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Ven 4 Mai 2018 - 20:17

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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La Rose et l'Enclin


Après de longues journées de chemin sur mon cheval emprunté, d'interminables cols pour arriver au coeur des Dorsales de Givre, du froid qui me prenait aux tripes, je voyait enfin au loin les remparts de Fort Céleste. Un peu troublée par la brume d'altitude, mes yeux perçant se posèrent sur ces murs interminables avec un certain soulagement. Enfin, la fin de mon voyage... Non pas que je n'aime pas voyager, j'adore ça. Mais d'habitude, j'erre de taverne en taverne, allant d'une ville à une autre de façon aléatoire, en passant par un bordel et me retrouvant dans une boutique de vêtement un instant d'après, ou alors à recruter dans un bas-cloître en fin de journée. Un voyage des plus bucolique et libre, entre deux bandits à évincer et une engeance à égorger. Que du bonheur ! Mais la situation était critique, et ce voyage ne pouvait souffrir d'aucune détour. Les Gardes d'Orlaïs m'attendaient, et j'avais un rôle important à jouer. Sur le chemin menant au fort, je talonnais ma monture pour accélérer. Il était peu après midi, à en croire mon ventre qui se plaignait. Mais je n'avais pas à aller jusqu'en haut du col, pas tout de suite. D'après mes informations, les Gardes avaient été installés dans un campement en bord du lac, en aval du chemin menant à Fort Céleste. je m'y dirigeais, voyant les fumées de quelques feu au loin.

En m'approchant du campement, je vis enfin l'état de ces pauvres ères. Le regard éteint, un campement qui semblait négligé, une sensation de lassitude et de mollassonnerie entourait cet endroit. J'esquissais un rictus, ayant un apperçu de l'ampleur du travail qui m'attendait. Les pauvres, ils ne savaient pas sur qui ils étaient tombés. J'allais leur secouer les puces à ces truffions, ils allaient voir ! Quand j'arrivais au campement, les regards se posèrent sur moi avec surprise et méfiance. Mais bientôt, quand je déclinais mon identité à l'un d'eux, on pouvait voir une lueur briller de nouveau dans leurs yeux. Celle de l'espoir. Celle de savoir qu'on ne les avait pas abandonné. Ils avaient été prévenus de ma venue, mais n'espéraient pas me voir arriver aussi vite. Le petit groupe de Garde, car on ne pouvait vraiment que parler d'un petit groupe, se rassembla autour de moi, me posant une multitudes de questions. Que devaient ils faire ? Avions nous des nouvelles de Anderferls ? Quelle aide allions nous leur apporter ? Je ne pouvais répondre à tout en même temps, mais je m'efforçais de rester la plus positive et souriante possible. Je devais leur inspirer confiance et respect, et mon apparence physique n'aidait pas. Mes yeux étranges, ma manière plutôt libre et décontractée de parler interloquaient d'une certaine manière ceux autour de moi. Rares étaient ceux qui osaient me regarder dans les yeux quand ils me parlaient, et dès que j'avais le dos tourné, j'entendais des chuchotements. Mais peu m'importait.

On me montra la tente de commandement, qui serait apparemment celle ou je dormirais également. Un garde, un des plus âgé, commença à me faire un premier rapport de leur situation. Avant toute chose, je lui demandais d'envoyer quelqu'un à Fort Céleste annoncer mon arrivée. Il me fallait en effet me présenter au plus vite au responsable des lieux. On m'indiqua que la personne laquelle ils se référaient pour toute chose ayant lien avec la logistique était une certaine Dame Montilyet. La logique voulait donc que j'aille la voir en premier. Il serait intéressnt de parler avec leur Maitre espionne également, mais cela attendra. Je leur indiquais donc d'aller prévenir cette ambassadrice, disant que j'allais monter la voir d'ici quelques heures. Chose faite, je continuais de m'entretenir avec le responsable du coin. Un rapport sur les forces en présence, inventaire des armes, armures, provisions, matériel de vie de tous les jours. J'interrogeais également sur le moral des troupes, et sur les spécialités de chacun. Leur demander maitenant ce qu'il s'était passé lors de l'attaque n'était pas le bon moment. Cela pouvait attendre ce soir, quand le repas et les boissons seront de meilleurs hôtes. Ce petit état des lieux dura une heure, tout au plus. Je devais m'entretenir avec l'ambassadrice pour connaitre les tenants et aboutissants de leur relation avec l'Inquisition, et essayer de deviner leurs intentions. En fonction de cela, je pourrais aviser pour organiser les Gardes et voir du plan à venir. Il y avait du travail, c'était certain, mais au moins je ne risquais pas de m'ennuyer !

