Les règles à l'Antivane [PV SKYHOLD]

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Les règles à l'Antivane

Zevran avait toujours aimé attirer l’attention, depuis qu’il était tout petit c’était indéniable. Cela lui avait souvent attiré des problèmes plus gros que lui. Mais depuis qu’il avait quitté les Corbeaux sa personnalité bruyante lui posait beaucoup moins de soucis. N’en demeurant pas moins prudent, il avait passé plusieurs jours à observer Skyhold en étant relativement anonyme – mis à part sa petite scène érotique dans la Chantrie évidemment- et à se faire une idée du niveau de la sécurité. Une fois satisfait de ses observations cependant, le naturel était revenu au galop.

Les conversations allaient bon train dans la Taverne ce soir là quand il arriva et il ne lui fallut pas plus de quelques minutes pour trouver un groupe de soldats avec qui s’incruster. Il les connaissait de nom, il s’agissait pour la plupart de la Charge du Taureau. Il écouta quelques unes de leurs histoires avant d’être pris à parti. Comme chaque fois qu’il révélait son identité, il y eut un silence ébahi.

- « Vous avez voyagé avec le Héro de Ferelden ? » s’exclama finalement quelqu’un

Et les histoires reprenaient, avec Zevran comme conteur plutôt que comme public. L’Antivan n’avait pas le talent d’orateur de certains membres de l’Inquisition, mais son enthousiasme était communicatif et ses imitations déclenchaient des vagues de rire. Il entreprit de raconter comment ils avaient fêté la fin de l’épreuve du gantelet. Après avoir longuement raconté l’épreuve en elle-même en oubliant un peu de parler de l’évocation de leurs plus grands échecs et en décrivant bien comment tout le monde avait dû se déshabiller pour passer à travers les flammes – le tout avec une description des fesses du héro de Ferelden qui déclencha des sifflements enthousiastes dans l’assistance – il enchaina sur l’installation du camps.

Prenant la voix d’Oghren, qu’il caricatura au mieux malgré son accent, il mima la distribution d’un alcool qui relevait l’exploit de sentir à la fois les chaussettes sales, la pisse et l’eau croupie. Tout le monde avait tellement passé une sale journée que même Wynne et Sten avaient accepté de boire un verre de l’affreuse mixture, qui était en fait le seul alcool qui leur restait. Après le premier verre, Leliana avait commencé à chanter une ballade grivoise en Orlésien, s’arrêtant toutes les phrases pour leur traduire l’action…. Ce qui était absolument affreux car il n’était même pas possible de saisir la mélodie. Après le deuxième verre….

- « Après le deuxième verre Wynne a voulu donner une leçon de valse à tout le monde, seulement Leliana étaient déjà tellement saoule qu’elle n’arrivait pas à tenir le tempo avec son luth. On s’est retrouvé avec Sten et Wynne dansant une valse avec un nombre de temps évolutif au milieu d’une forêt. Là Alistair décide qu’il est temps qu’il apprenne à danser parce que, je cite : » Il prit sa meilleure voix d’Alistair en chancelant légèrement pour donner l’impression d’être ivre. « ‘’C’est dans mes gênes… je suis prince de sang, mes ancêtres m’ont donné le don de la danse !’’ Et de se diriger droit vers la rivière pour tomber dedans. On a bu le troisième verre après l’avoir repéché et plus ou moins mis au lit. »

Il fit le geste de jeter quelqu’un par terre sans ménagement… d’hésiter à en faire plus, et de s’en aller en haussant les épaules.

- « Après le troisième verre Wulf commençait à voir double, il a essayé de nous convaincre de jouer à jeu où on est sensé accrocher la queue d’un âne quelque part, mais ses explications étaient tellement confuses qu’on a jamais compris où la queue de l’âne était sensée aller. Ca c’est fini qu’il a essayé d’accrocher un foulard de Morrigan à la queue d’un des chevaux de Boddah…. Et que se faisant, il a fini le nez le premier dans le tas de crottin qui se situait derrière la charrette. »

Une nouvelle pause pour laisser l’assistance se remettre de l’image de Wulf Cousland sauveur de Ferelden le nez dans le crottin.

