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Sam 7 Juil 2018 - 12:45

Anonymous
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Ces arbres seront leur tombeau

Tombes émeraudes, après midi, deuxième tiers


Voilà un moment que les deux jeunes femmes s'affairent dans ce coin des Tombes. La chose n'a d'ailleurs pas été aisée, car la menace de templiers rouges et de venatoris ne cesse de planer au dessus d'elles et de leur compagnons tels des centaines d'épées de damoclès, prête à fondre sur eux et les déchiqueter sans merci. À vrai dire, ces choses et ces mages natifs de tevinter avaient essayé maintes fois de les rallier à leur cause, que ce soit de gré ou de force. Et à chaque entrevue forcée, les mages de la Communauté des Tombes ont eu l'idée d'exprimer leur refus de manières plus ou moins facétieuses et bien entendu, violentes en représailles.

Cependant, aussi doués soient-ils, cette situation ne peut durer éternellement. Leurs vivres commencent à manquer, les traques lancées par les templiers rouges se font plus féroces, et la peur que leurs habitations ne soient découvertes ne cesse de grandir. Alors Quellcrist, leur leader, a décidé avec leur concours de demander l'aide de la Garde d'Orlais. L'on peut dire qu'il s'agit d'un acte désespéré, car leurs possibles alliés ont malheureusement eu leur contingent de problèmes.

« On tente de nouveau. »
Quellcrist prend son bâton et tend son autre main vers sa compagne d'aventure qui s'exécute de la même façon. Entre ces arbres aux hauteurs vertigineuses et couverts d'interminables jonctions de feuilles vertes, sur l'herbe tendre et encore jeune, se crée au bout de quelques secondes une sorte de nuage crachant une espèce de neige verdâtre. Malheureusement, comme leurs autres tentatives, le nuage se dissipe violemment lorsque la magie de glace est mal proportionnée. La jeune femme aux cheveux noirs secoue la tête lorsque son acolyte lève les yeux pour regarder à nouveau l'image même de son échec.
« Tu mets trop de flux dans le sort. Essaie simplement de sentir ma magie et de la lier. Pas de la rendre plus puissante. »
Allier deux magies n'est pas chose aisée, en sachant que lorsque vous faites en sorte de vous mettre au niveau de votre partenaire (étape sommes toutes éprouvante), le partenaire manque à chaque fois de créer quelque chose de pire et de létal pour les deux expérimentateurs. Quellcrist dissipe donc le nuage créé par sa magie de désordre.
« Nous recommencerons plus tard. Tu as besoin de repos. Et moi de boire. »
Conclut-elle. Malgré les vents venant en cette partie de forêt, la chaleur et l'effort ont tôt fait d'assécher votre gosier avant même que vous ne puissiez vous en rendre compte, et surtout y survivre. Sans doute est-ce à cause de ce soleil agressant leur peau à ce stade de sa course quotidienne. Les deux femmes se posent sur des roches, sans cesser de tendre l'oreille. Des géants pullulent une ou deux lieux plus loin, passant parfois jusqu'ici par mégarde. Un dragon règne sur cette partie de zone après tout.

« De grâce elle n'en a que l'apparence,
Engouffrant sans pitié nos chances
D'apprécier ses courbes et ses secrets
Le temps d'un jour, d'un sonnet. »

Face au profond précipice menant à une autre partie de cette étendue smaragdine, la mage libertaire déclame ces mots avec une certaine tristesse, mais aussi de l'admiration. La puissance et les dangers qui chaque jour s'en dégage a tout pour vous plaire, pour peu que vous cherchiez aventure. Cependant, l'arrivée des templiers rouges et de leurs capacités dévastatrices à eu tôt fait de déformer la beauté du lieu. Quellcrist ne compte plus le nombre de fois où elle a trouvé des cadavres d'animaux, ou bien vu des arbres entaillés dans leur écorce. De vrais barbares. Même les alvars savent se montrer plus sympathiques à l'égard de la nature.
Les deux femmes se regardent, graves. Aucun signe de la Garde pour le moment, pas plus que de templiers rouges. Ce silence n'en reste pas moins glaçant, tout d'un coup. Et toutes deux savent que ce détail peut-être source de problèmes. Bâton en main, les deux mages se rallient, le coeur battant et, se cachent en hauteur dans les arbres comme à l'accoutumée lors de ce genre d'événements.

Dim 8 Juil 2018 - 21:18

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Silence & Fureur


L'heure était venue pour moi de partir pour les Tombes d'Emeraudes. Après avoir prévenu Emery mais surtout le commandant Cullen pour les troupes, je préparais mon voyage et choisissais mon Garde accompagnateur. L'endroit prévu était à une bonne semaine et demi de trajet à cheval, et pour question de discrétion je ne pouvais y aller en trop grande escorte. D'après mon contact Quellcrist, la fameuse chef mage que je devais rencontrer, il y avait beaucoup de templiers rouges et vénatoris qui rôdaient. Sans compte des géants et un dragon autochtone qui venaient compléter ce tableau bucolique. La rencontre était d'importance pour les Gardes. Si tout se passait bien, nous pourrions avoir un soutien des mages, ce qui était nécessaire pour le rituel de l'Union et donc pour avoir de nouvelles recrues. Nous avions bien en vue un nouveau QG également, mais il ne servait à rien si nous n'avions pas de quoi le remplir. Pour les mages, c'était un moyen de mettre en sécurité certains d'entre-eux, prévenant les templiers de s'en prendre à eux. J'avais promis également d'en obliger aucun à la conscription, mais cela voulait également dire que nous ne pouvions pas tout leur dire. Il y avait beaucoup à discuter, et j'étais plus que disposée à venir en aide à ces mages. Autant parce que leur chef m'était fort sympathique, que parce que je pouvais comprendre leur besoin d'aide pour avoir été dans une situation similaire avec les Gardes d'Orlaïs. Nous avions eu l'Inquisition comme soutien pour nous remettre en selle, et c'était à nous à présent de porter assistance à autrui.

Mais pour ce voyage, je ne comptais pas y aller seule. Parce que le protocole l'exigeait, mais également parce que je trouverais dommage de ne pas faire profiter une telle balade instructive à l'un des Gardes. Je n'avais pas besoin de beaucoup de personnes, une seule en fait. Une personne qui saurait faire preuve de tact, qui ne serait pas contre les mages, mais surtout capable de se débrouiller seul si quelque chose arrivait. Vu le milieu hostile dans lequel nous allions nous plonger, il y avait de fortes chances que cela parte en eau de boudin. Et je n'avais pas envie de faire garderie pour garde encore trop vert. J'avais également une autre idée en tête, et c'est pour cela que j'avais sélectionné un Garde du nom d'Alan. Ce n'était pas un bleu tout juste recruté, mais il n'était pas non plus de l'ancien cartel du Garde-Commandeur Clarel. Il était pragmatique, un peu curieux et relativement ouvert d'esprit. Il avait une légère tendance à la maladresse mais apprenait vite. Et surtout, il avait envie d'apprendre. C'était également lui qui ressortait comme étant le dominant de la meute de jeune recrues Gardes, ce qui en faisait un excellent interlocuteur pour moi, même si en général il était moins assuré dans ses propos quand il s'adressait à moi. Le faire venir en mission seul avec le Garde-Commandeur était également un signe de confiance et installait plus en avant sa légitimité en tant que chef de sous-groupe. Je voulais également le tester en pratique sur le terrain, afin d'affirmer mon jugement. A l'idée d'aller dans les Tombes d'Emeraude, il ne semblait au début pas aussi enchanté que ça. Surpris de mon choix, c'était clair, mais voyant à quel point j'étais partante et heureuse d'aller nous envoyer dans un coupe-gorge il finit par montrer un peu plu d'entrain. Nous prenions donc deux chevaux, et quelques fournitures. Des armes bien entendues, mais quelques vivres supplémentaires, des bombes fumigènes et des poisons pour ma part et un renfort d'épée et de crochets pour Alan. C'était un épéiste émérite, qui aimait également le combat rapproché. Il me complétait plutôt bien, même si un mage en plus aurait été bonus. Mais chance, c'est ce que l'on va chercher dans cette grande forêt ! Le chemin ne fut pas trop difficile, et c'était avec une certaine satisfaction surtout que nous retrouvions un climat plus agréable et tempéré. Fini les miches qui se pèlent et la neige cinglante en pleine tronche ! Merci à un climat printanier et au soleil qui vient caresser notre peau sans essayer de nous filer des engelures ! Le changement de décor était très radical, passant de la nudité minérale à la foison d'une végétation luxuriante et colorée. Encore plus quand nous arrivions au coeur des Tombes d'emeraude. Et nous ne pouvions le manquer. Là, sur des collines et des montagnes, se trouvaient d'immense arbres séculaires, facilement plus haut que Fort Céleste. Avec une certaine admiration, je levais la tête en me demandant combien il faudrait de nain pour en couper le tronc.

" Et ben, ça en fait des arbres !"

Mais les choses allaient maintenant devenir plus sérieuses. Cette forêt était grande, et il fallait rester discret. Nous avions encore de la marche avant d'atteindre la zone convoitée, et il fallait rester sans cesse sur nos gardes. Je faisais un petit topo à mon Garde suppléant, tout en étant très souriante et positive, comme si nous partions pour un festival en centre-ville.

" Bon, on doit trouver des mages tout en évitant les géants, le dragon, les vénatoris et les templiers rouges. Ca va être sympa comme balade, non ?"

