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Ven 8 Fév 2019 - 17:07

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Quelque chose d’important
Anders & Bryn

« I stopped believing there was a power of good and a power of evil that were outside us. And I came to believe that good and evil are names for what people do, not for what they are. »
Pour être honnête, Byn se sentait comme… une mouche qui venait survoler quelque chose sans même comprendre de quoi il s’agissait. Il s’était passé quelque chose, entre Eilisa et Wilhelm, quelque chose qu’il ne pouvait pas comprendre évidemment. Il n’avait pas été là au Cercle de Kinloch, il n’avait pas non plus posé les pieds à Kirkwall, tout ça il n’en avait entendu parler qu’avec ce qu’on lui racontait, et rien d’autre. Alors cette main sur son épaule… ces confessions…

L’adolescent se retourna lentement vers le guérisseur. Il était Anders.

Cette simple pensée venait tout bousculer dans son esprit. Évidemment, il se sentit meurtri et abusé : dans un sens il avait le sentiment qu’on lui avait menti. Bien que la vérité était plus compliquée que cela, et une autre partie de lui, plus raisonnable, comprenait les raisons et la prudence d’Anders. Cependant… il était Anders. Pas n’importe quel mage en fuite, il était Anders.

« Créateur… » murmura-t-il pour lui-même.

Il resta interdit, pendant qu’Eilisa avait encore l’énergie de l’accuser. Était-ce mérité ? Ou non ? Anders avait fait beaucoup de mal, mais cet homme-là était-il réellement à l’image de fou meurtrier qu’on lui collait sur la peau ? Il était un des rares à ne pas avoir tourné le dos à des réfugiés blessés sans le sou. L’entendre dire qu’il s’en allait lui mit un coup au cœur, mais pour l’heure, il ne pouvait simplement pas dire quoi que ce soit. Il ne put qu’adresser un regard navré à Wilhelm – non, à Anders – avant d’accompagner Eilisa plus loin, pour qu’elle puisse se calmer. Elle était tout simplement hors d’elle. Avec la fatigue, la faim, et tout ce qui s’était passé, son état n’était guère étonnant mais rien ne justifiait de blâmer un homme comme elle venait de le faire.

« Excusez-moi, pourriez-vous vous occuper d’elle, s’il vous plaît ? Il faut que je… enfin, j’ai des choses à faire. »

« Bien sûr. » lui répondit-on alors qu’Eilisa semblait se calmer un peu. Ses insultes n’étaient plus que des murmures à présent, et ils s’effaçaient peu à peu.

Quant à lui, il devait discuter avec ce guérisseur. Avec tout ça, il ne pouvait pas le laisser partir ainsi ! Pas comme ça. Il fallait… présenter ses excuses, au nom d’Eilisa. Pour le groupe. C’est ce qu’aurait fait Quellcrist, si elle avait été encore là. Hum à la réflexion, Quellcrist n’aurait même pas permis qu’une telle situation arrive. Elle aurait pris les choses en main tout de suite, aurait calmé Eilisa, et quant à Anders… honnêtement, là, Bryn ne sait pas ce qu’aurait fait sa mentor. Que pensait-elle vraiment de lui, d’ailleurs ?

Dès qu’il fut hors de la vision de ceux de son groupe, Bryn s’élança sur le sentier. Anders retournerait certainement au village, retrouver son compagnon. Par chance, il n’était pas loin, et il n’aurait pas à courir aussi longtemps que plus tôt dans la journée.

« WILL ! » appela-t-il en se rapprochant de lui, voyant le chat se tourner plus vite que son maître. « O-Ou Anders, je ne sais plus trop comment vous souhaitez que je… enfin… que… vous comprenez. Je suis véritablement navré de ce qui s’est passé, Eilisa a traversé plusieurs épreuves, comme nous tous, et… ce n’était pas juste. Mais… est-ce que c’est vrai ? Tout ça ? »

(c) DΛNDELION

Ven 8 Fév 2019 - 23:34

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Nouveau Départ


J’aurais du savoir que c’était une mauvaise idée d’entrer dans ce campement, à la seconde où j’avais su qu’ils étaient des mages j’aurais dû inventer une excuse et m’en aller… hmf… Si justice avait été là à cette instant il aurait sûrement protesté contre le fait que ce n’était pas la conduite à tenir, que des gens dans le besoin avaient eut besoin de moi et qu’il était de mon devoir de leur venir en aide. Quelque part j’aurais aimé penser que ce genre d’idées vertueuses venaient de moi, mais il fallait bien l’admettre… ce n’était pas le cas. À la première contrariété je me rebiffais, je me désengageais, je me vexais comme un gosse…

La vérité c’était qu’en dix ans je n’avais pas tellement changé. J’avais simplement été une personne différente pendant ce laps de temps parce que j’avais été possédé par un esprit et que son influence avait fait de moi quelqu’un d’autre. Au fond j’étais toujours ce même trouillard qui saisissait toutes les occasions de fuir ses responsabilités. Le Cercle, Les Gardes, Krikwall, et maintenant la guerre dont j’étais le point de départ. M’y sentir encouragé par mes différents compagnons, me répétant sans cesse de faire profil bas, n’aidait pas non plus.

J’en avais assez de me sentir impuissant et inutile. Les autres mages étaient là dehors à se battre pour leur vie et leur liberté et moi je jouais les médecins de campagne et restant sagement dans la chambre d’auberge que nous louions avec Fenris et je faisais « profil bas »…

Ser Pounce a Lot monta sur mes épaules et frotta sa tête contre ma joue avec douceur. Je grattai sa petite tête rousse distraitement en réfléchissant. Que pouvais-je faire après tout ? Ce n’était pas comme si j’avais les moyens de changer les choses maintenant. Sans Justice je n’avais ni la détermination, ni le courage de prendre les choses en main et je n’avais probablement pas tellement la puissance pour protéger qui que ce soit de quoi que ce soit ? Je soupirai.