- « Après le quatrième verre plus aucun souvenir mais le lendemain le sol était recouvert de vomi, la tente d’Oghren avait pris feu, l’épée de Sten était plantée dans le feu de camp, Wulf avait dormi dans la charrette et moi je me suis réveillé caché dans un buisson…… oui caché dedans, pas dessus comme si j’étais tombé… dedans, en planque… Morrigan dormait dans la tente de Leliana, Leliana dans celle de Morrigan…. Wynne etait allée se coucher après le troisième verre elle a eu de la chance. Quand à Shale, elle refuse toujours de nous dire ce qui c’est passé après le quatrième verre ! »

Il salua l’assistance qui riait aux éclats et se fendant d’un clin d’oeil, partit chercher la prochaine tournée. Au bar, non loin du groupe, il repéra un homme aux allures nordiques qui attendait probablement lui aussi une commande quelconque. Si Zevran faisait confiance à son instinct, il aurait dit Antivan, mais il y avait toujours une chance qu’il se trompe.

- « Cabot ! Huit pintes par ici s’il te plait ! » héla-t-il le tenancier qui leva le pouce en réponse. « Tu es bien loin de chez toi Fratello »

Lun 23 Juil 2018 - 13:22

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Et une nouvelle journée se couchait par delà les montagnes, sans que l’équipage ne puisse sentir sous ses pieds la danse constante et remuante de la mer d’écume. Ils étaient tous bien loin de chez eux, mais l’assassin était de ceux qui supportait le moins l’enfermement entre ces gigantesques quatre murs de pierres froides. L’horizon semblait lui répéter encore et encore que la mer était bien loin d’eux. Le sol froid gelait ses pieds nus sans qu’il puisse se résoudre à utiliser quelques chaussures : il détestait les chaussures. Il n’avait pas faim, au moins : le ravitaillement était peu cher à Fort Céleste, mais les maigres réserves qu’ils avaient trouvé en arrivant ici s’épuisaient de plus en plus.
Ils trouvaient bien quelques rares missions au compte goutte, Zuan gagnait beaucoup en jeu d’argent et quelques services rendus au sein même de fort Céleste leur valait d’être accueilli de manière plutôt chaleureuse. Après avoir tiré quelques flèches sur les cibles de la cour (il avait le sentiment de faire du surplace dans ses compétences, et cela l’agaçait fortement), il se décida à rejoindre la taverne, peut être pour gagner quelques parties, ou boire un verre de vin.
Alors qu’il entrait, et tapotait sur le bar pour être repéré du tavernier, une voix retentit :

Vous avez voyagé avec le Héro de Ferelden ?

Un elfe aux cheveux blonds commença aussitôt à raconter histoire sur histoire, divertissant l’assemblée avec un air plutôt enthousiaste. Son verre de vin en terre cuite à la main, l’archer s’approcha et s’assit d’un air distrait, une des longues oreilles écoutant vaguement les histoires qui étaient racontés. Le héros de Férelden avait eu son moment de gloire il y avait onze ans, et Zuan en avait alors seulement treize. Pour lui, crevant la fin dans la capitale Antivane, ces histoires de dragons avaient été le dernier de ses soucis. Mais la réputation du Garde des ombres, il n’en avait saisi l’ampleur que récemment, en mettant pied à terre à Férelden.
Sortant ses cartes pour jouer seul, il les aligna sur sa table et en retourna quelques unes, ses longs doigts bruns alternant entre le vin et l’objet de sa réflexion. Il entendait toujours d’une oreille distraite l’évocation de boisson, d’une soirée arrosée à un camps, et une histoire de queue d’âne et de luth.
Un rire secoua la foule alors qu’il terminait son jeu avec une lueur de victoire dans son regard bleu clair. Il se leva et partit reremplir son verre, s’accoudant d’un air distrait au bar. Le fameux conteur y était aussi, et le regard clair de l’assassin sembla le jauger : le teint un peu moins halé que lui, le regard brun au premier abord, des cheveux blonds et un tatouage à l’allure plutôt citadine.

