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Sam 2 Juin 2018 - 18:41

Anonymous
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I'll never forget who I am and who I was


Suites aux lettres de Tullia Alistair ne pensait qu’à aller rejoindre la rejoindre aux campements près du lac. Il devait toutefois attendre que son pied puisse le supporter et demander à Joséphine un guide pour le chemin. Il voulait éviter de passer une nouvelle fois pour un abruti en se perdant de nouveau. De plus, il s’était promis de ne plus causer de tort à l’ambassadrice, alors le voyage devait bien se passer. Maintenant que son pied allait mieux, il ne lui manquait qu’un guide de l’Inquisition.

La seconde lettre de Tullia était plutôt claire. Il devait éviter de mettre Joséphine au courant de cette petite escapade. Cette lettre avait bien fait rire Alistair. Il semblerait que la Garde-Commandeur et Joséphine n'étaient pas les meilleures amies. S’il ne connaissait pas aussi bien l’ambassadrice, il aurait pu croire la même chose que la Garde-Commandeur. Toutefois, il était convaincu qu’elle comprendrait son besoin de revoir une Garde encore pleine de vie. Oui, ce n’était pas la Garde de Ferelden, mais ils restaient tout de même des frères et des sœurs de sang. Après tout, tous les membres des Gardes des ombres avaient survécu à l’Union et ils avaient tous leur pendentif pour leur rappeler cette épreuve. Pendentif qu'Alistair portait toujours d’ailleurs malgré qu’il ne soit plus considéré Garde. Quelle stupidité quand on prenait la peine d’y réfléchir. Il est physiquement impossible de ne plus être Garde. Son sang était souillé par celui de l’engeance. Cependant, pour des questions diplomatiques, plus personne ne parlait de son sang de Garde, seulement celui de Roi et de Dragon. Il n’était plus Alistair Gardes de Ombres de Ferelden. Il était maintenant Alistair Theirin, Fils de Maric Theirin, Roi légitime de Ferelden. Son passé de Garde était connu, mais était toujours mis au silence. Cette convenance politique le dégoûtait depuis le début de son règne. Il était fier d’être Garde, mais il comprenait et devait accepter cette nécessité pour le royaume.

En cette matinée ensoleillée, le roi sortit de la Forteresse habillé chaudement. À sa demande, un soldat de l’Inquisition l’attendait. Alistair le salua d’un signe de main et présenta brièvement sa propre garde. Impossible qu’il se déplace sans sa garde royale même s’il était en terrain allié. Sans perdre plus de temps, les six hommes se dirigèrent donc vers le campement. Bien qu’il ne laissât pas paraître, le roi était fébrile à l’idée de passer à journée avec d’autres Gardes des Ombres. Plus il s’approchait du campement et plus il repensait à sa vie d’autrefois; sa vie avec Duncan, sa vie alors qu’il se sentait enfin à sa place.

L'escapade fut de courte durée. Le petit groupe se retrouva rapidement devant un campement aux abords du lac. Ce dernier était assez imposant. Il était difficile d'évaluer le nombre de personne y vivant. L’homme qui les guidait laissa passer le roi devant la troupe pour se présenter au garde qui était surveillait l’entrée. Le garde portait les habits de l’Inquisition. Le campement servait donc pour la Garde d’Orlaïs et les soldats de l’Inquisition. Alistair adressa un signe de tête au garde pour le saluer avant de prendre la parole :

- Bonjour, je suis Alistair, je viens rendre visite à la Garde-Commandeur Tullia.

Inutile de spécifier qu’il était un roi, la réaction fut assez imminente.

- Majesté ! Nous attendions votre visite. Je vais vous conduire vers la tente du Garde-Commandeur.

Alistair eut un sourire en coin. Évidemment, Joséphine devait avoir préparer son arrivée. Elle avait surement prévenu les gardes de l’Inquisition. Elle pensait décidément à tout. Alistair était choyé de l'avoir comme amie et non comme ennemi. Le roi entrant dans le camp sans se faire prier. Aux premières bannières des Gardes des Ombres sont cœur se serra. La seule vue des étendards au vent le remplissait de bonheur et de fierté. Il ne pensait pas revoir un campement de Gardes des Ombres d’aussitôt. Le camp de Ferelden n’avait rien de similaire, mais on pouvait ressentir la même camaraderie, le même bien-être. Instinctivement, il porta sa main à son pendentif et le serra. Duncan serait fier de voir que les Gardes se battaient toujours.

Le roi marchait en scrutant chaque détail. On pouvait voir dans son regard qu’il était ému de revoir un camp et des Gardes encore vivants. Il savait que Wulf reconstruisait une garde, mais de voir des hommes et des femmes vivants et qui étaient fiers de porter leur titre était fantastique. Le roi se promit d'aller embêter le héros de Ferelden sous peu.

Malgré le froid mordant des montagnes, Alistair se sentait au chaud. Le soleil semblait briller plus fortement et l’ambiance était chaleureuse. Il saluait toutes les soldates et tous les soldats qu’il croisait du regard d’un signe de tête respectueux, et ce, qu’ils soient de la Garde ou de l’Inquisition. Il fit beaucoup de signes de tête, mais il tenait en oublier aucun. Alistair en était conscient, il attirait le regard. Parfois, il avait même l'impression d'avoir le mot ROI en plein milieu du front. D'ailleurs, ceux qui le reconnaissaient se mettaient à chuchoter entre eux. Il y avait bien longtemps qu'il s'était habitué à ces chuchotements, ça ne lui dérangeait plus. Puisqu'il ne regardait plus devant lui, il fonça directement dans la garde qui s'était arrêté devant une tente. Il reprit rapidement son équilibre et agrippa le garde pour ne pas qu'il tombe à son tour. Alistair s'excusa à l'homme en riant de bon coeur. Le garde tant qu'à lui semblait désemparer de la situation. Le roi vit un petit sourire se dessiner sur ces lèvres, mais il se retourna rapidement et annonça l'arrivée du roi.


- Euh... Garde-Commandeur Tullia, le roi de Ferelden vous attends à l’extérieur.

Certains curieux s’étaient approchés. Les murmures semblaient plus nombreux. Alistair entendait son nom à travers certaines conversations. Il espérait avoir le temps de discuter un peu avec ceux qu’il le désirait avant son retour à Fort-Céleste. Toutefois pour le moment il avait surtout hâte de passer du temps avec cette Tullia qui semblait peu commune.

Sam 2 Juin 2018 - 23:46

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Le travail continuait de s'accumuler avec les Gardes, mais les choses avançaient. Les Gardes anciennes recrues avaient à présent un niveau d'entrainement digne et je pouvais être fier d'eux, et une cohésion de groupe s'installait. Il y avait moins de dépression qu'au début, les mettre en activité et les occuper était au mieux. Je m'activais à présent avec Emery de trouver des solutions pour l'avenir. Nous n'étions pas d'accord sur la marche à suivre. Elle souhaitait partir le plus vite possible d'ici et de trouver notre propre endroit, pendant que je préférais gonfler nos rangs avant d'envisager de bouger. Quelque chose me disait que sa peur que je n'aggrave nos rapports avec l'Inquisition hatait son envie de partir, mais je ne pouvais lui en vouloir. Je n'étais pas facile à travailler avec, et nous avions du mal à nous apprécier. A espérer que le temps améliorera les choses. J'étais donc là, à réviser quelques rapports ramené par les éclaireurs de l'Inquisition. Il y avait également le cas du roi Alistair. Mon intervention avait un peu rassénérer l'opinion de l'Inquisition envers ma personne, enfin surtout l'Ambassadrice paranoïaque et névrosée du bulbe. Le roi était un ancien garde, et une célébrité qui plus est. Même les Gardes de mon campement chuchotaient et en parlaient avec une certaine excitation. Rien que d'y penser, j'en souriais. Mon commandant Cousland, c'était SON commandant à l'époque, donc il était un peu comme mon égal non ? Je lui avais envoyé plusieurs missives, et ses réponses avaient été très positive. Il acceptait de venir nous voir, mais je ne savais pas quand. Et hors de question de mettre l'information dans une lettre, pour peu que Léliana ou les sbires de l'ambassadrice ne l'ouvre. Il manquerait plus que cette gâche la joie s'en mêle. La matinée était bien entamée, et je pensas après le déjeuner amener un groupe de recrues en balade dans les montagnes, pour qu'ils restent en forme et gardent la marche dans leurs jambes. J'aimais aller avec eux en dehors des entrainements. J'avais beau être très dure lors des entrainements, j'avais toujours à coeur de leur enseigner des choses et de parler d'autres choses. J'étais un enfer comme maitre d'arme, mais une vraie bout en train pour parler d'anecdotes de mon passé de gardes, et parler de leur propre passé. La confiance s'installait petit à petit, et je sentais qu'ils étaient moins méfiants à mon égard et plus à l'aise. Je faisais ma place en tant que Garde Commandeur, alliant la peur du supérieur imbouffable sadique en entrainement à l'écoute d'une camarade garde extravertie. Je réfléchissais à ce que je pourrais leur organiser d'amusant la prochaine fois, quand j'entendis des pas dehors et le son d'une voix familière. Elle était hésitante et mal à l'aise, mais l'information qu'elle amenait était capitale. J'écarquillais les yeux, lâchant de suite le rapport entre mes mains et me ruant au dehors. Ecartant les pans de la tente et regardant dehors avec frénésie, je ne cachais en rien mon excitation, un grand sourire s'affichant sur mon visage.

"Ca y est, il est là ?!"

