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Ven 11 Mai 2018 - 22:23

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Flashback / Au secours d'Orlaïs


La matinée était pluvieuse, comme d'habitude en cette saison à Amaranthine. Le Fort était relativement calme, plusieurs gardes étant partis en patrouille pour vérifier les routes plus au sud. La nouvelle du Conclave et les rumeurs sur des apparitions d'engeances au niveau de la Côte Orageuse avaient provoqué une certaine activité chez nous. Mais aussi une inquiétude. Presque en même temps que les évènements du Conclace, si ce n'est un peu avant, nous avons commencé à recevoir de moins en moins de nouvelles des Garde d'Orlaïs. Nous avions plus de relation avec eux qu'avec les Gardes des Anderfels, qui avaient presque cessé tout contact après le 5e Enclin. Le travaille de la reconstruction de la Garde de Férelden ayant pris la majorité du temps, nous nous étions focalisés sur les relations que nous avions déjà eu. Mais ne plus entendre parler d'eux, de nos camarades d'Orlaïs, était inquiétant. J'avais fait jouer quelques unes de mes relations de Corbeau, en toute discrétion, pour en savoir plus. En tant que Sénéchale, j'avais envoyé à plusieurs reprise à mon équivalent en Orlaïs des missives, mais sans succès. J'étais même passé par des lettres plus personnelles auprès d'une poignée de Gardes que j'avais rencontré lors de mes missions dans les Tréfonds. Aucune réponse. Mais mes espions et mon réseau d'informations rapportaient des nouvelles que j'aurais préféré ne pas entendre. Des frictions avec l'Inquisition étaient venues à mes oreilles, entre des Venatori, une engeance corrompue du nom de Corypheus, et des templiers corrompus. Et il semblait que les Gardes d'Orlaïs étaient mêlés à cette histoire, et pas en bien.

J'étais à mon bureau, dans l'une des petites salles ouvertes qui me tenait lieu de centre de commandement. Là, je recevais les missives pour le Commandeur et moi même, faisant le tri sur les priorités, mais également lisant les différents rapports et décidant ceux à présenter à Wulf. Je me grattais la tête, soupirant de ce maudit temps mais également de la paperasse que j'avais devant moi. Un enfer... je regardais au dehors la pluie, ce qui ne m'aidait pas à me motiver. Je n'arrivais pas à me concentrer. J'essayer de me retrouver, alors qu'un Garde venant déposer le courrier entra pour me donner ce qu'il avait reçu de ce matin. Trois lettres pour Wulf, deux pour moi, et... je regardais l'une des lettres qui m'était adressée, portant le sceau des Gardes, mais avec la cire caractéristique des Gardes d'Orlaïs. Je me figeais quelques secondes, le regard rivés sur ce papier et mon coeur semblant s'arrêter. Mais aussi vite je reprenais mes esprits, décachettant frénétiquement le scellé et lisant la lettre. Mes yeux étranges parcouraient rapidement les lignes, alors que mes lèvres tremblaient légèrement pendant que je lisais dans ma tête. Soudain je m'arrêtais sur une phrase, devenant plus blanche. J'avais l'impression qu'une chape de plomb venait de s'abattre sur moi. Je soupirais, dépitée mais en même temps résignée.


"Ha... Les rumeurs sont donc vraies...."

Les nouvelles n'étaient pas bonnes. Pas bonnes du tout. Beaucoup d'émotions passèrent dans mon corps, qui eut un peu de mal à gérer et à faire le tri. Tristesse de ceux que j'avais perdu, colère contre ceux qui les avaient perdus, et incompréhension sur les raisons d'une telle déchéance. Je fronçais des sourcils, la colère prenant le dessus. Puis l'inquiétude. Il fallait prévenir Wulf. Comme si une abeille venait de me piquer, je bondissais de mon siège, la missive dans ma main, et me ruais en dehors de la salle. Frénétique, je courais presque dans les couloirs, sautant des marches et manquant de me crouter plusieurs fois. J'arrivais dans un hall, où se trouvait en général le Commandeut. Ps là. Je courais de nouveau, vers une porte menant à l'arrière cours servant de piste d'entrainement. Des Gardes me regardaient avec surprise, quoi que pas tant que ça quand je leur faisais signe de se pousser un peu en ralentissant à peine.

"On se pousse... laissez passeeeez ~ ! "

Ils s'éxécutèrent, me regardant avec un certain amusement déraper dans le couloir pour effectuer un virage risqué, qui me décrocha un "ho morte-couille" bien audible avant de manquer de me prendre un mur. Bha, je devais encore faire des siennes, ils avaient l'habitude. Je continuais de chercher, me fiant à mon flair. Vous savez, les roux de Féreden ont une odeur bien particulière, surtout celle de mon commandeur. Un mélange entre l'odeur suave du fromage n'ayant pas vraiment fini de fermenté et celle plus piquante du mabari mouillé, avec un soupçon d'ail pas frais et de crottin de cheval. Un véritable tableau olfactif. Au détout de mon chemin, je vis la tignasse et la barbe rousse caractéristique de Cousland, et me précipitais sur lui en hurlant à moitié.

"COMMMANDAAAAANT !!!! "

Comme une wyvern fondant sur sa proie, mes mains s'aggripèrent à ses épaules et le tirèrent en arrière. Souriante et manquant de le faire tomber, je dardais sur lui un regard brillant et triomphant, riant dans l'adrénaline du moment.