Cabot ! Huit pintes par ici s’il te plait ! Tu es bien loin de chez toi Fratello

Avec un sourire, l’assassin posa son propre verre pour que le tavernier le remplisse.

Tout comme toi

Observant patiemment le Tavernier remplir les huit bières, il finit par demander à son compatriote :

Qu’est ce qui t’amène si loin du paese ?

Mer 25 Juil 2018 - 21:41

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Les règles à l'antivane

Une vague de satisfaction le parcourut en reconnaissant l’accent de sa patrie. Son interlocuteur quelque soit son nom avait un accent vraiment très présent à son grand plaisir. Il avait beau adorer voyager, Antiva lui manquait chaque seconde qu’il passait loin d’elle, il était avec son pays comme amant passionné, toujours hardi d’avoir la moindre miette de son corps et de son esprit. Il s’accouda au comptoir avec un sourire et quitta la langue du roi pour passer à l’Antivan.

- « Ah, cela fait des années que je ne résiste plus à temps plein à Antiva, j’ai la fâcheuse manie de courroucer mes anciens employeurs. Des gens assez à cheval sur les conditions de départs, ils ont tedance à envoyer vos ancien collègues vous faire la peau. Il m’arrive d’y retourner évidemment, mais jamais aussi longtemps que je le souhaiterai. »

Il jeta un regard vers Cabot qui lui déposait les quatre premières, mais il n’eut pas le temps de les saisir, Dalish était arrivée derrière lui et s’enfuit avec à leur table. Il rit et se tourna vers la Charge, certains lui faisaient des grimaces mimant un baiser, d’autres, tout en subtilité faisaient passer leur index dans des objets ronds en mimant un acte sexuel. Il leva son majeur vers eux, ce qui déclencha de nouveaux rires avant de revenir à sa conversation en roulant des yeux.

- « Qu’est ce qui t’amène à trainer par ici ? Les montagnes fereldiennes ne sont pas vraiment la définition de l’endroit qu’on choisit pour ses vacances. »

Il regarda autour de lui pendant que Zuan donnait sa réponse et constata que certaines personnes avaient l’air de passer une soirée un peu trop calme. Il sourit à cette pensée et lorsque son compatriote se tut, il étendit une main à serrer.

- « Mon nom est Zevran, anciennement Aranaï. Je t’ai vu jouer aux cartes tout à l’heure et j’ai une proposition à te faire. Qu’est ce que tu dirais de lancer une partie de carte avec … les règles à l’Antivane ? On plume tous les sudistes de la taverne, et on se finit ça en duel à la fin. »

Son sourire était espiègle, son regard mordoré pétillant de malice. Il suffirait de se lever et de lancer une invitation générale à l’assemblée… Il n’avait pas vu l’ambassadrice pour le moment mais peut-être était-elle à l’étage supérieur, plus calme. Si les trois antivans menaient la danse, seul Iron Bull et Varric pourraient en sortir avec leurs vetements.

Lun 30 Juil 2018 - 10:20

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Ah, cela fait des années que je ne résiste plus à temps plein à Antiva, j’ai la fâcheuse manie de courroucer mes anciens employeurs. Des gens assez à cheval sur les conditions de départs, ils ont tendance à envoyer vos anciens collègues vous faire la peau. Il m’arrive d’y retourner évidemment, mais jamais aussi longtemps que je le souhaiterai.

Zuan fronça aussitôt les sourcils : des employeurs tentants de tuer leurs anciens employés ? Cela plus la nationalité Antivane et l’armure légère indiquant une activité de voleur, l’elfe citadin avait en tête ce dont parlait le blond. Et si c’était bien ce à quoi il pensait, ce dernier était ou arrogant, ou insouciant, ou stupide.