Je partais ensuite vers Fort Céleste, prenant mon cheval un peu reposé pour y trotter tranquillement. Le chemin était un peu long, mais étrangement il y avait du monde. Des soldats de l'Inquisition bien entendu, mais également ce qui semblait être des marchands et des civils. L'activité battait donc son plein. Arrivée aux grandes portes, je descendais de cheval et avançait avec assurance et tranquillité. Mon regard étrange se posait sur tout ce qui m'entourait, analysant rapidement l'état des forces. Je souriais légèrement, reconnaissant les structures habituelles de défenses de ce genre d'endroit. Soldats, milice, mais également ce que mon instinct me préconisait comme étant de petites mains de l'ombre. Rien qu'une impression, mais en général je visais juste. De nombreux regards se tournaient vers moi. Mon habit de garde, mes cheveux blancs et mon regard noir aux iris bleus étaient peu communs. Je voyais de la curiosité, de l'inquiétude, mais également une sorte de méfiance. Mh... les Gardes n'ont vraiment pas bonne presse ici. Je vis une écurie, vers laquelle j'allais installer mon cheval en attendant. Là, voyant un soldat de l'Inquisition, je le hélais d'une voix chantante et amicale, souriant avec charme même si ma vue le fit sursauter de peur. Ha, ces crevettes de pécor tout nouvellement armé. Tout dans l'armure, rien dans le froc.


"Hé, vous là... Est ce que vous pourriez me guider vers le bureau de Dame De Montilyet ? Je dois la voir et je pense qu'elle m'attend. Garde-Commandeur d'Orlaïs, voyez-vous ~..."

Je sentais qu'il n'y avait pas beaucoup d'activité là-haut, car il mit quelques secondes avant de comprendre la portée de mes mots. Pour finalement écarquiller les yeux, se tendre comme un arc et bredouiller je ne sais quoi avant de me faire signe de le suivre. Souriant toujours, très amusée par cette réaction aussi innocente, je le suivais docilement, sans cesser d'observer les alentours. La cour était entretenue, on pouvait voir quelques entrainements, et plus haut même ce qui semblait être une taverne. C'était grand, ça en imposait, mais étrangement on pouvait voir avec tous les échaffaudages que ce n'était qu'une installation encore récente, et que le maitre des lieux n'avait pas encore fait de Fort-Céleste son entière demeure. C'était à l'image somme toute d'une Inquisition très jeune, qui a du se former sur le tas et avec rapidité, voulant montrer puissance alors qu'ils étaient encore bancals. Je m'étais renseigné en amont, avais utilisés mes différentes sources d'informations (plus ou moins légales) pour faire mes recherches. C'était assez ambigü comme résultat, ayant à la fois des retours intéressants et rassurants que des bribres de rumeurs donnant une image sombre de leur ambition. Pour ma part, je me ferais une idée par moi même, comme d'habitude. Rencontrer l'ambassadrice et espionner les lieux pendant un temps me donnera une bonne idée de ce qu'ils sont. Je faisais confiance à mon expérience d'assassin et à mes instincts pour me dicter la bonne conduite.