"Hé hé hé ! Trouvé ! "

C'était également une habitude que je surgisse ainsi de nul part, pour lui sauter dessus et devenir telle la 7e plaie de Thédas qui s'effondre sur lui. Littérallement. Sauf que cette fois, je ne lui avais pas sauté dessus depuis un escalier ou un lustre, ou encore depuis l'une des poutres des la Chantrerie. Mais l'heure n'était pas au jeu et à la beuverie. Sans vraiment attendre qu'il ronchonne ou autre, je lui tirais le bras avec force, reprenant un ton et une expression sérieux. Ce qui en disait long sur (cette fois) l'importance de mon intrusion dans sa vie quotidienne.

"Vous devez venir avec moi dans le bureau, c'est important. Tenez, lisez ça au passage... "

Je lui tendis la missive, le laissant lire tout en prenant le chemin de mon bureau. Le contenu était relativement bref, mais donnait froid dans le dos. Les Gardes d'Orlaïs avaient été victime de manipulation, le commandeur Clarel ayant pactisé avec Corypheus et les Gardes étant semble t'il à l'origine de la débacle du conclave. Une bataille avait eut lieu à l'Inébranlable entre les Gardes et l'Inquisition, qui avait vu la perte de très nombreux gardes, si ce n'est leur déclin. Dans cette missive, ils annonçaient avoir été épargnés par les vainqueurs, et placés sous surveillance à Fort Céleste. Mais n'ayant plus aucun haut gradés pour les aider ni les former, ils étaient dans l'impasse. Je marchais vite, silencieux et jetant de nombreux coup d'oeil à Wulf alors qu'il lisait. Nous étions à mi-chemin quand je vis qu'il avait presque terminé la lettre, et je me permettais enfin de parler. J'étais toujours aussi sérieuse, ce qui montrait une fois de plus la gravité de la situation. Enfin, selon mes critères.

"Nos craintes ont été fondées, et c'est même pire que ce que je pensais..... Orlaïs est tombée. "

Pour dire cette dernière phrase, j'avais regardé autour de moi pour vérifier qu'il n'y avait pas d'autres gardes et avais baissé ma voix. Laisser une telle nouvelle se répandre dans les barraquements sans avoir préparé de discours ou d'actions pour le suivre n'était pas souhaitable. Mais il fallait en parler rapidement, et avec sérieux. Nous n'avions pas eu de soutient après l'enclin de la part des Anderfels, mais toujours des Gardes d'Orlaïs. Il nous fallait rendre la pareille. Mais... comment ?

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Mer 16 Mai 2018 - 20:21

Anonymous
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Wulf adorait Fort Bastel, mais il était le dernier à blâmer ceux qui voyait en ce repaire un château un peu barbare couleur de boue. Honnêtement, il revenait d’une mission de routine à Amaranthine avec Absainte comme seul accompagnement. Ce genre de petits trajets avaient le mérite de prendre du temps pour lui : entouré comme il l’était dans la Garde, ses temps de réflexion était parfois peu longs et souvent interrompus. En ce moment, quelques heures pour faire le point sur la situation étrangement complexe, ce n’était pas rien.
Le récapitulatif des récents évènements en devenait presque… peu plausible. Mais le rouquin savait être méthodique, et alors qu’il voyait les portes du Fort s’ouvrir, le mabari énorme derrière lui, il tâcha de remettre de l’ordre dans ce qu’il savait.
Premièrement, le conclave avait explosé, emportant la Divine avec… Léliana devait être dans tout ses états, la pauvre. Et quand on mettait cela en relation avec les tristes histoires de Kirkwall, la Chantrie avait une certaine tendance à être remise en question ces derniers temps.
Et puis : l’Appel, à peu près au même moment que la construction de l’Inquisition. Wulf avait grimacé au mot « inquisition », cela lui rappelait les inquisiteurs tévintides qui n’étaient pas vraiment dans le genre enfant de chœur. Enfin, les étranges failles collées à peu partout entre Orlaïs et Férelden disparaissaient quand l’Inquisitrice (templière de surcroit, ironie du sort bonjour) passait dans le coin. Si on rajoutait à cela l’Appel et le silence inquiétant de la part de la Garde orlésienne, tout cela donnait un véritable fourbi.
Le rouquin éternua, avant d’échanger quelques mots avec un Garde de passage : direction première, les bains. Une averse l’avait trempé jusqu’au os, et il ne tenait pas à attraper froid.
Enfin : Clarel ne donne plus de nouvelles. Wulf avait une impression mitigée la concernant : c’était une femme admirable avec une certaine classe, mais elle était encore plus impulsive que lui, et ce n’était pas peu dire. En tout cas, c’était tout à fait possible de sa part qu’elle ai manqué de le tenir au courant en cas de renversement de situation quelconque… Non ?

"COMMMANDAAAAANT !!!! "

Il n’eut pas le temps de calmer les battements surpris de son cœur que deux mains le tirèrent en arrière, manquant de le faire tomber : il n’avait mais alors STRICTEMENT aucun doute sur l’identité de son agresseur. Pas réellement surpris, elle l’avait néanmoins fait sursauté, Absainte aboyant d’étonnement.
Le Commandeur Garde se tourna vers sa Sénéchal : ses yeux étranges lui étaient maintenant plus que familiers, et il sourit de manière automatique et sincère alors qu’il l’a vit. Un seul recoin de son esprit lui chuchota que l’affaire était d’importance, et que sa pause bain n’allait pas être pour tout de suite.

