.

Il arpenta les escaliers tranquillement, et entendit un ricanement suivit d’une réflexion sur le manque d’entrainement de ses adversaires. Il tourna la tête vers la voix en question, et n’eut aucun mal à repérer de qui il s’agissait. Aïe une blonde au yeux bleus… La dernière fois qu’il avait eu à faire à une blonde platine, ça c’était très mal fini… Il s’avança vers sa table, où elle ramassait encore ses gains.

“La dernière fois que j’ai entendu une blonde causer seule, elle était persuadé que c’était la volonté du Créateur d’oblitérer le Cercle de mages dont elle avait la garde… Et comme la place d’Elue d’Andrasté est déjà prise… Vous c’est quoi votre truc ? Plumer les clients jusqu’à vous faire jeter dehors par les tavernier.e.s ?"

Mer 27 Fév 2019 - 19:38

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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le Héraut et l'Enclin


Je ramassais mes quelques gains, me demandant si je devais payer une tournée en bas ou non. en général, c'était la coutume quand je terminais une partie. Ne serait ce que pour amadouer le tavernier et réconforter les perdants. Mais je n'eu pas le temps de me décider à descendre, que des pas lourds se dirigèrent vers ma table. Une voix d'homme m'interpella, d'une façon familière et à l'humour comparatif particulier. Mes yeux perçants et étranges se posèrent sur lui, un sourire carnassier s'étirant sur mon visage. Il était pas mal fait de sa personne, pour un troll surgissant dans la taverne. Il méritait au moins une réponse. Sur le même ton amusé, je lui répondis du tac au tac, me souvenant de ma dernière rencontre avec Blackwall.

"La dernière fois que j'ai croisé un brun barbu et qu'il m'a causé, il déblatérait des inepties sur les Gardes, et j'ai été obligée de le saouler avec sa propre gnôle pour le faire taire. Et comme la place du pilier de bar est déjà prise par Bull... J'ai fini part juste le malmener pour mon bon plaisir et mon divertissement..."

Je le dévisageais un peu plus, l'observant alors que je faisais rouler pensivement une pièce entre mes doigts. Son armure semblait avoir eu du vécu, une silhouette que j'avais vu plusieurs de fois depuis quelques jours dans la forteresse. Souvent accompagné par le nain Varric, et évitant très précieusement Cassandra. Il n'était pas très difficile pour quelqu'un qui savait regarder et se renseigner de savoir qui c'était. Je souriais un peu plus, ayant finis mon analyse brève mais si peu discrète.

"Une armure qui sent les égouts, un regard égaré qui ne cherche que des ennuis, une barbe qui ressemble à un druffle et une marque de sang sur le visage parce qu'il ne sait pas se tatouer... Vous devez être le fameux Hawk. "

Je lui fis signe de s'installer, les chaises vides ne manquant pas après ce tournoi. Quelques observateurs sur d'autres tables au loin, qui devaient se demander ce qu'il allait se passer. Un nouveau challenger ? Une personne qui venait régler des comptes avec la folle que j'étais ? Le spectacle pouvait promettre. De mon côté, je voulais juste savoir ce qu'il me voulait. Je connaissais son rôle dans la libération de Corypheus, l'aide dans l'immatériel à l'Inébranlable... J'avais lu les rapports, les officiels que l'on m'avait donné et les autres que j'avais subtilisé un moment. C'était mon travail de savoir, après tout. Et rencontrer Hawk était intéressant car... Il connaissait les Gardes d'Orlaïs d'une façon complémentaire à la mienne. Notre conversation pouvait se trouver plus intéressante que prévu. Enfin, pas autant que si on se met à dépouiller toute la taverne ou qu'on se met sur la tronche. La chance peut tourner en ma faveur. Mais lui... que pouvait il me vouloir ?

"Que me veut donc le Héraut de Kirkwall, ou comme je l'entends dire ser Varric, l'homme qui attire la poisse divine. Ou alors c'est de l'Inquisitrice dont il parlait... Bha, peu importe! "

J'haussais des épaules, profitant également de la présence d'une serveuse pour demander une chope de bière. C'est qu'il fallait ravitailler maintenant. Je me tournais ensuite vivement vers Hawk, ne lui laissant pas vraiment le temps d'en placer une pour répondre à ma question précédente. Après tout, je ne m'étais pas présentée.

"Je suis Tullia Estrama Von Raijer, nouveau Garde-Commandeur d'Orlaïs et ancienne Sénéchale de Wulf Cousland. Vous avez vraiment foutu le bazar avec votre Corypheus, là dessus question chaos je dis chapeau. Et je suis une connaisseuse en la matière, ha ha ha !"

Je me mis à rire, ce genre de rire chaud et communicatif, mais légèrement fêlé également. Oui, le chaos je connaissais, car depuis quelques semaines je m'appliquais à le propager à petite dose dans Fort Céleste. Brouiller des pistes, faire peur à quelques soldats dans les bains, faire tourner en bourrique Cullen, dépouiller quelques soldats à la Grâce Perfide... Que de divertissements multiples et variés. Tout cela pour la Garde des Ombres bien sûr, mais pour m'amuser également.

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Ven 1 Mar 2019 - 10:39

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le Héraut et l'Enclin




Spontanément, il passa une main sur sa barbe, en se disant que le barbu en question avait passé un sale quart d’heure, et qu’il compatissait presque. Ne connaissant pas la version de l’homme, il ne se prononcerait pas sur la question. Mais solidarité pilaire oblige, il roula des yeux, se demandant si elle faisait cela pour impressionner son monde.

“Ca tombe bien je préfère la bière. Ce ne devait pas être cher payé pour vous avoir autant barbé.”


