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Ven 4 Mai 2018 - 21:29

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Le Garde égaré


Je commençais à prendre de bonnes habitudes à Fort-Céleste. Bien que je m’occupe souvent de mes Gardes, la venue de la Sénéchale Emery m’avait grandement facilité la tâche, et me permettait de m’adonner à ma distraction favorite : fouiner. Un passe-temps d’assassin, j’en conviens bien, mais c’était également une des missions que j’avais ici en tant que Garde-Commandeur. Mieux déchiffrer ce qu’était l’Inquisition, ses intentions, ses forces et ses faiblesses. De quoi nous prémunir du danger mais également de savoir si nous pouvions leur accorder notre confiance. Ils avaient peut être épargné les Gardes restant d’Orlaïs, mais dans quel but ? Il n’y avait pas d’actions de pure charité, toute chose a ses raisons et ses intérêts. Et c’était bien mon but d’en savoir plus. J’avais ma propre manière de déceler les choses, et depuis plusieurs semaines Fort-Céleste et ses habitants goûtaient à mes coutumes d’invitée. Trainer à la taverne, parler avec la piétaille tout en les dépouillant à la Grâce Perfide, visiter les bains alors que je n’en ai pas le droit (théoriquement), m’incruster lors des entrainements pour mater et parier sur les recrues, embêter les mages en les harcelant pour les faire venir dans la Garde… Bien entendu j’étais surveillée, par les soldats mais également par certains sous-fifres de la maitre espionne. Mais cela ne me gênait pas, et tout ce que je faisais n’était pas un secret. Au contraire, il fallait qu’ils sachent que je sois là, que je sois visible et qu’ils sachent que moi-même j’enquêtais. De toute manière, avec mon physique et ma manière d’être, il était presque impossible de me faire invisible. D’ailleurs, il me semblait avoir vu quelques soldats frémir rien qu’en m’entendant rire. A croire que je commence déjà à traumatiser certaines personnes. Mais bon, on n’est pas le 6e Enclin pour rien.

Les choses allaient bon train, et j’avais même mon parcours favori. Mais ce matin-là, je me faisais un petit détour du côté Est de la cours, derrière le petite marché et près des écuries. En effet, le Commandant Cullen (loués soient son fessier et sa coiffure impeccable) était de revue de patrouille et révisait ses recrues dans la Cour supérieure. Il était au fait de ce que je faisais gentiment subir à certains de ses soldats, et je ne souhaitais pas le confronter ainsi en public. Je me doutais qu’il devait être excédé par mon attitude, ayant entendu quelques bruits de cuisine et de couloirs, et que s’il me voyait il allait tenter de me faire la leçon. Je l’avais vu faire ça à plusieurs soldats, et c’était d’un ennui mortel. Face à ça, impossible de ne pas bailler ou de ne pas lever les yeux vers le ciel en poussant un grognement d’exaspération. Et je ne voulais pas l’humilier devant ses troupes. Non, avec lui je préfère lui réserver la faveur de l’intimité ~… Donc, me voilà à vouloir échapper à sa vue, et à me retrancher dans une partie de la Cour que je visitais rarement. J’allais vers les écuries, attirée par les animaux de façon naturelle. Eux, à moins qu’ils ne soient des carnivores, avaient instinctivement une appréhension à ma venue. Il m’avait fallut des jours pour rassurer mon cheval quand je suis venue à Fort Céleste, alors qu’il faisait tout ce qu’il pouvait pour rester le plus loin possible de moi. De ce que j’arrivais à comprendre, c’était ce satané sort mélangé à de la wyvern pas fraiche qui me donnait une « aura » de prédateur. Je ne pouvais le nier, j’en avais le même comportement joueur. Mais de là à ce que des animaux en aient peur de moi… Quoi qu’il en soit, ces chevaux étaient cloitrés dans un box, et ne pouvaient pas faire grand-chose pour m’éviter que de me montrer leur postérieur. Ce qu’ils firent tous, d’ailleurs…. Je me concentrais donc dans la petite salle en bois de préparation, où un feu brûlait. Mais il y avait également une personne juste ici, un homme. Dos à moi, il semblait travailler le bois, une sorte de sculpture, ou je ne sais quoi. Malicieuse, je m’approchais en silence, pour remarquer d’un coup qu’il avait l’uniforme de routine des Gardes. Un Garde ici ? C’était surprenant. Il me semblait avoir programmé un entrainement pour eux en ce moment même, et j’allais revenir plus tard dans la journée pour vérifier le résultat de leurs efforts en leur faisant mordre la poussière. A quelques pas de lui, souriante et le regard brillant de curiosité, je l’interpellais d’une voix joueuse et chantante.


"Tiens, un autre Garde qui traine ici ? J’en suis étonnée, fu fu fu  ~ …"

Je riais légèrement, le voyant se retourner. Un barbu, à la barbe très bien taillée d’ailleurs, trapus et pas très grand. Je fronçais légèrement des sourcils, mes yeux perçants et étranges se posant sur lui avec curiosité. Je n’attendais même pas qu’il me réponde quoi que ce soit, que je commençais déjà à penser à voix haute, l’analyser de pied en cap.