"Hé hé hé ! Trouvé ! "

Tullia avait beau être impulsive et avoir un esprit logique… tout à elle, elle ne l’alpaguerait pas avec une telle urgence, une lettre à la main alors qu’il rentrait tout juste de mission. Elle avait toujours une bonne raison de lui sauter dessus (au sens premier du terme) et cette bonne raison incluait souvent soit de l’alcool, soit de l’ennui, soit ce qu’il pouvait appeler une « bêtise ». Il espérait de tout cœur qu’elle n’avait pas abimé de recrue : ils manquaient sincèrement de recrues ces temps-ci.
L’expression de l’antivane se fit trop sérieuse pour son propre bien, et le rouquin essora vaguement a capuche pleine de pluie tout en la suivant.

"Vous devez venir avec moi dans le bureau, c'est important. Tenez, lisez ça au passage... "

Wulf attrapa la lettre de manière un peu machinale : c’était une lettre d’apparence plus que formelle. De toute évidence, c’était lié au tri du courrier auquel Tullia se livrait (souvent en ronchonnant). Le Commandeur Garde la lu rapidement, tout d’abord en diagonale, puis une seconde fois en prenant soin des formules employées et du nom de l’envoyeur.
C’était un vrai bordel : Clarel s’était faite avoir en toute beauté, et avait entraîné les Gardes orlésiens avec elle, décimant les rangs en pensant éviter un enclin. L’uniforme bleu allait avoir du mal à se remettre d’un tel coup : Férelden en verrait peut-être les conséquences, mais la priorité allait être orlésienne. La Garde devait être en débâcle là-bas, du moins, ce qu’il restait de la Garde.
Et… l’Inébranlable était tombée : autrement dit, les Gardes d’Orlaïs étaient sans chef, sans mage, et sans domicile. Le rouquin n’avait pas vu une situation aussi catastrophique que celle-là pour la Garde depuis Ostagar. C’est dire.
Et l’Inquisition : encore eux. Ils avaient tiré toute cette histoire au clair, et hébergeaient (contrôlaient ?) les derniers Gardes orlésiens dans leur Fort en plein cœur de Férelden.
Le sérieux de son bras droit était plus que mérité, de toute évidence.

"Nos craintes ont été fondées, et c'est même pire que ce que je pensais..... Orlaïs est tombée. "

Le cerveau du rouquin semblait surchauffer à toute vitesse alors que je rangeais la missive dans la poche de mon uniforme boueux. Déjà, il avait pratiquement fait nuit blanche, avec cette mission.
Soupirant un peu, il passa sa main droite dans ses cheveux.

Il n’y a malheureusement pas que cela : la Garde va avoir de sacrés problèmes pour sa faire valoir après ça…

Continuant d’avancer, le Commandeur Garde partit machinalement vers ce qui lui servait de bureau, son mabari sur les talons, sa Sénéchale à ses côtés. Ouvrant la porte de bois, il s’arrêta un instant avant de s’asseoir après une hésitation sur son bureau. Les pieds sur sa chaise, il sortit la lettre de sa poche et la contempla encore.

Et la puissance de l’Inquisition commence à m’inquiéter : les orlésiens restants sont à Fort Céleste…

Son regard se perdit un peu avant de se planter dans les iris bleues de son amie :

Il va falloir qu’on s’occupe de ce qu’il reste de cette Garde… En faisant attention : l’Inquisition a tiré son épingle du jeu, qu’elle n’essaye de pas de profiter de la situation !

Lun 21 Mai 2018 - 17:36

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Flashback / Au secours d'Orlaïs


Le pauvre Garde-Commandeur prit avec une certaine sérénité et habitude ce petit comité de bienvenu. Il souriait avec cette franchise et m'écoutait avec le même calme d'habitude. Il était sans doute l'un des seuls Gardes capable de supporter mon comportement aussi extravagant qu'impulsif. Mais c'est bien pour ça que c'est mon commandant préféré ~.... Il comprit d'ailleurs très vite à mon attitude la gravité de la situation. Il prit la lettre, la lu alors que je le suivais. J'en profitais pour sourire également à son chien à lui flatter la tête. Son mabari et moi-même étions dans une petite compétition jalousive mais amicale des attentions de notre maitre commun, mais ici le chien avait bien compris que c'était sérieux, et ne se déroba pas. Wulf fit ses propres commentaires, mettant en avant la situation désastreuse pour la réputation des gardes. Je pestais, ne pouvant qu'approuver cette constatation.