La tête d'Alan montrait très clairement qu'il était mitigé sur la question. Il ne se sentait pas aussi à l'aise que moi dans ce sujet, et ne comprenait pas vraiment pourquoi ce qui aurait du être dit comme un sarcasme se faisait finalement sur un ton enjoué et très sérieux. Mais il ne dit rien, et me suivis simplement. Toujours à cheval, et en silence au début, nous avancions sur les pistes, faisant attention à ce qui nous entourait et des zones possibles d'embuscade. Je lui enseignais ce que je savais, parfois nous laissions les chevaux pour partir en éclaireur un peu plus loin afin de sécuriser la route. Une bonne journée se passa ainsi, sans autres signes de vie que des cochards brun et quelques Béliers Augustes. L'ennui arrivant, j'essayais de mettre un peu l'ambiance en jouant à des charades chantantes, que devait compléter mon compagnon de route. Pas vraiment convaincu par ma manière de rester "discrète" en mission, on dirait.

" Où sont les Vénato ? Dans la forêt ! Qu'est ce qu'ils y font ? Ils y travaillent ! A quel métier ?.... Ben aller quoi Alan, la suite c'est facile ! Au templier ! Faut il tous les buter ?..... Nan mais c'est là que tu dois crier avec joie et entrain OUIIIII ! T'es vraiment nul à ce jeu Alan, faut que tu t'entraines..."

Je le vis lever les yeux au ciel, mais également légèrement sourire à ma boutade. Au moins, il n'était pas sans humour, c'est déjà ça. Le jour commençait à décliner, et la lumière se faisait moins vive derrière les épais feuillages. Il allait nous falloir trouver un endroit sûr où passer la nuit, à l'abri des géants mais également des templiers rouges et Vénatoris. Je regardais les collines, me demandant quel point élevé et difficile d'accès pour les géants serait le plus adéquats, quand je vis sur une paroi des peintures d'elfes. Mes yeux s'agrandirent, et je talonnais mon cheval pour nous rapprocher et observer.

"Hooooo.... Des traces de Dalatiens ~.... Fu fu fu fu ! "

Il y avait des couleurs vives, une scène d'un groupe de chevaucheur de Halh partant à la guerre sans doute. Je regardais fasciné cette fresque, mais remarquait également des reste d'un campement. Je descendais de cheval, observant les traces. Les cendres étaient froides, mais les traces et certaines odeurs montraient que ce n'étaient pas des templiers. Des elfes plutôt, vu les empreintes légères et le respect de l'environnement. C'était un bon signe, et je me souvenais alors des paroles de Quellcrist qui avait mentionné dans ses lettres la présence d'un clan Dalatien non loin. Je souriais, ceci étant une aubaine pour moi. J'étais toujours attirée par les elfes, et ne manquais jamais une occasion pour aller saluer un clan dalatien quand il se présentait à ma porte. Ou plutôt, quand je venais squatter leur campement. Je m'étais mise en tête de remonter la piste, afin de pouvoir rencontrer ce clan et en savoir plus. Les Gardes n'avaient rien contre les elfes, et les elfes non plus. Au contraire, ils avaient signé un pacte il y a longtemps, en faisant des alliés contre de possibles enclins. Mais là, il n'y avait pas d'enclin. Alan était sceptique, et fronçant des sourcils il me le fit savoir d'une voix un peu hésitante.

"Mais, Commandant Raijer... on ne devrait pas plu... "

Je le coupais, revenant sur mes pas pour enfourcher de nouveau mon cheval.

"Tut tut tut ! On se doit de respecter des visites de courtoisie quand on rentre sur leur territoire ! Il ne faudrait pas être impoli, ce serait mal vu par la suite. Et qui sait, peut être qu'ils auront des informations intéressantes à nous donner."

C'était également cela qui m'intéressait. Si ces elfes vivaient en ces lieux depuis longtemps, ils auraient sans doute de précieuses informations sur la localisation des mages libres et des camps de vénatoris. Ils ne seront pas facile à approcher, mais il fallait quand même essayer. Pisteuse dans l'âme, nous reprenions la route en nous focalisant sur les traces des elfes. Mais la nuit interrompit notre recherche, et nous levions le camps pour continuer le lendemain. Apparemment, le jeune n'était pas habitué à dormir dans les arbres. Pourtant, c'était le meilleur moyen de ne pas se faire surprendre pendant la nuit. Pas de feu non plus, mais heureusement le temps était beaucoup plus clément que dans les dorsales. Le lendemain matin, aux aurores et après un petit déjeuner frugal, nous nous remettions en route. Et c'est à la moitié de matinée, alors que nous allions plus profondément dans la forêt, que les elfes nous trouvèrent. Oui, c'est bien eux qui nous ont trouvés. Des éclaireurs, des archers d'ailleurs, qui nous mirent en garde et nous sommèrent de faire demi-tour. Alan était plus que tendu, prêt à dégainer son épée et me jetant un regard inquiet. Moi, toute guillerette et toute sourire, j'ignorais les flèches braquées sur nos tête pour leur parler avec une joie peu contenue et des yeux brillants d'excitation. Je nous présentais, montrant que nous n'étions pas là pour leur chercher des problèmes, et qu'en tant que Garde-Commandeur d'Orlaïs je souhaitais rencontrer leur Archiviste afin de me présenter et de le saluer humblement. Quelques mots de dalatien m'aidèrent à les détendre un peu, faisant mon possible pour montrer le respect que j'avais envers eux. Après palabre entre eux, ils acceptèrent. Nous étions donc escorté vers leur campement, non loin d'un cours d'eau. Là, nous descendions de cheval pour parler avec l'Archiviste. Celui-ci n'était pas très content et ne se montra pas très chaleureux. Je faisais la plupart de la discussion, étant très à l'aise et détendue alors qu'Alan était plus tendu qu'un string d'Orlésienne de la Chantrie. Les choses se détendirent, alors que je leur expliquais notre présence ici et la connaissance de templiers et vénatoris en ces lieux. Je faisais part de mon inquiétude, et leur demandait s'ils n'avaient pas eu de problèmes de leur côté, contrairement aux mages libres. L'Archiviste montra qu'il n'était pas très à l'aise avec les Mages et les considérait comme des intrus à garder à distance. Pour ce qui est des templiers et des vénatoris, c'était pire. Mais ils connaissaient ces lieux, savaient se défendre et utiliser l'environnement à leur avantage. Pour les mages, c'était plus compliqué. J'essayais de leur faire comprendre que j'étais ici pour les mages, et que s'ils pouvaient m'aider à les retrouver je pourrais facilement les aider à prendre des distances avec ce lieux. Ce n'était pas une vérité en soit, mais pas un mensonge non plus. Il y eut un peu d'hésitation, mais mes manières respectueuses et mon franc parler eurent raison de leur méfiance. Ils ne me faisaient pas confiance, mais ils acceptaient de nous mettre sur la piste, à la condition que nous ne revenions plus les déranger. Chose facile que je pouvais promettre, bien que je leur rappelais que s'ils voyaient des engeances, qu'ils n'hésitent pas à lancer un appel à notre ordre. Car peu importe les peuples, nous viendrons les défendre contre l'enclin. Cette chose dite, il était la fin de matinée. On nous indiqua une direction ainsi que des directives à suivre, tout en nous recommandant la plus grande prudence vu que l'endroit allait grouiller de géants et un dragon rôdait dans le coin. Quellcrist n'avait donc pas mentit. Pas grave, les choses s'annoncent plus périlleuses mais également plus intéressantes. Nous nous remettions en route avec Alan, remerciant une fois de plus les dalatiens pour leur aide. Mon camarade Garde semblait troublé et dubitatif par cette rencontre, mais étrangement ne me reprocha pas mes manières ouvertes. J'en connais une qui aurait sans doute crisé, ha ha ha ! Le chemin continuait, et je comprenais au fur et à mesure ce qu'ils voulaient dire par dangereux. On ne voyait pas encore de géant, mais quelque chose dans l'air me rendait nerveuse, sur le qui-vive. Moins d'oiseaux chantaient, il y avait également moins d'animaux. Les chevaux étaient plus tendus, une nervosité contagieuse. Ce comportement d'herbivore me gênait, et je fis signe à Alan de descendre de cheval. Nous allions continuer à pied sur un bout de chemin, pour être certain qu'il n'y avait pas de danger. Nous attachions les chevaux dans un bosquet à l'abri, quand j'entendis le cri d'un rapace. Un cri répété, juste au dessus de nous. Je levais la tête, souriant en me rappelant le singulier guide que la mage avait voulu nous envoyer. Nous reprenions notre chemin, et je remarquais que l'oiseau nous suivait. Ou plutôt, qu'il nous indiquait presque le chemin. Drôle de piaf, mais je l'aime bien quand même. Je soupirais légèrement, me disant que notre balade n'allait plus être très longue. Peut être encore un peu après cette colline et tout ira bien.

"Haaa... Le fameux oiseau... On ne devrait plus être très loin.. Attention, cache toi !"

D'un coup, je tirais Alan sur le côté, pour nous cacher derrière un tronc d'arbre. Plus loin, d'un pas lent et un peu hagard, se trouvait un géant. Deux même. A les observer, tout poilus, crouteux et avec leurs défenses ridicules, on pouvait se demander la raison pour laquelle certains veulent en faire des trophées de chasse. C'est trop moche pour arborer sur un mur. Mais vu leur taille, c'était dangereux. J'observais les lieux, voyant l'oiseau devenu silencieux mais se posant sur un arbre à l'opposé de notre endroit. Il y avait quelques bosquets, des arbres, toujours des arbres, mais également ce qui ressemblait à des stèles païennes. D'autres géants.... ils gardaient tous une certaine distance les uns des autres, allant de ça et de là, sans véritable but et paisiblement. Il fallait traverser ce dévers, sans se faire repérer. Car si on n'entend plus les oiseaux, ce n'est pas pour rien. J'étais moi même plus tendue, mais une excitation très joueuse faisait palpiter mon coeur. Me tournant vers Alan et lui jetant un regard plein de malice, je chuchotais d'une voix mutine la suite des opérations.

"Aujourd'hui, leçon de cache-cache avec des géants, fu fu fu ~..."