" Mais... Je crois ne jamais t’avoir croisé au campement. Tu n’es pas un des Gardes d’Orlaïs ? Un des Marches Libre peut être ? Non non, ça ne correspond pas vraiment à l’uniforme…  "

Je croisais les bras, en véritable réflexion. Il n’était pas des miens, c’était certain. Vu le peu que nous étions, je me serais rappelé  d’un tel visage. Un Garde d’une autre faction ? Pourtant Emery ne m’avait pas prévenue de l’arrivée de ceux-ci. Et puis, il était là, à sculpter un truc dans l’écurie, comme s’il avait toujours été ici. Quelque chose me titillait, la curiosité me poussait à l’interroger avec véhémence… Mais d’un coup, je réalisais mon impolitesse, surtout envers un frère d’arme. Je figeais légèrement, comme si je me réveillais, et lui souriais avec empathie, m’excusant de mon attitude.

"Ha, pardon je ne me suis pas présentée. Tullia Estrama Von Raijer, Garde-Commandeur des Gardes d’Orlaïs. Enfin, de ce qu’il en reste, ha ha ha !"

Je riais, tellement c’était une situation absurde et déplorable. Mieux valait en rire qu’en pleurer après tout ! Et puis, si on arrive à s’en sortir avec ça, on peut s’en sortir avec tout moi je dis ! Emery serait sans doute plus stricte et pessimiste là-dessus, mais peu importait. Ce qu’il leur fallait, c’était du pragmatisme et de l’optimisme, ce que je m’efforçais de leur donner. Et rire de nos malheurs, c’est une façon de dédramatiser les choses. Cependant, je me demandais ce que ce Garde pouvait avoir comme avis là-dessus. S’il était là et qu’il n’était pas d’Orlaïs, il devait avoir une raison. Et une bonne, j’espère…

Lun 7 Mai 2018 - 23:08

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

– Inquisition –

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Le Garde Egar(d)é.




L'odeur des chevaux ambiante était un marqueur de sécurité pour Blackwall. Il avait pris l'habitude de s'installer dans son petit coin à la grande, s'installant au rez de chaussée de celle-ci, et qu'importe les colères des palefreniers. Rester à Fort Céleste n'était pas souvent drôle, et elle l'était bien moins depuis les derniers évènements, depuis les derniers arrivants. On pouvait voir des Gardes se tuer à l'entraînement, probablement dans un accent de rédemption. Blackwall pouvait comprendre ça. Plus que quiconque. Mais il n'avait pas vraiment cœur de rejoindre ces hommes au labeur, et l'Inquisitrice n'avait pas besoin de lui. L'attente à Fort Céleste a toujours été l'une de ses principales occupations depuis son recrutement, et savoir comment combler les étirements infinis de vide était devenu un art. Il avait donc décidé de s'occuper les mains comme il le fallait : Une paire de ciseau de bois, un marteau et un burin était tout ce dont il avait besoin pour passer le temps.

Revêti d'une tenue de garde des ombres simple, il avait décidé de sculpter quelque chose. La forme travaillée du bois commençait à apparaître sous les multiples coups de ciseaux, et l'excès de bois formait un petit tas vers son pied. Il ramasserais plus tard. Pour l'instant, il se concentra sur son œuvre. Il voulait faire un loup en bois, une assez petite sculpture que l'on pouvais tenir dans le creux de la main. Le bois était un bois de bouleau, d'une teinte blanche comme un certain loup qu'il connaissais. Il le voyait parfois à Fort Céleste. Blackwall payait toujours ses dettes.

C'était ce que l'Agent pensait lorsqu'une femme, toute de bleu Garde vêtue, s'approcha et lui parla d'une voix chantante.Elle posait beaucoup, beaucoup trop de questions à son goût. Blackwall se retourna pour lui faire un signe de tête en tant que salut, et continua à se concentrer sur son œuvre de bois. Il répondis d'une voix distraite, désintéressé.

« Ah, salutations Garde-Commandeur. Un plaisir de vous accueillir à Fort Céleste. »


Les implications de cette phrase restaient toujours lourdes pour Blackwall, et il n'avait pas cœur à plaisanter sur ce sujet. Il garderait un ton sec et cassant tant que le souvenir de l'Inébranlable ne s'effacerait pas. Ce pourquoi il tenta de changer tout de suite de sujet et de se forcer à rire.

« Je suis le Garde Blackwall. Quant à mon affiliation, vous irez allez demander aux engeances, ha ! »


Il posa la statuette de bois. Elle était presque à moitié terminée. Le plus dur était à venir. Il se retourna pour finalement être en face de Tullia, pouvant la regarder dans les yeux et elle le regarder dans la barbe.

« J'ai été recruté par l'Inquisitrice en personne à Golefalois, mais je me balade là où le devoir m'appelle. Je n'étais pas trop esprit d'équipe, à l'époque. J'espère que cela réponds à vos interrogations, Garde-Commandeur, et je préfére vous dire que je ne suis pas d'humeur à « m'entraîner » aujourd'hui. »

Il se sentait obligé de garder une certaine déférence face à Tullia -Une garde-commandeur, quand même!-, mais cela n'allait pas plus loin que nécessaire. Il laissa planer un certain silence après ses paroles, comme pour communiquer à Tullia qu'il ne voulait pas vraiment parler avec elle.