"Ha ! C'est peu dire... On va passer à présent pour des dangers publiques manipulables à loisir. Danger public je ne suis pas contre, mais le côté "contrôlable par une engeance", là en revanche on est bien bien plus dans la blague de mauvais goût. "

Ma notion de danger public et de son mauvais côté face à la population pouvait diverger de l'opinion de bien des Gardes. Pour moi il reste important d'être craint, car c'est cette peur qui impose également le respect et qu'on nous laisse autant tranquille que l'on nous prenne au sérieux. Une opinion qui découlait directement de ma formation de Corbeau, qui ne laissait pas beaucoup de place au romantisme et au bonnes oeuvres chevaleresques. En revanche, le fait qu'une engeance puisse contrôler les Gardes, c'était à mes yeux encore plus grave, car cela comprenait l'essence même de la raison d'être d'un Garde. Les Gardes sont les seules à pouvoir survivre à l'Enclin et à combattre les engeances. Mais si nous devenions non plus l'arme pour défendre le peuple mais celle qui va la mener à sa perte, cela pourrait sonner le glas des Gardes. Qu'on nous persécute de nouveau était très probable. Une crise globale en somme. Nous arrivions enfin à son bureau. Wulf s'installait sur sa table (hé, c'est MA place!!), regardant la lettre avec plus d'attention. De mon côté, je marchais doucement dans la pièce, les bras croisés et le fixant. Il semblait bien las, mais l'information ne pouvait souffrir de trop de retard. S'il y avait beaucoup de préparation, il ne fallait en aucun cas retarder les lettres à envoyer. Une question de survie pour les Gardes d'Orlaïs. Il montra de l'inquiétude pour l'Inquisition. Et il avait en un sens raison. Je répondis à cela part mes propres informations.

"J'ai commencé à mener mon enquête sur cette Inquisition. Mes informateurs ont des nouvelles éparses, mais leur influence n'est pas à négliger. Cependant, rien n'indique qu'ils soient comme la première Inquisition, et ils ont déjà sécurisé le problème avec les mages de Golefalois. Ils sont à surveiller de plus près, mais seul le temps pourra nous dire leurs véritables intentions. "

Wulf était l'une des rares personnes à savoir que j'avais un passé de Corbeau. Il y avait également Alda, mais c'était parce qu'elle était elle-même une ancienne corbeau et que par un accord tacite et silencieux nous gardions l'omerta en place. Le Garde-Commandeur savait que j'avais encore à disposition mes connaissances et accès à une partie de mon réseau d'information. J'étais donc souvent chargée d'effectuer quelques recherches d'espion, pour connaitre les actions et intérêts pour la Garde. Cela l'aidait également pour sa gestion du domaine en tant que Noble, mais jamais il ne me le demandait et je le faisais simplement pour lui par amitié, glissant " par hasard" un petit rapport d'information parmis ses dossiers. Wulf était pensif, et j'attendais simplement qu'il manifeste de nouveau son avis. Il se tourna vers moi, plantant son regard dans mes yeux étranges si familiers sans sourciller. S'occuper de la Garde, à croire que mon commandeur avait le mêmes idées que moi. A cette annonce, je souriais, heureuse que nos avis concordent.

"Je suis d'accord. Il faut aider nos camarades d'Orlaïs, et avoir quelqu'un sur place pour enquêter sur cette Inquisition ainsi que l'influence de Corypheus sur les Gardes. Cela ne me plait pas du tout. "

Il y avait de multiples choses à considérer, en plus du travail titanesque de réformer cette Garde et la reconstruire presque de rien. L'Inquisition était un problème, mais également Corypheus et ses Vénatoris. Il y avait des choses pas claires, qu'il fallait à tout prix éclaircir pour connaitre la marche à suivre. Si les Venatoris étaient un véritable danger pour les Gardes en prenant le contrôle, sans doute grâce au sang d'engeance dans nos veines, il fallait prévenir tous les Gardes de Thédas et des Anderfels pour que chacun reste à l'écart le temps qu'une solution soit trouvée. Une solution magique sans doute, mais qui demandera à mon avis un certain sacrifice. Formateur, recruteur, guide, espion, dilomate... beaucoup de choses allaient être demandées pour ceux que l'on allait envoyer. Mais qui serait le plus âpte ? Je fronçais des sourcils, réfléchissant tout en marchant.

"Le soucis c'est... qui envoyer ? Un haut gradé bien entendu, et les Anderfels sont les plus fournis en ce domaine. Mais on ne sait pas en combien de temps ils peuvent envoyer quelqu'un, ni même si notre message arrivera à temps. Après tout, le contact a été rompu depuis le 5e Enclin..."

On ne pouvait compter sur les Anderfels pour leur rapidité, et nous n'avions plus de contacts avec eux depuis un long moment. Se reposer sur eux en un moment aussi critique avec autant d'incertitudes était un pari trop risqué. Faites confiance à une professionnelle de Grace Perfide. Nous ne pouvions que compter sur nous-même, et il en allait de l'honneur des Gardes de Férelden. Orlaïs avaient souhaité nous aider lors du 5 Enclin, mais repoussés à la frontière ils n'ont put accomplir leur devoir. Leurs intentions honorables se devaient d'être répondues de la même manière. Cependant, nous n'étions pas nombreux, et le travail était délicat. Je réfléchissais toujour à voix haute, jetant de temps en temps de coup d'oeil interrogatifs vers Wulf.

"Et il ne faut pas envoyer un psychorigide de la paperasse. C'est une situation de crise qui demande de l'action et la gestion de l'Inquisition à côté. Aurions nous un officier dans nos rangs que nous pourrions envoyer rapidement ? Une idée ? J'ai pensé à Alda dans un premier temps, mais ses capacités de Maitres d'Armes sont précieuses ici..."

Alda était trop précieuse pour la formation de nos jeunes recrues. Ses connaissances en tant que Corbeau étaient également utiles. Quoi qu'il arrive, la personne à envoyée sera un sacrifice et une perte importante pour les Gardes de Férelden. Un investissement à faire pour Orlaïs, mais il ne fallait pas se tromper.