Mes yeux brillants d'excitation n'eurent pas bien loin à chercher. Se trouvant juste devant moi, presque nez à nez, l'objet de ma convoitise depuis ces derniers jours. Il était flanqué d'une bonne garde de 5 hommes, sans compter l'un de mes Gardes qui s'était écarté pour me laisser faire face au roi. Mon sang bouillant dans mes veines de joie, je ne me retenais aucunement et croyais voir en face de moi l'équivalent de Wulf en moins roux. Sans cérémonie, j'ouvrais grands les bras et me jetais sur lui pour lui faire une bonne accolade virile, sous le regard choqué de ses gardes du corps.

"Garde Alistair ! Enfin vous voilà ! Ha ha ha ha !"

Je riais, m'écartant légèrement pour poser mes yeux pétillants sur lui. Il avait l'air en forme, et toujours le même air heureux que la première fois que je l'avais vu. Ou un peu plus alors. Il... irradiait d'une certaine manière. Enfin, j'étais dans le même état. Je restais proche de lui, le tenant par l'épaule et le tirant vers le centre du campement. Je lui laissais pas vraiment en placer une, mais j'étais tellement excitée...

"Je suis si heureuse de vous voir, depuis le temps que je vous attendais... Hé tout le monde, venez par ici !!!"

Je hélais les autres Gardes, qui déjà s'étaient rassemblés petit à petit en voyant le roi alistair. Ils étaient curieux, mais hésitant sur la marche à suivre. C'était un souverain, mais en même temps un ancien garde. Enfin un garde, vu que l'on ne peut pas changer le sang une fois qu'il est souillé. Mon attitude et celles des gardes du corps du roi n'étaient pas non plus des indicateurs précis. Mais ils se tournaient surtout vers ce que j'allais dire, et que je ne tardais pas à annoncer d'une voix forte et enjouée.

"Voici le grand Garde Vétéran Alistair Theirin, qui a combattu le 5 enclin aux côtés de Cousland, mon ancien Commandant! Faites pétez les barriques de bière et sortez le fromage, on fait la fête ce matin !!"

Il y eut un certain soulagement, et une joie communicative. Ils s'affairèrent pour aller chercher de quoi faire ripaille et célébrer la venue d'un garde vétéran. C'était un peu tôt pour déjeuner, mais on va dire que c'est l'apéro avant les choses sérieuses. Pendant que mes Gardes se faisaient une joie d'avoir une pause et une raison supplémentaire pour boire aujourd'hui, je me tournais vers les soldats aux côtés d'Alistair, qui semblaient plus tendus qu'un string d'orlésienne en chaleur. J'essayais de les rassurer, mais également de leur faire comprendre qu'ils pouvaient prendre leur distance.

"Ne vous en faites pas, c'est un Garde, il ne craint rien ici. C'est l'un des nôtres, hé hé hé !"

Et là, restant aux côtés du roi, je commençais la conversation avec bonhommie et simplicité, restant directe comme face à un égal. Enfin, pas exactement, car il était quand même le compagnon de route de Cousland, et vainqueur de l'enclin. Pour cela, il avait déjà mon amitié et mon respect. J'avais hâte d'en savoir plus, et mes yeux pétillants de malice suffisaient à peine à exprimer tout l'impatience que j'avais. Joyeuse et amicale, je souriais et babillais comme pas possible.


"Alors... Comment votre pied va ? Vu ce que Wulf m'a dit sur la fréquence de vos chutes dans des pièges, vos jambes doivent avoir l'habitude et se remettre très vite non ? Ha ha ha ha !"

Je le taquinais sur son accident, étant l'une des grandes témointes avec Eli de ce drame qui fait partie de la légende. Cependant, ce n'était pas la seule chose que je voulais savoir. En tant que garde réformé, je voulais savoir comment cela se passait pour lui. De ce que m'avait dit Wulf, Alistair était une personne relativement simple, et il craignait que son rôle de roi ne lui apporte par le bonheur et l'accomplissement qu'il souhaitait. Mais bon, ce sera à creuser....

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Sam 23 Juin 2018 - 15:01

Anonymous
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I'll never forget who I am and who I was

En devenant roi il s’était promis de ne jamais oublier sa vie d’autrefois. Toutefois, il fallait être franc, c’était difficile. Comment rester nous-mêmes quand on devient un des hommes les plus importants d’un royaume? Même s’il désirait rester lui-même, tout changeait. Personne ne pouvait plus réellement l’approcher sans raison, il était mal vu de lui toucher, de le défier et parfois même de lui parler. Il était devenu un noble et donc une personne qu’on ne pouvait pas approcher sans raison.

C’est pourquoi, le roi resta bouche bée devant le comportement de Tullia. Une bonne accolade, comme s’il se connaissait depuis des années, comme s’ils avaient été élevés ensemble, comme s’ils étaient de la même famille. Il y avait longtemps qu’il ne s’était pas senti aussi… Normal. Un roi typique aurait surement demandé qu’elle se fasse enfermer directement, voir même qu’elle soit exécutée, mais la réaction d’Alistair fut toute autre. Sous le regard étonné des gardes, l’ancien templier répondit à ce signe d’affection avec un grand sourire complice, même reconnaissant. Il était si doux à ses oreilles d’entendre « Garde Alistair ». Il y avait si longtemps qu’il n’avait pas entendu de la bouche de quelqu’un ces deux mots ensemble.

Il aurait voulu la remercier tout de suite, mais il n’avait pas le temps de répondre quoi que ce soit. Tullia était surexcitée et son état était contagieux. Alistair se sentait enivrer par son attitude et sa joie. Elle invita d’ailleurs les autres gardes à s’approcher. Alistair fit un subtil signe de main à ses gardes du corps pour leur signifier qu’ils n’avaient pas à réagir. Il ne craignait rien ici. Il était avec son ancienne famille. C’était une réunion de famille.

Tullia fit la présentation officielle. Le roi fit un signe de main en souriant. Il répondait chaleureusement aux signes des autres Gardes. Toutefois, il ne profitait pas des acclamations. Il était dans sa tête. Pour Alistair, le 5ieme enclin et son aventure avec Wulf semblait être une autre vie complètement. Comme un rêve flou… Non pas que tous les morts, toutes les blessures et les cicatrices qu’il portait étaient un beau songe, mais ça semblait si loin de sa vie actuelle.

Encore une fois, il dut remercier Tullia pour le sortir de ses souvenirs. Elle s’adressa à ses gardes du corps ce qui provoqua un franc sourire sur les lèvres du roi. Elle était réellement mignonne à essayer de convaincre ses gardes de le laisser respirer. Elle devait savoir que ces derniers attendaient un signe du roi et seulement de lui. D’un signe de main léger, il confirma la parole de la jeune femme :

- Reposez-vous et amusez-vous un peu mes amis.

Alistair savait que ses gardes resteraient à l’affut puisque son titre le mettait constamment en danger et ce même dans un campement de Gardes. Le roi en avait conscience et resterait aux aguets, mais il désirait vivre un peu aussi. D’ailleurs, la joie de Tullia était tellement communicative qu’il ne pouvait pas s’empêcher de se sentir heureux et joyeux. En déposant sa main sur son épaule comme l’aurait faite n’importe quel frère d’armes, il répondit en riant à sa question.

- Mon pied va beaucoup mieux. Je crois effectivement que j’ai un talent pour guérir rapidement de mes blessures stupides. En plus, merci à ce piège, sans lui je ne serai surement pas ici!

Voyant les barils de bière qui s’approchaient, le roi attrapa la main de Tullia pour la mener vers ces derniers. Il ne pensa même pas aux rumeurs que ça pourrait causer. Après tout, sa vie sentimentale était toujours au cœur des rumeurs, il en avait l’habitude. Le roi prit une chope de bière, la remplie et la tendit à la Garde-Commandeur.  Il invita tous les autres gardes à en prendre une. Sous les yeux surpris de la Garde, Alistair remplissait les chopes et les offrait à tous ceux qui en désiraient. Quand tous les assoiffés furent servis, il s’en servit une et leva son verre.

- Merci à votre Garde-Commandeur pour l’invitation! À tous les Gardes des Ombres actuels ou passés, morts ou vivants! Santé! Pour lui-même, il murmura : À toi Duncan.

Les cris reflétaient la passion de la garde et Alistair souriait. Il se retourna vers Tullia pour cogner sa chope à la sienne par signe d’amitié et de respect. Certains osèrent s’approcher pour faire cogner leur chope à celle du roi et ce dernier répondit à tous ceux qui le désiraient. Les festivités venaient de commencer réellement. On entendait des chants, des rires, des récits. Bref, la merveilleuse ambiance d’une famille.

Alistair se retourna vers Tullia. Une question lui brûlait les lèvres depuis plusieurs jours, mais il n’avait pas pu obtenir de réponse malgré tout son bon vouloir.

- Au fait, la jeune Eliwendë… J’espère qu’elle n’a pas eu trop de problèmes par ma faute. La pauvre m’a sauvé la vie et je crains qu’elle n’ait gagné que des problèmes.

On pouvait voir que le sujet inquiétait réellement le roi. Il avait bien vu comment la situation était tendue à son arrivée. Il n’avait pas eu la chance de recroiser la jeune femme…. Ni de la remercier proprement non plus. À croire qu’elle l’évitait.

