"If I had to do it all over again ? Why not, I would do it a little bit differently." --F. Mercury
Mes yeux se fermèrent un certain temps, trouvant soudainement une forme de béatitude qui précédait souvent le sommeil, celui qui venait quand on ne savait pas vraiment qu’il venait. Mais je sentis sa main sur mon corps. Je la sentis, aussi bien que mon estomac qui cherchait à bouillir. Je gardai les yeux fermés, de peur de me perdre à nouveau dans ses yeux comme je m’y risquais autrefois.
Une distance se creusa à nouveau entre nous, alors qu’il me répondit sur une note de sincérité qui me donnait cruellement l’envie de ne pas être ainsi somnolant dans ce lit peu confortable.
➤ Moi aussi Dorian.
Que voulait-il, après tout ça ? Que voulais-je ? Nous n’aurions sans doute pas de réponse avant un bon moment, compte tenu de toute l’ambiguïté d’aujourd’hui. Ou alors des signes que nous laissions inconsciemment et que nous ne savions comment interpréter. Au choix.
Il passa alors la couverture sur moi, au cours duquel je sentis encore sa présence auprès de moi. Si j’en avais la force, je lui aurais attrapé le col pour .. heu non. Pour rien. Je soufflai du nez, tant toute la suite allait me mettre dans ce même inconfort avec lui. Tristesse.
➤ Aucune chambre ici n'a de cheminée, et personne n'en est jamais mort de froid.
J’appréciais grandement son humour, elle avait cette saveur bien à lui. Je ricanai mais sur une voix douce, endormie en plus d’être ivre.
➤ Décidément, je me lasserai jamais de toi ..
Mais je sentis la présence de Morphée près de moi, et tous mes sens commencèrent à se brouiller. Les yeux clos, ma propre volonté à rester éveillé, rien que pour sentir sa présence dans les parages, se voyait clairement contrainte à baisser les armes. Allait-il partir à nouveau ? Je balayai ce songe, conscient que cette fois-ci, c’était moi qui allais partir. C’était donc ce sentiment étrange qu’il ressentait à chaque fois qu’il me quittait, celui d’être contraint à partir, à l’étroit dans un dilemme ? Tout m’échappait des doigts, mes songes, mes convictions, mes sentiments, pour aller vers ce néant qu’on appelait le repos.
Et ses doigts contre ma peau, si chauds, si doux.
Et je partis.
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