Ven 11 Mai 2018 - 11:08

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Le Garde égaré


L'accueil que je reçu fut des plus.... intéressant. Je veux dire, je m'étais déjà reçue des vents et des paroles froides, mais là se recevoir un glacier en pleine face, de la part d'un camarade garde qui plus est, c'était nouveau ! Il se retourna simplement, me posant un regard peu intéressé tout comme une réponse assez vague et très froide. Quasiment aucune réponse à mes questions, si ce n'est un message claire sur son côté indépendant. D'ailleurs, il retournait à son travail, me tournant délibérément le dos. Ha ha ha ! Il est amusant celui là, je l'aime bien ! Ou plutôt, j'avais envie de le titiller un peu, pour en savoir plus. Son comportement avait piqué ma curiosité, ce qui n'était peut être pas la meilleure chose pour lui. Je riais à sa remarque,ne m'en allant pas pour autant.

"Ha ha ha ! Les engeance ont leurs propres critères, il est vrai. Et ils ne se soucient pas de la famille de Garde dont nous provenons..."

Je me dégageais sur le côté de la table, pour le voir au travail et au moins voir son visage. Son travail était méticuleux, et il était absorbé dans sa tâche. Ce garde du nom de Blackwall, comme il venait de le dire, m'expliqua ensuite ce qu'il faisait ici. Mon regard brilla d'intérêt quand il mentionna une des villes importantes de l'histoire de Férelden, et plus particulièrement celle que Cosland m'avait décrivait dans sa quête du 5e Enclin. Je souriais un peu plus, heureuse d'entendre ce nom et ne le cachant pas, bien qu'il mette en valeur le fait d'être un Garde solitaire.

"Golefalois... Vous êtes donc un garde de Férelden ! Contente de voir un des nôtres ici également, même si je ne vous ais jamais croisé à Fort Bastel. J'étais Sénéchale du Garde-Commandeur Cousland. Dommage que vous soyez du genre solitaire. Mais je comprends."

Si ce n'avait été pour Wulf Cousland, j'aurais sans doute été dans la même condition. Mon indépendance naturelle m'aurait pousser à ne pas considérer les Gardes comme ma famille, et à oeuvrer pour le combat des engeances mais en solitaire. Peut être n'avait il pas rencontré de personnes qui lui donnent envie de rester dans les familles de Gardes. Mais je restais étonnée de ne pas avoir entendu parlé de lui. En tant que Sénéchale, j'avais une bonne connaissance des Gardes résidant à Fort Bastel et nous n'étions pas des milles et des cents pour que je ne me rapelle pas de lui. Donc, il n'était venu que très rarement à Fort Bastel, ou pas du tout. Cela piquait encore plus ma curiosité, mais je ne souhaitais pas pousser sur ce terrain. Plus tard, peut être. Quoi qu'il en soit, il semblait avoir eu vent de mes séances d'entrainement au campement du lac. Je pointais sur lui un regard plein de malice, le blaguant sur sa sécurité relative à ce sujet.

"Et ne vous en faites pas, l'entrainement ne concerne que mes Gardes d'Orlaïs, et les autres qui souhaitent s'y essayer. Etant ni l'un ni l'autre, vous n'avez rien à craindre de moi. Enfin, pour les entrainements en tout cas, fu fu fu fu ~ ! "

Je riais, mais il y avait autre chose qui m'intriguait. Il disait avoir été solitaire avant de rencontre l'Inquisition. Donc maintenant, il accepte de s'affilier à un groupe ? Etrange... qu'est ce qui avait bien put le motiver ? A le voir comme un pécor à travailler le bois, et ses habits très simples, ce n'était pas pour l'argent. Je plissais légèrement les yeux, ceux-ci devenant plus perçants et...ironie de la chose... inquisiteurs.

"Cependant, choisir l'Inquisition... Voilà qui est intriguant et digne d'intérêt. Avoir l'avis d'un Garde sur cette affaire m'intéresse. Qu'est ce qui vous a convaincu de suivre cette Inquisition ? Ou plutôt... cette Inquisitrice ~ ? "

J'haussais des sourcils, un petit sourire amusé s'affichant. Non pas que je le moquais (en fait si un peu), mais il me semblait plus pertinent qu'il s'acoquine d'une personne plutôt que d'une institution. A moins qu'il ne me prouve le contraire, bien entendu...

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Ven 11 Mai 2018 - 23:37

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

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Le Garde Egar(d)é




La ténacité et la détermination était des valeurs admirables. Blackwall était lui même quelqu'un d'assez têtu, et il respectait ceux qui restaient fixé sur leur idéaux. Mais il ne pouvait pas retenir une pointe d’irritation en voyant que Tullia ne partait pas. Elle était de Férelden, bordel. Curieuse comme une pie celle là ! Blackwall n'était pourtant pas un collier en or brillant qu'elle pourrait emporter pour décorer son nid. Rencontrant les yeux perçant de Tullia avec une même intensité, il lui dit :

« Ah, vous savez, quand de part et d'autre de la forêt où vous vous trouvez, des mages et des templiers se livrent une guerre sans merci, alors que les quelques réfugiés se protègent d'une main tremblante de l'injuste massacre qui pèsent sur leur familles, un homme a tendence à se rattacher à des causes. »

Et quelle cause ! Il soupira. L'Inquisition forgerais le monde, et il priait le Créateur que l'Inquisitrice sache manier son marteau. De ce qu'il en avait vu pour l'instant, il appréciait ses choix.