Je lui fis signe d'être silencieux, et de rester très proche de moi. Il allait falloir faire preuve de tact, de vitesse et d'agilité. Nous allions utiliser l'environnement et la lenteur des géants à notre avantage. Mais ce n'était pas facile pour autant... Sur le qui-vive, je regardais à quand l'opportunité allait se présenter. A mon signal, je fis signe à Alan de me suivre, et bondissais en avant. Courant vers un autre bosquet, je faisais attention à ce que nous traversions les angles morts des géants. Une vraie partie de cache-cache et de 1 2 3 soleil en somme. Un arbre, un bosquet, une stèle païenne, une racine.. Tout était bon pour nous cacher. Le tout en silence, et sans trop faire de bruit. Heureusement Alan était relativement silencieux, et nous étions presque arrivé. Il ne nous restait plus qu'un géant à passer. Nous avancions, profitant d'une fenêtre très restreinte qui nous obligeait à être proche du géant pendant un moment, avant d'arriver vers la fin de la zone. Mais hélas, la maladresse d'Alan fit des siennes au mauvais moment. Trébuchant alors que nous étions juste derrière le géant, il voulu se rattraper et se raccrocha à ma ceinture. Me déséquilibrant, je manquais de tomber en arrière, mais surtout une de mes mini grenades se détacha, roulant et se percutant contre des rochers entre les pieds du géant. Le bruit du verre qui se brisait me donna des sueurs froides, alors que mes yeux exorbités se rivaient sur le géant. A croire comme ça, la "bombe" ne semblait pas avoir fait de dégâts. Sauf que c'était une bombe odorante, faite pour perturber l'odorat de prédateur mais surtout les rendre furieux. Les vapeurs arrivèrent au nez du géant, qui s'était penché pour voir de plus près ce qui avait provoqué le bruit. Les vapeurs touchèrent son nez et ses yeux, laissant alors un terrible rugissement de douleur s'échapper de la gorge du monstre, qui piétinait de rage. Aussi prompt qu'un félin j'étais sur mes pieds, tirant à moi Alan et commençant surtout à courir. Le géant s'était tortillé et nous avait vu, le grondement de colère étant suffisant à mes oreilles pour me faire comprendre qu'il allait nous prendre en chasse. Plus la peine de rester discret à présent, seules nos jambes allaient nous sauver. Je courais donc, Alan à ma suite, et ne me gênais en rien de l'invectiver.

"Crétin !! Je t'avais dis de ne pas jouer avec mes bombes à piment! Personne n'y touche sauf moi ! Cours crétin, COURS !! GHYAAAAAA !!!! "

Je poussais un cri alors que nous glissions soudainement sur ce qui semblait être une roche de crevasse.  Partant la première, j'avais choppé le pied de mon comparse pour l'entrainer avec moi. Quitte à mourir, au moins ce ne sera pas sans amener le fautif avec moi dans la tombe ! Et c'était juste à temps, car je sentis derrière moi le souffle d'une grosse paluche qui avait essayé de nous saisir. Nous glissions, pour finalement heurter le fond de la crevasse. Une chute douloureuse, au son craquant d'os secs qui se brisent et s'entrechoquent. Heureusement, ce n'étaient pas les nôtres. Je me relevais promptement, analysant en un coup d'oeil les alentours. La crevasse continuait plus loin, mais s'enfonçait dans le sol. Au dessus, le géant qui tentait avait sa main de nous saisir, sans succès. Sa douleur et sa frustration étaient plus que sonore, mais la mienne n'était pas silencieuse non plus. Pour l'instant sans issue, je levais les yeux vers le ciel et ronchonnais en envoyant des os sur la tête de mon Garde maladroit.

"Super ! Maintenant on est coincé dans une crevasse avec des vieux os puant au pied et un géant tout moche au dessus. Merci ALAN ! "

Je poussais un long soupir d'énervement, me relevant et époussetant mes affaires. Maintenant, les choses s'annonçaient plus compliquées. Pas impossible, mais plus compliquée.

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Sam 14 Juil 2018 - 19:59

Anonymous
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Ces arbres seront leur tombeau


Pesant, suffoquant, le silence prend à la gorge et étrangle de ses mains invisibles tout être doué de parole. Pas un mot ne fuse, pas un cri ne point, seul des regards inquiets en guise d'échange. Les deux mages s'apprêtent à lancer leurs sorts respectifs, à l'instar de tenter une combinaison qui sommes toutes, risque d'être inefficace. Car la menace prend corps, par des hurlements, des vrombissements immenses que seul deux races vivant dans ses tombes sont capables de générer. Les géants. Chacune hoche la tête, avant de prendre mille précautions pour descendre des hauteurs de verdure suivi bientôt par un fend la bise, du nom de Scylla. Celui-ci vient de suite se poser sur le gant épais de sa maîtresse et partenaire, agité par tout ce bruit occasionné. Quellcrist regarde son ami un moment, avant de pivoter quelque peu vers certaines directions. L'oiseau de proie se met alors à battre des ailes violemment vers un point donné. Il n'en faut pas plus à la mage pour comprendre d'où est venu son compagnon Bien. Une fois que celui-ci a récupéré dans le poing les chairs lui servant de repas, il part de nouveau dans le ciel, une fois que sa maîtresse se met à frapper deux fois son propre avant bras.
« Il vaut mieux que nous allions voir cela de plus près. Garde ton bâton en main. »

Avec beaucoup de discrétion, les deux mages finissent par atteindre la zone où un géant semble étrangement intéressé par une crevasse. Il ne cesse d'essayer avec sa main d'aller plus profondément, sans vraiment avoir conscience de ce qui pouvait se trouver dans la zone. Seul importe le contenu de ce trou. Restant cachées derrière les buissons et cherchant désespérément un moyen de faire fuir le géant, une idée vient à Quellcrist.
« Je vais invoquer un nuage mortel. Je l'attirerai en suivant. Toi, lorsqu'il entrera dans la zone, invoque un mur de feu. »
La mage regarde sa comparse d'un air inquiet, mais il est difficile d'enlever une telle idée de la tête de sa cheffe. Quand bien même la stratégie peut s'avérer risquée. Une fois en place et à distance raisonnable de la cible, la mage aux cheveux noir corbeau élève ses mains libres, pour générer un nuage noir et peu accueillant. Son souffle lors de la lancée de son sort se fait plus faible, comme si une entité aspirait au fur et à mesure chaque once d'air sortant d'entre ses lèvres. Le géant ne tarde pas à sentir une présence hostile se profiler dans ses arrières, aussi bête soit cette race. Il se tourne, fait un pas, puis deux, puis charge vers la mage. Le mur de feu tombe. Et Quellcrist sourit. Le piège s'est refermé sur leur ennemi.

Huit minutes de hurlements bestiaux, de tranché par lame des esprits ou bien de sorts élémentaires, d'indications de sorts provenant des deux femmes mages, passent donc. Avant que le géant ne tombe dans une immense cacophonie, saignant et agonisant. Sur son dos, une Quellcrist couverte du sang de la bête. La jeune femme est d'ailleurs en train de fixer avec une certaine fierté les tranchés de tendons qu'elle a effectué. Bien que sa comparse se montre plus effrayée et inquiète à la vue d'une telle scène. Malheureusement, lorsque l'on est ou aurait dû être chevalier enchanteur, ce genre de choses peut arriver. Aucun vêtement n'est à l'abri d'effusions de sang, et encore moins capable de s'en débarrasser lorsque son propriétaire donne un coup de hanches. La mage secoue la tête, encore peu habituée de voir un mage, de surcroit une femme, utiliser ce genre de sorts. Puis, elle part au niveau de la crevasse, prudente.
« Il y a quelqu'un ? »
Dit-elle prudemment. Seul des bruits d'os jetés violemment contre la roche répondent à sa timide voix.
« Il ... il y a quelqu'un ... ? »
Cette fois, Quellcrist l'entend et ne peut réprimer un rire.
« Je vois. J'espère que tu ne comptes pas menacer un templier rouge ou une araignée géante avec ce ton.
- Les bruits que j'entends me rendent méfiante, tout simplement. »
- Des bruits ? »
Ainsi donc, quelque chose se trouve bel et bien dans cette crevasse.

« Excusez-moi. »
La voix de Quellcrist se met à porter dans les tréfonds de l'obscure faille. Sa compagne se colle à elle, en prévention de toute apparition peu fortuite, non sans surveiller leurs arrières.
« Je sais que les failles des Tombes sont agréables lors des jours de fortes chaleurs, mais certaines sont à éviter.
- Quellcrist ! »
La mage se sent poussée en avant, et voit simplement sa partenaire tomber comme elle vers le tas d'os, ainsi que deux ombres bien distinctes. Le fracas est tel que la libertaire se retrouve propulsée vers un autre coin du tas. Vient ensuite une énorme main de géant qui s'écrase sur leur point d'entrée, et, leur possible sortie.
« Je disais donc. Certaines sont à éviter. Sauf ... cas exceptionnel. »
Elle se redresse, aidée par sa partenaire dans le process. Par chance, aucun os brisé n'est entré dans leurs chairs. Juste quelques éraflures ayant le don de brûler par petits pics. Une fois sur pieds, les deux femmes font face aux ombres, pendant que l'une des deux commence à générer de quoi former une source lumineuse, et l'autre sort son bâton serti d'une immense pierre rouge de son dos..
« À coup sûr, vous n'êtes pas des templiers. Il ne savent pas crier avec tant ... d'entrain. Dans ce genre de situations, tout du moins. »
L'on peut sentir son sarcasme à des lieues. Il est rare de voir la cheffe de communauté encenser les templiers et ce, même si sa vie est en jeu dans des situations pareilles.