Son débit de paroles était sans aucun doute ce qu’il y avait de plus impressionnant à son sujet à ce moment là. Répondant à son invitation, il s’assied devant elle, et entendit la suite de son discours, ou plutôt de sa description plutôt imagée. Loin d’être vexé par son portrait, il éclata d’un rire franc avant de prendre une expression faussement dramatique.

“Je suis démasqué, pauvre de moi ! Tant de flatteries, ma réputation me précède ! Sachez que je suis contre la médisance animale. Manifestement vous n’avez jamais joué à saute druffalo, sinon vous n’en diriez pas tant de mal.” Il passa ses doigts sur l’arête de son nez, feignant un sourire énigmatique, à l’instar de Varric, il aimait bien changer les versions sur l’origine de cette marque.

Ah! Cette marque de sang… toute une histoire. Oh les tatouages c’est surfait vous savez !” Il haussa les épaules et s’appuya nonchalamment sur le dossier de son siège, il grimaça légèrement à la mention de son titre. “Allons, pas de ça entre nous, pas après toutes vos cajoleries sur ma barbe.” Il lui fit un clin d’oeil amusé, tâchant de maintenir un ton léger à cette conversation. “Pourquoi je suis assis devant vous ? Disons que d’habitude, je suis un aimant à ennuis, il semble que cette fois je sois venu les chercher. Vous semblez avoir aussi votre réputation ici.”

Un sourire complice apparut sur sa barbe à la mention de Varric. “Ah, mon trèfle d’or à quatre feuilles.” Son visage prit un air dépité, presque boudeur. “Depuis qu’il est entré dans l’Inquisition… Tellement de choses ont changé entre nous…” Il poussa un soupir, absolument exagéré, à fendre le coeur, pour laisser place à une attitude beaucoup plus enjouée l’instant d’après. “Mais je ne voudrais pas vous dégoûter des barbiches avec cette affaire.”

Il se rinça un peu le gosier, c’était qu’il fallait la suivre la jeune femme, quelque chose à voir avec l’endurance spéciale des Gardes des Ombres. Anders l’avait mentionnée une fois. Lorsqu’il entendit la litanie de son nom, il manqua de s’étrangler… Il n’arriverait jamais à tout retenir c’était certain. D’ailleurs il se demanda si les intimes de la Garde chantaient son nom en entier quand… Une lueur facétieuse apparut dans ses yeux et il la salua de sa pinte pour trinquer à leurs présentations.

“Hawke. Félicitation pour votre montée en grade, vous avez fêté cela comme il faut j’imagine ?” Il haussa les épaules à la mention de Corypheus, prenant du recul en l’écoutant parler de chaos. “A vous entendre, vous regretteriez de ne pas avoir causé la fuite dans le ciel. Comme je vous le disais, la plupart du temps, les ennuis me cherchent et me trouvent, il n’a pas echappé à cette règle.” Sauf qu’il avait envoyé ses larbins faire la commission...

Dim 3 Mar 2019 - 12:32

Tullia E. Von Raijer
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Je dois avoue que j'aimais bien cet homme. A la répartie bien ficelée et à son sens de la dérision plutôt poussé, la conversation pouvait se trouver des plus passionnantes. A chaque fois qu'il me répondait par une de ses boutades, je ne pouvais m'empêcher de rire et de sourire. Cependant, mon regard perçant était posé sur lui, comme un prédateur cherchant à mieux cerner son adversaire. Jusqu'à quel point était il nonchalant ? D'après ce que j'avais entendu, il était connu pour une certaine intégrité, et n'avait pas un esprit tordu comme le mien. L'envie de le titiller me prenais, pour creuser et voir jusqu'où il pouvait aller. Il parlait de saute druffalo, mais il ne savait sans doute pas que j'avais plutôt à saute wyvern dans les contrées sauvages. Je suis plus écailles que boules de poils, voilà notre différence. Il me félicita pour ma montée en grade, me demandant comment j'avais fêté cela. A ce souvenir, j'en souriais un peu plus, mon regard brillant de contentement.

"Par le Créateur oui ! Dès que je suis arrivée j'ai commencé leur entrainement intensifs. Les voir suer sang et eau de façon concentrée plutôt que d'avoir ces regards hagards... Il n'y avait rien de plus satisfaisant et de plus motivant ! "

Je ricanais, me rappelant ces regards abattus que j'avais croisé en arrivant au campement. Cela m'avait énervé au plus profond de moi, faisant gronder ma bête d'indignation et d'envie de violence. Les premiers entrainements avaient été durs, très durs pour ces Gardes des Ombres restants. Mais je voulais qu'ils remplacement cette peur et cet abattement par quelque chose d'autre de plus concret. La douleur physique, la colère contre celle qui les entraine sans relâche et qui leur met des savates. Mais si cela leur permettait de survivre, alors qu'il en soit ainsi. Et j'étais connue pour être impitoyable. Et pour être folle... Je prouvais une fois de plus ce penchant en répondant à la question de Hawke. Je regrettais de ne pas avoir provoqué ce chaos ? Ca non.... Mais ne pas en profiter serait criminel à mes yeux.