Pour un hommes aux ennemis si… notables, vous voilà bien téméraire de parler de cela. Surtout à un compatriote.

Zuan lui-même évitait les corbeaux comme la peste : assassin à Antiva, il s’était échiné, des années durant à ne prendre que les contrats où la célèbre maison n’était pas employée. Qui disait corbeaux antivans, disaient esclavages, poisons, et tout un tas de problèmes que le grand frère qu’il était préférait éviter.
Néanmoins, sa profession d’assassin, son teint sombre et son accent… S’il était cet inconnu blond, il se serait méfié, ou se serait renseigné sur lui. Mais sa méfiance frisait parfois les limites de la divagation.

Qu’est ce qui t’amène à trainer par ici ? Les montagnes fereldiennes ne sont pas vraiment la définition de l’endroit qu’on choisit pour ses vacances.

Disons que moi et mon équipage, nous avons eu quelques soucis de failles qui nous ont logiquement amenés ici…

L’histoire dans sa globalité, il l’avait raconté trop de fois pour que lui-même y croit encore. Voilà que dans l’immatériel, son capitaine et son navire flottaient sans but, tandis que lui déblatérait son histoire à quelque ancien corbeau.
La vie était parfois pleine de surprise.
Une main se tendit devant lui, et l’elfe au cheveux noir attendit une seconde avant de répondre d’une poignée de main délicate.

Mon nom est Zevran, anciennement Aranaï. Je t’ai vu jouer aux cartes tout à l’heure et j’ai une proposition à te faire. Qu’est ce que tu dirais de lancer une partie de carte avec … les règles à l’Antivane ? On plume tous les sudistes de la taverne, et on se finit ça en duel à la fin.

Avec un sourire léger, il répondit, tenté par la proposition.

Zuan. Zuan Taenarel. Et ton idée me tente : rien n’est plus plaisant que de dépouiller quelques extranjeros

Cela étant dit, il posa sur le comptoir une pièce pour le verre que l’on venait enfin de lui servir. Sortant son paquet de cartes, son vin dans l’autre main, il scruta une dernière fois le blond avec un sourire fin.

Je te suis.

Mer 1 Aoû 2018 - 19:04

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Les règles à l'antivane

Ah cela lui manquait parfois de pouvoir évoquer les Corbeaux à demi-mots et être compris immédiatement, cela lui faisait du bien de discuter avec un natif de son pays. Il lui retourna un sourire un peu goguenard et s’accouda sur le comptoir avec un soupir.

- « Les Corbeaux savent où je suis, et si ce n’est pas le cas ils le sauront bientôt. Si tu es l’un d'eux le plus vite tu sais qui je suis le plus vite on règle ça, que ce soit en duel ou que tu passes à l’action en essayant de me prendre en traître. Mais si c’était le cas je pense que Leliana se serait déjà débarrassé de toi. » Il haussa les épaules, semblant peu concerné par les risques de son attitude. « De plus c’est triste à dire mais jusque là ils n’ont pas envoyé la fine fleur de la guilde me courir après, c’est presque décevant. »

La courte histoire qu’il arracha à son compagnon était intrigante mais il hésita à pousser le brun à étoffer son récit. Mais il pouvait sentir de la lassitude dans sa voix et il décida de ne rien en faire. Il serra la main délicate qui lui était offerte. Un sourire espiègle fendit son visage et d’un mouvement souple il se retourna, mit un pied sur le tabouret et se hissa sur le comptoir.

La Charge du Taureau, qui regardait toujours dans leur direction pour savoir s’ils allaient conclure, le regarda avec intérêt. Ils n’étaient d’ailleurs pas les seuls, les gens autour d’eux s’arrêtaient progressivement de parler, probablement dans l’espoir que l’elfe sur le comptoir annonce une tournée.