Cependant je n’avais pas fait cent mètres lorsque des bruits de pas glissèrent sur les feuilles qui couvraient le chemin. Je me retournai pour voir qui était venu me rattraper, ce n’était sûrement pas Eilisa de toute façon, mais autant savoir s’il je devais courir aussi ou non. Ser Pounce fût plus rapide que moi et descendit de mes épaules avec souplesse tandis que je me retournais à l’appel de mes noms. C’était Bryn. Comment lui dire qu’il était gentil mais que crier mon nom ‘connu’ n’importe où comme ça risquait de nous attirer des ennuis.

- «  Tu n’as pas à t’excuser, Eilisa n’a jamais été quelqu’un de très empathique, elle m’en a servi des pires que ça quand nous étions plus jeunes… mais elle a le droit de condamner mes actions et de ne pas se sentir en sécurité autour de moi.Et appelle moi comme tu veux, mais si tu m’appelles Anders, appelle-moi moins fort » dis-je avec un sourire amusé

J’eus presque envie d’éclater de rire lorsque Bryn invoque la justice de la situation… Si seulement il savait ce que Justice aurait dit à cette fille s’il avait été là. Probablement qu’elle était une ingrate envers son libérateur ou une autre connerie dans ce genre… Je ne peux empêcher un gloussement nerveux de m’échapper à cette pensée… bien vite coupé par la question qui m’était ensuite posée.

« Tout ça »… Tout ça quoi exactement ? J’imaginais évidemment qu’il parlait de Kirkwall, de l’explosion de la Chantrie. Que voulait-il entendre ? n’avait-il pas lu le torchon que Varric a servi à tout le continent et qui révèle que j’étais possédé ? Non … non il faut vraiment que j’arrête d’en vouloir à Varric pour ce livre, oui il en disait beaucoup trop sur beaucoup trop de sujets mais finalement, les gens avaient tout de même le droit de savoir. Et je devais beaucoup trop au nain en terme d’amitié pour avoir le droit de lui reprocher quoi que ce soit.

- « Qu’est ce que tu veux savoir exactement ? » dis-je avec le moins de mauvaise humeur qu’il m’était possible. « Si je suis une abomination ? Je l’étais jusqu’à l’année dernière. Si j’ai vraiment fait explosé la Chantrie ? Oui. C’est moi et Justice qui l’avons fait. Est ce que les choses étaient aussi horribles à Kirkwall qu’on le dit ? Elles étaient pires que ça. Est ce que je suis un monstre qui a tué de sang froid des innocents pour démarrer une guerre à l’échelle du continent ? Tu peux croire ce que tu veux mais les choses ne sont jamais …. jamais aussi simples… »

Je soupirai à nouveau… j’avais encore du mal à m’expliquer mes propres actes, comment étais-je censé les faire comprendre à d’autres ?

- « Est ce que j’ai satisfait ta curiosité ? »
Quelque chose d’important [PV. Anders] Latest?cb=20150523145513

Mer 13 Fév 2019 - 22:47

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Quelque chose d’important
Anders & Bryn

« I stopped believing there was a power of good and a power of evil that were outside us. And I came to believe that good and evil are names for what people do, not for what they are. »
Effectivement, c’était plutôt stupide de sa part de prononcer aussi fort le nom d’un fugitif, surtout celui-là en particulier. Dès qu’il se rendit compte de sa bêtise, il se pinça les lèvres, se jurant de ne plus se montrer aussi négligeant. Après tout… un tas d’oreilles indiscrètes pouvaient les entendre, et ce serait véritablement la dernière chose qu’ils voudraient tous les deux.

« Pardon… j’ai juste… j’avais peur que vous ne m’entendiez pas. »

À vrai dire, il ne savait pas trop ce qu’il attendait en l’ayant rattrapé de la sorte. S’excuser pour Eilisa, c’était une chose, mais maintenant… C’était vrai qu’il avait envie de savoir si tout ce qu’on disait sur lui était vrai. Il avait lu Récits d’Un Héraut, mais il savait qu’il existait parfois une distance entre les livres et la réalité. On décrivait Anders comme un fou empli de colère… Mais l’homme que Bryn avait devant lui avait été un guérisseur désintéressé et d’une grande gentillesse. Cela ne collait pas vraiment à l’image qu’il donnait au personnage.

Mais la façon dont Anders lui répondait… il était sur la défensive, cela se sentait bien. Comme s’il se sentait agressé. On avait souvent dû lui poser ce genre de question, et cela devait évidemment le peser d’y répondre. Mais Bryn ne méritait pas cette amertume, c’était certain !

« Est-ce que j’ai satisfait ta curiosité ? »

« Vous pensez que je suis juste curieux ? » répondit-il sur le même ton.

D’une manière ou d’une autre, les actes d’Anders avaient changé la vie de l’adolescent. Il avait causé la dissolution de son Cercle, son errance, et toutes les fois où il avait évité mages, Templiers et villageois lui revenaient en mémoire. Il avait été un garçon bien pitoyable à ce moment-là. Une pauvre âme qui ne savait même plus pourquoi il mettait un pied devant l’autre. Tout ce qu’il voulait, c’était vivre en paix. Quelque part. Loin.

« Vous dites ça comme si ça ne me concernait pas. Mais… je ne suis pas là pour vous accuser de quoi que ce soit, vous savez. »

Bien sûr, il ne pouvait pas s’empêcher de garder malgré tout de la rancœur en lui. C’était naturel, non ? Les actes d’Anders, de Justice, ou peu importe le nom du coupable, avaient causé beaucoup de mal et lui en avait subi les conséquences sans rien avoir demandé à personne. Cependant, il fallait regarder au-delà des choses. Il ne faudrait pas qu’il oublie tout ce que le guérisseur avait fait aujourd’hui. Non, il ne faudrait pas.

« Écoutez, je… je voulais… »

Il cherchait ses mots, se triturant les doigts le plus discrètement possible.

« Vous allez… vraiment partir ? Je veux dire… je comprendrai. Avec ce qui s’est passé. Mais, vous savez, on est… perdus… »

Baissant le regard, il inspira lentement tout en pinçant encore ses lèvres.