"Je ne dis pas que je regrette, mais que tous les grands changements sont toujours arrivés par de grandes catastrophes. Pour une personne opportuniste comme moi qui navigue au mieux en pleine tempête, c'est une aubaine. Et c'est bien pour cela que l'on m'a envoyé m'occuper d'Orlaïs. Ils ont besoin de quelqu'un qui sache les guider en plein chaos, en étant le chaos et l'imprévisibilité sois-même. Meilleure chance de survie quand les ennemis et les supposés alliés ne savent prédire comment on pense, ni comment on agit. "

Mes yeux pétillaient de malice, de façon quelque peu malsaine certes, mais à quoi peut on s'attendre d'une assassin qui aime tuer et provoquer le chaos comme moi ? Je pourrais presque élever cette activité au rang d'art, et j'avais bien commencé au sein de Fort Céleste. Je ne compte même plus le nombre de soldats que j'avais traumatisé, ni même le nombre de lieutenant ou de commandant que j'exaspérais. Plus ça allait et plus on souhaite me voir partir. Ce qui n'est pas plus mal. Sans mes petits tours de malice, je m'ennuierais bien à juste entrainer mes hommes. M'attirer des problèmes, c'était une façon de pimenter les choses, et cela m'amusait beaucoup. Mon côté masochiste sans doute. Mais peut être que Hawke était du même genre. Il se plaint d'avoir la poisse, mais est ce qu'il les regrette vraiment ?

"Et sans ces ennuis, on s’ennuierait bien vite non ? Le changement est également ce qui nous fait aller de l'avant. Sans vos aventures dans les Tréfonds et avec l'Arishak, auriez-vous pu vous élever dans Kirkwall ? Sans la Chantrie qui a explosé, est ce que les mages et les templiers auraient pris les devants pour remettre en question leur situation ? Bien sûr il y a des pertes, et c'est toujours le plus regrettable. Mais la réalité est un maitresse bien cruelle, et l'Histoire ne fait que confirmer bien trop souvent que c'est dans le sang que les grands changements se passent. "

C'était le prix à payer, la plupart du temps. On perd des hommes, de la famille, des innocents sont massacrés... Mais dans mon esprit cela fait partie d'un tout, et c'est comme ça. Pas la peine de s'apitoyer sur le sort du monde entier, sinon on n'avance pas et on finit par se saboter sois-même. Je n'étais pas du genre à faire attention à ce qui m'entoure, sauf pour mes Gardes des Ombres. A part ça, le monde pourrait sombrer dans un déluge de feu et de tempête que cela ne me ferait ni chaud ni froid. Sauf si tous les bordels de Thédas ferment, là ce sera un problème... J'avais beaucoup parlé, voyant que j'avais à peine entamé ma chope. Pour une personne ayant une descente comme moi, c'était un blasphème.

"Enfin, je parle je parles, et j'en oublie de boire ! Mon discours doit vous paraitre bien scandaleux et de mauvais goût, mais il sied tellement à mon personnage ! Fu fu fu ~.... Mais vous, que pensez vous de cela, à part votre poisse légendaire ?"

Je souriais, posant sur lui un regard appuyé et curieux. Allait il en faire tout un plat comme Blackwall ou ma Sénéchale Emery ? Allait il juste lever les yeux vers le ciel comme l'Ambassadrice et l'Inquisitrice ? Je me demande de quel acabit il serait... Avec un peu de chance, peut être qu'il serait du même avis que moi. Et là, thedas n'a plus qu'à bien se tenir....

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Mer 6 Mar 2019 - 18:06

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le Héraut et l'Enclin


Tout ce qu’il renvoyait était une expression amusée, malgré le ton badin de leur conversation, il écoutait sensiblement le flot de paroles de son interlocutrice, toujours appuyé contre le dossier de sa chaise. Après quelques hochements de tête signalant son entendement, tout en l’observant tranquillement. A sa prise de poste, certains Gardes avaient du se méprendre sur son apparence. Pourtant si elle avait secondé le Héros de Férelden… Ils avaient du se méfier un peu non ? A ses dires, non. Il ignorait pourquoi on se méprenait si souvent sur les blond.e.s. Peut-être son teint ou sa silhouette élancée ? Ses yeux pouvaient donner un indice sur sa différence et briser cette idée d’apparente fragilité.

Enfin toujours est-il que visiblement elle n’avait pas rencontré de problème pour asseoir sa position. C’est vrai qu’il était plus facile de se faire obéir par la fatigue physique et morale, au moins il n’y aurait pas de surprise sur leur Commandeur. La Garde d’Orlaïs avait payé cher le réveil de Corypheus, et en dehors de ses fanfaronnades, il décela une réelle volonté à vouloir reprendre en main ses troupes.

“Ah… J’ai toujours envié l’endurance des Gardes, à défaut de leurs nuits agitées et de leur vie martiale. J’imagine qu'avec les récents évènements, aucun doute qu’ils aient besoin d’un remontant.”

Leur conversation prit un tour assez raisonnable en comparaison de leur précédente joute verbale. Il replia une de ses jambes pour la reposer sur son autre genoux, il se rapprocha de la table, donnant l’impression de s’investir davantage dans leur discussion.

“L’opportunisme, ça prend un temps fou…" Il jeta un regard équivoque vers les cartes éparpillées, il la taquinait un peu. Sur le sujet de l’imprévisibilité, il restait mitigé. “Enfin pas tant que cela, en ce qui me concerne, la synergie de groupe m’a sauvé la mise plus d’une fois. J’aurais tendance à dire que ce sont mes compagnons qui ont été pleins de surprises. Ils devaient craindre que je ne finisse par me lasser de nos escapades.”

Il se mit à rire en se remémorant les visages alarmés à déconfits de sa bande quand ils devinaient aisément ce qui se passait dans sa tête. Il avait toujours de la suite dans les idées… Est-ce que cela impliquait un acte terroriste désespéré, et revanchard ? Parce que pour une fois, cette suite dans les idées avait tellement manqué de transition, que la Chantrie de Kirkwall n’y avait pas résisté.

“Vous avez dit supposés alliés, vu que vous êtes ici, vous ne frayez donc pas qu’avec la Garde. Je connais une autre personne qui aime naviguer en eaux troubles… Dans votre temps libre contre les engeances, peut-être que vous la rencontrerez un jour.”