Sam 21 Juil 2018 - 18:17

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Silence & Fureur


L'atterrissage plutôt réussi, nos yeux s'habituaient à présent à la pénombre. On voyait toujours la grosse main se balader au dessus de nous, mais à une distance respectable. Les grognements de frustration du géant étaient bon signe. Je regardais autour, mes yeux aux iris brillants étant l'un des rares points de lumières à part la grosse fente au dessus de nous. Ma vision nocturne était meilleure que la plupart des humains, grâce à cette malédiction. Je n'étais pas capable de voir dans le noir total, mais dans la pénombre je distinguais bien plus de choses. Il y avait beaucoup d'os par terre, ceux d'animaux sans doute mangé en partie par les géants. Un ou deux crânes humains également, ou elfe j'en sais rien. La crevasse était large de trois mètres, et partait en pente plus profondément, en se rétrécissant au fur et à mesure. La crevasse se refermait également au dessus, réduisant la luminosité d'autant plus. Mon odorat me permettait également de savoir ce qui pouvait traîner dans le coin. Pas d'engeance, pas d'odeur acide et acre des araignées, ni celle musquée des loups. Il ne semblait pas y avoir quelque chose de vivant ici. Mais mieux valait vérifier tant qu'un peu de jour pointait le bout de son nez. Je soupirais, faisant signe à mon compagnon de me suivre.

"Bon... au moins il ne peut pas nous attraper. Allons voir au fond de la crevasse ce que l'on trouve. "

Il était temps de faire un peu d'exploration. Sourire aux lèvres et d'un bon pas, je marchais vers le fond de la crevasse, en faisant attention où je mettais les pieds. Il manquerait plus que je glisse sur ces foutus os. Alan me suivait, et était moins maladroit que ce qu'il avait montré plus tôt. Nous avancions, et le chemin devenait plus étroit. Il y avait également moins d'os, et plus loin une sorte de grande marche de la taille d'un homme. On se posait la question de continuer, la lumière devenant vraiment ténue et l'air se faisant plus fraîche et renfermée. Peut être le début d'un goulot vers des grottes. Mais soudain, j'entendis au loin des bruits de voix. Je me retournais vivement, faisant signe au Garde de faire attention.

"Attends... demi-tour, j'entends des bruits, on dirait des voix. "

Nous rebroussions chemin, mais avec prudence. Je fis signe à Alan de ne pas faire un bruit ni chuchoter le moindre mot. Nous ne savions pas qui étaient les personnes au dessus, il fallait rester prudent. Nous étions dans une situation précaire et dans un environnement désavantageux. Je sortais mes dagues, au cas où avançant avec prudence entre les os. Levant les yeux vers le haut de la crevasse, je pouvais voir facilement deux silhouettes, plutôt féminines. Etant dans la pénombre, je doutais qu'ils puissent nous distinguer. Mais par mesure de prudence, il fallait rester hors de portée. Je n'entendais pas vraiment ce qu'ils disaient, à part un grand cris de mise en garde et un nom qui m'était familier. Un grognement et une odeur putride familière plus tard, voilà que nos deux observatrices se retrouvèrent dans le même trou que nous. Je serrais les lèvres, retenant un rire. Nous restions à distance avec Alan, mais d'un geste discret de la main je lui intimais de ne pas sortir son arme. Ce n'étaient pas des ennemis. Au contraire. La voix sarcastique ne me disait rien, mais les mots étaient très semblables à ce que j'avais put lire dans mes échanges avec la chef des mages. Je souriais, les laissant reprendre leurs esprits. Ils nous firent face, et mes yeux aux iris presque luminescents étaient fixés sur ces deux femmes. Et soudainement, l'une d'entre elle fait apparaître une boule d'énergie pour illuminer les lieux d'une douce lumière. Nous voyons un peu plus clairement, et les deux étaient des mages. Nous étions également plus visibles, le visage renfermé et méfiant d'Alan transparaissait alors que ma chevelure de Lune et mes yeux étranges renforçaient le côté surréel de la rencontre. L'une des mages fit une petite remarque sarcastique, ce qui me fit bien rire. Oui, c'état forcément elle. Je lui répondis sur le même ton, plus enjoué et débonnaire soulignée par mon accent Antivan chantant.

"Ha ha ha ! Et vous n'êtes pas en train de paniquer en invoquant des démons pour être des Vénatoris. Un meilleur goût vestimentaire, également..."

Je regardais tout autour de nous, déployant mes bras comme pour montrer l'endroit en entier. Avec humour et peps, j'essayais de détendre l'atmosphère, surtout pour Alan qui avait toujours aussi tendu qu'un string de chantriste.

"C'est cozy comme endroit, n'est il pas ? Une crevasse aussi douillette avec autant dos pour se faire un bon lit confortable. On se croirait presque à la maison dans les Tréfonds, ha ha ha ! "

Je levais le yeux vers le haut, voyant toujours la patte d'un des géants gratter avec frustration les parois. Il grognait, puait à son habitude, mais ne nous était d'aucun danger ici. Il ne restait donc plus qu'à faire dans les règles les présentations. Souriante et avenante comme si nous étions des camarades du même bord, je nous présentais Alan et moi à ce qui semblait être notre rendez-vous.

"En attendant que l'autre croûtard puant se calme là-haut, je pense que nous pouvons prendre le temps de quelques présentations. Je suis Tullia E. Von Raijer, Garde-Commandeur d'Orlaïs. Et voici Alan Walker, Garde d'Orlaïs qui m'accompagne. Vous devez être la chef des mages libres Quellcrist je présume ~ ?"

J'avais tendu un main, preuve que je n'étais pas du genre méfiante envers les mages. Ou plutôt à leur tenir rigueur de mon passé, vu la tête que j'avais. Peu de gens arrivent à bien cotoyer les mages après avoir subit un de leur sort qui a mal tourné. J'étais exception à la règle, car le passé est le passé, le mage qui m'a fait ça est mort dans d'atroces souffrances, et la magie n'est qu'un outil. Alors, pourquoi s'embarasser de la peur alors que cela peut être utile ?

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Sam 21 Juil 2018 - 21:22

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Ces arbres seront leur tombeau


Les deux jeunes femmes se regardent, lorsque celle qu'elles présument être la cheffe des Gardes d'Orlaïs parle du fameux géant. Confuses, et un brin dubitative. Car la bête risquait de trépasser dans quelque moment. Quellcrist lève d'ailleurs la tête pour voir à quel point les forces commencent à manquer à la bête. Une tête couverte du sang de la créature, d'ailleurs.
« Il va se calmer... si l'on puis dire...  »
Grimace et dents qui crissent. Comment dire. Comment faire ? Pour peu que l'un d'entre eux soit un fervent défenseurs des animaux, même si ils sont bêtes puants et violents. Tuer un être n'est guère une partie de plaisir, mais il incombe à la partie lésée, attaquée, de savoir se défendre dans le seul but de survivre. Personne ne peut rendre justice à la manière orlésienne, ici bas. La loi du plus fort, la loi de la vie, prévaut sur la délicatesse et la compassion. Des notions qui sommes toutes, ne vont guère dans le sens de l'ingénue libertaire. Mais oublions les tristes frivolités du protocole orlésien.
« Je suis ravie de vous voir en chair. Et ... en os, commandeur. »
Finit-elle par dire, en montrant de chacune de ses mains gantées leur superbe trône d'os et de poussière. Sa consoeur ravale un rire violemment, quand le garde des ombres accompagnant sa cheffe la fixe froidement. À tel point qu'elle manque bien de trébucher. La Garde reste un symbole fort, un modèle pour bien des gens en quête de lumière, d'espoir. Une force incomparable. Il est donc normal de se retrouver fort impressionné.

Vient ensuite cette main serrée, sans aucune peur de l'hostile accompagnant. Quellcrist fait même en sorte de l'ignorer un temps. Tout n'est qu'une question de respect et de domination. Une domination qui doit être claire pour la recrue, ou le soldat car coule encore en ces veines, la fierté d'un chevalier enchanteur. Cette fierté d'être mage et de surcroit une femme se détachant entièrement des préceptes archaïques de ces temps corrompus n'a que plus de "superbe" quand finalement, la libertaire établit un contact visuel avec le deuxième garde. Non sans exprimer une forme de mécontentement, saupoudré de beaucoup de sarcasme, de manière à vous rendre malade.
« Votre recrue est pleine d'ardeur. J'espère qu'elle est à la hauteur de vos attentes. »
D'un haussement de sourcils et un pas vers le jeune homme, Quellcrist s'impose, sans pour autant se montrer hostile envers les égards de Tullia.
« N'ayez aucune crainte ... Alan. Ce sang est celui du géant. J'ai en horreur d'occire des gens si adorables. »
Qu'il est mignon, à vouloir protéger à tout prix cette femme qui pourtant, semble bien plus dégourdie qu'elle ne le laisse transparaître. Ah les tendances protectrices des mâles. De si grandes aspirations envers la tendre moitié, et si peu de tact envers le vrai danger. Un petit sourire contenté vient illuminer ses traits quelque peu assombris sous ce faible apport de lumière.
« Tâchez cependant à ne pas trop vous enflammer... Je ne suis pas la mage l'apothicaire du coin, mon garçon. »

Soudain, le dernier râle du géant se fait entendre. Long, profond, mais aussi déchirant. Quellcrist se sent mal durant un instant, en pensant à ce que cette bête supposée puissante, a subi sous leurs assauts, ainsi que durant ses derniers instants. Elle a l'impression, durant quelques secondes, de revivre quelque chose. De puissant, violent, qui éparpille peu à peu son coeur en miettes.
« Bien. »
Elle fixe à présent l'immense chemin se profilant comme étant leur seule option de sortie.
« Nous pourrons parler durant le trajet de nos projets. Venez. »
Il valait mieux cela que de tenter de gravir les roches et dégager cette main puante. Ces caves ont toujours plusieurs issues, atteignables à pied. Les deux mages passent donc devant, sans doute à la stupeur des gardes. Mais les libertaires des Tombes connaissent en grande partie les recoins de cette partie de la forêt, à force de devoir se cacher des templiers rouges lors de leurs expéditions ou bien en ayant eu le conseil avisé du clan Bellanaris sur certains points stratégiques. Une fois les premiers mètres dégagés de toute supposée menace et du passage de leur boule génératrice de lumière, le groupe se resserre, pour le plus grand plaisir de Quellcrist.
« Je ne pouvais me permettre d'en demander plus au clan Bellanaris. Ils acceptent déjà de nous fournir conseils et échanges. Et, de surcroit, je sais à quel point la Garde est en mauvaise posture, en Orlaïs. »
De rumeurs en faits, la Garde a été embarrassée de cette sordide histoire de démons,  commanditée par leur ancien commandeur, ainsi que de ces tristes sires de venatoris. Les craintes d'Alan sont fondées en soi, mais il vaudrait mieux qu'il arrête de comparer l'incomparable. La descente continue, dans une ambiance étriquée et entrechoquée des échos de voix des quatre protagonistes.
« Je suppose que vos intérêts ont une portée autre que des ressources humaines. »
Il n'est pas rare de voir des habitants de villages quémander leurs services en secret. Surtout, en ce qui concerne leurs cultures grandissantes, ainsi que leurs recherches sur le fait d'assainir les plaies, avant de les traiter. Cette communauté a décidément bien des secrets, qu'elle voudrait garder et faire perdurer. Quoi qu'il leur en coûte.