« Alors quand l'Inquisitrice, dans sa belle armure rutilante, et accompagnées de ses joyeux cancres de l'Inquisition ont commencés à fendre des crânes pour rétablir l'ordre, j'y ai vu une opportunité. »

Il prit un outil sur la table, et commença à jouer avec. Tullia l'avait coupé dans son élan, mais c'était trop tard. Il n'avait plus envie de travailler. Il reposa le burin, et soupira une seconde fois. Il marcha vers un coin de la grange pour y tirer une chaise de bois, en ajoutant une vers la table. Il fit un signe à Tullia, en restant debout. Il s'assiérais après elle.

« Mais je vous en prie, asseyez vous. Je suis sûr que ma vie est assez inintéressante pour vous faire tomber à la renverse d'ennui. Dites-moi plutôt, vous avais été la sénéchale de Cousland ? Alors, il est comment ? »

Une certaine admiration, proche de la dévotion, se sentait dans le ton de Blackwall quand il parlait du Héros de Férelden. Il l'admirait, comme beaucoup d'autres, car il était un exemple dans l'ordre exemplaire qu'était la Garde. En revanche, il se doutait que Tullia lui dresse un portrait fidèle. Enfin, la connaissance est le pouvoir...


Sam 12 Mai 2018 - 21:46

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Le Garde égaré


Le garde Blackwall rencontra mon regard, faisant face à me yeux curieux pour répondre. Une cause contre une situation désespérée. Bien que je n'ai jamais été proche de la cause du petit peuple, le petit peuple ayant plutôt l'habitude de me jeter des pierres quand il me voit, je pouvais comprendre cette envie de justice pour aider la veuve et l'orphelin du pouilleux d'à coté. Il soupira un peu, et commenta le fait que l'Inquisition avait offert une opportunité pour lui. L'armure rutilante et fendre des crânes étaient de arguments convainquants pour lui. En riant, j'approuvrais le dernier argument.

"Fendre des crânes, ça fait toujours son petit effet et donne du charme, je le reconnais fu fu fu ~..."

Je le regardais avec intérêt, alors que lui perdait le fil de son activité. J'avais donc réussi. Conquérente, je le voyais se désintéresser de son oeuvre pour aller prendre une chaise et m'inviter à m'asseoir. Il changea de sujet, je le remarquais bien, mais ne pouvais dire non à mon sujet préféré : MON COMMANDANT !!! Enfin, ex-commandant, vu que maintenant j'étais moi même commandant. Mas bon, peu importe. Je m'avançais vers cette chaise, riant de sa boutade sur l'ennui qu'il pouvait provoquer et le regard pétillant de malice.

"Ha ha ha ! Parler à Cullen est ennuyeux, mais à un camarade Garde, je m'en lasse jamais. Cependant, si vous insistez ! Il y a toujours beaucoup à dire sur mon commandeur ! "

Je posais mon glorieux derrière sur la chaise, croisant les jambes et regardant rapidement aux alentours. Ca manquait de vin ou de bière, il en faut toujours pour raconter des histoires. Je commençais donc, le regardant me fixer avec un ennui poli mais anticipé mais parlant avec de l'excitation et de la passion dans la voix.

" Il est... Roux, déjà... et je crois que je n'ai jamais vu un rouquin survivre aussi longtemps avec des Engeances ! Et puis, il est drôle à embêter, et il a un swing du feu de dieux pour faire voler les têtes d'Hurlock ! Une fois, il a même...."

Et là, c'est le drame... Pendant de longues et longues minutes, je narrais des anecdotes sur le commandant Cousland. Certaines mettaient en valeur sa bravoure, d'autres sa capacité à inspirer ses hommes et à les commander. Mais surtout, c'étaient des histoires sur comment je le faisais tourner en bourrique, qu'on s'était retrouvé dans des situations pas possibles autant dans les Tréfonds qu'à la taverne ou à Fort Bastel. Une vraie épopée racontée avec l'énergie et l'art distrayant que tout pilier de bar et professionnelle de la Grâce Perfide se doit d'avoir. Et je finissais bien entendu avec l'anecdote de l'art rupestre faite avec du sang d'engeance, sur tout un mur de bastion, faites avec des explosifs nains.

" Et BAM ! Tout le mur de l'arrière salle était repeint avec du sang d'engeance, le Commandant complètement recouvert et dégoulinant d'entrailles. La tête qu'il faisait, ça n'avait pas de prix, ha ha ha ha !!! "

Je riais, me rappellant ces moments où peu après j'avais du courir pour ma vie sinon Wulf m'égorgeait. Je reprenais ma respiration, essuyant les quelques larmes qui perlaient au coin de mes yeux. Je sais pas si lui ça l'avait amusé, mais moi beaucoup ! Ruiner la réputation de mon commandant par des anecdotes croustillantes était toujours un plaisir sans fin.

"Haaa la la ~... Tout ça pour dire, que c'est une personne que je suivrais n'importe où. Il m'a sauvé des Tréfonds et d'une mort certaine, n'a pas eu peur de mon apparence de démon et m'a accepté telle que je suis avec mes nombreuses failles. Il ma donné ma chance, et bien d'autres encore en me laissant devenir Sénéchale."

Je souriais avec plus de douceur, mon regard fixant un instant les flammes du feu de camps. Oui, je lui devais beaucoup, et même si j'étais à présent Garde-Commandeur d'Orlaïs, il est et restera toujours mon commandeur de férelden. Une loyauté étrange si ce n'est unique, mais cela n'avait aucun trait avec la moindre romance. C'était une bromance plus qu'autre chose, mais appréciable et rare venant de ma personne. Pour lui, je pourrais brûler la moitié de Thédas, pendant que l'autre moitié sera au courant de tous ses petits secrets des plus embarrassant. J'y peux rien, quand j'aime je tourmente en même temps, sinon je ne serais pas le 6e Enclin. Je posais de nouveau mes yeux sur Blackwall, le regardant avec plus de calme et parlant avec plus de sérieux également.