Mer 27 Juin 2018 - 23:52

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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La réaction du roi, ou plutôt du Garde Alistair à mes yeux, fit mon plus grand bonheur. Wulf m'avait vanté son bon coeur et sa simplicité, mais je n'aurais jamais cru qu'il tant comme un poisson dans l'eau dans ce campement. Il souriait, rayonnait d'une nouvelle flamme dans les yeux, faisant des signes de la main et ne se froissant pas des manières aussi familières avec lesquelles je m'employais à le guider dans le campement. Est ce que Wulf lui avait dit que c'était mon caractère ? Les Gardes lui avaient tant manqué que ça ? Ou bien mon charme et ma bonne humeur si irrésistibles ? Bhaa, forcément c'est la troisième option, fu fu fu ~...  Il congédia ses gardes du corps, et la fête put enfin commencer. Il me rassura sur l'état de son pied avec une légèreté qui ne pouvais que me faire sourire, le laissant être aussi familier avec moi que je l'étais avec lui. Plus même, il me tira par la main vers les tonneaux, me faisant rire par la même occasion. On dirait Wulf, sauf qu'au lieu de me tirer loin des ennuis le roi m'attirait vers la source de nos futures emmerdes. Là, il me servit une chope, un honneur en soi, que je recevais avec plaisir. Il servit également les autres gardes présents, les encourageant à nous rejoindre et dissolvant petit à petit la méfiance. Il porta un toast à tous les gardes présents, montrant une certaine émotion dans la voix et dans le regard. Le salut fut global et bruyant, tout le monde levant sa chope et buvant une bonne rasade, pour ensuite commencer à discuter avec force et rire. L'atmosphère était bien détendue, et j'aimais bien ce comparse de Wulf. Je me serais bien comporté avec lui si Wulf me l'avait demandé, car l'ami de mon ami est mon ami, mais ici je sentais une estime et une sympathie plus forte que simplement respecter mon ainé. Nous trinquions, ce que je faisais en riant et avec une certaine ferveur, enchérissant sur le toast en mettant à l'honneur l'amitié entre les Gardes de Férelden et ceux d'Orlaïs. Une nouvele rasade, une chope qui se vide trop rapidement et a besoin d'être de nouveau remplie... Les ripailles arrivèrent, et beaucoup de gardes vinrent auprès du roi pour poser des questions, en savoir plus sur ses récits. J'en profitais également pour raconter quelques anecdotes amusantes que m'avait appris Wulf sur le 5e Enclin, ajoutant d'autres rires pour notre compte. Alistair était accaparé, et de mon côté j'avais également quelques conversation avec certains Gardes. On me demandait comment j'avais connu le roi et comment j'avais fait pour le faire venir ici. Là, avec tout le charisme d'une barde antivane, je narrais le récit de la balade du roi dans les montagnes, du piège à loup et de son secour par une elfe et son loup. De nouveau rires, quelques contes sur le Héros de Férelden et son compère Alistair. La musique commençait à s'entendre, certain se sentant l'âme assez joyeuse et avinée pour entonner un air entrainant digne d'une taverne. Au détour d'une troisième ou quatrième chope, je fus alpaguée par notre invité d'honneur, qui semblait bien heureux et à l'aise en ce lieu. Son regard brillait, et je ne savais si c'était de joie ou bien pour l'alcool. J'en souriais intérieurement, sentant mon instinct me montrer du doigt une proie facile et délectable. Mais tout mignon qu'était ce roi maladroit et attachant, je me devais un minimum de retenue. Je me jètterais sur lui plus tard, à la dixième chope peut être. Bref, il m'avait interpellé pour me poser une question assez précise, montrant sans vraiment s'en rendre compte sans doute son inquiétude. Mes yeux perçants se posèrent sur lui, souriant comme un prédateur et jubilant intérieurement de ce que je pourrais sortir de cette petite note de tendresse que montrait le roi envers la semi-elfe.

"Haa, Eli ? Oui elle va bien, aux dernières nouvelles. J'ai fait mon rapport et elle n'a pas été mise en cause. Au contraire, j'ai souligné l'aide qu'elle a apporté. Vous la reverrez, j'en suis sûre..."

Je lui donnais quelques tapes dans le dos, comme pour le rassurer. Mais mon regard était toujours posé sur lui, intriguée et me demandant la manière dont j'allais pouvoir le tourmenter. Car toute fête qui se respecte pour moi doit se poursuivre avec une cible à tourmenter, pour mon unique amusement. Le Garde Alistair avait été pris par les autres Gardes, mais c'était à présent à mon tour d'en profiter. Et le Créateur seul sait à quel point je peux être inventive pour me divertir avec un seul sujet d'intérêt. Beaucoup des questions tournaient dans ma tête, et je devais rapidement faire le tri. Je voulais en savoir plus sur son passé commun avec Wulf, savoir comment il vivait sa vie d'ex-Garde et surtout comment il pouvait survivre et rester sain d'esprit dans un endroit aussi morne et dangereux que la Cour de Férelden, gardée par l'Archidémon royal en personne qu'était la conseillère Anora. Restant à côté d'Alistair, je lui resservais une nouvelle chope et du fromage pour délier sa langue et libérer son coeur.

"Mais dites-moi Garde Alistair, depuis combien de temps n'avez vous pas croisé Wulf ? Je sais qu'il est Garde Commandeur, mais ses obligations de Tiern devraient l'appeler vers la Cour, non ? Quoi que, avec la reine... je préfèrerais me prendre une horde d'engeance dans la face ....Pfffha ha ha ha ! Ou un Archidémon en plein Tréfonds comme dirait Wulf ! Ha ha ha !!"

Anora n'était clairement pas la personnalité préférée de Wulf, et il n'hésitait à employer un language fleurit pour en parler. Et que je pouvais le comprendre quand il me la dévrivait ! Le genre de personne qu'il faut que j'évite de rencontrer à tout prix... Car soit elle m'ennuirait et je la froisserais en partant faire autre chose, soit j'aurai envie de voir jusqu'où elle peut craquer et là c'est ma tête sur le billot en l'espace de quelques minutes. Dans les deux cas ma vie ne serait pas bien préservée.

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Mer 4 Juil 2018 - 3:56

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Alistair fut soulagé d’apprendre que la chasseresse qui l’avait sauvé allait bien. Il avait vraiment eu l’impression qu’il l’avait mise dans une situation impossible. Il acquiesça, reconnaissant envers la garde d’avoir aidé la jeune femme grâce à son rapport. Croisant le regard de Tullia, l’ancien garde arqua un sourcil. Il y avait une lueur dans son regard qui ne lui inspirait pas confiance. Il se sentait… Comme une proie? Ce n’était pas le même regard qu’avait les femmes qui le désiraient dans leur couche, mais de la même manière, il sentait qu’elle avait autre chose en tête.

C’est habituellement à ce moment qu’il aurait pris la poudre d’escampette, mais pas cette fois. Quoi que Tullia lui voulait, il était prêt à l’affronter. Il voulait rester avec elle et les gardes encore quelques temps. C’est d’ailleurs pourquoi il prit avec un grand sourire la nouvelle chope que lui tendait la Garde-Commandeur. Engouffrant un morceau de fromage avec joie, il écouta sa nouvelle amie. Sa question sur Wulf créa un léger voile devant son regard. Les souvenirs s'installèrent dans la tête du roi. Sa relation avec Wulf n’était pas mauvaise, mais elle n’est pas excellente non plus. Il avait beau être un Tiern de Ferelden, il était avant tout le Garde-Commandeur des Gardes de Ferelden. Par ce simple fait, il ne pouvait plus vraiment être dans la vie politique. Sa vision d’Anora par contre n’était pas totalement fausse. Alistair ne put s’empêcher de rire de bon cœur devant cette description si Wulfesque.

Voyant que Tullia attendait sa réponse avec impatience, il sourit. Voilà donc ce que la prédatrice désirait. Voyons voir comment elle allait réagir si les informations données n’allaient pas dans le sens qu’elle espérait. Elle voulait des détails croustillants, elle en aura. Buvant d’un seul coup sa chope de bière, il laissa échapper un long soupire de satisfaction. Son regard s’assombrit de nouveau  en repensant à son ancien compagnon:

- Disons qu’il y a bien longtemps que je n’ai pas eu la chance de parler avec Wulf. Il m’a mis sur le trône et par ce fait, nous pouvons plus vraiment être en contact. Après tout, les gardes n’ont pas le droit d’entrer dans la politique… Alors pour son intégrité, disons qu’il vaut mieux que nous ne soyons pas trop ami j’imagine.

Cette fois, le sourire du roi était triste. La situation avec Wulf ne lui plaisait guère, mais tout ne pouvait être parfait n'est-ce pas? Et d'ailleurs, il y avait encore certains choix que le héros de Ferelden avait fait qu'il n'avait pas encore accepté.

Voyant que la chope devant lui s’était remplis comme par magie, il défia du regard Tullia et la vida de nouveau d’une seule traite. L’alcool commençait à faire effet sur lui, mais il était encore capable d’en prendre (merci à son ancienne vie de garde et à Duncan qui le trouvait trop… Enfant de cœur). Secouant la tête pour tenter de garder ses pensées fluides, il reprit :

- Pour ce qui est d’Anora, évitez de croire la rumeur qui veut que je l’épouse un jour, elle n’est plus reine et ne le redeviendra pas tant que je suis au pouvoir. L’ex-garde ne put s’empêcher de rire de bon cœur : D’ailleurs, je me doute qu’elle doit essayer de me discréditer d’une façon ou d’une autre. Certains diront que je suis stupide de la garder à la cour de Ferelden, mais autant vipère qu’elle peut être, elle aime mon peuple et pour l’instant, elle m’est utile.