Ven 27 Juil 2018 - 22:47

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Silence & Fureur


La mage était des plus réactives, vive d'esprit et sarcastique. Je ne pouvais qu'aimer, retrouvant en elle mon homologue avec peut être un peu moins de folie. Mais bon, cela reste encore à vérifier. Elle fit une blague cynique et morbide sur le matelat d'ivoire qui nous entourait, et je ne pouvais qu'approuver en riant à mon tour.

"Ha ha ha ! N'avons nous pas fière allure, ainsi entourés ?"

Se rire de la mort, c'est déjà la comprendre et l'apprivoiser. La mage rouquine voulu rire aussi, mais elle dut croiser le regard d'Alan et se tut vivement. Je n'avais pas besoin de me retourner pour savoir la tête qu'il devait tirer. Trop chien fidèle et encore trop templier dans les manières, il n'y avait que la hiérarchie qui le laissait tolérer mes écart fantasques de conduite. Mais les autres, c'était un autre problème. Il n'aimait pas que l'on manque de tenue et de respect envers les autres supérieur. Il avait du désapprouver l'attitude de la mage, et sans doute désapprouver tout simplement cette mascarade. Ce n'était pas un mauvais bougre, il n'était pas un loup enragé contre les mages. Mais il avait conscience de leur pouvoir et de ce qu'ils pouvaient faire. Il était prudent, et avait vu la magie du sang à l'oeuvre. Il ne leur faisait tout simplement pas confiance. Je ne regrettais pas de l'avoir amené, pour de multiples raisons. Mais la première était certainement qu'amener un templier à une réception de mage était provocateur, et mettait les mages dans une situation de stress et délicate. Voir comment ils pouvaient gérer la situation, même en nombre supérieur, m'intéressait. S'ils s'avéraient gratuitement violent envers mon garde ancien templier, alors cela montrerait qu'ils sont mages à aimer violence et représailles. Ils ne seront pas convenable pour incarner l'ouverture d'esprit des Gardes. Quellcrist fut la première à prendre les devant, faisant des remarques caustiques sur Alan et le remettant clairement à sa place, sans peur. Je l'observais, un sourire sur les lèvres mais le regard perçant. Qu'elle ose toucher à mon Garde et sa gorge allait déverser des flots de sang. Mais elle était très calme, sereine, amusée quelque peu par son attitude. Je regardais Alan, qui avait compris qu'il avait offensé la mage, mas semblait tenir bon et ne pas céder sur son regard. Sur la défensive, je pouvais sentir son instinct de templier prendre le dessus. Mais il fallait éviter une escalade. Avec la même nonchalance que plus tôt et une certaine moquerie, je pris familièrement Alan par l'épaule et le flattait, comme un bon chien de garde qu'on rassure de caresses.

"Il est adorable, n'est il pas ? Mais c'est un templier qui a un minimum de bon sens, et l'avantage de ne pas détester les Mages. Et avec les Vénatoris qui rôdent, c'est un avantage de l'avoir avec soi."

C'était aussi une autre raison de l'avoir. En tant que templier, il pouvait interrompre le flux de magie des Vénatoris, et donc limiter le risque d'être envouté et devenir des marionnettes. Rien n'était certain, mais c'était tout ce que nous avions pour le moment, à défaut d'avoir des mages pour nous aider. Un râle caractéristique nous fit lever la tête, et sonna le départ. L'âme de la pauvre bête puante avait quitté son corps, et allait sans doute devenir le repas d'un autre monstre dans les parages. Peut être le dragon, qui sait ? Quellcrist nous invita à y aller, et donc à continuer la conversation alors que nous devions trouver un moyen de sortir. Le cadavre du géant bouchait la sortie, il était impossible de partir par là où nous étions venus. Je les laissais prendre les devant, restant à l'arrière avec Alan un moment. Les mages connaissaient mieux la zone que nous, et leur boule de lumière en faisaient les meilleurs éclaireurs possibles. Sans jeu de mots, bien sûr. En attendant, je discutais doucement avec Alan, le réprimandant avec douceur et compassion. Je souriais, mais mon regard étrange montrait que je restais néanmoins sérieuse.

"Alan, il va falloir se détendre un peu, ne me fait pas honte. Si tu n'es pas capable d'être plus aimable et détendu, tu vas nous les vexer."

Il jeta un regard vers les mages, avec méfiance et circonspection.

"Mais, Commandeur Raijer. Il faut rester prudent et..."

Je posais une main sur sa bouche, ce qui le fit réagir avec surprise alors que mon visage était à quelques centimètres du siens, mes yeux de démons rivés sur lui.

"Je gère tout cela, Alan. Vous observez et montrez aux mages que les Gardes, même anciens templiers, sont ouverts d'esprit, digne de confiance et de respect."

Il hocha de la tête, ses yeux exprimant à la fois la surprise et la peur. Je n'étais pas capable de savoir de quoi il avait peur. De mes yeux, de ce contact trop soudain, de me décevoir, ou bien de faillir à sa tâche ? Je le relâchais, souriant avec charme et amicalité. Une autre tape dans son dos vint clore le sujet, et je revenais plus vers l'avant, notamment avec Quellcrist. La gorge se resserrait, nous obligeant à rester que 2 de front. Là, nous étions toutes les deux côte à côte. Elle prit soin d'engager la conversation, mettant en avant ses relations avec les elfes, vu le nom. Je fronçais des sourcils, ne me souvenant pas avoir entendu ce nom parmi le clan que j'avais croisé et qui nous avait aidé.

"Les Bellanaris...ce n'est pas le clan que j'ai eu l'honneur de rencontrer plus tôt. J'ai pu converser avec les Allathan, qui ont put me donner des informations sur où vous trouver. Ils m'ont également rapporté l'état critique dans lequel vous êtes."

Elle avait parlé des Gardes et de leur état piteux. Mais les mages libres des tombes d'Emeraudes n'étaient pas mieux. Ne sachant pas si elle avait exprimé ces mots dans un acte de sollicitude ou bien pour mettre en avant notre position de faiblesse, je n'avais pas hésité à prendre l'attaque comme la meilleure défense. Lui rappeler simplement que sur ce point, nous étions toute deux sur le même pied d'égalité. Et cela voulait aussi dire nous pouvions arriver à un accord qui avantagera les deux parti, sans sentiment d'être lésé. Elle amena par ailleurs le sujet, demandant de façon assez directe la raison pour laquelle nous voulions les mages. Il y avait plusieurs raisons, mais des raisons qui ne pouvaient que regarder les Gardes. Et je ne savais pas ce qu'elle connaissait de notre ordre et de ses traditions. Ou plutôt, de ses secrets pour conserver en sécurité la terrible vérité sur le fait d'être un Garde. Une gloire et une envie qui passerait bien vite en apprenant le risque du rituel de l'Union, la malédiction qu'il en suit et la fin tragique qui nous attend. Non, ce n'est pas un secret à divulguer, et tout extravagante que je puisse être j'étais d'accord avec cela. Ma réponse fut donc ce qu'on attendait de moi, évasive et mystérieuse.

"Nos intérêts, sont autre en effet que de simples ressources humaines, et cela a un lien direct avec ce qu'il s'est passé à l'Inébranlable."

Les mages... nos besoins étaient essentiels pour l'Union, mais également pour se défendre contre les Vénatoris. Il n'y avait pas que les templiers qui restaient une solution de dernier recours. Il fallait réfléchir à l'origine, trouver des charmes ou des barrières pouvant nous protéger de cette engeance maudite. Corypheus... s'il osait toucher à un seul cheveux de mes Gardes... Que ma malédiction m'emporte et me transforme en furie, il sera celui que j'amènerais dans la tombe avec moi ! Il fallait se préparer au pire, apprendre de l'Inébranlable. Et les mages libres pourraient être notre premier pas en ce sens. M'étant tut pendant de longues secondes, je finis par reprendre la parole, toujours ce petite sourire malicieux souligné par un regard curieuse et observateur.

"Savez-vous pourquoi les mages sont essentiels pour les Gardes ? A votre avis, que demanderons-nous à ceux qui voudront se mettre sous notre protection, même temporaire ?"

Il fallait confronter sa vision des choses, ses préjudices potentiels pour les éclairer, et mieux les comprendre. Sans cela, je ne pourrais obtenir leur confiance et donc ce que je souhaite de ce partenariat. Je devais me montrer ouverte, m'intéresser et divulguer des informations. Mais garder le secret des Garde en sûreté.

