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Lun 4 Juin 2018 - 17:15

Anonymous
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Errance à la capitale

Un féreldien en milieu étranger




Le rouquin était mitigé : la capitale orlésienne n’était définitivement pas son lieu de destination privilégié : le côté méticuleux et superficiel tranchait un peu trop à son goût avec son armure de Garde. Et les masques grotesques des nobles semblaient vouloir jurer à tout prix avec sa peau constellée de cicatrice. Il se sentait autant à sa place qu’Alistair à ses débuts en tant que roi. C’est dire… Mais quand on était à la fois Iarl et Commandeur Garde, on ne pouvait pas toujours éviter les rencontres diplomatiques. Et la devise « les Gardes ne se mêlent pas de politique » avait perdu tout son sens depuis bientôt onze ans.
Malgré tout, discuter avec un air aimable l’avait épuisé bien plus rapidement qu’un bon entraînement. Il lui arrivait souvent de regretter les époques où il n’avait pas eu à jouer les langues de bois. Et encore, sa franchise surprenait souvent à Orlaïs : tout était relatif. Il était fin et réfléchi pour un féreldien et incroyablement choquant et brut de pomme pour un orlésien. Et sourire tout en ayant le sentiment d’être un animal de foire devenait de plus en plus difficile.
Le repas officiel fut long et pénible, mais le rouquin fut admirablement patient. Cela étant dit, dès que le dessert fut terminé, il s’éclipsa, promettant à son escorte affolée qu’il serait revenu pour le thé, et que non : il ne comptait pas les abandonner en milieu hostile. La bande de féroces guerriers avait l’air inconfortable au possible, les voleurs essayaient de son fondre dans le décor et les mages donnaient des sourires crispés aux quelques mages du cercle. Ce n’était qu’une poignée d’homme que Wulf avait demandé pour l’accompagner, mais cette dizaine d’uniforme bleue suffisait à exciter la cour orlésienne.
Enfin sortit de l’embarrassant repas, le rouquin se dirigea vers la place de la capitale : là où quelques armuriers corrects vendaient des biens intéressants pour des prix affolants. Marchant avec discrétion dans les rues de la ville, le cadet Cousland avait passée la capuche de son armure sur la tête, cachant ses cheveux trop facilement remarqués pour son propre bien. Un Garde seul était déjà insolite, un rouquin aux diverses cicatrices et à l’apparence féreldienne…
Entrant dans le magasin, il garda sa capuche, sans se soucier du regard outré du vendeur (quoi, c’était impoli ?). Se dirigeant par automatisme vers les dagues, il passa quelques minutes à les examiner, grimaçants aux décorations futiles et à l’aspect frêle des lames. Certaines armes tenaient parfois d’avantage lieu d’apparat que d’outil. Wulf aimait beaucoup collectionner les belles lames, mais il aimait davantage quand lesdites lames égorgeaient efficacement les engeances.
Finalement, en désespoir de cause, il se focalisa sur les arbalètes : il n’avait pas vraiment l’habitude du combat à distance, mais la précision et la force de l’arme était souvent plaisante. Il se rappelait quelques mois de sa vie où il avait décidé de se battre exclusivement à l’arbalète : un tir en plein dans la tête d’une créature qui ne vous a pas encore remarqué, c’est assez plaisant. Mais le rouquin était trop sanguin pour se satisfaire de cela.
Néanmoins, les arbalètes avaient l’avantage d’être beaucoup plus utilitaires que les dagues : moins utilisées pour briller en société, les quelques articles étaient beaucoup plus intéressants. Jouant avec les mécanismes de l’appareil, le Commandeur eut un sourire de satisfaction en entendant le « schlak » résonner. Le vendeur pâlit (malgré le fait que l’arme n’était pas chargée) et personne n’entendit alors les pas qui indiquait un nouveau visiteur au magasin…

Mer 6 Juin 2018 - 2:10

Anonymous
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J’avais grandement besoin de me détendre, de m’aérer l’esprit après avoir passés mes derniers jours enfermés dans les bibliothèques publiques à essayer de déchiffrer des bouquins qui tombent en morceau. Il y avait pas mal de passe temps qu’une noble a le droit de s’accorder: La chasse, les jeux d’argent, la musique, etc… Mais moi, c’est les armes qui m’intéressent. C’était sûrement dû à mon entraînement martial et aux moults duels que j’ai livrée mais je suis une grande férue d’armement et il n’était pas rare de me voir flâner proche des magasins d’armes à Combrelande, la capitale Nevaranne, qui regorgeait d’équipement en tout genre: épée, lance, hache, marteau, hallebarde, arbalète, il y avait de tout, sans compter les pièces d’armures.