« P-Pas dans le sens où on ignore notre chemin, quoi que ce soit en partie vrai. Cependant… e-enfin… avant, on avait quelqu’un pour nous diriger, pour prendre les bonnes décisions. Elle a été enlevée, et depuis… » Il soupira, dépité par sa propre performance. « Depuis, c’est… c’est compliqué. Ce n’est pas votre faute, pas cela, mais je me demandais si… enfin maintenant cela vous paraîtra sûrement déplacé, je ne sais pas si je fais bien, mais… est-ce que vous pourriez… m’aider ? Ou… au moins des conseils, quelque chose. J-Je… »

(c) DΛNDELION

Jeu 14 Fév 2019 - 16:44

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Nouveau Départ


Je me rendais bien compte que mon attitude n’était pas très engageante. La frustration parlait pour moi. Les rares personnes qui savaient qui j’étais avaient vécu avec moi à l’époque de Kirkwall, les autres… Ceux qui m’avaient connu avant, à l’époque du cercle ou de la garde des ombres n’avaient aucune idée de ce que j’avais traversé ces dix dernières années. Je me réappropriai enfin ma propre vie, et c’était pour devoir justifier des actes qui n’étaient finalement pas vraiment les miens. J’avais parfois la même impression que lorsqu’on me posait des questions sur les actions de Hawke : j’étais là mais j’avais un point de vue extérieur à la scène…. Et être pris à parti sur ces évènements me faisaient sentir à la fois coupable et étranger à ma propre histoire.

Je secouai doucement la tête pour chasser les idées noires, ce n’était pas juste de faire sortir cette amertume sur Bryn et je le savais, c’était simplement … plus facile lorsque j’étais juste Will. Je redressai la tête vers lui et passai une main dans mes cheveux.

- « Tu es bien le premier à ne m’accuser de rien… Je suis désolé… c’est compliqué de parler de Kirkwall… Il nous faudrait des heures pour remettre tout en perspective et les rares personnes qui se fatiguent à poser des questions sur ces évènements le font généralement simplement pour se conforter dans leur propre version des faits… Je suis un peu fatigué de toujours répéter ces mêmes choses alors que je suis seul à assumer les conséquences de ce que Justice et moi avons fait. »

Je soupirai et repérai un tronc d’arbre tombé à terre. Je m’assis dessus et repliai une jambe sous moi avec lassitude. S’il fallait parler alors parlons… Apparemment il paraissait qu’il doive des explications au monde entier.

- « Je sais que nos actions ont influencé la vie de tous les mages. La dissolution des Cercles a déclenché une guerre et elle a pour point de départ l’explosion de la Chantrie. J’ai parfaitement conscience de l’état de la situation. Je sais que beaucoup d’entre vous n’ont jamais rien demandé, que tous les Cercles n’étaient pas Kirkwall ou Kinloch. Je sais aussi que vous avez souffert car vous n’êtiez pas adaptés à la vie hors du Cercle. Mais je pense toujours que c’est mieux que ce qui existait avant. Nous enfermer dans des tours pour nous cacher au monde en faisant croire que nous sommes des monstres ne pouvait pas continuer. J’aurais simplement aimé pouvoir…. Empêcher Justice d’aller si loin. »

Je me mordis la lèvres un instant.

- «  Ne crois pas que je me dédouane de ce qui c’est passé, Justice n’aurait jamais été aussi loin si ce n’était pas pour la colère que je ressentais pour la Chantrie et les Templiers. Mais la Justice est un concept implacable et corrompu par mes travers humains…. Bref tu sais ce qui s’est passé. Inutile de faire un cours d’histoire. »

La suite du discours de Bryn me surprit au plus haut point…. Il me demandait de l’aide ? À moi ? Après tout ce que j’avais fait ? Après Kirkwall ? Non, en fait Bryn ne savait pas grand-chose, c’était un adolescent qui demandait de l’aide à un adulte. Il ne mesurait sûrement pas la dimension des implications pour son groupe que de me demander de les aider ? Même si cela n’étaient que des conseils, après tout qui voudrait suivre les conseils d’un homme qui avait déclenché une guerre ?

- « … Tu veux que je te conseille ? Mais mes décisions depuis le jour où je suis sorti de Kinloch ont été une suite de catastrophes. La Garde des ombres, Justice, Kirkwall…. »

Une petite voix dans ma tête me chuchota que je n’avais pas fait que de mauvaises choses. Après tout j’avais dirigé la rébellion pendant six ans de façon majoritairement pacifiste … mais de quel droit avais-je le droit de donner mon avis sur la situation actuelle ? Et surtout qui m’écouterait à part ce petit bonhomme qui avait été charmé par le healer, et essayait de ne pas avoir peur de l’abomination ?

- « Même si je te conseillais, je ne suis pas certain que les gens autour de toi accepteraient de suivre mes conseils. Beaucoup me hais chez les notres, si ce n’est pas pour la chantrie c’est pour avoir pris la décision de déclencher un conflit sans demander le consentement de personne…. » Je soupirai à nouveau, j’avais toujours eut du mal à dire non. « Sur quoi souhaiterais-tu que je te conseille ? De ce que je peux voir ce dont vous avez surtout besoin c’est d’un point de chute pour vous rassembler et vous mettre à l’abri. Cela vous permettrait de vous organiser de façon plus efficace. »
Quelque chose d’important [PV. Anders] Latest?cb=20150523145513

Jeu 14 Fév 2019 - 18:37

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Quelque chose d’important
Anders & Bryn

« I stopped believing there was a power of good and a power of evil that were outside us. And I came to believe that good and evil are names for what people do, not for what they are. »
Une chose était certaine, Bryn ne pouvait pas imaginer ce que c’était. Kirkwall, cette oppression, tout ce qui a mené un esprit fusionné à un esprit humain à de telles extrémités. Anders portait la responsabilité de tout ce qui était arrivé, et beaucoup le voyait comme un coupable. Ce qu’il était. Cela, l’adolescent ne pouvait pas le nier… Cependant, il n’y avait guère de fumée sans feu, et il se rendait bien compte maintenant que toute cette situation durait déjà depuis bien plus longtemps, et Anders avait été l’étincelle qui avait tout fait exploser. Maintenant qu’il l’avait sous les yeux, il en était à chaque seconde plus convaincu. S’il était un coupable, alors beaucoup l’étaient également.