- « Mes amis ! Il y a une partie de Grace Perfide qui se prépare ! Que les joueurs se fassent connaître, que les bons joueurs sortent du rang ! » Il éclata de rire alors que les chopes se levaient avec des exclamations enthousiastes. « Venez donc perdre votre argent, il paraît que les sudistes ne savent pas jouer ! »

Cette dernière phrase déclencha un flot de sifflements désapprobateurs et quelques personnes sortirent du rang pour laver cet affront aux cartes. Il redescendait de son perchoir alors qu’on installait déjà une grande tablée au milieu de la taverne. Se tournant à nouveau vers Zuan, avec un sourire charmeur et un clin d’oeil il murmura.

- « Stasera diventeremo ricchi, fratello mio.»

Et il prit sa chopine pour l’emmener sur la table fraîchement installée pour les joueurs, impatient de voir qui allait quitter sa soirée pour venir prouver son habilité aux cartes.

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Mer 1 Aoû 2018 - 19:29

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La réponse sur le sujet des Corbeaux surprit Zuan qui prêta grande attention à ce que son compère disait.

Les Corbeaux savent où je suis, et si ce n’est pas le cas ils le sauront bientôt. Si tu es l’un deux le plus vite tu sais qui je suis le plus vite on règle ça, que ce soit en duel ou que tu passes à l’action en essayant de me prendre en traître. Mais si c’était le cas je pense que Leliana se serait déjà débarrassé de toi. De plus c’est triste à dire mais jusque là ils n’ont pas envoyé la fine fleur de la guilde me courir après, c’est presque décevant.

Son discours se tenait, surtout quand on prenait en compte les sous entendus sur la durée de cette course poursuite. Quant à l’évocation de cette Léliana… C’est ce qui l’intriguait le plus. Malgré le fait qu’il ne traîne presque pas dans le sud, il avait déjà entendu parler de la main gauche de la Divine, et de son rôle au sein de la Chantrie. Il était assez intriguant de voir son implication dans l’ordre de l’Inquisition. Qu’espère-t-elle en tirer ? Cette division au sein de la Chantrie Andrastienne le rendait franchement curieux.
Alors qu’ils se serraient tout deux la main, le blond prit l’initiative, et grimpa sur un tabouret, afin de monter sur le bar. Le pirate lâcha un sourire discret au tenancier qui regardait la scène avec des yeux oscillant entre la lassitude et un air bourru. Quant à l’assistance qu’il venait de héler, une troupe de mercenaire les regarda avec attention, ainsi qu’une poignée d’autres personnes.

Mes amis ! Il y a une partie de Grace Perfide qui se prépare ! Que les joueurs se fassent connaître, que les bons joueurs sortent du rang ! Venez donc perdre votre argent, il paraît que les sudistes ne savent pas jouer !

Le second eut un sourire narquois : ce n’était pas qu’une rumeur, les sudistes ne savaient réellement pas jouer ! Quelques personnes semblaient d’ailleurs le reconnaître : s’il ne traînait dans la taverne qu’à une heure tardive, il avait tout de même plumé une demi douzaine de personnes.
Une cohue s’éleva de la foule : le blond avait trouvé les bons mots pour provoquer la fierté de certain, et les yeux bleus de l’assassin se plissèrent. Il distinguait dans son esprit ceux qui savait jouer des imbéciles au sang chaud. Pour l’instant, cela se révélait prometteur.
Son compatriote descendit de son perchoir pour lui faire un clin d’œil et lui dire quelques mots :

Stasera diventeremo ricchi, fratello mio.

Au clin d’œil, l’elfe aux cheveux noirs répondit par un sourire discret. Aux quelques mots, il répondit :

Stasera vedranno il fondo delle loro tasche vuote.

Il saisit son jeu de carte et son verre de vin pour suivre l’assassin au langage si similaire au sien.