J’étais partie de chez moi avec pratiquement rien a part mes armes justement et ma bonne vieille épée que je me trimballe depuis maintenant une quinzaine d’années commençait à accuser le poids des années d’utilisation. Même si j’en prenais grand soin, des petites entailles apparaissaient le long de la lame, là où le métal a frappé contre le métal. Je n’avais pas les moyens de m’en payer une neuve mais… Il serait tout de même bon de repérer les commerces locaux pour m’en procurer une en urgence, en cas de besoin… Intérieurement, je savais que c’était qu’une excuse pour reluquer des trucs en acier qui servent à tuer des gens, et pas que.

J’entrais dans un magasin d’arme au hasard, mon épée à ma ceinture. Je ne portais ni mon casque ni mon bouclier, bien trop encombrant. Je jetais à coup d’oeil à l’échoppe: des râteliers d’armes parcouraient les murs ainsi que des tonneaux remplis d’épée bon marchés. Un silence lourd se tenait dans le magasin. Je passais mon regard sur l’assistance, il n’y avait que la vendeuse qui jetait un regard assassin à un jeune homme roux que je ne voyais que de dos. J’avais l’impression que je l’avais déjà vu auparavant… C’était possible lors des rencontres diplomatiques de mes parents dans cette ville que j’eusse rencontrée cette homme.

Pourtant, alors que je passais mon regard sur des armes ennuyeusement bien trop élégantes et inutilement “raffinées”, je ne cessais de jeter des petits regards à cet homme roux. Je parvins enfin à voir son visage lorsque ce dernier se tourna vers moi, peut-être inquiété que je le reluque avec tant d’insistance… ça y est ! je m’en rappelle ! “C’est grand frère Wulf !” Ces mots sortirent de ma bouche en même temps que je le pensais. Je passais ma main sur ma bouche comme si ça pouvait arrêter ma bourde mais je m’avançais vers lui en souriant. Si mes souvenirs étaient bon, ils ne prendraient pas mal une telle familiarité.

J’avais cotoyée Wulf pendant plusieurs mois lorsque la famille Cousland avait passée l’été dans le domaine des Albyons. Je n’ai jamais su la raison d’une telle visite mais ils étaient venus avec leur fils cadet, Wulf, qui avait bien… huit ans de plus que moi ? Je n’avais que treize ans à l’époque. C’était arrivé juste avant que ma mère décède… Elle semblait resplendir de recevoir la visite de ces amis venant de Ferelden et était parvenu à quitter le lit malgré sa maladie, c’était un bon souvenir. Pendant ce temps, j’avais adoptée Wulf comme un grand frère, m’autorisant quelques moments d'insouciances, même si j’étais déjà assez mature pour mon âge.

Depuis, les choses avaient bien changées, les Albyons étaient ruinés et les Cousland pratiquement tous assassinés, à part Wulf et son ainé de ce que j’avais entendu dire. D’ailleurs, ce cher “grand frère” était devenu un garde des ombres, avait arrêté le cinquième enclin pour finalement devenir le commandeur garde de ferelden… J’avais suivi l’affaire avec intérêt à l’époque, vraiment hallucinée de ce que j’avais pu produire mon ami d’enfance. Je me remémorais tout ça en à peine un instant puis je revenais dans le moment présent, dans cette boutique d’arme. Je me demandais si il allait me reconnaître après tout ce temps et tout ce qu’il s’était passé:

-Salut Wulf ! ça fait… Treize ans je crois ? T’as l’air de bien de porter… Malgré toutes ces cicatrices.


Je faisais pâle figure à ce niveau là avec mon unique cicatrice sur la joue gauche. Je portais ma main à mon visage en souriant avant de reprendre:

-Que fait le commandeur garde de Ferelden à Val Royeaux ?