Dans quel monde vivait-on quand un guérisseur désintéressé était également un fou anarchiste ?

Le jeune garçon s’approcha alors quand Anders vint s’asseoir, une longue discussion était à venir, et il décida de l’imiter en cherchant autour de lui quelque chose avant que son regard ne soit attiré par une pierre assez grosse pour servir de siège.

Il finit par baisser la tête quand Anders concéda la souffrance des mages libérés dans la nature, sans le moindre repère. C’était son cas, et il était sûrement loin d’être le seul. Cette guerre et la vie hors du Cercle avait failli le tuer si Quellcrist ne l’avait pas trouvé. Il aurait pu… ne jamais être là, à discuter, et s’il était mort, cela aurait été de la faute d’Anders et de Justice.

« Ce qui est fait est fait, je suppose… » dit-il doucement.

Ce n’était pas aisé pour lui de se détacher de tout ça, de faire ce pas vers celui que tout le monde pointait du doigt. Et pourtant, une partie de lui savait que c’était la bonne chose à faire. Désigner des coupables et leur faire porter les malheurs du monde n’avait jamais porté de bons fruits.

« Je ne me suis jamais intégré dans mon Cercle. Je n’ai jamais accepté ma nature, j’en avais terriblement honte, et ça m’a causé beaucoup de tort. Être soudainement projeté à l’extérieur du Cercle, sans même savoir quoi faire, où aller, je… Égoïstement, pendant un long moment, j’ai cru que tout était de votre faute. Je n’avais pas réalisé que ça n’avait pas de sens, et depuis récemment, j’essaie de voir les choses autrement. »

Lentement, Bryn releva les yeux vers lui, avec un petit éclat dans les yeux.

« Vous nous avez vus : nous sommes complètement perdus et désorientés, et cela même si j’essaie de faire de mon mieux. J’étais l’apprenti de Quellcrist, elle disait que j’étais prometteur, alors maintenant on se tourne vers moi pour savoir quoi faire. Mais je… je ne sais pas. Je ne sais pas du tout ! Alors j’ai pensé que… eh bien… vous ayez un petit peu d’expérience à me faire partager. Dans Récits d’un Héraut, ça disait que vous étiez avec des groupes de réfugiés… »

Alors, il devait savoir comment ça marchait, tout ça. Être avec un groupe. Prendre des décisions. Quellcrist lui avait bien appris que des erreurs naissaient les prémices des victoires, et Anders qui avouait avoir pris beaucoup de mauvaises décisions… au moins, il saurait ne pas les répéter. Il avait de l’expérience, l’adolescent ne s’était pas trompé ! Cela dit, il marquait un point : son entourage ne sera pas forcément favorable à suivre ses conseils.

« Donc… ce n’est pas un non ? »

Autant se concentrer sur le positif, Bryn n’entendait pas là le moindre refus, malgré toutes les raisons qui pourraient penser le guérisseur à s’écarter. Il ne faisait que montrer des réserves. Un léger sourire commençait à apparaître sur ses fines lèvres, tout en tâchant de ne pas s’emballer trop vite.

Mais ce n’était pas un non.

Il redevint plus sérieux, tâchant d’effacer son sourire pour poursuivre.

« Un abri, oui c’est ce que je pense également, mais depuis les attaques dans les Tombes… On ne pouvait pas rester, et l’archiviste dalatien a encouragé notre départ en nous offrant remèdes et vivres. Je n’ai pas la moindre idée d’où aller… J’ai, euh… pensé aux Marches Libres, mais c’est trop loin, et… je crois que c’est un choix surtout influencé sur le fait que j’en suis originaire. De toute façon, c’est irréalisable, dans notre état. »

(c) DΛNDELION

Ven 15 Fév 2019 - 0:58

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Nouveau Départ

Je me permis un petit rire nerveux à ce « ce qui est fait est fait ». Si seulement c’était si simple pour tout le monde. Si seulement c’était aussi simple pour moi. La vérité c’était que dans cent ans on maudirait peut-être toujours mon nom… enfin avec un peu de chance on m’oublierait un peu au profit de Corypheus. L’histoire de Bryn ne m’était pas étrangère. Je m’étais évadé du Cercle pour la première fois j’avais douze ans, je m’étais rendu compte que je ne savais pas comment me débrouiller tout seul à l’extérieur. Au fil de mes échappées je n’avais fait que très peu de progrès. La pire de toute avait été la septième. Un an de liberté, dont les premiers mois avaient été un enfer. ‘étais libre certes, mais je n’avais nul part où aller, personne à rencontrer, pas d’argent, pas de compétences autres que ma magie, et si je l’utilisais je risquais d’être ramené au Cercle… La seule différence c’était que je n’avais jamais eu honte d’être un mage. Je posai une main apaisante sur le bras de Bryn, assis près de moi sur une pierre.

- « Bryn, il n’y a aucune honte à être un mage. La magie est un don du créateur, pas une malédiction. La Chantrie nous fait croire que ce n’est pas le cas car elle nous craint et ressent le besoin de nous contrôler. Mais tu as certainement lu le Cantique de la Lumière, Andraste n’a jamais demandé à ce qu’on nous enferme dans des tours et qu’on laisse les templiers nous maltraiter. Je ne dis pas qu’il faut transformer le monde en un nouvel empire tevinter mais… Nous ne sommes pas si différent des autres hommes ou elfes parce que nous sommes doués de magie... »


Je levai un sourcil à la mention de Kirkwall…

- « Je faisais tourner une clinique gratuite dans le quartier le plus miteux de la ville…. » Je fis une grimace éloquente. « C’était à peine plus propre que les égouts honnêtement, les gens qui vivaient là n’avaient rien, ils étaient constamment malades, à cause du manque d’accès à l’hygiène, à la nourriture, à l’eau potable… Je parvenais à avoir quelques consultations payantes dans la haute ville qui me permettaient d’acheter ce qu’il me fallait pour la faire tourner. Et puis il y avait les missions avec Hawke, o l’on partageait le butin s’il y en avait et qui renflouaient les caisses de temps à autres. Donc oui je m’occupais des réfugiés mais, ce dont le livre ne parle pas c’est de mon travail avec le Mage Underground. Nous avions rassemblé des apostats, des mages du Cercle, des templiers et nous nous organisions pour faire entrer au cercle des choses dont les mages avaient besoin, ou bien de les faire sortir pour qu’ils s’enfuient ou simplement pour venir à la clinique recevoir des soins. L’expérience dont tu parles c’était juste du coup par coup sans se faire prendre… et taper suffisamment fort si on se faisait prendre »