Les dernières paroles du roi semblaient étrangement songées. Arquant un sourcil, il gratifia d’un sourire la Garde devant lui et l’interrogea à son tour. Après tout, il en avait lui aussi quelque questions pour elle:

- Et vous Garde-Commandeur Tullia… Hormis bien prendre l’alcool, dites-moi vous devez commencer à manquer de place ici non? Vous devez vous chercher un endroit à vous. L’Inquisition est certes très accueillante, mais avec votre tempérament, je me doute que ce n’est pas toujours la joie avec Joséphine. Il marqua un pause pour lui sourire franchement en levant sa bière en son honneur. Son regard doré était plongé dans le sien. Était-ce l'alcool qui le rendait sans gêne ou était-ce dans son plan? Je dois vous avouer que personnellement, je vous trouve franchement rafraîchissante.  D’ailleurs, je suis convaincu que c’était la même chose pour Wulf, bien que vous deviez l’essouffler par moment, je me trompe?

Alistair avait bien vu l’intérêt que portait Tullia pour le héros de Ferelden. Avait-il eu quelque chose entre eux ou était-ce seulement une grande amitié? Pendant leur aventure, Wulf n’avait pas eu de romance; du moins pas qu'il le sache. Heureusement d’ailleurs, sinon l’enfant de cœur qu’il était aurait dû être celui qui couche avec cette horrible sorcière. Le roi réprima une grimace à cette pensée. Morrigan… Il lui arrivait encore de faire des cauchemars de cette horrible harpie… Il affronta du regard la Garde-Commandeur en souriant en coin :

- Puis, quand votre langue sera déliée, oseriez-vous me défier à un petit duel amical? Bien que j’essaie de ne pas perdre la forme, mes fesses royales ont peut-être bien commencé à prendre leurs aises sur le trône.

Le regard du roi était taquin. On dirait presque un petit garçon à qui on avait proposé une bataille de boule de neige ou bien un petit garçon qui venait de percer un secret qu’il ne devait pas savoir… Une autre question restait sans réponse toutefois : mais qui était maintenant la proie et qui était le prédateur?
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Mar 17 Juil 2018 - 20:37

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Alistair ne s'offusqua pas de ma manière de parler de sa conseillère sûrement aussi fiable et loyale qu'une vipère. Son rire était communicatif, et tout dans ses manières montraient une certaine simplicité qui mettait à l'aise. Il était évident pour l'oeil avertit qu'il n'avait pas reçu une éducation faite pour être roi. Wulf m'avait parlé de son enfance plutôt modeste comme bâtard du roi, suivis de son entrée chez les Gardes. Le trône ne lui avait été échu que par le destin, mais ne semblait pas être sa première volonté. Une humilité d'attitude qui pouvait lui causer quelques tords sans doute auprès de ses pairs nobles, mais qui ici rassurait au contraire. Les autres Garde n'étaient plus effarouchés depuis un moment, et c'était comme s'il avait toujours été l'un des nôtres. Pour ma part, j'étais comme à mon habitude, et même si au début je lui étais sympathique par respect envers Wulf et par curiosité, très rapidement il gagnait mon estime et mon envie de le couver. Il faut dire, avec son air choupinet et un peu maladroit, je ne pouvais pas y faire grand chose. Il me donnait envie de l'aider, et même son passé de templier n'arrivait pas à faire venir mon côté trop mesquin et taquin sadique. La réponse du roi fut d'ailleurs un des déclencheurs de mon envie de l'aider. Il semblait peiné, et disait ne pas trop pouvoir converser avec lui, en raison de son statut de Garde-Commandeur. Je pouvais comprendre la partie politique visible, mais tant de choses sont possibles à l'insu de tous. Je tiquais, claquant la langue de désapprobation et fronçant des sourcils tout en pestant contre cette ridicule politique.

"Tsss… foutaises que tout ça ! Vous êtes un Garde, votre sang ne peut mentir. Il y a bien des moyens de passer des messages de façon discrète et intime, sans que cela n’entre dans la sphère politique. Je vous donnerai quelques contacts que vous pourrez utiliser pour passer vos missives à Wulf. Ce serait idiot de manquer une telle chose par soucis des convenances de personnes qui nous importent peu."

Je le regardais avec malice, lui faisant un petit clin d'oeil. En tant qu'ancienne Corbeau, j'avais encore de bonnes habitudes et arrivais à trouver quand je le voulais les bon messagers. J'en avais quelques uns en Férelden, et deux ou trois d'entre eux seront sans doute utile pour passer une missive de temps en temps. Wulf n'est pas trop au courant de ce que je fais à ce niveau là. Autant pour sa propre sécurité (moins il en sait mieux il se porte) que pour qu'il ne ronchonne pas et ne boude pas mon plaisir. S'il savait que c'était également par un de ces type de contact que je me fournissais en poison et que j'en administrait au Garde-Commandeur discrètement dans sa nourriture ou sa boisson, il me ferait une crise. Non pas que je veuille le tuer, au contraire. En l'habituant à certains poisons à petites doses, je m'assure ainsi qu'aucun Corbeau ou autre assassin ne puisse l'avoir facilement de façon aussi stupide. Ce serait terrible pour la réputation de la Garde que Wulf meurt la tête dans l'assiette de soupe ou étouffé dans son vomi. Pire, la chiasse-éclair en plein entrainement. Une humiliation des plus terribles qu'il faut éviter à tout prix, surtout pour ma réputation de Sénéchale. Enfin, ex-Sénéchale. A présent, ce n'était plus mes affaires. Mais j'avais encore mes contacts, qui sommeillent le temps trouver leur utilité. Quand Alistair parla d'Anora, je n'étais donc pas très loin de la vérité. Je riais légèrement, pensant comment Zevran et moi-même avions déjà proposé à Wulf de régler ce... petit problème. Une réponse négative sèche et irrévocable, mais que nous n'hésiterions pas à ramener sur la table si nécessaire. Encore plus maintenant, en voyant à quel point Alistair est attachant. Mais ses arguments étaient réfléchis et logiques. J'hochais de la tête, restant toujours malicieuse mais d'un pragmatisme froid et implacable.

"Oui, je comprends. Autant être plus proche de ses ennemis que de ses amis. Mais à votre place, j’entrainerais ma résistance aux poisons. Une arme bien pratique et si élégante pour la gente féminine, fu fu fu fu ~….. Au moins, vous en avez conscience, c’est déjà ça. Il ne reste plus qu’à trouver de quoi la faire chanter et la faire tenir tranquille, ainsi qu’un moyen rapide et efficace de couper la tête de la vipère en cas d’urgence. Tout est une question d’organisation !"

Comme si de rien n'était, j'étais en train de discuter du meurtre possible et de l'enchaînement politique d'une des personnalités fortes et influente de Férelden. Avec entrain et sourire en plus. Dans l'état où j'étais, j'aurais bien tranché moi-même la gorge de cette femme. Le roi lui voyait le bon côté des choses, même si quelque chose me disait qu'il avait peur de cette femme. Et c'est une bonne chose. Ainsi, il sera toujours sur le qui-vive et ne se fera pas surprendre. Après, jouer ce genre de jeu n'est pas vraiment de mon style. Trop compliqué, trop de chichi... cela manque cruellement de la beauté brut d'une confrontation directe et sanglante. Tout en vidant ma chope, je pensais à la dernière remontrance que Wulf m'avait faite, il y a plusieurs mois. Tout ça parce que j'avais prévu d'assassiner un noble qui lui portait préjudice sur son domaine. J'avais laissé une missive sur mon bureau et il l'avait vu, découvrant le pot aux roses. Une bonne engueulade, une crise de nerf de Wulf et moi qui profitait du spectacle. Bien entendu, maintenant qu'il m'avait vu, je n'allais pas le faire. Mais lui faire croire pendant plusieurs jours que je tenais toujours au projet était des plus jouissifs, car on aurait dit un petit furet roux furibond et à s'emporter à la moindre vue de ma tignasse blanche. Un pur bonheur de chaos, et le Garde-Commandeur pour moi tout seul ~ .... Tout le monde ne goûtait pas à mes petites plaisanteries, et Wulf n'était pas la seule victimes. Quand Alistair mentionna ce que je pouvais faire subir à Joséphine et ma recherche potentielle d'un nouvel emplacement, je ne pouvais que m'esclaffer.

"Ha ha ha ! Joséphine, la pauvre… visiter et tourmenter l’Inquisition me procure un vif plaisir en réalité, mais je crains que l’ambassadrice ne gagne de nombreux cheveux blancs avec ce que je lui pose comme soucis. L’Inquisition est intéressante à étudier, du moins pour mon appétit de néophyte du chaos. Mais la Maître Espionne gère bien les choses, et je ne peux pas dire non plus que je suis libre de faire ce qu’il me plait. Il est vrai que nous devons partir, mais pas pour les raisons que vous pensez…"

Je ne m'étendais pas sur le sujet de notre transhumance. Je ne tenais pas à en parler pour garder secret notre potentielle destination, mais également parce que je n'avais pas encore pris de décision. Pour moi, il fallait encore augmenter nos effectifs, et c'était un grand sujet de discussion avec Emery. Nous n'avions pas le même point de vue, mais les deux visions étaient toutes deux logiques et pragmatiques. L'une mettait en valeur la partie opérationnelle et terrain, l'autre une question plus diplomatique et stratégique. J'étais de la première essence, préférant protéger mes hommes par le nombre. Mais c'était un sujet que je ne pouvais aborder avec le roi de Férelden. Cela ne le concernait pas, et il serait idiot qu'il balbutie une telle information importante par mégarde. En attendant, je m'amusais à étudier l'Inquisition et ses membres, observant parfois en silence et discrétion, et d'autres fois avec toute la bravade et le côté bruyant Antivan qui m'est typique. Mon exubérance était dérangeante, invasive et prenait beaucoup de place. Peu de personnes savaient voir le bon côté de ces choses ou les supporter longtemps. Aussi je fus étonnée par la remarque d'Alistair. Je le regardais avec de grand yeux étonnés. En temps normal je prendrais cela pour de la drague, mais vu le mâle en face de moi et son taux de niaiserie et de maladresse, je ne sentais absolument pas ce genre de phéromone venir jusqu'à moi. C'était donc juste de l'amitié. Parfait! Encore plus intéressant. Je le regardais avec une certaine compassion , mes yeux étranges le fixant avec autant d'amusement et d'amour que ce qu'une lionne pourrait couver un petit agneaux chancelant et frêle de ses yeux perçants.