Lun 11 Juin 2018 - 15:13

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Errance à la capitale

Un féreldien en milieu étranger




Le regard inquisiteur sur l’arbalète, le rouquin hésitait beaucoup : l’acheter lui ferait plaisir, et une arme à distance comme celle-ci se trouvait souvent être utile… Mais il avait toujours du mal à se séparer de ses fidèles doubles lames. Et il ne pouvait pas ressembler à une armurerie ambulante. Se mordillant la lèvre, le Garde Commandeur tourna et retourna l’arme dans tous les sens : le côté mécanique et plus puissant de l’arbalète donnait à ses yeux une pâle figure au tir à l’arc.
Mais il fut interrompu dans ses réflexions : le silencieux armurier jetait des coups d’œil derrière le Garde qui avait le sentiment fugace d’être observé. Il eut tout juste le temps de se retourner qu’une exclamation le prit par surprise :
C’est grand frère Wulf !

Le regard au début un peu hagard, un éclat de compréhension alluma les yeux du trentenaire : une seule personne l’appelait ainsi, et cela remontait en lui de bien vieux souvenirs. Un sourire monta sur ses lèvres alors que ses yeux verts observaient la nouvelle venue. La gamine nevarrane avait bien changé : cela faisait quoi ? une quinzaine d’années ? Peut-être moins ?
Cette escapade familiale au Nevarra peu après son retour au château Cousland restait un bon souvenir, même si le voleur n’était pas au meilleur de sa forme à ce moment-là. Quelques mois dans un pays qu’il ne connaissait pas, dans une famille joyeuse pour des raisons diplomatiques troubles… Le rouquin avait apprécié ce moment, et la jeune adolescente Elysa avec qui il passait ses journées (à ce moment-là, Fergus et lui était souvent en désaccord).
C’était de bons souvenirs, et retrouver Elysa aujourd’hui était une surprise inattendue. Il avait bien fait de filer en douce de la réception diplomatique.
Il était toujours étrange de revoir des échos d’un passé insouciant : du temps où il avait une mère, un père, une belle sœur, et même un neveu. Du temps où il pensait visiter tout Thédas… Quoique : dans sa jeunesse, il avait navigué autour de l’empire, des marches libres, d’Antiva et de Rivein. Si on rajoutait à cela ses quelques mois au Nevarra et ses rencontres diplomatiques à Orlaïs, cela faisait de lui un sacré explorateur !

Et maintenant, il se trouvait face à une Elysa qui… qui faisait presque sa taille ?

Salut Wulf ! ça fait… Treize ans je crois ? T’as l’air de bien de porter… Malgré toutes ces cicatrices.


Le sourire du Garde s’élargit alors qu’il portait instinctivement sa main droite sur le côté de son crâne, frôlant une des ses cicatrices les plus imposantes. De son autre main, il posa l’arbalète sur le présentoir avant de se décider à saluer la jeune femme :
Elysa Albyon… On peut dire que tu as grandis !

Comme il était étonnant de faire ainsi un saut dans le temps… et dans l’espace :

Rien de bien méchant, un peu de diplomatie et de langue de bois… Et toi ? Que fait une Nevarrane à Orlaïs ?

Jeu 28 Juin 2018 - 0:47

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’étais heureuse de voir que ma surprise lui avait fait de l’effet, l’étonnement était visible sur son visage. Je rigolais légèrement en reposant l’épée que j’avais prise et que je me tenais face à Wulf, venait le serrer dans mes bras, dans un salut amical. Sa question était légitime même si elle ravivait de mauvais souvenirs qui me fût grimacer alors que je terminais de le saluer. Je pris une mine embêtée en répondant:

-Je suis plus une Albyon, c’est bien ça le soucis… J’ai dû abdiquer le titre pour le laisser a ma soeur qui gère ce qui reste de la famille à Rochenoire. Et si je suis ici… C’est pour reprendre ce qui m’appartient. Enfin ! Ce sont des histoires chiantes ! Que dirais tu d’aller rattraper toutes ces années autour d’une chope ? Je loge dans une auberge où la bière est … Divine !