Je fis une pause. En vérité je n’avais jamais été vraiment celui qui prenait les décisions. Dans le Cercle à part mes évasions je n’avais jamais mené grand-chose, dans la Garde j’avais suivi les ordres, après avoir fusionné avec Justice j’avais été porté par l’implacable volonté de mon ami….et depuis….depuis je suivais sagement ses amis… Hawke, Fenris… en essayant de faire le moins de vagues possibles et en tentant de reprendre un peu de contrôle sur ma vie… A bien y penser ça me mettait un peu en colère contre mes dits amis. Je savais qu’ils pensaient à bien en voulant le protéger mais merde…. j’en avais marre de ses sentir inutile.

- « Ce n’est pas un non… Écoute, je connais bien la région, je l’ai souvent explorée. Je sais qu’il y a des villas abandonnées à l’est des tombes d’emeraudes. Le truc c’est qu’elles sont occupées par des vénatoris. Ce serait théoriquement l’endroit idéal pour passer inaperçu mais encore faudrait-il pouvoir les déloger... »

J’eus un petit rire en entendant son plan de remonter dans les marches libres.

- « Oui et puis honnêtement c’est pas vraiment la joie pour les mages là bas, les gens sont encore plus choqués par la dissolution des cercles qu’ici….. Mais tu me parles des dalatiens et il me vient une idée…. » Je le regardai avec malice. « L’archiviste des Dalatiens que vous avez rencontré pourrait s’avérer un allié précieux si vous voulez vous emparer d’une des villas dont je parlais tout à l’heure. Ce ne serait pas une mauvaise idée de retourner les voir pour discuter. A condition qu’ils soient interessés bien entendu. Plutôt que des réfugiés vous pourriez leur proposer une alliance. Au pire il dira non, au mieux tu reviendrais vers les tiens en leur annonçant que tu as un abri potentiel et de nouveaux alliés. »
Quelque chose d’important [PV. Anders] Latest?cb=20150523145513

Ven 15 Fév 2019 - 16:11

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Anders & Bryn

« I stopped believing there was a power of good and a power of evil that were outside us. And I came to believe that good and evil are names for what people do, not for what they are. »
Cette fois-ci, c’était au tour de Bryn d’avoir un petit rire nerveux qu’il tenta de camoufler. Dans les mots d’Anders, il retrouvait ceux de Quellcrist, si tant est que ça ne lui portait pas autant sur les nerfs que ce fut le cas pour sa mentor. Elle s’était même énervée durement une fois, et le garçon avait cru qu’elle lui en voudrait.

« Vous dites ça parce que vous n’avez pas connu ma famille. J’ai assez lu le Cantique de la Lumière au point de presque le connaître par cœur. Chez nous, c’est très courant de devenir Sœur ou Templier, c’est même un honneur, on en est très fiers. Enfin… ils en sont fiers. »

C’était même un de ses rêves d’enfant, quand il voulait encore imiter son frère à l’épée et qu’il voyait l’engouement de Cordélia pour l’Ordre. Sans encore comprendre qu’il était davantage fait pour les livres.

« Ma famille est très respectée d’ailleurs. Alors forcément, apprendre que le benjamin est mage… c’est… vous saisissez l’idée. Le côté positif, c’était que ce n’était pas moi qui était de toute façon destiné à hériter du titre et des terres. Donc pour l’héritage, ça n’a pas posé de problème. C’était plutôt… vous savez. L’image. »

Bryn avait été un garçon même pas âgé de dix ans quand il a découvert ses dons, des pouvoirs qu’il avait appris à craindre toute sa vie. Et personne n’avait cherché à le rassurer, à l’apaiser. À croire qu’il n’était même plus un fils pour ses parents, mais plutôt une preuve indélébile que la magie se trouvait encore une fois dans la lignée. Comment Bryn aurait-il pu éprouver autre chose que de la peur et de la honte ? Il espérait avoir changé depuis cette époque, il utilisait sa magie sans appréhension, mais il ne pouvait pas empêcher une partie de lui désapprouver tout ça. Il eut alors un sourire sans joie sur le visage.

« Vous vous seriez entendu avec Quellcrist. J’en suis certain. Ça lui a demandé beaucoup d’efforts et de patience pour me pousser à me considérer comme normal. Je sais que… je n’ai pas à me flageller pour ces dons. Et que mes parents ont eu tort. Que je mérite, comme tout le monde, la considération. »

Mais bon… encore une fois, ce qui était fait est fait, il n’y avait pas lieu d’y revenir. Bien sûr il pourrait se demander ce que ça aurait changé si sa mère avait fait un pas vers lui pour tenter de le consoler, mais à quoi bon ? Déjà ça lui semblait hautement improbable de la part de sa mère, et puis il n’avait pas honte de celui qu’il était aujourd’hui.

Il se montra d’un coup très intéressé par cette histoire de coups en douce avec le Cercle. Effectivement, cela ne lui disait rien, mais pour arriver à déjouer la sécurité oppressante de Kirkwall, l’acte était bien plus impressionnant que ce qu’Anders semblait en penser. Il ne se rendait pas compte… Avec tout ce qui se disait sur lui, on oubliait qu’il tirait sa motivation de son besoin d’aider. Les mages, les opprimés, il se mettait en danger depuis si longtemps.

Oh il savait bien que son idée à lui était mauvaise : marcher avec ce qui restait des Libertaires lui permettait de gagner du temps et de trouver quelque chose de mieux. Même si pour l’instant, rien n’était venu. À l’évocation des Venatoris, il fit évidemment une petite moue.