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Jeu 24 Mai 2018 - 14:12

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Ha ! C'est peu dire... On va passer à présent pour des dangers publiques manipulables à loisir. Danger public je ne suis pas contre, mais le côté "contrôlable par une engeance", là en revanche on est bien bien plus dans la blague de mauvais goût.

Le Commandeur Garde ne pouvait n’être que d’accord : contrôlable pas les engeances, cela rappelait la sensibilité des mages aux démons. Et tout le monde connaissait le sort que l’on réservait à ceux qui étaient doués de pouvoir magique. De plus, quelques observateurs intelligents pouvaient vite s’inquiéter du rapport étrange entre les Gardes et l’Appel, étant donné la situation. Ils n’étaient pas à l’abri de quelques espions, et si leurs secrets étaient dévoilés, les plus mauvaises langues pourraient faire un triste parallèle entre l’Appel des Gardes et le chant qu’entendait les goules. Au final, ils devaient particulièrement faire attention à leur image : après tout, avec le conflit interne qui secouait Orlaïs, Férelden et les Gardes étaient les seules institutions capables de maintenir l’ordre en tenant tête à cette étrange Inquisition… surtout maintenant que l’ordre des Templiers ne ressemblait plus à rien. Et qu’on ne parle même pas des chercheurs.
En termes de réputation, l’aura des Gardes avait toujours été particulière, surtout depuis Ostagar. Mais la fin du cinquième enclin avait donnée à Wulf un certain confort sur ce niveau-là. Confort qui n’était plus vraiment actuel si les nouvelles d’Orlaïs était vraies. Clarel était une chef appréciée… Mais une mage : si quelqu’un d’externe à la Garde apprenait que les Gardes avaient été manipulés sous le commandement d’une Commandeur Garde mage, la situation allait être encore plus complexe. Quoique la prise de position de l’Inquisition avait été utile à la cause des apostats.

J'ai commencé à mener mon enquête sur cette Inquisition. Mes informateurs ont des nouvelles éparses, mais leur influence n'est pas à négliger. Cependant, rien n'indique qu'ils soient comme la première Inquisition, et ils ont déjà sécurisé le problème avec les mages de Golefalois. Ils sont à surveiller de plus près, mais seul le temps pourra nous dire leurs véritables intentions.

Bien : Wulf aimait beaucoup quand Tullia était d’accord avec lui. Avec leurs deux passés tout à fait différents, ils avaient une manière différente d’aborder un problème. Si la conclusion était similaire, c’était qu’il y avait réellement anguille sous roche. L’Inquisition pouvait aussi être un ordre tout à fait bienveillant, mais il suffisait de quelques personnes opportunistes suffisamment bien placées pour que cela devienne critique : l’Inquisition avait Fort Céleste, les apostats, les Gardes orlésiens et même quelques chantristes de leur côté. C’était définitivement beaucoup trop. Bien sûr, Wulf n’était pas suffisamment borné pour ne pas faire le parallèle avec sa propre situation onze ans auparavant : d’autres jugeaient qu’il avait beaucoup trop de pouvoir avec à ses côtés les nains, les dalatiens, le cercle et Golefalois derrière lui.
Mais il fallait garder la main mise sur l’indépendance de la Garde, et Tullia était d’accord avec lui :

Je suis d'accord. Il faut aider nos camarades d'Orlaïs, et avoir quelqu'un sur place pour enquêter sur cette Inquisition ainsi que l'influence de Corypheus sur les Gardes. Cela ne me plait pas du tout.

Le rouquin hocha la tête : Corypheus était inquiétant, et les tévintides qui rôdaient dans les parages l’étaient tout autant. Lui qui était un fervent défenseur de l’Empire, et qui détestait les amalgames que l’on pouvait faire avec la magie du sang, il devait avouer que peu d’alliés leurs venaient du nord, encore une fois. Ses pensées s’égarèrent un peu vers des années de jeunesse bien trop lointaine, avant qu’il ne rassemble sa concentration en passant sa main dans ses cheveux.

Le soucis c'est... qui envoyer ? Un haut gradé bien entendu, et les Anderfels sont les plus fournis en ce domaine. Mais on ne sait pas en combien de temps ils peuvent envoyer quelqu'un, ni même si notre message arrivera à temps. Après tout, le contact a été rompu depuis le 5e Enclin...

Le Héros de Férelden acquiesça, réfléchissant lui aussi à un bon candidat pour cette position :

Il faut envoyer un message aux Anderfels, mais nous manquons de temps : il faut un Commandeur Garde pour Orlaïs, même provisoire.

Les Anderfels étaient trop lointains, et trop peu réactifs pour que les Gardes féreldiens reste les bras ballants le temps que la situation se règle. Surtout quand on savait que les orlésiens n’avaient même pas quelques hauts gradés pour reprendre les choses en main.

Et il ne faut pas envoyer un psychorigide de la paperasse. C'est une situation de crise qui demande de l'action et la gestion de l'Inquisition à côté. Aurions-nous un officier dans nos rangs que nous pourrions envoyer rapidement ? Une idée ? J'ai pensé à Alda dans un premier temps, mais ses capacités de Maitres d'Armes sont précieuses ici...

Wulf tapota sa lèvre inférieure avec la lettre pliée en deux. Il réfléchissait, et une idée commençait à naître tout doucement au creux de son crâne. Il ignorait juste si cela allait plaire à son amie. En réalité, il était à peu près sûr qu’elle ne serait que moyennement d’accord. Mais elle était suffisamment intelligente pour savoir que l’idée faisait sens.