Quoique à la réflexion, rassembler Tullia et Isabela ensemble.... Ce ne serait plus le chaos, mais une belle déferlante… Il devrait peut-être surveiller ses paroles, mais que faisait son chaperon de Varric ? “Quoique je comprendrais qu’entre le vainqueur d’un Archidémon et la Reine des Mers Orientales, le choix s’incombe de lui-même.” Il ne pouvait s’empêcher de ramener ça sur le tapis… Il était presque certain d’avoir, un bref instant, capté un intérêt tout autre que fraternel. Peut-être s’agissait-il simplement une façon de l’impressionner en l’appelant par son nom et titre, ce n’était pas tous les jours qu’on tuait un Archidément après tout… Sauf quand une Engeance nommée Corypheus promettait d’en faire un sport international à essayer d’en faire un animal de compagnie… Cela dit avoir un dragon comme monture ça lui déplairait pas… Oui il était sans doute un peu jaloux.

“Sans les ennuis on s’ennuierait… Oho, ce jeu de mots était absolument honteux !” Il lui fit un clin d’oeil pour lui signifier qu’il feignait l’indignation, après tout,c’était lui qui avait commencé avec ses histoires de barbe. Il reprit une bonne gorgée de sa pinte, reprenant une attitude désinvolte.

“Oh vous savez, je ne suis qu’un homme à tout faire, passant par là pour filer un coup de main. Généralement, je m’occupe de résoudre quelques problèmes de temps à autres. Me retrouver sur le devant de la scène, enfin surtout y survivre peut être considéré comme une part du dommage collatéral. Quant aux mages et aux templiers… c’est comme un effet de mode qui a commencé à Kirkwall, un débat sur les robes qui a mal tourné et deux chefs de file qui auraient du se trouver une chambre pour en découdre en privé. Les Tréfonds, s’ils étaient sécurisés auraient formé une formidable opportunité de routes commerciales. Personnellement, je préfère le ciel au-dessus de ma tête.”

Il tentait de donner le change, cependant il se mit à étudier soigneusement sa pinte à moitié vide, exhalant un soupir discret et effacé. Il lança un regard circulaire avant de revenir vers Tullia. C’était sans doute pour cela qu’il changeait de noms lors de ses voyages, lorsqu’on le reconnaissait, les gens évoquaient toujours cette partie de son passé, comme si cela suffisait à le résumer. Cela générait même des débats qu’il n’avait pas demandé quand enfin quelqu’un daignait lui poser la fatidique question: et vous qu’est-ce que vous en pensez ? Ce à quoi il répondait souvent qu’il n’avait pas suffisamment d’argent à donner pour être entendu en confession. Au moins cela faisait rire les personnes en question. Sébastian aurait peut-être même souri… Ou pas…

Dans tous les cas, il avait juste fait ce qu’il fallait faire quand d’autres n’étaient pas en mesure de le faire. Du moins il avait tenté de faire quelque chose avec les moyens du bord. Et qu’il soit encore en vie après cela, il pensait vraiment que c’était accidentel, tout comme pour son passage dans l’Immatériel. Il sentait son humeur s’assombrir un peu, il savait qu’il aurait du prendre une bière brune, en dehors de la toison, les blondes ne lui réussissaient pas. Si Tullia continuait ses sermons sur la réalité de la vie, avec elle comme point de référence, il allait finir l’appeler Soeur Tullia. Au lieu de cela, il attrapa une des cartes qu’il fit tournoyer entre ses doigts et se prépara à lui lancer un nouveau jeu de mots douteux.

“J’en pense que le sang… enfin que le problème avec le sang, c’est qu’il est sali-ssant..."
Il laissa sa réponse en suspens, il pourrait très bien clore la conversation là-dessus. En guise de réponse à sa question sur ses pensées sur la question du moins. Et puis finalement, il rassembla quelques cartes dans sa main pour les mélanger distraitement, plus par habitude qu’autre chose. Une fois que sa blague de mauvais pu être savourée à sa juste mesure il poursuivit avec de la suite dans les idées, comme toujours.

“Si vous saviez le temps que je passe à enlever cette marque sur mon nez, entre vous et moi, j’ai fini par utiliser un substitut… Et quand je ne peux pas…” Il se mit à chuchoter comme sur un ton de confidence. “Je dors avec.” Il guettait sa réaction, continuant de tourner les cartes dans ses mains distraitement.

“Et puis le sang sur les bâtiments, c’est un calvaire à effacer ! C’est quand même plus facile de reconstruire des bâtiments. Et si vous voulez tout savoir, j’en pense qu’il y a d’autres façons toutes aussi palpitantes de relâcher frustration et tensions…” Un souvenir passa devant ses yeux, il repensait au mage et au templier qu’il avait surpris dans la Chantrie… “d’ailleurs Thédas regorge d’endroits insolites pour cela. Et pour finir j’en pense que lorsque des gens tiennent absolument à en découdre, il y aura forcément des bénéficiaires. Je trouve plus intéressant de trouver un moyen de les laisser exploser mais dans un cadre qui évite d’impacter les affaires et le tourisme local.”

Il sembla très enthousiaste à l’idée de mettre en application ce qui lui trottait dans la tête quand il avait vu le conflit mage/templier dégénérer complètement. Bien sûr il n’était pas entièrement sérieux, il savait très bien que cela ne se ferait jamais, comme il l’avait dit, quand deux camps veulent se battre, rien ne pouvait les en empêcher, et les diplomates arrivaient souvent après que les relations soient brisées.