Mer 1 Aoû 2018 - 20:11

Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

Messages : 2520

Les Règles à l'Antivane

Une certaine clameur se faisait entendre depuis la cour, et assez singulièrement elle venait de la taverne. En général, ce n'était le cas que quand je rôdais à l'intérieure, pour dépouiller les gens. Mais vu le son, j'avais un challenger autre que moi même. Souriante et motivée, je me devais bien de partir avec honneur et brio de cet endroit. Mais ça, l'Inquisition ne le savait pas encore. J'entrais donc dans la taverne, mon uniforme de gardes et mes cheveux blancs me valant quelques regards habituels. Mes yeux étranges s'écarquillèrent en entendant et en voyant une figure familière, mais également une voix étrangère, et pourtant si proche. Un autre Antivan était là, à se moquer des autres. Ils jouaient à la Grâce Perfide vu les cartes en mains, et semblaient haranguer les gens pour venir à leur tabler. Ainsi, ils osaient pécher en mes eaux ? Qu'à cela ne tienne. Un grand sourire sur les lèvres, je me rapprochais en poussant quelques personnes, ou elles se poussaient d'elle même je ne sais pas. Entendant la dernière phrase donnée par l'étranger, j'y répondis d'une voix forte et amusée, aussi chaleureuse et chantante que le soleil d'Antiva.

"E il loro culo nudo sulla neve!"

Mes yeux pétillants de malice se posèrent sur les deux compères, et alors que je me rapprochais pour prendre place je continuais en les regardant avec charme et roucoulant comme une tourterelle.

"Quindi, camminiamo sul mio territorio? Ha ha ha !"

Une tourterelle bien dangereuse, par contre. Je dévisageais le nouveau, qui était un elfe et n'était clairement pas d'ici. Des habits de marin de ce qu'on pourrait croire, ou du moins ça en avait l'odeur. Tout en déposant un baiser sur la joue de Zevran, sorte de salut et d'invitation, je prenais place en tirant une chaise et en m'installant comme si cette table avait toujours été mienne.

"C'est un pari risqué, mais Zevran connait les risques. Je viens vour tenir compagnie, cela fait trop longtemps que je n'ai pas entendu d'Antivan !"

Je souriais, regardant les cartes et sentant l'excitation monter. Enfin, une partie de carte sérieuse ! Je fis un signe au tavernier pour me servir, et hélais les autres personnes dans la taverne d'une voix joyeusement provocante.

"Alors les demoiselles, on se presse ou bien ? J'ai la trésorerie des Gardes à refaire, fu fu fu ~..."

Je regardais le nouveau venu, lui faisant un petit clin d'oeil et souriant avec charme. Un elfe, et antivan de surcroit. Que pouvais je bien demander de plus au créateur pour faire un bon départ ? A part me remplir les poches et avoir Zevran une dernière fois dans mon lit, bien sûr...

Jeu 2 Aoû 2018 - 4:45

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Les Règles à l'AntivaneFort Céleste

D'où venait tout ce bruit ? De la taverne bien sûr. Il n'y avait pas vraiment d'autres endroits aussi bruyant que cet endroit. Sauf que cette fois-ci, il y avait tout un vacarme, assez pour piquer la curiosité de la semi-elfe. La plupart du temps, pour ne pas dire toujours, elle voulait s'en tenir le plus loin possible, trop de bruits, trop d'agitations et surtout, d'homme en boisson. Alors, pourquoi cette fois elle décidait d'y entrer ? Parce qu'elle sentait de plus en plus à l'aise dans cet endroit, surtout depuis que Blackwall l'avait entraîné ici pour boire et danser. Le garde n'avait pas vraiment voulu danser, mais semble-t-il qu'elle pouvait être très convaincante après plusieurs chopes de bière. C'est ce qu'il lui avait raconté, elle n'avait pas trop de souvenirs pour sa part.