On a besoin d’Alda pour les recrues… Je pensais plutôt à…vous.

Le rouquin se leva de la table où il était assis et jeta un vague coup d’œil à son bras droit, avant de flatter le crâne de son mabari. Il poursuivit sa réflexion à voix haute.

Vous avez suffisamment d’autorité pour gérer les orlésiens, et peu de gens vous soupçonnent d’être aussi observatrice que vous l'êtes. Je pourrais envoyer une lettre aux Anderfels pour demander l’aide d’un Sénéchal. Qu’en dites vous ?

Lun 28 Mai 2018 - 21:05

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Flashback / Au secours d'Orlaïs


Le Garde-commandeur acquiesçais à tous mes dires, et j'hochais de la tête également pour approuver ses paroles. Mais soudain, quand il mentionna ma candidature pour le poste de Garde-Commandeur d'Orlaïs, ce fut un choc. Je le regardais avec de grands yeux ronds surpris, ne pouvant souffler un mot le temps que mon cerveau arrive à comprendre ce que je venais d'entendre. Et soudain, un grand éclat de rire, où je me pliais en deux.

"HA HA HA HA HAAAA ! Nan mais, vous êtes sérieux commandant ?! On a dit qu'on devait les sauver, pas les achever ha ha ha ha haaa !!!"

Je continuais de rire, des larmes perlants au bord de mes yeux, et ayant du mal à reprendre mon souffle. Je devenais rouge comme si j'avais bien trop bu et me tenais les côtes qui me faisaient mal. Mais quel pitre celui là ! Note, ça faisait longtemps que je n'avais pas rit ainsi. C'était agréable, et je reprenais mon souffle, petit à petit. Je le regardais, attendant de voir un sourire et un rire farceur dans ses yeux. Cependant... Son regard resta de marbre. Je me redressais, reprenant ma respiration et calmant mon rire. Je poussais un long soupire, comprenant qu'il voulait vraiment dire ce qu'il avait osé prononcé.

"Haaa.... Mais morte-couille, vous êtes vraiment sérieux en fait."

Je lui faisais face, essuyant les quelques larmes sur mes joues et posant sur lui mon regard étrange. Mes yeux étaient beaucoup plus sérieux, essayant de déceler le comment du pourquoi. C'était du suicide de m'envoyer. Pas pour moi, mais c'était un risque énorme pour la réputation des Gardes d'Orlaïs, et mon côté instinctif et primaire n'allait pas m'aider à rester des plus calme et diplomatique envers l'Inquisition si celle ci était pour me déplaire.

"Vous avez conscience que je risque de provoquer une guerre avec l'Inquisition, vous le savez quand même non ? Pourquoi envoyer une bombe dans un endroit aussi instable ?"

Je connaissais mon job et pourrais me contenir. Comme leader et guide des gardes en situation désespéré je remplissais parfaitement le contrat. Mais pour ce qui est des relations publiques, avec tous les efforts et la bonne volonté que je pourrais montrer... Je connais mes limites et mon manque de patience. Avec moi on chasse le naturel et il vous revient comme un 5e Enclin en pleine face! J'haussais des épaules, essayant d'argumenter le mieux possible.

"Je veux dire... non pas que je ne me crois pas capable de relever le défi, au contraire. Avec moi, ils seront des machines de guerre et oublieront bien vite l'Inébranlable. Mais je ne respecte que mes propres règles et celles des Gardes. Enfin, certains fu fu fu ~..."

Je souriais, amusée d'avance de ce que cette aventure pouvait m'apporter. Qu'on ne se méprenne pas, je ne rebute pas à la tâche qui pour moi sera une source infinie d'amusement et de divertissement. J'étais partante, et déjà excitée à l'idée de remettre sur pied les quelques mollusques qui restaient. Mais le Garde-Commandeur ne devait en rien regretter sa décision, et comprendre qu'une fois lancé il n'y aurait pas de marche arrière. Il lançait le fauve dans l'arène, et personne ne sait ce qu'il en restera. Moi non plus d'ailleurs...

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Mer 30 Mai 2018 - 12:05

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Invité

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Le fou rire de sa Sénéchale n’était pas aussi imprévisible que son comportement habituel : après tout, n’importe qui dans le Fort aurait eu la même réaction à l’étrange proposition du Commandeur Garde. L’idée pouvait sembler irréfléchie et suicidaire, mais plus il y pensait, plus le rouquin était convaincu du bien fondé de cette idée. Il commençait même à se dire que l’amusement allait se mêler au devoir.

HA HA HA HA HAAAA ! Nan mais, vous êtes sérieux commandant ?! On a dit qu'on devait les sauver, pas les achever ha ha ha ha haaa !!!

Le rictus de celui qu’on nommait le Héros de Férelden dépassait sous sa moustache rousse. Il attendait patiemment que l’antivane comprenne qu’il était sérieux. Enfin, visiblement il allait pouvoir attendre quelques minutes supplémentaires alors que son amie se tordait de rire. Patiemment comme à son habitude, il continua de regarder la voleuse aux yeux étranges en passant ses doigts sur son menton. S’il envoyait Tullia à Fort Céleste, il allait falloir qu’il envoie une lettre aux Anderfels pour s’assurer que la futur Sénéchale d’Orlaïs ait les compétences nécessaires épauler l’ancienne corbeau. La lettre allait se révéler difficile à écrire.
Elle finit par se redresser, respirant profondément alors que la conversation redevenait un peu plus sérieuse comme elle l’était auparavant.