"Ho… vraiment ? Vous trouvez ? Ca, c’est parce que vous n’avez pas vécu une seule mission ou bien une journée en ma compagnie. Le terme de « rafraichissante » est bien loin derrière le podium de termes pouvant me désigner. Si Wulf pouvait entendre ça, ha ha ha ha !!! Mais bon, merci du compliment Garde, c’est vraiment adorable ~…."

J'explosais de rire, me voyant me ramener devant Wulf et lui dire " regarde, je suis trop rafraichissante comme Garde", et le voir déconnecter totalement pour m'envoyer dans un solarium des Tréfonds pour insulte offensante et moquerie grave envers son supérieur. Cet Alistair avait vraiment de quoi me surprendre et me distraire. Dommage qu'il ne soit pas juste Garde, au moins je pourrais le kidnapper pour l'intégrer à mes Gardes d'Orlaïs et en faire mon chouchou souffre-douleur. Pour l'instant celui qui occupe ce poste est un certain Alan dont l'espérance de vie diminue à vue d'oeil à mesure que ses crises de nerfs et hyperventilation de panique n'augmentent. Le seul qui avait encore été en mesure de me supporter, c'était Wulf. Je répondis d'ailleurs avec une certaine fierté à Alistair, qui doutait de la faculté de mon Garde-Commandeur à me survivre.

"Wulf a les reins solides, et il a vite compris l’intérêt de m’avoir dans son équipe. Je suis peut être fatigante et insupportable, mais j’ai des compétences qu’il a su apprécier à leur juste valeur. Sinon, il ne m’aurait pas envoyé gérer une telle crise que celle d’Orlaïs. Bon, il se débarrasse un peu de moi c’est vrai, ça lui fait des vacances. Mais je gère également des choses pour lesquelles il n’a pas… les compétences requises pour. Ma perte ne sera pas aisée à remplacer pour Férelden."

J'étais l'équivalent de la Maitre-Espionne de l'Inquisition, il y avait des choses que je menais dans l'ombre pour Wulf. Ayant du partir vite, je n'avais pas eu le temps de trouver mon successeur. A distance, je gérais quelques problèmes, mais il était certain que je devrais à un moment donné former le prochain Sénéchal. Ma chope était vide, et j'allais nous resservir. Au passage, je prenais une assiette de charcut' qui traînait, et de belles tranches de fromages volées à un Garde qui manquait de vigilance. De retour rapide, c'était pour resservir Alistair en boisson, mais surtout de l'engouement qu'il avait à ma lancer un défi. Mon regard se mit à briller, souriant comme un prédateur ayant trouvé une proie.

"Ma langue est toujours très bien pendue, Garde Alistair ! Et si j’ose dire, c’est plutôt la question de « est-ce que vous oseriez relever le défi lancé par le 6e Enclin » qui se pose. Un entrainement, je ne dis jamais non !! Je me ferais un plaisir de faire rencontrer à vos petites fesses royales le sol froid et boueux de ces chères Dorsales de Givres, fu fu fu fu !"

Je riais, ne pouvant qu'apprécier cette énergie qu'il avait à se jeter dans la gueule du loup. Je ne sous estimais pas le roi de Férelden, attention. Au contraire, je savais par Wulf sa qualité en tant que guerrier, et ne pouvais qu'apprécier d'avoir un adversaire fort et expérimenté. Il n'y a rien de plus jouissif que d'affronter quelqu'un ou quelque chose d'aussi fort que soit, si ce n'est plus. J'étais excitée à l'idée de pouvoir me défouler, oubliant quelque peu mon statut de Garde-Commandeur et lui de Roi. Mais je n'oubliais pas que certaines personnes devaient nous observer et ne pas apprécier une telle confrontation. Je jetais un regard à droite et à gauche, parlant un peu plus bas et me rapprochant d'Alistair comme pour lui chuchoter à l'oreille.

"Mais…. Avant cela il faut vérifier que nous ne sommes pas surveillés. Si jamais un des sbires de Joséphine ou bien ma Sénéchale nous voyaient faire, on sera dans de beaux draps. Ils ne savent pas s’amuser ni apprécier une bonne confrontation à l’ancienne, c’est dingue…"

Je levais les yeux vers le ciel, excédée d'avance. Excédée ou bien amusée par leur réaction ? Un petit sourire moqueur vint étirer mes lèvres, et changeant brusquement de sujet je poussais l'assiette de fromage vers le roi.

"Laissons l’alcool couler un peu plus pour endormir leur vigilance. En attendant, mangez du fromage. Wulf s’inquiétait dans sa dernière lettre que vous ne vous bâfriez pas autant que ce que vous devriez. Je vous trouve pas bien maigrelet, mais dans le doute…"

Je lui fourrais dans la bouche, ou plutôt au fond de la gorge comme une oie qu'on engraisse, le tout arrosé par une belle rasade de bière. Ma foi, c'est une manière de mourir, mais moins humiliante qu'empoisonnée. Et plus marrante pour moi. Le laissant essayer d'avaler ou de recracher, je rempotais sur ce que nous allions faire pour le combat.

"Ha, et vous préférez quoi ? Combat à main nue, épée en bois ou bien à armes réelles ? Qu’on se le dise, je ne serais pas tendre avec vous, et j’espère que vous ne le serez pas non plus. Cela va être tellement amusant et divertissant ! Il n’y a rien de tel pour une fête réussie qu’un peu de sang et de combat. Et on pourrait parier, ce serait encore mieux !"

Je le regardais avec des étoiles dans les yeux. Il n'y avait qu'un pari pour pimenter les choses ! Et au moins, il se battra pour de vrai. A trouver maintenant ce que je pourrais lui demander s'il perd...

I'll never forget who I am and who I was[PV Tullia] Latest?cb=20150523145513

Mer 25 Juil 2018 - 6:59

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I'll never forget who I am and who I was

Qui aurait pu prévoir que ce petit tête-à-tête (avec des centaines de soldats, mais ce n’est qu’un détail) allait tant faire réfléchir le roi. La franchise de Tullia changeait tout. Cette dernière n’utilisait aucun gant blanc, elle parlait sans aucun voile ce qui confrontait les idées bien établies d’Alistair. Alors qu’il avait pris une certaine habitude à être craint par son pouvoir, la garde n’avait aucune gêne à juger les pensées de ce dernier. Elle le forçait même à rétablir ses certitudes. La situation était déstabilisante, mais combien enrichissante.

Il fallait qu’espérer qu’Alistair se rappellerait de cette conversation malgré la quantité d’alcool qu’il venait de prendre…

Peut-être que Tullia avait raison après tout. Peut-être s’inquiétait-il trop pour des détails futiles. Pendant un instant, le roi eut un espoir de voir sa relation avec Wulf s’améliorer. Autrefois, le sacrifice d’Isolde l’aurait surement empêché de penser à une quelconque amélioration de leur lien, mais depuis le temps, il avait enfin compris. Maintenant qu’il était roi, il comprenait qu’il était parfois difficile de faire tous les bons choix. Par contre, pouvait-il réellement prendre le risque de reconnecter avec le héros de Ferelden? Pourquoi pas. Il ne serait pas à sa première bavure politique non? Cette idée fit sourire le roi. Il avait toujours respecté Wulf et l’idée de le revoir plus souvent ne lui était pas désagréable.

Quand Tullia parla de poison, le roi grimaça. Ses conseillers lui avaient déjà dit qu’il serait bien qu’il se mette à gouter au poison pour s’y désensibiliser. C’était même l’Iarl de Golefalois qui lui avait dit de se méfier de tous les repas qu’Anora lui apporteraient. Alistair n’avait pas pu s’empêcher de penser que cette situation serait encore plus véridique s’il fiançait à quelqu’un.

Toujours attentif aux paroles de la Garde, Alistair sourit en coin. À bien y penser, il comprenait Joséphine. L’idée que Tullia puisse s’approcher de près ou de loin à la cour de Ferelden l’inquiéterait aussi. Autant qu’il apprécie son franc-parler, en quelques phrases elle serait surement capable de provoquer soit une guerre civile ou soit une guerre mondiale.  Il resta intrigué sur les raisons qui poussaient les gardes à partir. Son questionnement s’évanouit presque aussitôt car la jeune femme prononça le titre de Maitre Espionne. Alistair n’a pas pu s’empêcher de sourire à cette mention. Il s’ennuyait de la franchise et la joie de vivre de Lelianna. Aussi étonnant que cela puisse paraitre, ils s’échangeaient encore quelques lettres. Évidemment, dans ces dernières, ils ne discutaient jamais de politique sauf quand la vie du roi était en danger. D’ailleurs, il ne serait pas surpris de savoir que la Maître Espionne eut déjà joué de son influence pour lui éviter du tort. Il aurait aimé l’en remercier personnellement puisqu’en lettres c’était impossible. Il aurait aimé la voir pendant son séjour à Fort-Céleste, mais elle était en devoir.