“Il pourrait y avoir des tournois en équipe, ou des activités avec des participants représentant chaque partie, il y aurait les spéculateurs, les paris… Les débats se feraient en rimes, ça éviterait à plus d’un de dire des bêtises, ou bien de le faire avec classe… Oui faîtes de l’humour pas la guerre ! Comme vous vous en doutez, ça n’a pas fonctionné, mon idée n’a pas remporté tous les suffrages. Alors je m’accommode de la réalité que je perçois autour de moi, plus que je ne la provoque.” Il eut un sourire de canaille. “En plus je me suis déjà entiché d’une maîtresse cruelle à ses heures.” Et il avait l’air parfaitement ravi de cette rencontre avec une certaine pirate.

Il considéra la jeune femme devant lui, malgré tout, il s’interrogeait sur la raison de sa présence ici. Les affaires entre l’Inquisition et la Garde avaient pris un nouveau tournant depuis l’Inébranlable. Peut-être que Tullia n’avait pas trouvé opportun de repartir tout de suite après ces évènements. Même si se mettre au vert comprenait quelques avantages , il devait admettre  que si Varric ne lui avait pas écrit, il se serait pointé à Fort Céleste de lui-même. Ou bien il aurait rejoint les camps de réfugiés, et victimes du conflit, pour filer un coup de main, comme toujours. Quelque part, il se sentait responsable des évènements qui avaient embrasé Kirkwall jusqu’à s’étendre dans d’autres pays. Il plaisantait sur le sujet, tout en cherchant à comprendre où il s’était si violemment ramassé.

“Et donc dans tout ce chaos, vous avez décidé de faire un brin causette avec l’Inquisition pour la détente ou partager un peu de ce joyeux désordre ?”

Sam 9 Mar 2019 - 12:54

Tullia E. Von Raijer
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le Héraut et l'Enclin


Hawke était du genre... bavard... Il avait la langue aussi pendue que la mienne, mais son flot de parole était un mélange de sujets sans queue ni tête, d'humour et de jeux de mots douteux mettant n'importe quel interlocuteur mal à l'aise. Je ne sais pas son tableau de chasse de réussite quand il drague, mais sans doute que cela est sa méthode pour perturber l'ennemi et le rendre incapable de la moindre réplique ou gestes pendant un moment. De mon côté, je trouvais ça fascinant. A mesure qu'il parlait je le regardais avec intérêt, mes yeux le scrutant intensément. Je souriais, riais même à ses blagues pourries, mais mes pensées étaient toutes autres. Qu'avait il bien vécu pour en arriver là ? Cet automatisme à avoir une telle répartie portée sur l'humour et l'autodérision cachait quelque chose, et c'est ce qui m'intéressait le plus. J'étais folle, j'avais ma manière de voir les choses et de parler étrangement, mais rares étaient les personnes qui voyaient par delà la ruse. De toutes mes bêtises à Fort Céleste, il ne devait pas y avoir plus de 3 personnes qui se demandent si cela n'a pas un sens. A part m'amuser bien entendu. Personne ne cherchait à regarder derrière mes actes de folles, et personne ne semblait regarder derrière son humour. Ce qu'il disait était intéressant, du moins par la façon colorée dont il narrait les évènements les plus sanglants et terribles de ces dernières années. C'est certain, je l'aimais beaucoup. Il vivait sa poisse légendaire comme il pouvait, et s'en trouvait fourni en source d'inspiration pour humour noir. Quand il finit enfin ses explications et me demanda ce que je voulais à l'Inquisition, j'en étais à ma deuxième chope. Croyant enfin que c'était mon tour je me mis à rire, félicitant son babillage amusant et fleuri.

"Ha ha ha ha ha ! Vous êtes du genre causeur-baratineur vous ! Mais c'est amusant, je dois le reconnaitre ~..."

Je posais ma chope, voyant autour de nous de nouveaux arrivants. Hawke jouait avec mes cartes, mais il était clair qu'il n'avait pas l'air de vouloir faire une partie. Il y avait quelques soldats et autres membres de l'Inquisition qui nous regardaient du coin de l'oeil, se mettant sur les tables autour. Nous étions Hawke et moi toujours au bout de la longue table, mais rien ne disait que nous allions bouger de place. Je regardais mes cartes, puis ma chope, songeuse un moment. L'Inquisition était un problème, et je n'étais pas encore à la fin de mon enquête. Mais lui révéler que je faisais des recherches sur les points faibles de l'organisation qui avait décimé mes Gardes... ce ne serait pas pour de suite. A la place, je souriais, le regardant avec malice.

"Pour l'Inquisition, disons que... J'ai mes méthodes... Quel mal y a t'il à vouloir titiller un peu leurs soldats et leur commandant Cullen ? S'ils ne sont pas capables de me survivre psychologiquement, je doute de leur succès face à une engeance revenue d'outre tombe. Et puis, les embêter est siiiii divertissant ~! C'est mon plaisir coupable, je l'admets bien volontier."

Le souvenir de la tête scandalisée du Commandant Cullen quand il a su que j'étais allée plusieurs fois dans les bains de Fort Céleste réservé aux hommes....ou que j'avais un peu batifolé avec Zevran dans la chapelle... Que de bons souvenir, et je n'étais pas au bout de mon imagination. J'étais méfiante, préparant le terrain en cas de fuite pour protéger ce qu'il restait des Gardes des Ombres. Cette récalcitrance à leur donner entièrement confiance, j'étais certaine qu'il devait comprendre. Après tout, il avait disparu de la circulation et bien évité d'apparaitre devant le Conclave. Et il y avait sans aucun doute une raison...