" Si je considère les Gardes comme ma famille aujourd'hui, c'est bien grâce à lui. Sinon, je pense que j'aurais été comme vous, une garde solitaire errant en quête d'engeance à poutrer. Ce n'est pas l'institution des Gardes que j'ai suivis, mais bien un homme et ce qu'il représente..."

Je me redressais, souriant avec malice et mon regard pétillant d'un autre intérêt. Maintenant que j'avais parlé, c'était à son tour.

" D'où ma question première. Pour un Garde errant, je ne pense pas que vous vous soyez rallié à la cause de l'Inquisition pour l'Inquisition. Ce qui m'intéresse, c'est ce qui vous a inspiré chez l'Inquisitrice, qui vous permet d'être ici au lieu plutôt que sur les routes directement, à régler leur compte à ces templiers rouges ou à ces mages fous. "

J'espérais que ce que j'avais raconté lui avait un peu ouvert les yeux sur ce que je cherchais à savoir. Le coeur d'um combattant est bien plus précieux que sa simple lame, et je voulais être certaine de l'influence que cette inquisitrice avait sur ses hommes. Car je me doutais que ce Garde mettait plus sa loyauté envers l'Inquisitrice qu'envers ses frères et soeurs. Ce qui est étrange, mais me pousse à en savoir plus.

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Mar 15 Mai 2018 - 21:15

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

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Le Garde Egar(d)é




Dire que Blackwall s'était mordu les joues en entendant la longue tirade de Tullia sur les petits détails du Héros de Férelden serait un euphémisme. A ce stade, ses dents traverseraient sa chair avant peu. Ils ne voulaient pas savoir la tête de son commandant alors qu'il était recouvert d'entrailles par la tête du Créateur ! Elle devait sûrement adorer le son de sa voix. Etrange pour une garde. Blackwall avait toujours été laconique et taciturne, et il avait prit lui-même comme exemple pour les autres. Mais à l'entendre, les Gardes était une nouvelle famille pour elle. Blackwall ne pouvait que la respecter pour ces paroles. La Garde était vraiment une organisation fantastique, et il voulait croire que tout ses membres l'était aussi.

Cela était peut être un symptôme du fait qu'il ne voulait pas parler de son passé. Et elle ne faisait que ramener le sujet sur la putain de table ! Parfait. Aux grands maux, les grands remèdes. Lorsqu'il était revenu de Golefalois, il avait emporté avec lui l'une des gnôles les plus fortes de tout Férelden. Ce truc pouvait transpercer le bois d'un verre : Il l'avait vu, de ses yeux vu ! Mais c'était toujours buvable, pour qui avait une bonne descente. On lui avait dis que c'était le jus de cochard distillé dans de l'absinthe d'elfidée qui donnais ce goût. Et cet effet. Hé bien, il était grand temps de sortir l'artillerie.

« Oh, bien sûr, je serais content de raconter mon passé. Mais pourquoi ne pas pimenter un peu la chose : »

Il se leva et fouilla dans la paille : Il avait aménagé une cache pour cet alcool. Chaque matin, il surveillait le palefrenier afin qu'il ne se rinçâtes pas la gorge avec cette eau doucereuse. La bouteille n'était pas vraiment transparente, plutôt couleur lie de vin. Le bouchon était tout ce qu'on pouvait trouver dans une ferme Féreldienne. Il posa lourdement la bouteille sur la table, et rapprocha deux gobelets sûrement très propres. Un pour lui, un pour Tullia.

 On dit que les Gardes sont les plus forts à la beuverie. Allez hop, tant qu'on as pas finis cette bouteille vous ne partez pas. »


Il remplit le verre de Tullia : Le liquide était verdâtre avec des touches de rose. Une odeur forte d'alcool se ressortit. Un vrai paradis pour un palais d'alcoolique. Blackwall s'assit lourdement sur sa chaise, et dans un regard de défi, but une longue gorgée de l'absinthe. Et c'est là qu'il se rendit compte qu'il n'aurait pas du faire ça avant de parler. Cela lui avait ramoné la gorge, tellement qu'il en avait envie d'en rire. Mais ça ne lui ferais probablement pas de bien.

« Alors, donc, l'Inquisitrice. Vous lui avez parlé ? Je ne pense pas qu'il y ait plus que ça que ce que je vous ai dit, vous savez. Je pense que c'est une femme formidable, mais je la connais trop peu pour vraiment la juger. Ce que je peux juger, c'est ses actes. Disons que je suis venu ici pour tenter de voir si cette Inquisition allait dans le droit chemin. Je déteste les injustices. »

Sur cette simple réponse, il posa son verre. Bordel que cette merde était forte ! Il n'était vraiment pas habitué. Peut être qu'il devrait en garder pour Iron Bull, voir sa réaction. Le bougre ne semblait jamais flancher en buvant de l'alcool, et le voir réagir serait une victoire.