À bien y penser, Tullia devait avoir des compétences très similaires à celle de Lelianna. Elle devait être redoutable autant en tant que soldat qu’en soldat de l’ombre… Peut-être aurait-elle pu être un corbeau comme Zevran?.. Ces deux-là ferait une drôle de pair.  Oh là. Il préférait ne pas y penser. Le mélange serait plus qu’explosif; surement catastrophique.

Il regarda la Garde s’emparer d’une assiette de fromage. Soudainement, l’eau lui monta à la bouche à la vue de cette magnifique friandise. Tullia versa de nouveau de la bière et cette fois il comprit qu’il venait de se mettre dans de beaux draps. La Garde semblait encore très stable sur ses pieds. Elle parlait encore facilement et surtout elle se levait encore très rapidement. Alistair, tant qu’à lui, ignorait de quoi le paysage aurait l’air quand il se mettra debout. Combien de chope de bière avait-il abusé depuis le début? Euh… 5-7-9 ? Oups.

Le regard brillant de Tullia n’était pas là pour le rassurer. Bon sang, comment se faisait-il qu’elle prenait si bien l’alcool? Il était plus grand, mieux battis, plus… okay il devait avouer qu’elle était peut-être plus homme que lui. Toutefois, il restait plus Templier okay?! Du moins, il l’espérait… Maintenant, il se sentait vraiment comme un chien qui allait regretter d’avoir voulu jouer avec un loup. Il n’était toutefois pas question qu’il courbe l’échine.

Par Andrasté, cette femme était étonnante. Le sixième enclin hein? Étrangement, Alistair trouvait que ce surnom lui allait à ravir.

Elle proposa d’attendre encore un peu avant de s’affronter pour s’assurer que tous les esprits bienveillants de la place soient trop saouls pour ce dire que c’est vraiment une mauvaise idée de combattre une furie quand on est à moitié saoul. Dommage que le propre cerveau d’Alistair n’avait pas cette notion de précaution aussi… Effectivement, Alistair hocha la tête en accord avec ces paroles. Il ouvrit la bouche pour prendre la parole mais avant qu’il puisse prononcer un quelconque son, la Garde le gava de fromage. Le roi sentit son aliment préféré se prendre dans sa gorge. Alors qu’il allait prendre sa chope de bière, il fut abreuvé directement. Il avait beau essayer d’envaler, il en était incapable. De plus, il ne trouvait plus le moyen de respirer.  Il cracha la bière sur le côté et engloutit d’une seule bouchée le fromage. L’air se rendant enfin à ses poumons, il toussa bruyamment. Levant le regard vers Tullia qui semblait totalement confortable dans la situation, l’ancien garde ne pensa qu’à une chose ; le 6ieme enclin était brutal et redoutable.

La gorge encore en feu, il prit la chope de bière de Tullia et la termina d’une traite. C’était sa façon un peu puérile de remettre le compteur à Zéro. Toussant une dernière fois pour être certain que tout était bien descendu, le roi prit enfin la parole. La redoutable prédatrice attendait règles et l’enjeu du duel.

– Bien qu’un combat avec des armes en acier me semble plus excitant, soyons un minium raisonnable. Pour le bien de ma relation avec Joséphine et pour éviter que Fort-Céleste nous interdissent l’accès, je propose les épées en bois. Pour ce qui est de parier, c’est surement en raison de l’alcool, mais je trouve l’idée excellente.

Alistair pouffa de rire. Il avait bien conscience qu’il sautait à bien joint dans la gueule du loup et franchement il en avait rien à faire. Il avait envie de se mesurer au sixième enclin. Il voulait se battre et il savait que pour une fois on lui ne ferait pas de fleur. Toutefois, avant de parler de pari, il avait autre chose à clarifier. Affrontant le regard de son futur adversaire, un sourire malicieux étira ses lèvres :

- Au fait, je peux bien imaginer que Ferelden va regretter votre départ, mais je suis convaincu que si Wulf à juger que c’était le bon choix pour la Garde, ça doit l’être. Pour ce qui est d’affronter le 6ieme enclin, je dois dire que c’est un nom plutôt lourd à porter… Mais sachez que…

Il laissa sa phrase en suspens pour engloutit deux morceaux de fromage. Il n’était pas question qu’il montre un quelconque signe de faiblesse surtout qu’il avait l’impression que depuis le début Tullia cherchait à prendre l’avantage du combat alors que ce dernier n’était même pas commencé. Voilà pourquoi elle était une adversaire si redoutable. Affrontant le regard de prédatrice de Tullia, il ajouta :

- Mes fesses seront ravies de faire la connaissance du sol, seulement si vous êtes en mesure de prouver que vous méritez votre surnom. J’ai l’expérience du 5ieme enclin, n’oubliez pas que je suis de ceux qui l’ont vaincu.

Il gratifia la Garde d’un sourire provocateur. Le roi jouait avec le feu et il en avait conscience. Heureusement qu’il se gardait en forme malgré son titre de roi! Cependant, est-ce suffisant? Il l’ignorait, mais c’était un excellent moyen de le savoir.

- Si je gagne, vous devrez venir en Ferelden nous aider à construire une clôture pour protéger les champs de nos fermiers. Je demande un jour de travail et si vous réussissez à convaincre Wulf de vous accompagner, j’offre la bière à volonté après votre travail. Et vous, Garde Tullia quel est votre prix si je perds?

Oui, avec l’esprit un peu plus mou en raison de l’alcool, Alistair avait seulement pensé à la construction de clôture qui prenait trop de temps pour son peuple. De plus, avoir deux grands placés de la Garde pour aider le pauvre peuple qui se remet de l’Enclin allait clairement remonter le moral de son peuple. Ce n’était peut-être pas la meilleure offre qu’il aurait pu faire, mais c’était quand même très bien pour la quantité d’alcool qu’il avait absorbée. D’ailleurs, le roi redoutait encore le moment où il allait devoir se lever.

Sam 28 Juil 2018 - 16:32

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Le Roi était de plus en plus à l'aise, mais également de plus en plus éméché. Je le voyais à ses gestes plus approximatif, ses joues devenant plus rosies et sa hardiesse à parler. Il était plus détendu, comme un poisson dans l'eau. Juste qu'il était à côté d'un requin, mais ça... Je commençais également à ressentir les effets de l'alcool, mais ayant bien mangé ce matin j'arrivais à me tenir. J'étais plus endurante, par habitude, mais surtout arrivait à maintenir les apparences plus longtemps. C'était mon métier après tout, quand j'étais Corbeau. Je devrais faire attention à présent, mais avec juste de la bière et un peu de vin, je pouvais m'enquiller facilement une bonne dizaine de pinte. L'envie d'aller aux toilette sera insoutenable et fréquent, mais ce ne sera pas pire que me bourrer avec de l'eau de vie. En tout cas, l'idée de se battre ne lui déplaisait pas, à partir du moment où c'était avec des épée en bois. Il avait de l'entrain et pas froid aux yeux, cela me plaisait.

"Haaaa... Bien parlé ! Bon, pour les armes en bois, je comprends. Même si cela ne vaut pas le bruit si excitant des lames s'entrechoquant et de l'odeur du sang fraichement écoulé, fu fu fu ~...."

Là, l'alcool commençait à me monter à la tête. Quand je commence à parler ouvertement de sang et de meurtre avec des étoiles dans les yeux, c'est que j'avais passé un premier cap. Je commençais à me "débrider", dans le sens où le peu de retenue que j'ai habituellement s'efface peu à peu pour laisser place à ma véritable nature. Je finissais ma pinte, et décidais d'en rester là. Si nous devions nous battre, il fallait pouvoir rester un minimum debout. Certes je suis plus rapide et mes réflexes sont meilleurs quand je suis un peu bourrée, mais je perdais en précision, ce qui n'était pas bon pour une combattante de mon style. Je me tournais vers Alistair, qui commentait la perte que devait ressentir les Garde de Férelden en mon absence. Je poussais un léger soupire... Sincèrement, c'était plus moi qui me languissait d'eux, et notamment de Wulf. Lui au moins comprenait mes actions et savait reconnaitre ma valeur. Ici, c'était si compliqué. Et à connaitre les Gardes, ils devaient être bien soulagé de ne plus me voir les surprendre ni les entrainer jusqu'à épuisement. Ils vont prendre du gras et devenir des mollassons, c'et certain. Mais une chose me fit sourire dans ce que disait le roi. Il trouvait mon surnom très lourd à porter et à assumer. Je le regardais avec amusement, me demandant s'il ne parlait pas pour lui même avec son rôle de roi.

"Un nom n'est lourd à porter que si vous en avez peur. Pour ma part, c'est une fierté et une arme supplémentaire fort utile. Mais ce n'est pas pendant cette petite joute amicale que vous pourrez vous en rendre compte. Il faudrait la violence et le sang d'un vrai combat, l'excitation d'un gorge tranchée et le chant magnifique du gargouillement d'une victime se noyant dans son propre sang, fu fu fu fu ~ .... il faudra qu'on se fasse ça ensemble une fois, ce sera amusant ! "

Je ricanais, ou plutôt roucoulais de plaisir. Oui, cela faisait longtemps que je ne m'étais pas retrouvée dans un combat sanglant et difficile, sans aucune pitié entourée d'engeance. Cette ambiance là me faisait frémir, tout comme elle faisait bouillir la bête sauvage en moi. J'étais peut être un de ces genre de berserker dont la vue du sang et l'excitation du meurtre ne fait qu'amplifier les attaques. Oui, j'étais cela, et quelque chose me disait que la malédiction que le mage m'avait apposé en était l'origine. Mais rien ne le prouvait. Quant à Alistair, je me demandais comment il devait se comporter sur le champs de bataille. Même si d'un premier coup d'oeil a l'air peu à l'aise en public et timide, pour avoir survécu au 5e Enclin il doit être un guerrier redoutable. Ce qui ne faisait qu'amplifier mon envie de l'affronter. Se confronter aux forts, voilà ce qui m'intéressait. Il n'y a que les faibles d'esprit pour apprécier piétiner les faibles et se contenter d'un tel pouvoir. Je souriais, lui faisant même un clin d'oeil pour le rassurer.