Haaa.... Mais morte-couille, vous êtes vraiment sérieux en fait.

Le rouquin eut un sourire qui sonnait presque désolé alors qu’il continuait d’observer son bras droit. Il comprenait les hésitations de Tullia, mais elle était la plus adaptée à cette situation. Quoiqu’on puisse en penser au premier abord.

Vous avez conscience que je risque de provoquer une guerre avec l'Inquisition, vous le savez quand même non ? Pourquoi envoyer une bombe dans un endroit aussi instable ?

Le féreldien soupira à son tour avant de répondre, argumentant face à la contradiction censée de Tullia :

La situation est déjà instable.

Il prit le temps de faire une pause pour essayer de développer sa pensée, mais Tullia répondit avant, lui, étonnement ouverte à la question.

Je veux dire... non pas que je ne me crois pas capable de relever le défi, au contraire. Avec moi, ils seront des machines de guerre et oublieront bien vite l'Inébranlable. Mais je ne respecte que mes propres règles et celles des Gardes. Enfin, certains fu fu fu ~...

Justement. On ne veut suivre aucune autre règle que celle de la Garde. Je vous fais confiance, et je vous sais suffisamment futée pour jouer finement vis-à-vis de l’Inquisition.

Il pouvait voir à la tête de son amie que l’idée faisait son chemin dans sa tête, et lui plaisait de plus en plus : un sourire naissait sur ses lèvres, et Wulf eut le sentiment d’avoir fait le bon choix. Même s’il était persuadé qu’assumer cette idée derrière tout ça lui coûterait quelques maux de tête.

Je suis conscient que ça va être le bordel. Tant pis : on est en crise, et les Gardes orlésiens ont besoin d’un leader.

Dim 3 Juin 2018 - 16:25

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Flashback / Au secours d'Orlaïs


A la tête de Wulf, il semblait être sur un choix difficile. Secourir ses pairs d'Orlaïs, et lâcher le 6e Enclin. Nous étions limités en ce qui concerne les candidats, et je savais très bien qu'il prenait un risque. Mais il me faisait confiance et je devais honorer ce geste. Je souriais donc et riait pour le relaxer un peu.

"Ha ha ha ! Cette idée me plait je dois dire ! "

Je le regardais avec un amusement certain. Il disait vouloir des résultats en finesse, mais j'étais plus du genre mabari de charge que doigt de fée. J'avais cependant quelques petits tours que je pouvais jouer, mais avec une institution aussi puissante que l'Inquisition, même moi j'étais obligée de reconnaitre que je devrais la jouer avec une certaine habileté. J'haussais des épaules, lui faisant un clin d'oeil.

"La finesse n'est pas mon fort, mais je sais surprendre et recueillir des informations. J'étudierais l'Inquisition de l'intérieur, et selon ce que je trouverais je ferais en sorte de sortir les Gardes restant de leurs griffes."

Si jamais l'Inquisition voulait utiliser les Gardes pour leurs intérêts sans assurer la sécurité de ceux-ci, il me faudra préparer un plan pour nous échapper. Heureusement, de ce que j'avais entendu parlé, le groupe n'était pas très nombreux. Donc, plus facile à camoufler et rapide à déplacer. Être discret serait possible, et j'avais encore quelques bons contacts en Orlaïs pour nous dissimuler un temps. Mais un autre problème, ou plutôt une autre inconnue venait compliquer la chose. Je marchais doucement, réfléchissant à voix haute.

"Je suis capable d'être leader, mais j'ai mes méthodes. Est il nécessaire de demander de l'aide des Anderfels ? Je crains que la personne n'approuve pas mes... habitudes et me mettent plus de bâtons dans les roues qu'autre chose... Et si je pars, il faudra me trouver un remplaçant ici. Même si vous devez être content de vous débarrasser de moi pendant un long moment, il ne faudra pas chômer ! Hé hé hé !"

Je riais de nouveau, voyant également dans cette nomination un prétexte pour qu'il ait des vacances de quelques mois, si ce n'est plus. Arpès tout, c'est la seule façon durable de se débarrasser de moi, non ?

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Lun 11 Juin 2018 - 13:52

Anonymous
Invité

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Ha ha ha ! Cette idée me plait je dois dire !

De cette affirmation amusée, Wulf n’arrivait pas à savoir si cela le rassurait ou l’angoissait un petit peu plus encore. Probablement un mélange des deux. Etre le supérieur hiérarchique de Tullia avait toujours été aussi délicat que l’art des tempêtes : on enflammait ses propres vêtements pour blesser l’ennemi et on croisait les doigts pour ne pas subir quelques brulures au troisième degré. Alors oui, ce ne seront que les gardes orlésiens qui pâtiraient d’un Commandeur Garde trop irréfléchi. Et Wulf n’était pas un grand amoureux des orlésiens : c’était pour lui comme Férelden, mais en plus propre, plus guindé, et avec du fromage. Rien d’inoubliable selon lui.
Mais l’ordre restait l’ordre, et il allait devoir garder un œil sur Tullia et les Gardes orlésiens : il faisait toute confiance à sa Sénéchale. Mais le feu sur le feu c’était un risque à prendre.