"Mais il y a également cette confiance envers l'Inquisition... Ils ont détruit toute la Garnison d'Orlaïs, mais que comptent ils faire de ce qu'il reste ? Là est la véritable question... Vous devez bien comprendre cette méfiance, vous qui avez évité tant de fois la Chercheuse Cassandra. Ne pas trop savoir à quelle sauce vous allez être mangé, ce n'est pas très agréable, n'est ce pas ~ ?"

Je souriais avec malice, me demandant ce qu'il allait dire pour sa défense. Si défense, il y avait ?

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Lun 25 Mar 2019 - 12:45

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le Héraut et l'Enclin


Il jeta un coup d’oeil circulaire autour d’eux, une vieille habitude lorsqu’une personne abordait des sujets “délicats” à portée d’oreilles… La Chercheuse faisait partie de ces sujets. C’est surtout qu’il ne souhaitait rien dire qui pourrait compromettre son ami. Ce n’était pas tant qu’il avait cherché à l’éviter, c’était plus compliqué que cela. Cependant il ne s’étendrait pas sur la question, ni le lieu ni le moment ni la personne, les plus judicieux pour en discuter. Il opta pour reprendre le cours léger de leur précédente conversation, pour le reste il aviserait plus tard.

“Les hommes à tout faire doivent savoir se vendre. Et comme je ne peux pas prévoir ni choisir les contrats qui apprécieront mon sens de l’humour, ou les dommages collatéraux qui s’ensuivent…”


Il adopta une attitude plus neutre face à sa réponse sur l’Inquisition, il se gratta distraitement la joue descendant sur la barbe. Ses yeux se plissèrent légèrement, il se demandait si les penchants auto-destructeurs de la jeune femme venaient simplement éprouver la solidité de ce qui l’entourait. Il avait rencontré tellement de gens aux raisonnements alambiqués, des façades pour justifier ou servir de parades à des intentions plus vagues et souvent controversées. S’il pouvait comprendre la démarche de veiller aux intérêts de la Garde, il ne saisissait pas vraiment la pertinence de mettre le feu à un abri pour en vérifier l’endurance…

L’Inquisition s’efforçant d’être un rempart contre la menace coryphéenne, l’affaiblir pour en tester ses chances de succès, ressemblait davantage à se poignarder avant de combattre. Pointer du doigt, de l’ongle ou de la griffe les faiblesses des autres sous prétexte de les renforcer et s’en aller en ne laissant que lambeaux et décombres derrière soi… C’était pas son truc.

Oui bon souvent après avoir causé quelques dommages, il lui paraissait normal de renforcer ce qui était défait, mais cela le concernait lui. Il était du genre à accompagner, ou à cheminer en fonction des personnes qu’il fréquentait. Il s’était occupé de la Mine d’Os et de ses mineurs, une belle opportunité pour ses affaires financières, cependant il avait veillé au bien-être des ses employés. Probable qu’il avait gardé son côté main verte, trouvant plus intéressant de faire fructifier ce qui pouvait l’être.

Toutefois, il avait décidé qu’il ne chercherait plus à décrypter ce genre de méthodes, chacun sa façon de procéder, lui était plutôt du genre à consolider…S’il avait pu, il était très probable qu’il aurait davantage participé à la reconstruction de Kirkwall. Après ce qui était arrivé à la Garde d’Orlaïs… Tullia rencontrerait certainement des obstacles et des conflits d’intérêts, ne pas s’en remettre à l‘Inquisition complètement paraissait logique, semer le désordre au sein de l’organisation pour parvenir à ses fins, d’ailleurs même ses fins lui échappait.
A l’évocation de faire tourner Cullen en bourrique, ramena un sourire sur ses lèvres, lui qui aimait un cadre bien ordonné, il avait du en voir.

“L’Inquisition devrait vous survivre avant d’affronter Corypheus ? Ou du moins vous résister ?”
Il arbora un sourire complice qui s’étira presque à tout son visage. “Chacun ses penchants, laissez-leur le temps de reprendre leur souffle. J’admets qu’on est jamais mieux servi que par soi-même dans ce genre de circonstances.”

Il termina sa pinte et se décida à creuser un peu plus sur la quête de cette Garde, peut-être que leurs routes se croiseraient dans d’autres circonstances où ils ne pourraient pas s’entretenir dans un cadre calme. Quoiqu’il s’était laissé dire qu’on ne connaît jamais mieux une personne qu’en l’affrontant.

“Avec ce qui s’est passé, je pensais que la Garde des Ombres se placerait en retrait de la scène politique… Corypheus reste une Engeance au ravalement de façade douteux certes, Engeance un jour, Engeance toujours. Techniquement, l’Inquisition n’a pas de main mise sur votre Ordre, alors je me demande ce qui vous retient ici. Qu’est-ce qui vous fait penser que vous servez au mieux les intérêts de la Garde en agissant comme vous le faîtes ?”

Il leva les mains dans un geste qui se voulait détendu et sans jugement, de base il était venu à la taverne sur recommandation, sans arrières pensées. Comme cette discussion. Enfin de son côté.
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Ven 29 Mar 2019 - 14:02

Tullia E. Von Raijer
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le Héraut et l'Enclin