Nous arrivions à présent dans le grand hall, qui était aussi en réfection. Mais la taille de la salle était impressionnante, me rapellant celle de Fort Bastel avec un peu plus de hauteur de plafond. Les vitraux donnaient une lumière intéressante à la pièce, éclairant un trône vide qui devait être celui de l'Inquisitrice. Il me tardait de la rencontrer, car il n'y a rien de tel que de voir en personne celle que l'on appelle "l'Elue d'Andrastée" pour savoir si c'est une folle furieuse, une illuminée mégalomane ou bien juste une pauvre pecno qu'on a mise là sans lui demander son avis. Cependant la première étape à passer était celle de la professionnelle des relations publiques: l'ambassadrice. Une personne qui saura sans doute jouer de sa présence et des mots pour arriver à ses fins, ce qui est normal vu que c'est son métier. Mais le mien était d'assurer la sécurité des Gardes, et je ne comptais pas me laisser marcher sur les pieds. Le soldat m'indiqua une porte sur la gauche, menant à une deuxième. Il l'ouvrit, montant une salle avec une cheminée, comportant un pupitre avec des étagères derrière. Une personne était assise à ce bureau, relevant la tête alors qu'elle semblait absorbée dans ce qu'elle écrivait. Pendant que le soldat m'introduisait d'une façon maladroite et bredouillante, comme s'il suppliait silencieusement qu'on le relâche de cette tâche, j'observais la femme en face de moi. Des habits de qualités, brillant d'une extravagance et d'une facture que je reconnaissais de suite. Une Antivane donc. Des yeux sombres mais intelligents et perçants, encadré par un joli minois et une coupe parfaite. Regardant finalement la pièce, je n'attendis pas que l'ambassadrice se présente pour faire une réflexion sur les lieux. Toujours d'une voix chantante antivane et avec un sourire charmeur, j'avançais vers le centre de la pièce, la rejoignant tranquillement.


"Et bien, je dois dire que venir à Fort Céleste en imposerait même au plus royaliste des rois. Un chemin ardu pour arriver devant une telle bâtisse. En revanche, ne leur faite pas visiter l'intérieur, le délabrement est encore un peu trop visible, fu fu fu ~..."

Je riais légèrement, posant sur elle un regard malicieux et brillant de curiosité. A ses gestes c'était une femme avec des manières mais qui semblait parfaitement se comporter en société, maitrisant sa gestuelle avec un art consommé. C'étaient de petites choses, mais mon expérience des nobles et d'Orlaïs me donnaient raison. Je continuais de sourire, me présentant à proprement parler, effectuant une petite révérence du buste. C'était léger, mais suffisant pour faire passer le message. Respect, mais pas de lèche-bottitude.

"Vous avez du recevoir mon messager il y a peu. Je suis Tullia Estrama Von Raijer, nouveau Garde-Commandeur d'Orlaïs comme annoncé. Dame Montilyet, je présume ? Ravie de vous rencontrer ~ ...."

Je la fixais toujours, un sourire malicieux et mes yeux perçants se posant sur elle. L'envie de jouer me prenait, et si c'était une noble compassée il y avait matière à se divertir. Enfin, il ne fallait pas que j'oublie que je n'étais pas ici pour mon amusement, mais pour les Gardes. Combattre cette facétie allait être compliquée, mais tout ne tenait qu'à cette charmante jeune femme de me faire garder mon sérieux et ne pas me donner envie de la taquiner. Le pourra t'elle ?

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Jeu 10 Mai 2018 - 15:45

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La Rose et l'Enclin
9:41 Réalduc Une journée comme bien d'autres se déroulait pour l'Ambassadrice qui croulait sous les lettres. Entre les accords commerciaux, les demandes d'intervention de l'Inquisitrice, les demandes d'informations sur la situation, etc... Elle arrivait à peine à se concentrer, encore plongée dans la réunion du matin à la Table de Commandement. Entre la situation avec les Gardes, les informations récentes sur les déplacements des Venatoris et des Templiers Rouges, et la Guerre civile d'Orlaïs qui ne semblait que gagner en violence... L'Inquisition ne savait plus où donner de la tête, et les désaccords de ses Conseillers n'aidaient pas. Si Josephine pouvait comprendre parfois les idées de Leliana, elle n'arrivait vraiment pas à cautionner celles de Cullen. Tout ne se réglait pas par la guerre et la violence, loin de là. Elle ne pouvait pas saisir qu'on puisse vouloir sacrifier des hommes là où une approche en douceur serait bien plus efficace !