"Mais je vais vous montrer surtout pourquoi je suis Garde-Commandeur, et j'espère que vous n'irez pas de main morte avec moi. Car je n'aurais aucune pitié pour vous ~ ..."

Je prenais un morceau de viande séchée qui trainait, et le dévorait rapidement. Je commençais à avoir faim, vraiment. Alistair voulu me confirmer qu'il ne fallait pas le sous estimer, mais j'étais bien loin de le faire. Au contraire, j'avais de l'admiration pour lui, pour avoir été aux côtés de Wulf pendant le 5e Enclin. Un peu de jalousie peut être, aussi... Mais il y avait plus important. Tournée vers lui, je fus soudainement surprise par son grand sourire, qui me figea un peu. Un sourire sincère et charmeur, irradiant et déstabilisant en fait. Je ne fis donc pas attention dans un premier temps à la condition du pari, et restais fixée sur son visage. Et soudainement, souriant et le regardant comme si j'avais la chose la plus mignonne au monde devant moi, je saisissais de mes deux mains son visage, le serrant légèrement pour lui faire une bouille trognon.

"Votre sourire est vraiment... Trop adoraaaable ~ ! On dirait un petit cochard tout mignon avec sa bouille... Je ferais attention d'éviter de frappe le visage, promiiis ~...."

J'accentuais un peu plus mes mots, l'alcool faisant encore plus effet. Oui, il ne fallait pas gâcher ce visage. Eli me tuerait sinon, et ce serait vraiment dommage. Pour une fois qu'on a de la royauté potable et un Garde qui en vaille visuellement la peine, ce serait vraiment effroyable que de faire l'offense de sacrifier son esthétique. Pour l'honneur. Je devais aussi en profiter, et réfléchir sérieusement à ce que j'allais lui demander. Ce qu'il me demandait lui était d'une facilité déconcertante. Pas le plus amusant, mais il ne tenait qu'à moi de rendre cet évènement inoubliable. Et là, c'est lui qui va déchanter. J'en riais, et ne pouvais que lui intimer que sa proposition n'était pas bon pour lui.

"Marché conclut ! Et puis, ce n'est pas une punition pour moi, mais ça le sera pour Wulf et vous même. Vous allez tellement regretter de m'avoir fait venir, ha ha ha ! Et pour vous, quel serai votre punition..."

Je réfléchissais, regardant autour les gardes joyeux et discutant, les tentes qui bougent au vent.. soudain une pensé, ou plutôt un souvenir de ce que m'avait raconté Wulf sur Alistair me revint en tête et j'étouffais un fou rire. Je tournais la tête sur le côté, pour éviter qu'il ne me regarder et récupérer une expression plus neutre. Mais quand je le regardais à nouveau, on ne pouvait manquer dans me regard cette étincelle de malice et dans ma voix l'amusement intense.

"On m'a dit que vous étiez très attirant et élégant dans une robe de velour ~... Si vous perdez, vous devrez danser devant moi et Wulf en robe, puis nous irons boire à la taverne du coin. Sans la robe bien sûr, sinon ça va jaser, ha ha ha ! Mais promis, ce sera une jolie robe ~."

Je ricanais, avant d'ajouter très sérieusement une autre condition.

"ET vous serez obligé d'envoyer une missive à Wulf tous les mois pendant un an. Pas de mais."

Fière de moi, je ne laissais pas le temps à ma proie de se défendre ou de répondre par la négative. Je me levais soudainement, comme si j'avais été piquée par une mouche, et toute l'adrénaline dans mon corps me donnait la hardiesse et la frénésie pour le prochain combat. Je prenais Alistair par le bras pour le tirer et l'inciter à se lever, tout en haranguant mes hommes de la voix pour les rassembler.

"Allez, on y va ! Ca va être marrant, ha ha ha ! Gardes, les armes d'entrainement en bois! On va s'entrainer un peu avec le Garde Alistair !"

Je tirais Alistair avec moi, et donnais quelques ordres aux hommes et femmes ici présent. D'abord surpris et ne sachant pas trop ce qu'il se passait, le mot passa très vite et une nouvelle énergie électrisante se propagea. Un combat, même d'entrainement, était un combat. Une bonne façon d'apprendre, et enfin de voir leur Garde-Commandeur en piste en dehors des entrainements que je leur faisais subir. Et puis, c'était contre un roi et un héro du 5e Encln ! Il ne pouvait pas y avoir de meilleur spectacle. Certains allèrent chercher les armes en questions, dans les quelques tentes. De mon côté, j'amenais Alistair vers notre petite place d'entrainement, poussant les quelques gardes qui étaient sur mon chemin et qui commençaient déjà à faire des paris.

"Alors... place place, allez on se pousse un peu.... Bon, on ne peut pas faire eu premier sang vu qu'on est avec des armes en bois. On peut faire à celui qui est éjecté en dehors du cercle, à celui qui aura perdu ses armes, à celui qui criera grâce... Il y a tant de possibilités, fu fu fu ~! "

Je riais, comptant sur mes doigts tout ce que nous pourrions faire. Il fallait une règle, et s'y tenir. Pour le reste, tout est permis. Je n'ai pas mes poisons, et Alistair restait un homme d'une belle taille et solide. Le combat contre lui ne sera pas facile. Il avait beau être roi et moins s'entrainer, c'était tout de même un héro du 5e Enclin. Le sous-estimer serait un manque de respect et une grave erreur. Je sentais en moi mon sang vibrer d'excitation, ne pouvant m'empêcher de sourire et d'être fébrile. J'étais joyeuse et très heureuse, je le montrais bien. Les Gardes avaient finis par rassembler le peu d'armes en bois que nous avions, et les disposèrent sur une table. Presque tous les Gardes s'étaient rassemblés en un cercle pour observer le prochain combat, impatient et choisissant leur camps. J'étais leur Garde-Commandeur, mais il était un des héros et survivant. Et ils savaient que je n'allais pas me vexer, tant que je fais honneur aux Gardes d'Orlaïs. Je me tournais vers Alistair, lui laissant l'honneur de choisir l'arme en premier.

"Choisissez vos armes, Garde Alistair !"

Sur la table, il y avait deux petits boucliers ronds, une lance, trois épées en bois assez grandes, deux épées plus petites et une masse. Le choix était plutôt large, malgré notre faible nombre. J'attendais donc le verdict du roi, avant de choisir ce qui me conviendrait. Mon choix était déjà fait, mais même si je n'avais ce que je voulais ce serait un bon exercice. S'adapter pour survivre, voilà ce qu'il en est !

I'll never forget who I am and who I was[PV Tullia] Latest?cb=20150523145513

Sam 29 Sep 2018 - 4:21

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I'll never forget who I am and who I was

Maudite alcool.

Alistair avait trop bu. Trop bu pour un roi, pour un Garde et surtout pour un futur adversaire en duel. Quelles étaient ses chances de tenir tête à Tullia dans son état? Franchement? En étant un peu généreux, quatre petits pourcents. Oui, sa stature et ses expériences de jeunesses lui permettaient d’absorber plusieurs litres d’alcool sans rouler au sol, mais il était maintenant question d’un duel.

Tout homme qui n’était pas un assassin, un mercenaire ou un mage du sang aurait frissonné devant la soif de sang qui se lisait dans le regard de Tullia.  Oh ou encore, tout homme qui n’était pas trop saoul pour la trouver inquiétante. Présentement, Alistair trouvait la situation très amusante. Il y avait longtemps qu’il n’avait pas pu relaxer si aisément. Il s’amusait bien dans ce camp de Gardes et surtout il s’amusait bien près de cette étrange femme.

Au mot robe, le regard du roi alla chercher directement celui de Tullia. Sur le visage de l’homme, on pouvait lire de l’étonnement, puis du questionnement, puis finalement de la compréhension. Malgré son esprit embrumé, la situation était claire. Wulf lui avait raconté sa petite mésaventure. Alistair aurait voulu faire comme s’il ignorait de quoi elle parlait, mais il ne pouvait pas. Déjà, il ne savait pas mentir. Ensuite, il était trop saoul pour mentir. Il ne fit donc que hocher la tête en pouffant de rire pour cacher sa gêne. Il allait tuer Wulf. Réellement.

Relevant son regard vers la Garde-Commandeur, le blond remarqua l’air soudainement sérieux de cette dernière. C’était la première fois qu’il la voyait aussi sérieuse et franchement ça lui faisait peur. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien avoir derrière la tête? Elle voulait qu’il l’épouse pour avoir le trône de Ferelden? Okay cette idée était stupide, jamais Tullia survivrait dans un monde de Noble. Elle finirait certainement par s’empoisonner elle-même en raison de l’ennui.

Son questionnement ne dura pas longtemps puisque d’un ton très sérieux, elle ajouta qu’il devrait écrire une missive à Wulf tous les mois pendant un an s’il perdait.  Il sourit en coin et hocha doucement la tête pour accepter la demande. Décidément, cette petite créature était une femme étonnante et remplie de bonnes attentions détournées.