« On n’a pas vraiment les moyens de les déloger… Il n’y a presque pas de combattants parmi nous, et je suis très loin de la cheville de Quellcrist. »

Au mieux il avait le niveau d’un apprenti… qui avait quelques wagons de retard. Des années dans la nature en craignant tout et tout le monde, ça avait le don de beaucoup faire régresser un élève moyen.

« L’archiviste des Dalatiens que vous avez rencontré pourrait s’avérer un allié précieux si vous voulez vous emparer d’une des villas dont je parlais tout à l’heure. Ce ne serait pas une mauvaise idée de retourner les voir, pour discuter. À condition qu’ils soient intéressés bien entendu. Plutôt que des réfugiés vous pourriez leur proposer une alliance. Au pire il dira non, au mieux, tu reviendrais vers les tiens en leur annonçant que tu as un abri potentiel et de nouveaux alliés. »

« L’archiviste ? Vous pensez ? »

Cela laisse le garçon un petit peu perplexe. Pour lui, les Dalatiens ne voulaient plus des mages dans leurs bois, d’où ces cadeaux pour qu’ils partent. Et qui pourrait leur en vouloir ? Leur présence avait sûrement attiré les Templiers Rouges et les Venatoris. Il réfléchit quelques instants, se demandant s’il ne s’était pas trompé sur leurs intentions finalement.

« J’avoue que… je n’y avais pas songé. Parallèlement j’ai également reçu deux missives de la part d’une Garde-Commandeur d’Orlaïs, qui me proposait de reprendre un accord qu’elle était sur le point de sceller avec Quellcrist. Au départ ça lui était adressé alors je me suis senti forcé d’y répondre en l’informant de notre situation, mais… l’alliance qu’elle propose… Elle dit que les mages seraient en sécurité. »

(c) DΛNDELION

Ven 15 Fév 2019 - 17:20

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Nouveau Départ


Je secouais la tête avec dérision. Il pensait que je ne visualisais pas la situation ? S’il savait quoi que ce soit de la culture des Anderfels il allait être surpris.

- « Je ne connais pas ta famille mais je n’en ai pas besoin pour imaginer ce que tu as pu vivre. Je ne faisais pas partie de la noblesse, mes parents étaient fermiers quelque par autour de Gwaren au sud est de Ferelden. Mon père était originaire des Anderfels, un homme extrêmement religieux, lui aussi. Il me faisait réciter des morceaux du Cantique par cœur, le soir avant d’aller me coucher. J’avais douze ans lorsque ma magie s’est manifestée, ma mère a voulu lui cacher mais…. j’avais mis le feu à la grange… et je n’arrivais pas à éteindre les flammes qui léchaient mes mains. Quand il est arrivé, il m’a à peine parlé, il s’est détourné et quand il est revenu c’était avec des templiers. La seule chose qu’ils m’ont laissé emmener c’était un oreiller brodé que ma mère avait confectionné…. Il se fichait pas mal de ‘’l’image’’ …. il a demandé aux templiers si j’étais une punition du Créateur pour ses péchés… Il était intimement persuadé que j’étais une marque de la haine du créateur... »

La suite n’avait pas été tellement plus glorieuse. Le voyage et l’arrivée au Cercle, les mois de silence, les évasions. Mais Je n’avais jamais pensé que ma magie était une malédiction. J’avais toujours été fascinée par elle. J’avais toujours trouvé cela intolérable que l’on traite les mages comme des moins que rien, ou pire, comme des monstres. Mais ce qui me mettait vraiment hors de moi c’était lorsqu’on parvenait à convaincre les mages qu’ils étaient des moins que rien ou des monstres.

- « Je rencontrerai peut-être cette Quellcrist un jour, elle m’a l’air de qulequ’un de formidable en effet, si elle a réussi à te sortir ces bêtises chantristes de la tête. C’est déjà assez effrayant de se retrouver avec tout ce pouvoir qu’il faut contrôler pour ne pas se blesser soi-même et les autres, nous n’avons pas besoin qu’on nous terrifie d’avantage. Comme si nous répéter que nous sommes dangereux et qu’il faut nous mettre à l’écart allait nous donner la confiance en nous pour réussir à nous maîtriser… » je souris en étouffant un petit rire. « Excuse moi, je vais finir par réciter mon manifeste si je continue, ahah. »


Il fallait réfléchir un peu à comment aborder les Dalatiens. Il y avait surement dans le château des trésors à partager mais était-ce suffisant ? L’élimination de la menace vénatori était certainement un plus mais si les mages devaient s’installer dans la région il faudrait montrer pattes blanches. Le château était une position facilement défendable en cas d’attaques, ils pouvaient offrir le refuge en temps de trouble et l’accueil en temps de paix. Le partage de leur connaissance de la magie peut-être ? La possibilité de partager de futures ressources que les mages allaient devoir se procurer, comme le lyrium ou les livres par exemple…

- « La magie de combat ne s’apprend de toute façon pas dans les Cercles, il faudrait voir qui serait capable de combattre avec nous les vénatoris…. Et pour ce qui est de l’archiviste, je pense que l’on a des chances de lui faire entendre vos raisons. Vous êtes deux groupes de personnes qui tentons de conserver notre liberté et de vivre en paix, si vous êtes leurs voisins plutôt que les vénatoris il y a de grande chance qu’ils se sentent déjà moins menacés. Ensuite cela pourrait être une alliance intéressante pour les deux parties sur le long terme en terme de connaissances, de situation, de partenariats commerciaux ect. Il se peut qu’il ne soit pas interessé mais je pense qu’il nous écoutera et ce sera un début. »

Je retombai dans mes pensées un instant…. Il faudrait cependant faire attention dene pas se positionner de façon condescendante dans cette demande d’alliance, les Dalatiens étaient un peuple fier, à raison, et indépendant. Ils n’avaient pas vraiment besoin de qui que ce soit pour se protéger ou apprendre la magie et il faudrait absolument se montrer humble et …. je relevai la tête avec brusquerie en entendant parler de la Garde.