J’avais un ton bien plus enjoué qu’à mon habitude. A croire que le fait de rencontrer un élément de mon passé m’avait fait retomber en enfance. Je me souvenais encore des parties de cache cache qu’on faisait au château Rochenoire avec Wulf et ma petite soeur et aussi tous les plans farfelus qu’on avait inventés pour embêter Fergus… Ces souvenirs me firent encore plus sourire. Je jetais un oeil à ce qu’il semblait reluquer depuis une dizaine de minutes:

-Cette arbalète t’intéresse ? Je croyais que la salle du trésor de Fort Bastel regorgeait d’équipements  plus mythique les uns que les autres ?

Faut dire que l’arbalète en question était de très bonne facture mais d’après les rumeurs, depuis que Wulf gère Fort Bastel, il aurait emmagasiné une quantité ahurissante d’artefact, a en faire pâlir un archonte. Enfin, Les rumeurs ont surements étaient exagérées par le bouche à oreille… Je reluquais Wulf et compris qu’il avait suivi une voie martiale radicalement différente de la mienne. Là où j’excellais par la maîtrise de mon épée et de mon bouclier, lui semblait manier comme personne les lames courtes. Je me demandais qui gagnerait entre lui et moi dans un duel... Je rencherissais après qu’il m’est répondus:

-Au fait, c’est le deuxième commandeur garde que je rencontre en deux semaines. J’ai eu affaire avec celle d’Orlaïs pour une mission près du dorsale de givre…

Je faisais bouger mon épaule droite, j’avais encore une douleur lancinante qui me faisait grimacer de temps à autre.

Jeu 5 Juil 2018 - 13:50

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Errance à la capitale

Un féreldien en milieu étranger




Elysa vint le serrer dans ses bras, et le rouquin eut un sourire affectueux : il avait l’impression de tenir la gamine joyeuse et riante de ses souvenirs. Avec un peu plus d’armures et de taille. L’époque où il était allé au Névarra dans la famille Albyon coïncidait avec son retour des mers. C’était le moment où il se trouvait cisaillé entre le manque de sa vie sur le bateau, et le manque de Dorian. Rencontrer Elysa, et faire les quatre cents coups avec cette gamine pleine de vie l’avait beaucoup aidé. Quand il était rentré ensuite à Férelden, il s’était lié avec Absainte, et puis ensuite… Tout s’était enchaîné.
Par contre la question sur sa famille semblait toucher Elysa, et le rouquin avait l’impression qu’il allait découvrir que le temps touchait tout le monde de manière bien douloureuse.

Je suis plus une Albyon, c’est bien ça le soucis… J’ai dû abdiquer le titre pour le laisser à ma sœur qui gère ce qui reste de la famille à Rochenoire. Et si je suis ici… C’est pour reprendre ce qui m’appartient. Enfin ! Ce sont des histoires chiantes ! Que dirais tu d’aller rattraper toutes ces années autour d’une chope ? Je loge dans une auberge où la bière est … Divine !

Le Commandeur fronça les sourcils, déconcerté par ces histoires sombres et compliquées d’héritage. Il avait moins de souvenirs de la sœur d’Elysa : plus petite qu’elle, elle n’était vraiment qu’une enfant quand il était resté à Rochenoire. Un sourire orna les lèvres du voleur, en écho à celui nostalgique de la guerrière.

Eh bien, va pour la bière : ce sera le moment de se raconter ces dernières années !


Cette arbalète t’intéresse ? Je croyais que la salle du trésor de Fort Bastel regorgeait d’équipements plus mythique les uns que les autres ?

Le rouquin eut un ricanement : toute personne un peu portée sur les armes et armures étaient conscients de la véritable richesse planquée à Fort Bastel. Et Wulf était tout à fait capable d’admettre que c’était une de ses plus grandes fiertés : amasser de l’armement de telle qualité avait été un des véritables points forts du cinquième enclin.

C’est vrai… Mais je ne peux m’empêcher d’admirer ce qui me plait… Même si je n’en ai pas besoin !



Au fait, c’est le deuxième commandeur garde que je rencontre en deux semaines. J’ai eu affaire avec celle d’Orlaïs pour une mission près des dorsales de givre…


Tullia ? Oui, elle a eu affaire avec l’Inquisition, et ils sont implantés là bas ! C’est mon ancienne sénéchale et une très bonne amie.

Reposant l’arbalète à contre cœur (mais il n’en avait pas besoin, tenta-t-il de se rappeler !), il se tourna vers la jeune femme :
Tu as évoquée de la bière ?

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