- J’accepte les … conditions… Du duel.

La voix du roi était beaucoup moins fluide qu’au début de leur rencontre. Dès qu’il finit sa phrase, il fut trainé par la jeune femme. Il se leva, obligé par Tullia qui avait demandé les armes. Il dansa gracieusement sur ses jambes comme le ferait tout bon garde ressortant d’une taverne après une fête un peu trop arrosée. Il risqua une fois ou deux de trébucher sur la Garde-Commandeur, mais il retrouva par un quelconque miracle son équilibre.

La ruche venait de se mettre en éveil.

Alistair entendait les Gardes affirmer qu’il allait se faire dévorer par le 6ième enclin. Il ne put qu’en sourire. Il n’était clairement pas le favori dans ce combat et il comprenait bien pourquoi. Autour de lui, tout bougeait très vite. Il ressentait cette nouvelle fébrilité et il ne pouvait s’empêcher de rire de sa situation. Stupidement, il n’avait même pas réfléchi que son combat allait être épié par les autres Gardes. Pourtant, c’était si évident! Il aurait fait la même chose à leur place. La situation l’amusait et franchement, IL s’amusait. Heureusement, malgré l’alcool dans son sang, l’adrénaline semblait diminuer l’effet de la boisson.  Quand Tullia lui présenta les armes, il les regarda avec attention.

Dans son état, il ne pouvait pas compter sur sa vitesse ET sur sa précision. Il devait faire un choix. Levant le regard vers Tullia, il lui adressa un sourire presque charmeur. C’était évident que le 6ième enclin était plus rapide que lui, alors il abandonna l’idée de la vitesse. Il devait porter sa stratégie sur autre chose. Après seulement quelques secondes, il savait maintenant ce qu’il ferait.

- Je vais prendre ceci.

Il prit un petit bouclier avec une des plus grandes épées. Le roi avait été tenté par la masse, mais la situation le désavantageait beaucoup trop. Il aurait été beaucoup trop lent et son équilibre n’était pas présentement aussi fidèle que d’habitude. Testant les armes en faisant des petits mouvements, il sourit. Ce n’était pas ses armes de Templier mais ça ferait l’affaire.

Son regard doré se posa sur Tullia. Les Gardes s’étaient rassemblés. Tout semblait prêt pour le combat. D’une voix forte et puissante, il s’adressa à Tullia, mais peut-être que les autres Gardes étaient plus visés par ses paroles… Qui sait…

- Alors Garde, votre stratégie a bien fonctionné. Votre accueil chaleureux m’a comblé et conquis. Quelle chance ai-je eu de partager votre alcool et votre fierté de Garde. Peut-être même que j’en ai un peu trop abusé, nous allons voir ça dans quelques instants. Vous êtes redoutable avant même d’en venir aux armes, c’est tout à votre honneur. Le roi marqua une pause pour porter son bras à son cœur et faire une légère révérence. Lorsqu’il releva la tête, une nouvelle flamme brûlait dans son regard doré.

- Toutefois, sur mon honneur de Garde, je vais tout donner et me montrer digne de mon sang!

La foule semblait satisfaite des paroles du roi et semblait impatiente que le combat commence. Toujours avec cette soif et cette excitation de combat dans le regard, Alistair attendit que la folle se calme avant de décider le combat se jouerait comment .

- Garde Tullia, voici les conditions de victoire : le premier Garde qui sortira du cercle de combat aura perdu. J’ai confiance en vos talents pour me faire regretter ce choix.

Alistair rayonnait. Présentement, il était tout simplement dans son élément. Il était impatient, mais il montrait un calme légendaire. Son sang brûlait en lui, il désirait ardemment ce combat. Il était prêt. Se positionnant, il enfonçant ses pieds au sol s’assurant d’avoir une bonne balance. Sa stratégie était simple, mais efficace. Il savait qu’il était plus solide que son adversaire, mais malheureusement moins rapide. Il était toutefois excellent pour parer et contrer les attaques. S’il n’avait pas trop à bouger sans réfléchir, il devrait très bien s’en sortir. Levant son petit bouclier au niveau son torse, il fléchit les jambes et garda son épée un peu en arrière prêt à frapper. Il allait la laisser attaquer la première. Il devait évaluer son style de combat pour trouver la meilleure façon de la contrer. Son objectif n’était donc pas de la toucher, mais bien d’esquiver.

Que le combat commence.

Ven 5 Oct 2018 - 22:16

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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I'll never forget Who I am and who i was


Devant le rac d'armes, Alistair n'eut pas beaucoup d'hésitation. Un bouclier et une épée, ses armes préférées de ce que m'avait raconté Wulf. Je souriais, prenant de mon côté les deux épées courtes. Alistair avait l'air bien éméché, et j'aurais sans doute été dans le même état si je n'étais pas surexcitée et que le sang n'affluait pas à mon cerveau avec un surplus d'adrénaline. Les Gardes autour de nous étaient dans un état de légèreté et de bonne humeur qu'on avait rarement vu. Les paris allaient bon train, la plupart en ma faveur mais certains fervents admirateur du Garde ayant combattu l'Enclin étaient au rendez-vous. Alistair semblait très au cas de ce combat, et nous remercia avant tout de l'accueil. Sa voix était forte, sans doute plus pour faire un discours pour tout le monde que pour me faire une confidence. C'était une flatterie et un salut solennel, une formalité qui me fit rire mais à laquelle je répondis par la même politesse. Une révérence, puis quelques mots amusés et pleins de malice.

"On n'en abuse jamais trop, c'est bien connu ! Pour ce qui est de mon côté redoutable, vous me flattez... Alors même que vous n'avez pas vu tout l'étendu de mon savoir-faire, fu fu fu ~ !"

Je riais légèrement, marchant tranquillement pour prendre place au sein du rond que formaient les gardes. Mon regard et mes mouvements commençaient à montrer mon impatience. Comme un lion en cage, je faisais de lents aller retour de mon côté du cercle, faisant quelques petits moulinets des mains avec les épées pour m'échauffer. Il y eut un moment d’accalmie parmi les gardes, et le roi fit un dernier hommage en annonçant qu'il donnerait tout ce qu'il aurait. Je souriais, et les autres gardes le saluèrent par de fiers encouragements et en levant leurs pintes.

"Je n'en attendais pas moins de vous... NOUS n'en attendions pas moins de vous, pas vrai les gars !"

Il y eut un nouveau grondement d'encouragement de la part des Gardes, avec quelques rires et des regards brillants d'excitation. Tout le monde était très enthousiaste, et le bruit avait même commencé à attirer certains soldats de l'Inquisition qui étaient dans le campement nous entourant. Les Gardes nous encerclaient en rangs serrés, mais certains soldats étaient montés sur des caisses pour voir ce qu'il se passait. J'ignorais totalement la chose, n'ayant pas la moindre conscience des bruits et des rumeurs qui commençaient à courir. Le Garde-Commandeur d'Orlaïs affrontant le Roi de Férelden. Tout ce que je voulais, c'était commencer à croiser le fer (ou plutôt le bois en l'occurrence), contre cet adversaire qui allait s'annoncer magnifique. Alistair avait décidé comme règle que c'était au premier qui sortirait du ring. Ma fois, cela me convenait parfaitement ! Cela lui donnait un certain avantage, car le cercle n'était pas bien grand, à peine une dizaine de mètres de diamètres, encerclée par les Gardes qui continuaient de boire et de manger tout en riant et en commentant ce qu'il se passait. La force d'Alistair et son bouclier pouvaient assez facilement m'expulser hors du cercle si je ne faisais pas attention. J'allais devoir compter sur ma rapidité et ma précision. Pour la rapidité je n'avais pas vraiment d'inquiétude. Mais pour la précision... Je m'étais quand même enfilé pas mal de pintes, j'étais pas toute fraîche non plus ! Mais il saluait avec un certain sourire ma capacité à le mettre dans une situation délicate. C'est clair qu'avec moi, il ne pouvait pas mieux tomber.

"Ho ça, je ne vous le fait pas dire, fu fu fu fu !!"

Le combat allait enfin commencer. Chacun était à sa place et en position. Comme je m'y attendais, malgré son air aviné de plus tôt il était bien campé sur ses positions et en garde. Son regard était résolu, et tout laissait à penser qu'il serait un bon adversaire. Je souriais, mon sang bouillonnant et m'empêchant de rester en place. J'étais la première à m'élancer en avant, et l'attaquais sur son flanc du côté épée. Je n'y allais pas de main morte, mais j'enchainais de façon à le tester et à voir comment il se déplaçait. Le bois claquait et l'on entendait les Gardes encourager de leurs voix bourrues chacun des mouvement. Mais ce combat étant de nature amicale, et aussi pour éclaircir un point qui n'avait pas été déterminé, je commençais à parler à Alistair comme dans le cadre d'une conversation banale.

"Il n'empêche, vous n'avez pas dit le gage si je venais à perdre. Indécis ou aucune imagination ?"

Je le regardais avec malice, faisant cependant attention d'éviter ses coups de bouclier et observant ses mouvements. J'essayais le plus possible de le rediriger vers le centre du cercle, là où un moment d’inattention de ma part m'éviterais de terminer le combat trop tôt. Je n'étais pas du genre à aimer les règles dans un combat, appréciant ma liberté et ma créativité pour tuer. Alistair se battait bien, et je tentais autant que possible de le déstabiliser par ma vitesse, passant sous sa garde et essayant de le faire tourner pour qu'il perde son équilibre. Mais la chose n'était vraiment pas aisée...

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