- « Hein ? La garde des Ombres d’Orlais ? Tu penses que qui que ce soit serait en sécurité à combattre les engeances dans les tréfonds ? » je levai un sourcil. « Si c’est ce que tu veux pour tes gens fonce, mais je t’aurais prévenu, la garde des ombres ce n’est pas le style de vie idéal pour faire de vieux os…. Est ce que tu as ces lettres sur toi ? »

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Sam 16 Fév 2019 - 23:33

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Quelque chose d’important
Anders & Bryn

« I stopped believing there was a power of good and a power of evil that were outside us. And I came to believe that good and evil are names for what people do, not for what they are. »
Familles de nobles, familles de fermiers, c’était vraiment toujours la même histoire quand on y mêlait la magie. Ce n’était pas fréquent que Bryn rencontre d’autres garçons comme lui qui venait du même milieu social, cependant cela finissait toujours de la même manière, et les gens se ressemblaient devant la magie. Alors forcément, il n’était pas surpris. Juste désolé.

« Les Anderfels… d’où Anders ? »

Et Wilhelm c’était vraiment son nom ? L’un ou l’autre des noms semblait lui être égal, mais il avait peut-être une préférence.

« Moi c’était surtout les plantes. Je… les faisais pousser quand j’étais à côté. Je ne m’en rendais pas compte. C’est ma gouvernante qui m’a vue, et elle en a informé mon père. Deux jours après, les Templiers étaient à la maison. Pour moi. Vous savez, je n’ai jamais été très proche de mon père mais… Enfin, vous voyez. »

Et il savait qu’Anders comprendrait. Son propre père lui avait fait subir la même chose, après tout. Ce changement de regard, cette sensation d’être devenu un moins que rien, une abomination alors qu’on n’était qu’un fils apeuré qui ne comprenait rien de ce qui lui arrivait. Bryn lui sourit alors, surtout quand il en vint à repenser à Quellcrist. Cela, il n’en doutait absolument pas ! Elle s’énervait aussi contre cette intolérance, cette injustice… Et il n’en parlait pas comme si elle était morte et qu’elle ne reviendrait jamais. En fait, ça lui plairait de voir Anders et Quellcrist se rencontrer. Ils avaient beaucoup de choses en commun, ils seraient sûrement capable de discuter pendant des heures sur la place du mage dans la société.

« Ne vous en faites pas pour votre manifeste. Je suis presque sûre qu’elle l’a lu. Ou qu’elle apprécierait le lire. Je n’ai pas été un apprenti facile, je peux te l’assurer. Le pire, sûrement ! Haha… Je lui ai dit des choses, ça vous aurait hérissé tous les cheveux ! Peut-être qu’il faudra que je lise votre manifeste d’ailleurs… »

L’adolescent y réfléchit un instant. C’était sûrement l’un des rares ouvrages qu’il n’avait pas touché jusqu’ici, il n’en avait pas véritablement eu la nécessité. Le livre de maître Tethas, c’était différent : c’était un roman d’aventure ! Ça avait toujours été sa grande faiblesse. Revenir sur les Dataliens et ces plans le fit redevenir bien plus sérieux. Après tout il y avait de quoi : c’était une grande décision à prendre, en dépit des faibles moyens qu’ils avaient. Quellcrist avait décidé du départ, et il était vrai que Bryn n’avait pas songé à demander davantage de détails, à présent il le regrettait. Peut-être aurait-il mieux compris les raisons qui avaient poussé les Dalatiens à les faire partir, ou peut-être aurait-il plus d’idées à présent pour aider à trouver un terrain d’entente.

« Est-ce que… ça marcherait selon vous ? Il me semble que nous ayons plus besoin d’eux que du contraire, alors… sur le long terme je comprends, mais sur le court terme… j’en suis moins sûr. Ils savent se défendre et on n’a pas grand-chose à leur apporter, si ce n’est notre bonne volonté. »

Ils avaient bien des ouvrages de magie, des connaissances, mais ce n’était pas aux Dalatiens qu’on allait apprendre quoi que ce soit sur le sujet ! Leur magie, leur culture, leur histoire… Du peu que Bryn en savait, ils avaient réussi à la conserver et la transmettre depuis des temps si anciens que les humains ne leur arrivaient qu’à la cheville. Si ce n’est plus bas encore. Non vraiment, il ne voyait pas ce qu’il pouvait faire à part demander poliment de l’aide. Méthode dont il doutait grandement des résultats.

Il s’apprêta alors à ajouter autre chose, mais la réaction d’Anders sur la Garde fut si soudaine que cela le coupa net. Le garçon sursauta presque, plus que surpris de le voir réagir de la sorte.

C’était presque comme s’il l’accusait déjà d’avoir dit oui sans réfléchir. Il le prenait vraiment pour un imbécile ?

« Bien sûr, d’ailleurs ne vous en faites pas, je l’ai juste sous le coude : je me balade toujours avec toutes les missives que j’ai pu trouver dans les affaires de Quellcrist. » répondit-il avec la plus grande ironie pendant qu’il se mettait vraiment sur la défensive. « Il n’a jamais été question de combattre l’engeance dans ses lettres, et puis c’est bien la seule faction qui se soit intéressée à nous et qui tienne un tant soit peu à notre sécurité. Enfin, mis à part le fait qu’ils n’aient pas été là, la Garde n’était pas au courant pour les attaques, visiblement. J’ai pensé à envoyer une missive à l’Inquisition, mais je n’ai pas énormément foi non plus. Une Messagère d’Andrasté, ces soldats… Il paraît qu’ils regroupent beaucoup de gens, mais encore une fois, même quand Quellcrist était là, il semblerait qu’il n’y ait eu aucun contact. Je sais qu’on a besoin d’alliance, qu’on ne peut pas survivre seuls comme ça sur les routes, mais… vous ne pouvez pas m’accuser de répondre à la seule personne extérieure qui nous propose un marché ! »

Bryn se tut soudainement, baissant la tête. Ce n’était pas juste d’entendre Anders lui reprocher ces lettres, mais ce n’était pas juste non plus de s’emporter de la sorte. La fatigue et la pression jouaient, mais ce n’était pas une raison. Il passa alors la main sur son visage, inspirant et expirant lentement.