Ven 18 Mai 2018 - 11:46

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

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Le Garde égaré


Le garde blackwall esquiva une fois de plus la question, disant accepter de parler à une condition. Je plissais des yeux alors que je le voyais aller fouiller dans un tas de paille, pour en ressortir une bouteille. De l'alcool ? Je souriais, heureuse et enfin contente qu'on soit sur le même péché mignon.

"Haaaa.... Là on parle enfin de choses sérieuses ! "

Boire, c'était ma deuxième spécialité, derrière celle du combat avec les dagues et avant celle de la drague intempestive de Templiers. Je l'attendais pour qu'il revienne avec des verres, et une fois qu'il m'ait donné mon arme il se mit à me lancer un défi. Je souriais encore plus, lui jetant un regard brillant de malice. S'il savait sur qui il était tombé, il ne proposerait pas un tel défi avec facilité. Non, pour être sur de gagner il aurait du me mettre au défi de réciter des poèmes, là je suis dans la mouize. Mais l'alcool, c'est ma vie et mon quotidien, en même temps que le poison que j'ingère tous les jours pour rester en vie. Je le narguais, le laissant remplir nos verres tout en lui faisant comprendre qu'il allait en avoir pour son argent.

"Vous êtes Gardes également, ce qui fait de cette compétition un choc des titans. Prenez garde, l'alcool et le poison coulent par nature dans mes veines ~... "

Je regardais le breuvage, qui n'avait pas vraiment bonne mine et piquait du nez comme du ferment rance. En revanche, on sentait parfaitement toutes les voluptes d'alcools qui s'en échappait, bon ou mauvais. A mon avis, il avait sorti l'artillerie lourde. Je le regardais boire en premier, pour qu'il fasse une drôle de tête et prenne immédiatement des couleurs aux joues. Enfin, de ce qu'on voyait et qui n'était pas recouvert par de la barbe. Je riais légèrement, avant de répondre à sa question concernant l'inquisitrice.

"Pas encore non, mais je ne désespère pas de lui mettre la main dessus un de ces jours. Cependant, j'ai beaucoup à faire au campement du lac, je ne peux m'absenter trop longtemps pour chercher votre Inquisitrice. "

J'haussais des épaules, avant de porte la coupe à mes lèvres. Il est vrai que j'avais pendant un moment cherché l'Inquisitrice à Fort Céleste. Mais soit en réunion soit à l'extérieur en mission, je n'avais pas eu beaucoup de chance. Je soupçonnais même certains de ses sbires d'essayer de me la cacher. Comme si j'allais la manger, non mais sans blague... Au pire la faire boire pour lui délier la langue, mais c'est tout ! En parlant de boire, je venais d'ingurgiter la boisson maudite de Blackwall, et c'était vraiment pas mal. La brûlure de la gorge était aussi longue qu'intense, et je sentais que je pourrais cracher du feu rien qu'en expirant. Je respirais à pleins poumons, prenant de bonne grâce la douleur infligée à mon corps et riant d'un tel effet en regardant mon gobelet vide.

"Ha ha ha ! Il pique comme la barbe de ma grand-mère celui là ! "

Avec ça, le garde avait annoncé la couleur. Cette boisson était digne d'un vrai défi entre Gardes, c'est certain ! Je lui tendais ma coupe vide pour qu'il la remplisse, sentant déjà la chaleur de breuvage envahir mes veines. Mais il en fallait bien plus pour me déstabiliser. Je répondais au passage sur sa confiance envers l'Inquisitrice, ses actions parlant pour elle. Mais il devait également comprendre mon scepticisme sur la question. Je n'étais pas de l'Inquisition, après tout.

"Je comprends, les actes sont importants... Mais avec toutes ces rumeurs et ces ouïes-dire, il est difficile de démêler la vrai du faux quand on est de l'extérieur. "

Beaucoup de choses circulaient à mes oreilles, et j'avais bien pris soin ces derniers temps d'aller trainer un peu partout pour en savoir plus. La taverne, la zone d'entrainement des soldats, les écuries, les remparts avec les salles de gardes, le jardin intérieur, les bains, même la chantrie. Le hall était mon endroit préféré, c'est fou tout ce qu'on peut entendre là bas. Pas étonnant que j'y ai repéré à chaque fois des petites mains de la maitre espionne, il y a toujours de quoi se rassasier en termes de potins. Je regardais le garde en face de moi... L'alcool me donnait envie de jouer, et je me mis à sourire un peu plus quand j'eus une idée sur la manière de le titiller. Rien de tel que d'échauffer un peu l'esprit avec des principes pour en sortir des moments imprévisibles et embarrassants. Il aimait le côté droiture et justice ce garde. On va voir ce qu'il répond avec un peu de réthorique.

"Quant à l'Injustice, c'est un mot trop utilisé ces derniers temps. Pour vous ainsi, l'Inquisition a choisi la voie du Juste ? Qu'est ce qui selon vous fait que leurs actions sont justes ? On est quand même dans des décisions qui ne répondent à aucune juridiction, n'est il pas ~ ?"

Je posais sur lui un regard malicieux, buvant de nouveau un peu d'alcool. Est ce que sa langue allait un peu se délier ?

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Mar 22 Mai 2018 - 21:45

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

– Inquisition –

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Le Garde Egar(d)é




Blackwall porta une nouvelle fois le gobelet à ses lèvres. Le froid breuvage, étonnament chaud, s'écoula dans sa gorge pour y arriver directement dans son estomac. Une chaleur diffuse, comparable aux fours d'un forgeron, se distribua dans tout son être.