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Dim 29 Juil 2018 - 19:48

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La question de Tullia fait ralentir immédiatement le pas de la mage libertaire. En quoi les mages peuvent être utiles à la cause des Enclins, et de la protection de la populace ? Le pragmatisme prend le pas sur le coeur, la douceur. On ne peut décemment pas idéaliser une situation ou même penser que la Garde est infaillible. L'exemple le plus récent étant l'Inébranlable et ses événements sordides. Quellcrist se confond en touches de ses lèvres ou de son menton, perdue dans ce qui lui semble bien plus logique et efficace en tant que stratège, qu'en tant que personne se vouant aux sentiments d'admiration et de crédulité.
« Comme le dit le Cantique, et c'est bien l'un des rares préceptes que je suis de moitié, la magie doit servir. C'est une puissance qui ne peut se dissocier des événements qui ont forgé Thédas. Car la magie coule en chacun de nous. Sans doute êtes-vous une mage sans le savoir, Commandeur. »
Il est vrai que la magie est partout. Raffinée, primal, elle coule, fait, défait nombre de choses sans que l'on s'en rende vraiment compte. La pente se fait enfin plus douce et moins habitée par des ossements peut-être plus vieux qu'eux.
« Je suppose aussi, et vous pourrez me dire si je me trompe, que votre condition de passage, en tant que Garde est liée à une procédure magique. J'ai du mal à croire que l'on puisse sentir les engeances du jour au lendemain, sans avoir créé un lien magique. »
Ce n'est évidemment pas un claquement de doigt du Créateur qui annonce l'arrivée d'un Garde sur le sol de Thédas. Et à vrai dire les rapports obtenus par ses collègues libertaires basés à Fort Céleste, les ouvrages rares mais instructifs concernant les comportements, et habitudes culturelles de cette organisation laissent présager à Quellcrist cette piste.

Les voici non loin du bout de cette caverne. Ninon comme sa responsable lèvent un moment le nez vers les parois hautes de la cache en restant les plus silencieuses possibles. Mais il semble que ce qu'elles s'attendaient à voir dans cette partie de chemin n'est pas là, ou alors de sortie, ailleurs. Sans doute dans un tunnel annexe.
« De plus, les mages restent des êtres puissants. Car comme je le disais précédemment, nous contenons plus de liens avec l'Immatériel que le commun des mortels. Notre présence est nécessaire dans votre ordre, mais en contrepartie, vous devez avoir l'assurance que nous ne serons pas un danger pour vous. D'où la présence de gardes comme votre compagnon ... Alan. »
La rousse aux cheveux bouclés jette quelques regards à l'ancien templier, tendue, se rongeant les peaux autour de ses doigts en signe de stress. Il est dur de cautionner cette méfiance de l'humain dit normal par rapport aux mages. Mais cela n'est dû qu'à l'ignorance et le classement dans des boîtes parfaitement hermétiques de chaque catégorie. Pour beaucoup, les mages sont synonymes de mal. Pour d'autres, de nécessité, pour d'autres encore de puissance à contrôler pour leur propres besoins.
« Vous avez besoin de nous. Pas qu'en tant que mages. J'ai bien vu que si vous le pouviez, vous choisissiez vos recrues selon des critères bien plus attrayants que celui du voleur à la tire, ou du meurtrier en quête de rédemption. »
Ils ont besoin de personnes engagées, un tant soi peu intelligentes pour savoir en quoi consiste cette Cause et les conséquences qui en découlent. La folie d'un commandeur en faisant partie. Ninon passe soudainement devant et fait disparaître de quelques gestes vifs sa boule de lumière.
« Shhhhh... ! »
Quand tout le monde fait silence, des échos, des bribes de conversations leur parviennent. Les voix sont caverneuses, monstrueuses et teintées par moments de cris stridents. Quellcrist fronce les sourcils, s'empare de son bâton et commence à s'accroupir pour que son ombre soit moins localisable que précédemment.
« Des templiers rouges. Comme c'est étonnant.
- Tu crois qu'ils cherchent l'araignée géante ?
- Sûrement. Tu sais comment elle est. Très ... territoriale. Nous avons d'ailleurs de la chance en passant. Elle n'était pas dans sa tanière. »
Au vu des cliquetis et du bruit de terre retournée, le groupe hostile semble établir un camp, ou bien une sorte de piège pour attraper et occire l'immense et terrifiant animal. Ces flaques de pus ambulantes ... Quellcrist serre les dents, pour finalement se retourner vers Tullia et lui adresser un sourire à moitié pincé, à cause de la colère s'instillant doucement dans ses veines.
« Si j'avais su comment tout cela tournerait, une rencontre à Lydes aurait été plus propice aux négociations. Vous avez encore des bombes au piment, ou quelque chose d'assez fort ? D'ailleurs je tiens à préciser que vous avez du goût en termes de matières premières. »
La libertaire a en effet une idée en tête. Le couloir d'air venant dans leur dos, les outils des deux gardes et ses capacités pourraient être d'un certain avantage. Oh oui, elle avait aussi eu le culot de toucher les yeux du géant plus tôt. L'odeur de sa pestilence ne pouvait pas cacher le côté piquant de la matière.

Lun 6 Aoû 2018 - 22:57

Tullia E. Von Raijer
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Ma question l'avait plongé dans une certaine réflexion, et je l'observais d'un regard perçant. Je souriais légèrement, curieuse d'avoir son avis à ce sujet. Mais je fus étonnée qu'elle me ressorte une citation du cantique. Pour ce que ça m'intéresse... La seule chose qui était digne d'intérêt et de ma moquerie, ce fut l'idée saugrenue que j'ai de la magie en moi. L'ironie de ces mots ne pouvait que m'arracher une remarque sarcastique et un rire franc.

"Je suis une victime de la magie, certes, et la seule magie que l'on me donne est ma capacité à rendre fou les gens, fu fu fu ~ !"

Mes yeux étranges observaient de nouveau le couloir, qui se rétrécissait et dont une odeur de renfermé et de frais s'échappait. Cela me faisait un peu penser à une grotte, le reste devait s'enfoncer plus profondément. Mais la pente était moins raide et les os se faisaient plus disparates. Il y avait de la magie en moi, mes yeux en étaient la preuve. Mais ce n'était qu'un incident, et non un fait naturel. Je ne l'interrompais pas plus, la laissant continuer tout en écoutant la suite de ses avis après cette petite introduction spirituelle. Le reste était plus intéressant, et faisait état du bon sens de la mage, ou bien de ses connaissances. J'acquiesçais, l'encourageant à continuer avec un sourire.

"C'est exact, il y a bien de la magie dedans. Une magie de sang ancestrale même. La seule que l'on tolère de part sa nécessité."

Là, je donnais une information intéressante, mais surtout une sorte de mise en garde. Les mages qui devront faire le rituel, devront donc toucher à une forme de magie du sang. S'ils ne sont pas capable de considérer cela comme un outils, alors ils ne peuvent nous aider. C'était une notion à considérer, surtout vu ce que la magie du sang est méprisée et interdite dans tous Thédas. Les Gardes étaient une exception, mais par secret et discrétion. Soudain, elles s'arrêtèrent et levèrent les yeux, en silence. Par réflexe je jetais rapidement un coup d'oeil aux alentours, pour pas que nous fassions prendre par surprise, puis levais également les yeux. Alan restait sur ses gardes, à observer en arrière ce qu'il se passait. Rien à signaler. Je ne sentais également pas d'odeur particulière, à part celle qui venait dans notre dos et provenait du géant mort au dessus de la crevasse. On continuait donc, toute comme notre conversation qui reprenait. Quellcrist aborda l'autre intérêt d'avoir un mage, soit la puissance pure qu'ils pouvaient apporter. C'était un fait, et je ne pouvais le nier. Mais elle interprétait mal la présence d'Alan dans notre groupe. Et donc, comment nous considérions les mages et les templiers au sein des Gardes. C'était une bonne occasion de clarifier la chose, mais également de la rassurer. Je remarquais l'autre mage jeter un coup d'oeil inquiet à Alan. Souriant légèrement, je répondis à cette attente et défendais la présence d'Alan.

"Être dans la Garde, le passé ne compte plus. Les templiers comme Alan ont de la valeur pour bloquer les mages Hurlock, et pour leur discipline et formation. Un Garde ne combat pas et ne surveille pas un autre Garde, nous sommes tous frères et soeurs de sang. Au sens propre comme au sens figuré, ha ha ha !"

Je riais, ne pouvant trouver que de l'ironie dans le fait que nous avions tous le même sang corrompus, les mêmes cauchemards et les voix de l'Enclin qui résonnent dans notre tête. Une même malédiction pour le bien commun, une même fin atroce pour protéger la populace d'un danger somnolant. Oui, forcément ça resserre les liens, et nous étions comme une grande famille. Dans ma troupe, tout comme dans celle de Férelden, il avait été clairement mis que les mages et les templiers doivent s'entre-aider en tant qu'égaux, et non pas comme une punition. Tout autre état d'esprit ne serait pas toléré et mettrait en danger l'ensemble de la garnison. J'étais pour ma part intransigeante avec cela, tout comme les différences raciales. La mage ne cessait de m'impressionner avec sa compréhension de nos besoins, et de nos limites. Elle avait compris que nous ne prenions pas le premier pecno qui passe. Et de toute manière ils ne survivent pas au rituel, il faut un certain mental d'acier pour y survivre. Je posais sur cette mage un regard pétillant, parlant avec plus d'amusement.

"Notre voie demande une certaine... résolution. Elle n'est pas à la portée de tout le monde. Et pour chacun ses propres raisons que nous ne questionnerons jamais."