Alors qu'elle maugréait seule à son bureau, on vint frapper à sa porte. Comme son bureau était réputé pour être un moulin, et était de toute manière une sorte de couloir pour accéder à une autre partie du château, la personne n'attendit pas pour entrer, ce qui aurait pu exaspérer l'Antivane. Mais elle resta calme, elle avait l'habitude. Et puis, voir du monde à toute heure du jour l'aidait à supporter les moments où sa fonction était bien trop solitaire pour l'extravertie qu'elle était. L'homme portait l'armure de la Garde des Ombres, et elle le reconnu pour l'avoir croisé régulièrement pour tout ce qui concernait la logistique et l'organisation de leurs nouveaux alliés.

« Bonjour, Antoine. Quel bon vent vous amène ?
- Bonjour Dame Montilyet. Notre nouvelle Garde-Commandeur vient d'arriver au campement. Elle viendra vous rencontrer d'ici quelques heures.
- Très bien. Je l'attendrai donc. Bonne journée !
- De même, Dame Montilyet. »

Il rougit légèrement puis repartit. Elle sourit avec amusement : le jeune Garde était toujours gêné face à elle. Il n'avait pas les manières d'un noble, mais était toujours extrêmement poli. Il semblait impressionné par l'Ambassadrice, ce qui était un divertissement très agréable.

Elle mis dans un coin l'ensemble des lettres qui l'attendaient et ressortit celle envoyée par la Garde-Commandeur quelques semaines auparavant à Cordélia. Tullia Estrama Von Raijer. Elle avait eu le temps de se renseigner, et avait eu vent de la réputation de l'ancienne Sénéchale de la Garde de Ferelden. C'était sans aucun doute une très bonne combattante, avec bien peu de scrupules, mais elle était avant tout une amie proche du Héros de Ferelden. S'il l'avait envoyée, c'est qu'il avait confiance en sa capacité de mener la Garde d'Orlaïs, et probablement d'avoir un œil sur l'Inquisition. Elle savait le Héros fin stratège derrière son apparente impulsivité, et elle devrait prévenir les autres pour qu'ils fassent attention à la nouvelle Commandeur. La lecture de la lettre lui confirma son idée première : Cousland avait peur que les Gardes se retrouvent dépendants de l'Inquisition, ou que cette dernière les utilise à ses propres fins. Et bien, la suite serait très intéressante... Elle se remit au travail en conservant la lettre à portée de main.

Quelques heures, et au moins trois passages, plus tard, la porte s'ouvrit sur un soldat et une Garde des Ombres aux cheveux blancs. Josephine la détailla tandis que le soldat introduisait maladroitement celle qu'elle savait déjà être Tullia Estrama Von Raijer. Elle fit signe à l'homme de disposer, ce qu'il lui suppliait du regard depuis son entrée. Elle devrait parler à Cullen de la formation de ses soldats à l'étiquette, ça leur serait très utile.

« Et bien, je dois dire que venir à Fort Céleste en imposerait même au plus royaliste des rois. Un chemin ardu pour arriver devant une telle bâtisse. En revanche, ne leur faite pas visiter l'intérieur, le délabrement est encore un peu trop visible, fu fu fu ~... »

Ses yeux sombres brillaient de malice, tandis que sa voix chantante révélait un accent Antivan. Josephine se doutait qu'elle forçait le trait pour lui signifier leur origine commune, mais cela la fit sourire. C'était une information qu'elle n'avait pas sur la Garde-Commandeur, et une entrée très intéressante pour discuter de bien des choses. Il y a bien longtemps qu'elle n'avait pas discuté avec quelqu'un en provenance d'Antiva. La Garde s'inclina légèrement, et l'Ambassadrice y vit clairement la position qu'elle prenait : elle ne se soumettrait pas à l'Inquisition.

« Vous avez du recevoir mon messager il y a peu. Je suis Tullia Estrama Von Raijer, nouveau Garde-Commandeur d'Orlaïs comme annoncé. Dame Montilyet, je présume ? Ravie de vous rencontrer ~ .... »

Josephine lui présenta la chaise devant son bureau, l'invitant à s'asseoir face à elle. Elle portait sur son visage un large sourire reflétant celui de la Garde.

« C'est un plaisir de vous rencontrer enfin, Commandeur. J'espère que vous avez fait un bon voyage, ce n'est pas facile de traverser ces montagnes glacées quand on est habitué à la douce chaleur d'Antiva. »

Tout en parlant, elle replia les lettres ouvertes sur son bureau pour les remettre dans un coin, laissant en évidence la lettre que la femme face à elle avait envoyé à l'Inquisitrice quelques semaines auparavant.