Faire des grands débats comme ça, au milieu d'une grange, entourée de l'odeur de l'ennui et des chevaux, accoudé à une simple table et buvant une boisson si forte qu'elle en décapait la gorge avait quelque chose... d'étrange. On aurait cru des nobles, attablés devant le festin du discours, alors qu'ils n'étaient que des pauvres soldats qui discutaient. C'était risible, c'était drôle ! Cela fit rire Blackwall, un doux rire qui dura quelque seconde. Le rire était rare en ce moment. Corypheus avait osé prendre avantage des Gardes, mais la faiblesse de l'Ordre l'avait autant choqué que sa chute. Le rire était bon. Parler était bon aussi, aussi bon que le danger qui pesait sur sa tête à chaque instant.

Oh, qu'il était bon de vivre !

Il ne savait pas si c'était l'alcool qui maniat ses émotions comme cela, mais soudainement Blackwall se sentait heureux. Peut être était-ce la discussion qui manquait, au milieu de Gardes vagabondant dans tout ce milieu.

«Je comprends, les actes sont importants... Mais avec toutes ces rumeurs et ces ouïes-dire, il est difficile de démêler la vrai du faux quand on est de l'extérieur. »

Il répondit au tac au tac.

« C'est exactement ma pensée. Le cœur d'un garde est un membre de chair composée d'une simple promesse : Protéger les autres, même au prix de sa propre vie. L'Inquisition est l'armure, le bras armé qui défendra ce principe. C'est ce que je veux voir, et pourquoi j'ai choisit l'Inquisition. »


Mais Tullia avait décidé de s'angler sur l'injustice. Très bien. Blackwall se demandait ce que cette étrange femme connaissait de l'injustice. Car l'Injustice avait une sœur jumelle, toujours présente dans le cœur des hommes l'ayant connue : La soif de réparation. Que ce soit la réparation à travers les autres, à travers soi même, à travers le Créateur, à travers putain de Corypheus. Cette soif était, selon Blackwall, le cœur de la Justice, et ainsi le cœur d'un Garde.

« Nos actions ne sont justes que si nous, et les autres, décidons qu'elles le sont. C'est ça la puissance que les humains ont, et ce qui nous différencie des monstres comme les engeances. Les engeances sont des créatures vide, attendant patiemment de croquer dans la gorge d'un enfant. Nous devons utiliser cette puissance. Peut être est-ce pour ça que selon la chantrie, le Créateur nous as tournés le dos. L'indépendance est une vertu qui amène avec elle la Justice, plus grande des qualitées humaines. »


Il s'était essouflé un peu à la fin. Ce n'était pas souvent qu'il s'envolait comme ça dans des débats. L'alcool était vraiment fort. Enfin, c'était trop tard maintenant.

« N'êtes vous pas d'accord avec moi ? La Garde en est le parfait exemple : Ordre ayant juré de servir l'Humanité et le bien commun, chaque Garde a ses raisons de rester, tous nourris par cette soif de réparation quelconque.»

C'était peut être trop, mais il se devait de savoir.

« Ce qui m'amène à me demander. Souvenez vous d'avant, Tullia. Avant le Commandeur Wulf, avant les engeances, avant la mort et la destruction. Qui étiez vous, avant la Garde ? Pourquoi l'avoir rejoins ? Reste-il au moins une once de qui vous étiez avant, ou est ce que la Garde vous a changé complètement, une nouvelle personne, renaît sous les auspices des qualités de la Garde ! »

Il écarta les bras, ayant enfin fini sa tirade, puis soupira. Son visage s'étira en un sourire. Il avait passé du temps à réfléchir sur ça, et débattre avec quelqu'un pourrait aider ses idées. Et puis, ça passait le temps !



Dim 27 Mai 2018 - 22:59

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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Le Garde égaré


Le Garde me faisait rire, et l'alcool semblait l'avoir bien détendu. Sa langue s'était déliée comme pas deux, et il parlait avec grandiloquence. Je ne pouvais que sourire et rire à l'écouter, l'encourageant tout en buvant du breuvage qui me brûlait les tripes. Je sentais bien entendu l'alcool me monter à la tête, mais l'expérience me permettait de gérer au mieux et de rester un maximum consciente de mes paroles et de mes actes. Bien sûr, il y avait toujours un point de non retour, mais je n'en étais pas encore là. La fin de cette bouteille serait sans doute le moment clé, mais avant je devais rétorquer à la rhétorique de ce garde barbu et solitaire. Il divaguait sur la Justice comme étant la plus grande qualité des humains, mais mon regard était beaucoup pragmatique et sombre. Je ne pouvais que rire, et répondre avec autant de verve que de malice.

"Ha ha ha ! Pour moi, la plus grande qualité de l'humain est sa capacité à survicre et à s'adapter. C'est fou ce qu'on peut être doué et ingénieux !"

Je buvais presque tout mon verre, soupirant d'aise et regardant Blackwall avec amusement. Il était un vrai optimiste et idéaliste, au point que ça en devenait énervant. Comme s'il n'était pas capable de voir l'ombre qui se cachait derrière toute la rutilance de l'armure.

"Je n'ai pas la même passion et estime pour la Garde que vous avez. Je la respecte parce qu'elle est ma famille à présent, et qu'elle m'a accepté telle que je suis. Il y a certes une envie de se racheter par une mission suicide, mais également tous le passé sombre de ceux qui accepte. Pour toute lumière il y a une ombre qui se cache derrière, que ce soit pour les Gardes ou l'Inquisition."