La finesse n'est pas mon fort, mais je sais surprendre et recueillir des informations. J'étudierais l'Inquisition de l'intérieur, et selon ce que je trouverais je ferais en sorte de sortir les Gardes restant de leurs griffes.

Wulf acquiesça. Il pensait sincèrement qu’en des temps troublées, l’inquisition pouvait être bienpensante, mais mieux valait prévenir que guérir.

Je suis capable d'être leader, mais j'ai mes méthodes. Est-il nécessaire de demander de l'aide des Anderfels ? Je crains que la personne n'approuve pas mes... habitudes et me mettent plus de bâtons dans les roues qu'autre chose... Et si je pars, il faudra me trouver un remplaçant ici. Même si vous devez être content de vous débarrasser de moi pendant un long moment, il ne faudra pas chômer ! Hé hé hé !

Le rouquin écouta le monologue de son amie : il était d’accord sur le leadership de Tullia : il allait s’avérer nécessaire pour tenir groupés les survivants de l’Inébranlable qui devaient pas être au mieux de leur forme. Quand à l’aide des Anderfels, il comptait bien être inflexible sur ce point : même si le Commandeur Garde était relativement indépendant, il n’était censé gérer que Férelden. La décision qu’il venait de prendre pourrait ressembler à une main mise sur les Gardes orlésiens s’il ne plaçait pas un sénéchal anders aux côtés de Tullia. Et Wulf ne tenait pas à se mettre Weisshaupt à dos.
Quand au remplaçant ici… Il songea brièvement à deux trois profils avant de repousser cette question plus loin dans son esprit : d’abord la lettre aux Anderfels.

L’implication de Weisshaupt n’est pas négociable : je prend une décision par rapport à la Garde orlésienne, je ne veux pas donner l’impression de leur damer le pion…

Avec un sourire, il regarda Tullia droit dans les yeux :

Je ferais en sorte que les Gardes ne prennent pas un coup de mou en ton absence, ne t’inquiète pas !

Lun 11 Juin 2018 - 19:10

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Le Garde-commandeur acquiesçais à tous mes dires, bien que je le vis froncer des sourcils à ma demande pour les Anders. Je n’étais vraiment pas chaude chaude pour ramener une de ces personnes, qui sans doute allait vouloir me remettre en cause avec mes méthodes. Et malheureusement, je ne pense pas que je pourrais facilement l’envoyer balader. La réponse de Wulf fut sans appel. Je faisais une grimace et tiquais, ronchonnant ouvertement sur cet ordre que je ne pouvais réfuter.

"Tchh… Je comprends, mais ça risque de me poser un problème plus tard. Enfin peu importe, j’aviserai au moment voulu. "

Il y avait du bon sens dans ses mots, je devais le reconnaitre. Mais bon, au moins j’ai essayé non ? C’est mieux que rien. Comme je le disais, je trouverais bien une solution si la personne ne se trouve pas être en phase avec ma façon de voir et de faire les choses. De toute manière, c’est premier arrivé premier servi, et puis c’est tout ! Avec de la chance cependant j’aurais une personne pas trop bête et qui saura voir l’utilité à mes prochaines actions. J’y réfléchissais déjà d’ailleurs, aux multiples méthodes pour mettre à profit mes connaissances et mon expérience pour la situation précaire des Orlésiens. Il me faut bien préparer cela en amont, même si j’affectionne le côté improvisation et spontanéité. Wulf me dit dans un rire qu’il n’allait pas laisser tranquille les recrues, et j’en riais avec lui. Posant sur sa personne un regard pétillant de malice, je ne pouvais qu’approuver bien que je le rassurais sur les dispositions que j’allais prendre pour mon absence.


"J’y compte bien, ha ha ha ! Je vais briefer Absainte pour qu’il ne leur lâche pas de mou, et je vais envoyer une missive à Zevran pour qu’il passe plus souvent, fu fu fu ~…."

Le fidèle compagnon de Wulf était parfois mon complice pour mener la vie dure aux Gardes de Fort Bastel. Je jetais un coup d’œil au chien, qui semblait plutôt ignorer la conversation. Ces bêtes sont intelligentes, mais surtout pour obéir à leur maitre. On verra bien ce que cela donnera. Et Zevran, je suis certaine qu’il sera ravi d’avoir une excuse pour passer plus souvent ici. Tout comme moi, il connaissait l’art et la manière de faire tourner en bourrique quelques recrues. Avec moins de panache et de créativité cependant. Je souriais, contente de cette conversation et de sa finalité. Il ne me restait plus qu’à me mettre en marche et à préparer mon départ. Beaucoup de choses sont à prendre en compte, et mon esprit fourmillait de mille et une idées et choses à faire. Je me dirigeais vers la porte, finissant ainsi notre entrevue.

"Je vais faire mes préparatifs. Le temps d’envoyer une missive ou deux, de rassembler mes affaires et de passer certains dossiers à Alda en attendant. Je partirais d’ici deux ou trois jours maximum. Je sens que je vais bien m’amuser avec ce changement d’air ! "

Je lui fis un clin d’œil, avant de sortir en riant de la salle. Les Orlésiens avaient de quoi s’inquiéter, et Wulf de quoi souffler un peu. Mais qui sait combien de temps je resterais là bas ? Car tout le monde n’est pas fait pour se laisser guider par un Enclin, et l’Inquisition allait sans doute me donner du fil à retordre…

[RP TERMINE]


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