Ma remarque ne semblait pas lui plaire, et de suite il se mit à être plus méfiant. Haaa... en voilà une corde sensible. Le sujet fut éludé une fois de plus par l'humour, mais je sentais que cela faisait partie de ses inquiétudes. Mais quand je parlais de l'Inquisition et de mes méthodes, je fus assez étonnée qu'il ne fasse pas de remarque sarcastique. Il semblait au contraire plus posé, moins enclin à la dérision ou bien au sérieux. Ainsi à le voir neutre, il m'était d'autant plus difficile de savoir ce à quoi il pensait. Cela ne le rendait que d'autant plus intéressant ! Mais son attitude neutre finit par laisser place à un nouveau sourire quand je mentionnais le pauvre commandant Cullen. l'Inquisition devait me survivre.... en quelque sorte oui. Même si les choses étaient un peu autre. Il disait leur laisser le temps de reprendre eur souffle, mais avait on laissé aux Gardes des Ombres la moindre chance ? Rien n'est mieux que d'attaquer un ennemi qui n'est pas encore remis, et l'Inquisition était pour l'instant à mes yeux un ennemi potentiel. En regardant Hawke, il semblait bien détendu. Finissant son verre, je n'en étais pour une fois qu'à la moitié du mien. A trop parler, sans doute. Et là encore une fois, je me devais de délier ma langue. Le Héraut venait de me demander pourquoi j'agissais ainsi, et que j'osais me mêler de la politique. J'étouffais un rire, ou plutôt manquais de m'étouffer avec une gorgée. Mais tout ça, au final, pour finir par faire un grand sourire et le regarder avec malice.

"La scène politique ? Hooo, mais c'est ce que nous faisons toujours, et je ne saurais manquer à ce devoir. Ce n'est pas parce que nous avons été sauvé par l'Inquisition que nous en faisons partie. De ça je vais bien m'en assurer...."

Je répondais comme lui avec une certaine nonchalance, mais mes yeux trahissaient un certain sérieux. Il était hors de question que je laisse mes Gardes se faire emporter par le courant de la Providence vers une mer encore plus agitée et étrangère. La politique n'avait jamais été bon pour les Gardes des Ombres, l'Histoire en avait bien été témoin. Enfin, sauf pour Wulf peut être... Mais c'est Wulf, il est exception qui confirme la règle. Et puis, il y avait Corypheus maintenant. C'était un cas épineux, surtout avec les saletés de Venatoris qui le suivent. Tout était de leur faute. Il disait que je devais plus me concentrer sur Corypheus. Comme si c'était si facile à dire. Je poussais un léger soupire.

"Corypheus est certes une engeance, mais cela ne veut pas dire que nous devons foncer tête baissée dans ce piège. Les vénatoris... ils sont un vrai problème, et responsable de la débâcle de l'Inébranlable... En plus du mauvais jugement du Commandeur Clarel, mais bon on n'y peut rien à présent."

La peur mêlé à la manipulation... Il n'y a rien de tel. Je le sais en tout état de cause, car c'était une de mes méthodes quand j'étais Corbeau, mais également pour entrainer les Gardes des Ombres de Férelden. Clarel avait été dupe, elle avait manqué de discernement avec l'Appel. Mais qui sait ce que ces Venatoris ont bien pu faire pour les manipuler aussi facilement... Invoquer des démons en sacrifiant des gens de son propre camp tout de même... encore des ennemis ça peut passer, mais déjà qu'on n'est pas nombreux à la base. Je buvais ma chope, finissant le tout en quelques goulée. Une autre chose me piquait un peu. Comment osait il me dire comment tenir mes Gardes ? Rester avec l'Inquisition, une mauvaise chose ? Je n'aimais certes pas l'Inquisition et ce qu'elle pouvait faire aux Gardes, mais il était plus sage de rester au plus proche de son ennemi qu'au loin comme une cible. Je posais sur lui un regard perçant, et peu amène je dois avouer. Je posais ma chope sur la table. Il était temps de l'interroger à son tour. Après tout, que savait il des Gardes d'Orlaïs ?

"Dites moi... avez vous fait un tour au campement du lac ? Avez vous vu ce qu'il reste de la Garde d'Orlaïs ? Partir maintenant sans préparation serait du suicide, et je ne parle pas juste de besoin matériel. Et puis, je suis certaine que l'ambassadrice Montilyet en avalerait son collier d'indignation si nous partions ainsi aussi vite comme des voleurs. Ce serait, teeeellement inconvenable ~ . Ha ha ha !"

Je riais, mais ce rire était bien glacial et mes paroles sarcastiques. Elle serait bien aide que nous partions, mais les circonstances de notre départ devait avantager au mieux l'Inquisition. Ca, je le savais. Je ne comptais pas jouer son jeu, et uniquement le mien. Il était préférable pour mes pauvres Gardes des Ombres de rester ici un moment, sous la protection relative du nombre. Le temps qu'ils reprennent leurs esprits, qu'ils s'entrainent de nouveau, et que je trouve une solution. Ils étaient trop faibles, trop vulnérables pour partir ainsi. Les Vénatoris étaient encore en pleine nature, et nous n'avions nul part de sûr où nous cacher le temps que les choses se passent. Trop peu nombreux également pour nous défendre convenablement. A part embêter l'Inquisition et chercher les points faibles du fort, je réfléchissais à tout cela, me triturant l'esprit pour trouver la manièreela plus efficace et imprévisible pour sortir mes Gardes de là. Moins on pourrait deviner comment nous allions agir, plus nous serions en sécurité. Combattre le chaos par le chaos, ma spécialité. Et la raison pour laquelle je suis ici. Une serveuse passait, et je recommandais un verre. Il m'en fallait un double même. Je regardais de nouveau Hawke, reprenant mon sourire habituel et mon air malicieux.

"Pour ce qui est de l'intérêt des Gardes, ne vous en faites pas. Je les ais à coeur bien plus que ce que l'on pourrait penser. J'ai seulement mes propres méthodes qui ont fait leur preuve en période de chaos et de tourment. Je les protègerais, même si c'est à ma manière. Même si c'est les protéger de l'Inquisition..."