« Nous sommes ravis de vous savoir parmi nous. La Garde d'Orlaïs a désespérément besoin de Gardes de votre trempe, depuis les terribles événements qui ont eu lieu à l'Inébranlable. Nous ferons notre possible pour répondre à vos besoins logistiques. Bien sûr, vous imaginez bien que nous aurons en échange besoin de soutien dans nos prochaines batailles, bien que je vous avoue espérer personnellement qu'elles soient diplomatiques et non pas armées. »

L'Ambassadrice rit à ces mots, sans lâcher du regard la Garde-Commandeur. Elle avait décidé d'être franche, les Gardes n'étant pas les plus expérimentés dans le Noble Jeu. C'était parfois rafraîchissant de parler simplement, bien qu'il y avait là des enjeux majeurs pour l'avenir de leurs relations.

« Quoi qu'il en soit, je vous remercie d'avoir fait le déplacement jusqu'à mon bureau. Vous y êtes la bienvenue tant pour discuter d'affaires que pour simplement profiter de la chaleur. Ma cheminée est sûrement la plus alimentée de tout Fort Céleste ! »

Ven 11 Mai 2018 - 13:37

Tullia E. Von Raijer
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– Garde des Ombres –

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La Rose et l'Enclin


L'ambassadrice fit honneur à sa fonction et à l'Inquisition, restant tout à fat courtoise et souriante, me faisant grâce de son hospitalité. Mon apparence ne semblait pas la rebuter, preuve de professionnalisme. Mais également, qu'elle risquait d'être dure en affaires. Mais d ela part d'une Antivane, on ne pouvait pas s'attendre à autre chose. Malchance pour elle, j'étais de cette même veine. Je pris place sur le siège suite à l'invitation, prenant mes aises. Assise avec une légère nonchalance et croisant les jambes, je faisais de cette chaise mienne et fixais la colorée ambassadrice avec intérêt. Premier badinage de fait, je lui répondis avec la même légèreté.

"Ha ha ha ! Pour ma part, je suis plus habituée à la chaleur des Tréfonds et à l'humidité de Fort Bastel."

Je ne relevais pas de la référence à Antiva. Mon histoire faisait que je cachais mon passé de Corbeau, et que je ne mentionnais rien de ce qui soit avant ma rencontre avec Wulf dans les Tréfonds. Un désir d'amnésie, autant pour mon propre confort que pour celui des autres. Si cela se savait, les Corbeaux pourraient retrouver ma trace, et potentiellement s'en prendre aux gardes. A ma famille de gardes. Une chose qui ne devait pas arriver. Je restais donc muette sur mes origines et sur mon passé, n'en parlant que si on insistait. Dame Montilyet continua ses présentations, trifouillant des lettres et autres auxquelles je ne faisais guère attention. Mon regard restait rivé sur la jeune femme en face de moi, la scrutant comme un prédateur. Non pas que j'allais l'attaquer, mais je prenais un grand intérêt à ses paroles et savais que sous des paroles semblant légères il y avait bien plus en jeu. Je défendais ici les Gardes d'Orlaïs. MES gardes, à présent. Et on ne mène pas ma nouvelle famille par le bout du nez. Je l'écoutais, croisant mes mains dans une atttitude expectative avant de répondre. Ma voix était posée et toujours aussi agréable, mais mon regard perçant ne montrait plus la même curiosité.

"Votre mansuétude me touche, ambassadrice. La Garde se tient prête à répondre à la faveur que vous lui avez accordé. Dans la limite du raisonnable, bien entendu. Il serait bête de gâcher l'investissement de l'Inquisition dès le début, n'est il pas ~? "