Lorsqu'elle entra dans le bâtiment, elle remarqua tout de suite cette grande table installée en plein milieu de la taverne. Certaine que ce n'était pas le cas habituellement, elle avança vers l'endroit celle-ci en observant la foule de droite à gauche. Certains étaient debout et d'autre assit, cela piquait sa curiosité de savoir pourquoi tant de personnes observaient la table à la fois. La conversation devait être sacrément intéressante. Usant quelques peu de ses coudes pour se rapprocher, tout en s'excusant au passage, elle atteignit la table sans grande difficulté. Une chevelure capta tout de suite son attention et lui arracha un grand sourire à la première vue de son visage. Difficile de ne pas la remarquer, elle parlait si fort en plus. Tullia était présente, alors peu importe la situation, cela allait devenir très intéressant. Portant son regard à ses côtés, elle reconnut aussi une de ses nouvelles connaissances. Le corbeau. L'assassin. Elle lui fit un sourire également et lui envoya un petit signe de la main. Il avait des cheveux magnifiques, son petit traitement l'avait bien aidé.

Puisque la semi-elfe n'avait, disons le franchement, aucune aptitude à lever le ton, elle disparut dans la foule pour ce faire un chemin jusqu'à eux. Arrivant dans leur dos, elle approcha son visage entre les deux chaises pour pouvoir les saluer. Elle n'était pas le genre à crier malgré une bonne foule présente et qui ne se gênaient pas pour faire bien du bruit.

- Andaran atish'an.

Elle regarda les autres personnes assises à la table. Il y avait un elfe qu’elle ne connaissait pas. Il ne devait pas venir de Fort Céleste, elle pensait bien connaître par coeur tous les visages des elfes dans le Fort. Elle lui fit simplement un signe de tête pour le saluer, mais sans plus … Il y avait une certaine gêne dans son regard vu la foule.

- Je suis très curieuse de savoir ce qui se passe ici.

Elle regardait surtout Tullia en le disant et puis Zevran. À voir leur proximité, les deux semblaient se connaître. Elle se demanda si elle devait vraiment en être surprise.

© YOU_COMPLETE_MESS

Mar 4 Sep 2018 - 20:01

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Quand le courage s'obtient au fond d'une chope...

Pourquoi je suis là déjà ? C'était la question que je me posais en passant la porte de la porte de la taverne… Je le savais bien sûr. Cette chère Sénéchal m'avait envoyé surveiller la Commandeur-Garde. "Pour l'empêcher de salir l'honneur de la Garde" qu'elle disait… Bof… je voyais pas comment on pouvait perdre plus d'honneur… Une organisation de plusieurs siècles vaincus par une armée sortit de nulle par… J'imagine que sa sonne comme une blague. Bref… Voyant qu'un petit attroupement, se former autour de mon Commandeur, ainsi que d'un duo d'elfe, je m'approchais… Toute la Garde était au courant de l'incident qu'avait causé notre commandeur pour protéger une elfe… J'espérais juste qu'elle ne réitérait pas son acte stup… héroïque. Et dans le pire des cas, tenter de l'aider… Alors que je fendais la foule pour voir de plus près ce qui se tramais. Le Créateur, lui-même, ne pouvait pas savoir à quel point je fus soulagé de voir un paquet de Grace Perfide dans la main d'un des deux elfes. Je l'entendis qu'elle voulait renflouer les caisses de la Garde ainsi… J'espérais juste qu'elle n'utiliserait pas ledit argent de la Garde pour cette partie. Je ne pouvais laisser faire ça. J'étais le meilleur joueur de Grace Perfide du reste de la Garde. Et il en valait de notre honneur (et de notre argent). Je pris mon courage à deux mains, et m'assis sur l'une des chaises libre.

Aucune objection à ce que je me joigne à cette partie ?

A peine assis, je regrettais déjà mes actes… une partie des badauds présents me regardèrent. Je réussissais à peine à cacher ma terreur sous un léger sourire… Sans doute l'odeur de la bière féréldienne qui me montais à la tête. Mais je ne pouvais quitter ces lieus comme ça… Je me préparais alors à jouer cette partie… et perdre tous mon argent…

Mer 5 Sep 2018 - 15:40