C'était un fait et une règle à ne pas transgresser. Chacun a son passé, et personne ne doit le questionner ou remettre en cause sa présence au sein de la Garde pour cette raison. Ce que certains avaient du mal à comprendre au début, mais la camaraderie avait tôt fait de faire disparaitre ces aprioris. Soudain, la rouquine nous fit signe de nous taire. Me figeant et sur le qui-vive, j'ouvrais mes oreilles et me concentrais sur ce qui m'entourait. Il y avait en effet quelque chose de différent. Des sons autres et déformés que le simple bruit du vent dans la galerie. Des voix se faisaient entendre, des bruits de pas et de métal. Un léger vent venait du tunnel et de la même direction de ce qu'entendaient mes oreilles, me donnant des informations supplémentaires. Une odeur de feu, celle du sang, de la terre et du cuir, du métal... mais aussi une autre odeur plus piquant et acide, une odeur magique. Je la connaissais cette odeur, je l'avais rencontré plusieurs fois lors de quelques escarmouches avec les templiers rouges. L'odeur du lyrium rouge. Son odeur était subtile, mais la présence du lyrium corrompu me hérissait encore plus. Nous étions trop loin cependant pour que j'en ressente les effets désagréables, ou alors il y en avait trop peu. Dans un même ensemble, tout le monde s'accroupis pour se rapprocher du sol. Pour ma part, j'aurais bien éteint ces boules de lumière, mais bon... J'étais trop excitée à l'idée d'avoir un affrontement sanglant contre eux pour m'en préoccuper. Mon instinct de prédateur me faisait déjà vibrer, et cette petite boule de plaisir dans mon ventre me faisait sourire de façon malsaine, presque roucouler de satisfaction.

"Haaaaa.... Voilà qui est intéressant, fu fu fu ~ ...."

Mes yeux brillaient d'une lueur malsaine, en vrai prédateur voulant s'amuser avec sa proie. Alan eut l'air légèrement inquiet, même si ce n'était pas la première fois qu'il me voyait comme cela. Les mages discutaient, parlant d'une araignée dans les environs. Il y avait en effet un autre tunnel, avec un autre air plus humide s'en échappant. Il y avait bien une légère odeur, mais elle n'était pas forte et je ne voyais pas non plus les nombreuses toiles de détection et de piège caractéristique des araignées des cavernes. Elle ne semblait pas proche, et nous ne semblions pas encore être sur son territoire de chasse. Je confirmais ce que Quellcrist et son acolyte disaient, plus par expérience des Tréfonds qu'autre chose.

"C'est vrai que ça sent l'araignée, mais... on doit être à la limite de son territoire... Je ne vois pas de toile de détection."

La situation tendait les deux mages, ainsi qu'Alan. Je pouvais les comprendre... D'une part c'étaient des templiers qui pouvaient rompre leurs sorts, de l'autres ils étaient corrompus et pouvaient contaminer Alan. Moi, tant que je peux tuer et en profiter pour dérober matériel, argent et informations... La chef se tourna vers moi, semblant peu à l'aise et s'excusant d'une telle occasion manquée. Je la regardais avec surprise, avant de lui répondre à voix basse et d'un rire mutin.

"Vous plaisantez ? Il n'y a rien de tel qu'une situation dangereuse et quelques bons combats pour connaitre au mieux ses futurs partenaires. Et puis, ça va être drôle, ha ha ha  ! "

Elle avait mentionné mes bombes au piment, me félicitant sur mes choix d'ingrédients. Je n'en souriais que plus, la regardant avec connivence et malice.

"L'araignée peut nous fournir une belle distraction, pour peu qu'elle soit dans le coin. Il me faut juste quelques minutes.... Vous parliez de bons ingrédients, vous n'avez encore rien vu.... "

Je n'avais plus que 2 bombes au piment, mais ici cela pourrait être à notre désavantage que de trop en utiliser. Si la brume venait à nous toucher le visage ou des plaies, la brûlure serait trop déstabilisante, même pour moi. Je n'avais pas encore une bonne vue de la plus grande salle dans laquelle se trouvaient les templiers, mais une seule bombe devrait faire l'affaire. En attendant, il y avait une autre solution. L'araignée pourrait être une belle distraction, pour peu qu'on arrive à la faire venir jusqu'à nous. Je réfléchissais à toute vitesse, regardant à tour de rôle les mages, le tunnel d'entrée, Alan, et mes poches d'ingrédients. Mes mains s'affairaient pour sortir une de mes bombes, assez petite somme toute, mais également deux morceaux de tissus, une autre fiole vitreuse et un petit couteau. Avec le premier tissus et la bombe, je l'ouvrais délicatement en retenant ma respiration et en bouchant le goulot avec le tissus. Renversant un peu la fiole pour que le tissus s'imbibe légèrement, je retirais le tissus et refermais aussitôt la bombe. Il n'y avait pas beaucoup de liquide sur le tissus, mais très vite je m'approchais des mages pour frotter le tissus sur leur vêtement, ainsi que sur ceux d'Alan et sur les miens. Il n'en fallait pas beaucoup, mais il fallait faire vite avant que l'extrait ne s'évapore trop vite. A l'air libre il partait vite, mais il se collait bien sur les tissus et sur les cuirs. Tout en effectuant ces gestes, je parlais à Alan, lui donnant mes ordres et en le mettant en garde.

"Alan, tu neutralises les potentiels Venatoris, et tu restes aussi loin que possible des templiers bourrés de lyrium rouge. Ne les laisse pas t'approcher. Il serait dommage que j'ai à t'égorger moi-même..."

Tout cela était dit froidement, mais c'était une réalité. Je préférais le tuer de mes propres mains plutôt que de le voir souffrir, comme ce que j'ai pu observer pour quelques pauvres templiers. Mon premier ménage fait, j'accrochais le morceau de tissu à ma ceinture et remettais ma bombe à ma ceinture. Là, je prenais sans plus d'explication le deuxième tissu et le petit couteau, me levant pour m'approcher du tunnel de l'araignée. En m'avançant un peu, je pus voir la présence un peu plus loin du début de toile de chasse de la bête. Parfait, cela ne devrait pas être trop long. Prenant le couteau et relevant la manche de mon bras, je me coupais légèrement l'avant bras pour faire couler un peu de sang sur le tissu. Je jetais ensuite le tissus loin dans le tunnel, pris une pierre pour la faire ricocher sur la toile. Cela faisait un peu de bruit, mais pas assez pour inquiéter les templiers rouges plus loin. J'en profitais pour barbouiller un peu l'une des parois avec mon sang qui perlait, mais également le début de notre tunnel, jusqu'à nous. Là, remettant ma manche, je faisais un grand sourire aux deux mages, les regardant avec autant de malice que d'envie de sang.

"Mesdames, si vous permettez, laissez moi répandre le premier sang et chaos. Mais je ne resterais pas trop longtemps ici, si j'étais vous ~...."

Je ricanais légèrement, et disparaissais devant eux dans un nuage d'ombre. Être assassin avait ses avantages. La grotte était sombre et m'avantageais pour me déplacer. Tapie dans l'ombre, je me glissais dans la salle en silence, avec souplesse et agilité. Me cachant de ci et de là, profitant des ombres et des placements de chacun, j'observais dans un premier temps. La salle était relativement grande, comparable à un très grand salon de chateau. La voute était relativement haute, et il y avait de gros rochers de ça et de là. L'éclairage était très partiel et limité, donnant plusieurs zones d'ombres mouvantes que je pouvais utiliser à mon avantage. Il y avait une douzaine de personnes, la plupart des templiers dont un plutôt gros et très dégueu à regarder. Il y avait également ce qui ressemblait à un mage Vénatori, mais je ne voyais pas son bâton et ne pouvais être certaine. Choisissant ma proie, j'optais pour l'option de la surprise et du chaos. Immobile derrière une tente, je profitais de l'inattention de l'un d'entre eux qui passait à ma portée et me tournait le dos pour lui sauter dessus et l'égorger. Alors qu'il agonisait et rendait son dernier soupir dans un dernier gargouilli, je clamais haut et fort mon arrivée, faisant sursauter tout le monde.

"Salut mes petites Rougeolles ! Tenez, c'est cadeau, ha ha ha haaaa !"

Je jetais alors la bombe au piment que j'avais sur le monstre templier, et riais comme une folle revenant des enfers. Le monstre poussa un hurlement et commença à charger, sa colère et sa douleur le rendant plus instable et moins précis. C'est en riant que j'esquivais, et que je me précipitais sur d'autres proies.

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Dim 12 Aoû 2018 - 20:38

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Ces arbres seront leur tombeau


« Mais que fait-elle ?  
- Elle part attirer l'araignée. Toi, dissipe cette boule avant que l'on ne nous repère.
- Oups. »
Ninon fait quelques gestes avec sa main droite, rendant leur zone d'autant plus sombre. Cela a même le don d'attirer le regard ensanglanté d'un de ces monstres. Quellcrist se retient, ayant bien envie de pincer aux oreilles son aide, qui comme à chaque fois se montre étourdie et perturbée dès que la situation ne tourne pas en la faveur de son groupe. Elle se retient, mais qu'est-ce qu'elle en a envie. Il faudra sans doute refaire les exercices de routine de discipline à la rousse quand elles seront de nouveau au camp, saines et sauves bien évidemment. Ça lui remettra sans doute un peu de plomb dans sa tête un peu trop gorgée d'air. Et, au vu de comment la future punie regarde sa responsable, celle-ci se doute du châtiment l'attendant lorsque cette affaire sera réglée.
Tullia sort du trou, l'un de ses bras légèrement en sang. Il n'en faut pas plus pour les deux mages pour comprendre comment l'araignée va arriver, ce qui décroche un merveilleux sourire à celle aux cheveux noirs. Quoi de plus merveilleux que de voir leur chère amie vivant en cette caverne arriver affamée sur cette troupe de disgracieux et déchus templiers. Ils devaient cependant lui préparer le terrain avec une distraction à la hauteur de sa si attendue venue. Quell demande à Ninon de rester en amont, afin de fournir une vitesse suffisante aussi bien à la Commandeur Garde qu'à elle-même. Les aides de l'époque de Siha Bellanaris lui ayant appris à s'accorder avec la magie de soutien d'autrui.