Je me redressais, prenant la bouteille pour resservir Blackwall et le regardant avec surprise quand il me demanda ce qui m'avait poussé à les rejoindre.

"Pourquoi les Gardes ? Ha ha ha ... La survie tout simplement."

L'histoire que j'allais conter, je l'avais répétée et répétée maintes fois. Un mensonge qui était devenu vérité, ou plutôt une omission qui était restée gravée depuis toujours. Même bourrée, je restais engoufrée dans mon invention. Je racontais donc, tout était la vérité, j'omettais simplement ce qu'il s'était passé avant.

"Wulf m'a trouvé dans les tréfonds, avec son unité. J'étais infectée et ils m'ont tirés de là. Je n'ai pas de souvenir de ce que j'étais avant, mais mes instincts et mon corps parlent pour eux même."

Je me le vais, marchant tranquillement et regardant mes mains. Maintes et maintes fois couvertes de sang, et pas forcément que celui d'engeance, beaucoup de vies avaient été supprimées par ces mains. Et je ne ressentais aucun remords, si ce n'est de la joie poindre en moi.

"Je n'étais sans doute pas une bonne personne. Je suis douée pour tuer, et j'aime ça. Dès que le sang coule je sens un frisson d'excitation me parcourir le corps. J'ai des réflexes et des tours de mains digne d'assassin. Même si je n'en ai pas souvenirs, je ne pense pas que j'étais quelqu'un de respectable."

Je m'asseyais, reprenant mon verre et buvant joyeusement à la santé des Gardes.

"Enfin peu importe... Je suis une Gaaaaaaaaarde à présent, et je peux tuer comme je veux des engeances et des peigne-culs de bandits, la vie est beeeelle ~ ! Ha ha ha !"

Il ne restait plus qu'à savoir à présent ce que lui faisait chez les Gardes. Je posais mes yeux perçants sur lui, enfin un peu moins perçants et plus troubles avec l'alcool.

"Et vous, Blackwall ? Pour quelle raison honorable vous êtes vous condamné ?"

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Dim 3 Juin 2018 - 22:51

Cullen Rutherford
Cullen Rutherford

– Inquisition –

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Le Garde Egar(d)é




Blackwall écouta la réponse de Tullia alors qu'il se resservit un autre verre de la forte liqueur. Le liquide commençait à lui monter à la tête, et sous sa barbe, ses joue commençaient à rougir. Sa gorge ne lui faisait plus mal quand il avalait l'alcool, il n'avait sûrement plus de nerfs dans ce coin. Mais il était bon de discuter avec quelqu'un. Sauf quand ce quelqu'un ressassait toutes les idées dont Blackwall n'était pas du tout d'accord avec. Il s'étouffa sur sa boisson quand Tullia a dit qu'elle avait rejoins pour la survie. Il toussa, crachant par terre pour éviter de vomir. Putain, quelle folle. Quelle folle ! Comment osait-elle dire ça sur la garde ? Blackwall commençait à devenir plus rouge, mais rouge d'une colère sourde. C'était une colère froide, comme un volcan en activité mais qui n'avait pas été en éruption depuis longtemps, et qui ne risquait pas de le devenir de sitôt. Comment osait-elle ?

Une peur se fixa dans Blackwall. Est ce que tout les Gardes survivants d'Orlaïs pensaient ça ? Même si il savait que Tullia venait de Férelden, avait-elle été choisis pour son affinité avec ceux d'Orlaïs ? Etaient-ce pour ça qu'ils avaient survécu, la survie et l'envie de tuer aux lèvres alors que leur frères se faisaient massacrer pour une cause qu'il pensait juste ? Blackwall n'écoutait plus Tullia parler. Sa main se resserra sur son verre, les phalanges de ses doigts devinrent blanches sous la pression.

« Comment osez-vous ? Vous parlez de survie, de joie de tuer comme si c'était des valeurs d'un garde ?! »

Blackwall se leva, rejetant sa chaise en arrière qui s'étala par terre. Peut être ne devrait-il pas réagir comme ça. Il avait déjà bu beaucoup d'alcool, surtout si on parle d'un alcool si fort, et la colère semblait prendre prise sur lui.

« Vous êtes une bête ! N'avez vous donc aucun respect pour le sacrifice de nos frères d'Orlaïs ? Comment osez vous dire que vous être entrés dans la Garde pour votre survie, ou même votre envie de tuer ! Un assassin n'a aucun honneur, entrer dans la Garde devrait être la chance de rectifier ce vice, de redresser une vie décadente en une vie honnête, jurant de protéger ceux qui le mérite ! »

L'ironie des paroles de Blackwall ne l'atteint pas particulièrement. Son mépris envers Tullia avait pris le pas, et il commençait à se calmer. Il prit la bouteille au milieu de la table, et la reboucha.

« Je refuse de croire que le Héros de Férelden a sauvé quelqu'un comme vous. Et je refuse de croire que le Héros de Férelden a envoyé quelqu'un comme vous pour être le commandeur des Gardes d'Orlaïs ! Vous êtes une piètre excuse pour un Garde, encore moins un être humain. »

Il reposa la bouteille sur la table de la grange, fixant Tullia dans les yeux. Elle le rendait encore plus mal à l'aise maintenant.


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