« Pardonnez-moi, c’était déplacé. Si vous voulez voir les lettres, elles sont au campement, rangées. Je n’ai répondu qu’à l’une d’entre elles pour informer la Garde de la situation de Quellcrist, et pour lui dire qu’on ne pouvait pas poursuivre dans l’instant les négociations car je ne connaissais pas tous les enjeux. Je n’ai rien envoyé pour la deuxième lettre. Si vous préférez… je peux vous les emmener à l’auberge où vous dormez, je comprendrai que vous ne vouliez pas retourner auprès des nôtres tout de suite. »

(c) DΛNDELION

Lun 18 Fév 2019 - 17:39

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Je hochai la tête sombrement. Le lien était toujours rapide à faire, après tout c’était ce qui m’avait valu ce surnom.

- « A partir du moment où j’ai quitté la maison je n’ai plus prononcé un mot pendant six mois. Même pas pour dire mon nom à qui que ce soit. Les templiers se sont rendu compte qu’ils ne savaient pas comment je m’appelais après deux jours de route et quand on est arrivé à la tour l’un d’eux a improvisé ce nom en disant qu’il se souvenait avoir entendu mes parents m’appeler comme ça. Et comme je refusais d’ouvrir la bouche, ils m’ont inscrit sur le registre du Cercle en m’appelant Anders. Lorsque qu’ils ont réussi à briser mon silence six mois plus tard j’ai essayé de faire entendre que ce n’était pas mon nom, mais les autres enfants étaient habitués à m’appeler Anders et les adultes se fichaient pas mal de ne pas utiliser mon vrai nom. Par dessus le marché Robard, qui était le chevalier Capitaine, a refusé de changer le registre…. Bref c’est resté. »


Je souris légèrement lorsqu’il me raconte ses premières prouesses, c’était inhabituel cette affinité avec les plantes, et c’était une magie douce, bienveillante. Bryn aurait été le parfait sujet pour une éducation à domicile, en toute discrétion. Mais non, il fallait que les croyances chantristes de ses pairs le jettent dans un cercle. Au moins maintenant, ce n’était plus possible, il allait falloir trouver un nouveau moyen d’éduquer les mages mais on ne pouvait plus les arracher à leurs parents comme on arrache des chiots à une chienne pour les noyer.

- « Je comprends. Mon père était quelqu’un de très …. reservé vis à vis de moi, nous n’avons jamais été proches non plus. Cependant ma mère me montrait de l’affection pour deux et le cercle n’a jamais réussi à faire entrer dans ma tête que je valais moins que n’importe qui à l’extérieur. J’avais déjà un sacré caractère à l’époque. »

Cette Quellcrist semblait un personnage intéressant d’après le peu que j’en savais, rien ne disait qu’elle aurait approuvé les actions que Justice et moi avions perpétré mais peut-être aurait elle été heureuse du résultat. Peut-être la rencontrerai-je un jour, qui pouvait savoir ? Je l’espérais en tout cas car son apprenti avait l’ai d’avoir besoin d’elle. Un gamin de quinze ans n’a pas à se retrouver responsable de la vie des autres.

- « Tu peux le lire si tu arrives à le trouver, cela fait quatre ans que j’ai arrêté de le recopier à la main pour le distribuer à qui voulait le lire…. Ou pas… Mais je suis certain que tu n’était pas un apprenti si terrible, de mon point de vue le pire des apprenti c’est celui qui pervertit les enseignements qu’il reçoit. Je préfère un élève qui se bat contre le lavage de cerveau de la chantrie qu’un élève qui se servirait de mon enseignement de soigneur pour faire du mal aux gens. Je suis certain que ton mentor préférait te voir galérer plutôt que de te voir utiliser tes dons pour faire du mal aux gens autour de toi. »

Je réfléchissais encore à mon idée sur les Dalatiens. J’étais persuadé qu’il y avait quelque chose à jouer de ce côté là qui demandait à être exploré. Mais je fus coupé dans mes pensées par la petite explosion de Bryn… finalement il n’était pas qu’un enfant perdu, il avait du caractère et c’était rassurant. Je lui souris avec amertume.

- « Ce n’est pas à toi que je reproche quelque chose, je trouve ça étrange que la Garde des Ombres, sachant tout ce qu’elle a perdu à Orlais avec les évènements de l’Inébranlable vous tende gentiment la main. Ça pue le recrutement forcé. Surtout que de ce que j’en sais, ils sont repliés dans un port sur la côte du nord, ils sont affaiblis et leur nouveau garde commandeur n’est même pas Orlésienne… Je comprends que tu aies considéré leur offre mais lorsqu’une opportunité arrive d’elle-même à un moment désespéré, il faut toujours s’en méfier. Ce n’est pas forcément mauvais mais… Vois les choses comme cela, qu’est ce qui se passe si tu profites de leur générosité maintenant et que dans six mois ils te demandent la moitié de tes protégés pour remplir les rangs pour montrer ta gratitude ? Quant à l’Inquisition, j’ai un ami qui en fait parti et qui en dit le plus grand bien mais si vous vous joigniez à eux vous ferez parti de l’effort de guerre contre corypheus au même titre que les autres. Je ne sais pas ce que désire ton groupe, ce que tu veux pour eux… mais je ne suis pas certain que changer de maître soit la solution pour rester libre. »

Je haussais les épaules, il n’avait pas besoin de s’excuser, il ne connaissait pas mon tempérament « activiste » et mes manies de prendre tout à cœur. Cela dit ça ne lui faisait pas de mal de me remettre à ma place non plus.

- « Tu voulais de l’aide, voilà ce que je te propose : Tu vas retourner au campement, prendre tes affaires de voyage et nous allons tenter notre chance avec les dalatiens, au pire on revient bredouille, au mieux avec des alliés. J’ai l’habitude de négocier en étant celui qui a besoin d’aide, je t’expliquerai en route. Prends avec toi les missives de demande d’alliance que tu as reçu, on les étudiera en route. Je pense qu’on peut convaincre les elfes de s’allier à vous sur le long terme. J’ai aussi besoin de savoir combien de mages maîtrisent assez leur magie pour se battre dans ton groupe. »
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