Tout semblait si calme, propice à une attaque surprise, à une percée directe dans les rangs ennemis. Aucun des hommes ne semble avoir remarqué la présence ennemie et s'affaire à ses choses de ... de templiers rouges ? La pensée frappe Quellcrist. Que fait de ses journées un templier rouge à part tuer. Elle la frappe tellement fort qu'elle aurait l'impression d'avoir reçu un coup à l'arrière de son crâne. Mais il s'agit en réalité du coup de grâce qu'apporte Tullia, avec son entrée en matière pour le moins étrange et amusante. Si tant est que l'on aimait s'amuser en combat.
« Allons-y.»
La mage saute dans le tas, bâton en main. Certains s'étonnent de ce supplément venant charger leurs troupes et mettre en défaut leur volonté d'occire. Pour peu qu'ils aient encore quelque chose d'humain sous leurs armures.
« Bonjour messires ... si l'on peut encore vous appeler messires. Et au revoir. À tout jamais. »
Un caractère légèrement sulfureux se dégage de ces formalités de politesse, pour se terminer finalement sur un tranchant, prenant la forme d'un miasme, une aura les rendant bien plus faibles en attaque qu'en défense, et d'une lame magique. Venant rentrer dans l'un de leurs archers à pleines hanches.

Ninon ne tarde pas à elle aussi prendre part au combat, en augmentant la vitesse de déplacements et de coups des deux attaquantes de front, afin de leur dégager de meilleurs points de fuite. La libertaire en profite d'ailleurs, car les flèches fusent ça et là. La vitesse est un atout non négligeable, même pour une personne ayant la précision et la force d'un chevalier enchanteur, car la cape de l'immatériel n'est pas éternelle et demande un certain apport d'énergie mystique. Les templiers doivent cependant se focaliser sur elles et oublier la présence d'Alan et Ninon, mis hors de portée de leurs armes, mais aussi ...
SKREEEE-CHRRRRRRRRRRRRRRRK
... de l'araignée géante sortant enfin de son trou. À vrai dire, Quellcrist n'aurait jamais pensé la voir une seconde fois. Cette créature est gigantesque, frôlant presque les parois de cette partie de caverne du bout de son abdomen. Et ses yeux .... ses yeux noirs et multiples semblent aspirer d'un seul regard votre vie. Tout hurle de plus belle. Avec plus de terreur, dans les voix. Les templiers ne s'attendaient vraiment pas à voir l'objet de leur quête venir directement les attaquer. Bien. Atout non négligeable. D'autant plus qu'elle est cachée sous la cape pendant encore quelques secondes. Cela ne l'empêche pas de ressentir la terreur, de frissonner quand viennent les tremblements causés par cette énorme masse, de sentir cette adrénaline mouvant jusqu'au coeur pour tenter de l'étreindre durement, et de contrôler cette pulsion qu'impose la survie face à une telle chose. Cette reine araignée, blanche, battant de énormes pattes le sol pierreux, affamée, se tient prête à faire de ces templiers son festin.

Et quel festin. Macabre. Sanglant. Dégoutant. Se joue devant les quatre compagnons de route. En effet, l'araignée vient de cracher une première jetée de toile pour en immobiliser certains et sans doute les garder pour plus tard. La toile, visqueuse, collante ne semble même pas sensible sur le moment aux assauts des lames des capturés. Mais là n'est pas le pire. C'est quand la créature s'avance vers l'un de ceux qui auraient dû l'occire que le spectacle se révèle horrible. Car elle poignarde de ses chélicères le combattant à pleine nuque, le tirant à elle, alors qu'il est encore vivant et conscient de ce qu'il lui arrive. Il ne peut décemment plus se débattre et quand bien même essaie-t-il, sa perte de sang et le chélicère empêchent toute échappatoire. Tous les protagonistes ne peuvent observer qu'avec horreur la mort du templier rouge, dont la tête est tirée jusqu'à la bouche de l'araignée. Ils peuvent voir ses bras s'agiter une dernière fois de manière pitoyable, avant qu'un bruit de métal tordu suivi d'un craquement d'os sec lui retire tout souffle de vie. Quellcrist, postée non loin de Tullia, ne peut s'empêcher de jurer face à telle atrocité.
« Par les couilles nues de Fen'harel. Si cette araignée est réellement une déesse comme l'indique les folklores de la région, je crois que je vais éviter à l'avenir de venir quand celle-ci à les chélicères à l'affut d'un met. »
La cape se dissipe lentement, faisant apparaître à la vue de la Commandeur la mage couverte du sang du templier en quelque sorte supplicié. La vue était tout sauf agréable.
« Ew. »
Lâche-t-elle, secouée par une vague de dégout.
« Je vais vous assister. On se partage ce que notre alliée a pour le moment laissé en vie. Profitez de la vitesse que Ninon nous octroie. Au besoin, elle générera aussi un bouclier. »
Puis, la mage disparaît à nouveau, pour foncer jusqu'à un groupe de trois templiers rouges, essayant désespérément d'attaquer les pattes ou les yeux du montre. Si Quellcrist avait su que sa rencontre avec la Commandeur Garde d'Orlaïs l'amènerait à se retrouver à combattre un géant et se retrouver de nouveau face à un supposé dieu du folklore régional humain, m'est avis qu'elle aurait réfléchi à deux fois, avant de lui proposer une entrevue aux Tombes. Mais ils allaient s'en sortir. Il faut rester positif. Espérons.


Dim 2 Sep 2018 - 22:36

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Silence & Fureur


Mon attaque avait porté ses fruits, et le combat put prendre place. Dans mon élément, virevoltant sous la lumière vacillante des torches et du feu de camps, je semais la mort comme une virtuose. Les templiers rouges n'étaient pas faciles, mais c'était ce qui rendait la tâche des plus excitante. Je ne faisais pas attention à ce qui m'entourait, Alan étant tout à fait capable de se débrouiller et les mages ... et bien ces mages doivent tout de même avoir quelque chose dans le ventre. Qu'elles le prouvent. Mais bientôt, le spectacle laissa entrer sur scène un autre acteur. Ou plutôt une actrice de taille. Un cri strident, reconnaissable et pourtant singulièrement puissant. Débouchant du tunnel, vint une araignée géante, monstruosité magnifique d'albâtre. Surprenant tout le monde, surtout ceux qui n'ont pas l'habitude des créatures des cavernes et des Tréfonds, l'araignée commença allègrement son carnage. Sur chacun d'entre nous, j'avais appliqué un peu de l'extrait de ma bombe au piment pour que l'odeur repousse l'araignée, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elle soit aussi... géante. Peut être que cela ne suffira pas. Elle virevoltait, utilisant ses pattes et ses crochets pour déchiqueter et éventrer tout ce qui lui tombait sous les pattes. Les mages semblaient horrifiées et dégoûtées, mais je ne pouvais qu'observer ça avec amusement et admiration.

"Ha ha ha ha !! Je l'aime bien celle-là ! Ce serait dommage de la tuer !"

Le sang et les entrailles, c'était chose dont j'avais l'habitude. La Mort et ses vices étaient mes compagnons depuis vingt ans, aussi de entrailles et du sang n'étaient en aucun cas là pour m'émouvoir. Au contraire, l'odeur métallique, toute cette violence galvanisaient la part sombre et bestiale en moi. Je me déchainais encore plus, les templiers rouges tombant les uns après les autres. Mais l'araignée allait être un problème. Elle n'allait sûrement pas s'arrêter là. Sa force si singulière et puissante m'imposait le respect, et j'étais consciente que s'en prendre à elle était risquée. Il y avait d'autres moyens, et je le savais. Quand il n'y eut bientôt plus qu'un templier sur lequel l'araignée s'acharnait, j'interpellais les autres et leur fis signe de s'éloigner.

"Eloignez vous de l'araignée, je m'en occupe."

Je m'approchais d'elle avec prudence, prenant la bombe au piment qu'il me restait. Il me fallait frapper au bon moment, jauger mon adversaire. Elle plantais ses crocs dans la chair tendre du templier, ignorant royalement l'armure comme si elle était de l'argile. Désintéressée une fois que sa proie ne bougeais plus, je la vis relever sa tête pour me regarder de ses multiples yeux. Je ne cédais pas, la part bestiale en moi grondant et feulant avec l'aplomb d'un prédateur défiant celui qui ose entrer sur son territoire.

"Allez, recule ! Retourne dans ta tanière ! Et viens prendre ton repas après... OUST !! SHHH !!! "

Je fis de grands gestes, mais surtout éclatait la bombe en plein dans sa face alors qu'elle s'avançais pour se jeter sur moi. La bombe se brisa, et immédiatement l'araignée poussa un cri strident et recula en un éclair. Ses pattes frottaient sa face, où ses multiples yeux aspergés du piment lui brûlaient à l'agonie. Privée de sa vue, elle se débattit et bondait un peu partout, renversant tentes mais également le feu. Se brûlant les pattes avec les flammes et braises ardentes, ce fut le coup de grâce. Elle battit en retraite, filant dans ses sombres tunnels se remettre de cette épreuve. Moi, je m'étais jetée sur une des tentes en tentant de l'éviter, mais je n'avais rien. Je me relevais, sous les yeux ébahis et abasourdis d'Alan. Je soupirais, m'époussetant et regardant un peu partout le massacre. Je regardais mes compagnons avec l'étincelle de la joie, un grand sourire sur mon visage.

"Bon... c'était bien comme mise en jambe je trouve. Vous devriez m'inviter plus souvent, ha ha ha ! Maintenant, vient la partie la plus intéressante... Pillage et recherche d'informations ~ . "

J'avais parlé comme si de rien n'était, toujours avec entrain et bonne humeur. Maintenant, il fallait rechercher des informations et recycler ce que nous pouvions. Il devait y avoir une raison pour laquelle ils cherchaient ces tunnels. J'avais entendu parlé qu'ils expérimentaient le lyrium rouge sur différentes créatures. Avaient ils l'intention de capturer des araignées géantes ? Pour en faire des armes ? Améliorer leur poison pour l'extraire ? Tout était possible...

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