J'esquissais un sourire plus prononcé, malgré le fait que mes paroles puissent être mal interprétées en ce lieux. Peu m'importait des convenances, et je savais parfaitement que le haut commandement de l'Inquisition devait se douter de mes intentions. Léliana, la Maitre Espionne, n'était pas aussi dupe que les autres... Et sans aucun doute qu'elle avait entendu parler de moi par Wulf. Plus d'une fois j'avais vu un de ses larbins me suivre. Parfois je les laissais faire, parfois je les menais sur de fausses pistes ou disparaissais soudainement. Ils savent ce que je veux bien leur montrer, et rien d'autre.

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Dim 21 Avr 2019 - 17:36

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le Héraut et l'Enclin


“C’est le problème avec les dettes, on est jamais sûr de ce qu’on nous demandera en échange. L’Inquisition qui pourrait penser que les Gardes font partie de son organisation.... Si telle est leur intention, j’espère qu’ils ont un bon digestif ! Même si j’ai entendu que dans les souterrains de ce château, se cache la collection privée de l’Inquisitrice, il y aurait de bonnes bouteilles entreposées sur des étagères.”


S’il perçut la volonté de la jeune femme à conserver ses pensées pour elle, il ne s’étendit pas sur le sujet. Après tout ces pensées là ne le concernait nullement, et ce n’était pas après lui qu’elle en avait, donc… Ce jeu de devinettes n’avait pas vraiment d’enjeu direct pour lui. Il acquiesça et accepta sa réaction quelque peu glacée sans broncher, même si un peu étonné, elle avait maintenu une dynamique moins tendue sur la fin.
Il avait donc mis les pieds dans le plat ? C’est qu’il les avait grands… Alors même un orteil… Il avait l’habitude, c’était loin d’être la première fois.


La situation de la Garde était donc si précaire ? Sa présence à l’Inébranlable, ne lui avait pas permis d’obtenir des informations sur l’état de la Garde. S’il en comprenait les raisons, il n’en restait pas moins frustrant de se l’entendre confirmer ainsi. Il avait côtoyé Stroud qui sans trahir les siens, lui avait permis d’en apprendre un peu plus sur l’organisation de la Garde. Malgré tous leurs efforts et leur entente provisoire, la catastrophe était quand même arrivée… Encore une fois.


Aujourd’hui il épanchait ses regrets autour d’une bonne bière, ou de bonnes passes d’armes avec des squelettes ambulants, émettant un bruit de craquement très satisfaisant quand ils retournaient à la poussière. Il secoua la tête lentement, non il n’avait pas suggéré de foncer tête baissée. En vérité, la Garde lui paraissait tellement isolée… Alors que leurs membres semblaient liés par leur appartenance à cet ordre aussi ancien que le Premier Enclin. La Garde d’Orlaïs avait subi un coup violent, pourquoi ne recevrait-elle pas de l’aide et du soutien de la part d’autres garnisons.


Il avait entendu parler d’une forteresse dans les Anderfels. Leur mutisme lui paraissait incompréhensible, et pendant l’Enclin précédent et maintenant Corypheus. Reconstruire la garnison d’Orlaïs irait plus vite si leurs frères et soeurs répondaient présents… Même si la menace d’entendre le faux Appel lancé par une engeance mégalo, demeurait un problème majeur. Il n’empêche qu’il se demandait si un geste ou un signe de soutien concret des autres garnisons avait été envoyé. Ou est-ce que Tullia était le geste en question ?


Peut-être que les Gardes des Anderfels n’étaient plus d’ailleurs… Oh non non cela ne le concernait pas. Il n’allait pas commencer à s’intéresser à la question, sinon il aurait des ennuis, en plus de ne pas appartenir à la Garde. Mais il pourrait peut-être demander à Beth si elle avait entendu parler des Anderfels plus en détails…

NON Hawke ! Tu viens de sortir vivant de l’Immatériel ! C’est pas le moment de fourrer ton nez là où il n’est pas le bienvenu ! Il claqua de la langue pour reprendre sur un ton plus plaisant et qui se voulait apaisant.

“Vous rendre responsable de la mort de l’Ambassadrice par strangulation indirecte… Personne ne pourrait vraiment vous accuser, mais ce bout de femme est bien trop habile pour se laisser berner de cette façon.”

Son visage prit une expression presque scandalisée, lui correspondant si peu, que cela lui donna un effet comique.

“Loin de moi l’envie ni l’idée de remettre en question votre implication liée à votre prise en charge de la Garde. Vous semblez très attaché à vos pairs, j’en conclus que ce nouveau poste vous plaît. Un poste décisif, indiquant un sens du devoir sans faille pendant plusieurs années de service. Cela fait donc longtemps que vous servez la Garde ?”

Conscient que sa question pourrait peut-être la rendre méfiante ou peu encline à lui répondre, il crut bon de préciser ses intentions en ajoutant cette fois, sans une once de plaisanterie, la raison de sa question.

“Avant que vous ne vous mépreniez sur mon compte… Je vous demande cela, car peut-être avez-vous connu Stroud… Est-ce que vous sauriez s’il avait de la famille ou une personne à prévenir en cas de décès ? SI ces personnes ont été prévenues déjà, et si ce n’est pas le cas, je souhaiterais m’en charger. Si vous ne pouvez répondre pour des raisons propres à la Garde, peut-être connaissez vous des personnes susceptibles d’avoir ces informations.”



Il vit qu’elle avait terminé sa choppe, tout comme lui, il ne l’importunerait pas davantage une fois qu’elle lui aurait répondu. Peut-être que finalement sa venue dans cet endroit à discuter avec Tullia avait un but finalement. Il était venu pour se changer les idées et trouver une nouvelle direction à prendre… La bière pouvait porter conseil, enfin la nuit qui s’ensuivait surtout. Alors peut-être que selon les réponses qu’il entendrait, il pourrait reprendre la route avec une nouvelle marche à suivre.

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