Je souriais un peu plus, penchant légèrement la tête sur le côté. Peut être que l'Inquisitrice était une sentimentale, de ce que j'avais cru entendre, mais ses conseillers étaient là pour ramener le pragmatisme dans les rangs. S'occuper des gardes, leur fournir un campement et des vivres, cela avait un coût. Vu son état, l'Inquisition ne pouvait se permettre d'avoir un fardeau tel que la Garde à porter. Pas sans une assurance d'un retour sur investissement. De la main d'oeuvre à disposition ? L'Influence que pouvait avoir la Garde en tant qu'institution ? Un trophée vivant pour montrer sa puissance ? Bien des choses étaient possibles, et je me devais de tirer les choses au clair. Pour mes propres décisions pour le futur. Car si j'estime que rester avec l'Inquisition est trop dangereux pour la Garde, je leur fait lever le camps dès l'aurore. L'ambassadrice elle mettait en valeur assez ouvertement son penchant pour la diplomatie. Comment ne pas la comprendre, c'est son métier. Je souriais, mettant l'emphase sur le peu d'utilité que la Garde pouvait avoir dans cet art.

"Il existe bien des manières d'obtenir ce que nous souhaitons. Mais par les temps qui courts, nous ne pouvons nous passer ni de l'un, ni de l'autre. La Garde peut être votre Lame, mais les Sphères d'Influence nous sont innaccessibles pour l'instant. Pas après la débâcle de l'Inébranlable. Tout est à refaire..... "

Je soupirais, mon regard s'assombrissant. Il fallait également démêler ça. Connaitre la vérité sur ce qu'il s'était passé. Pourquoi le Garde-Commandeur Clarel avait pris une telle décision ? Avait elle perdu l'esprit face à la peur de l'Appel ? Un beau gâchis, ce qu'il en coûte d'écouter des démons. La mort est une chose, mais il ne faut pas en avoir peur. Et c'est sans doute ce qui les a mené à leur perte. Un problème parmi tant d'autres, et il me faudra tous les résoudres. Un vrai merdier dans lequel je me suis fourrée... Mais bon, c'est un peu ma spécialité non ? Mon train de pensé allait sur ce ronchonnement à la fois ironique et amusé, quand Dame Montilyet me surpris par sa proposition de venir ici comme bon me semble. Je la regardais avec surprise, avant de rire légèrement et de poser sur elle un regard malicieux. Par le Créateur, sait elle seulement ce qu'elle vient de proposer ? M'inviter chez soi, c'est comme inviter le 6e Enclin à venir semer le chaos à Thédas. Pas un choix des plus raisonnable. Je répondis avec amusement, utilisant une voix charmeuse pour appuyer mes propos.

"Serait ce une invitation ~? Fu fu fu fu ! Vous devriez vous méfier de m'ouvrir ainsi votre porte, pour pourriez être amenée à le regretter, ha ha ha ! "

Je riais, me demandant la tête que ferait le Commandeur Wulf s'il avait entendu cela. Je n'avais aucun attrait pour les femmes, en revanche j'étais extrêmement égalitaire pour tout ce qui était mettre mon nez là où il ne fallait pas, et m'amuser aux dépends des autres. Elle venait de signer l'arrêt de mort de sa tranquillité ainsi que de sa santé mentale. Mais ça, elle ne s'en rendra compte que quand il sera trop tard. Je me redressais un peu, mise de bonne humeur par cette invitation à rendre sa vie moins tranquille. Cependant, il y avait d'autres sujets qu'il fallait aborder. La diplomatie veut que l'on respecte un certain protocole, mais mon pragmatisme et ma patience relativement limitée ne me donnaient pas ce luxe. Et en tant qu'Antivane, je devais faire entorse aux règles du Noble Jeu et devais bousculer un peu l'ambassadrice pour qu'elle crache le morceau de façon plus directe. Un léger sourire restait sur mes lèvres, mais mes yeux étranges retrouvèrent leur froideur et leur perspicacité habituelle.

"Mais parlons de choses plus importantes, ambassadrice. Je sais que votre Inquisitrice Trevelyan a souhaité réformer les Gardes, mais je souhaiterais connaitre les intentions précises de l'Inquisition à ce sujet. La Garde d'Orlaïs est encore très fragile, et nous ne pouvons nous permettre d'être utilisé pour une simple fantaisie. Vous devez avoir un intérêt à nous garder ainsi près de vous. La question est... Lequel ? "

Maintenant, le jeu de la franchise pouvait commencer, et la balle était dans son camps.

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Jeu 17 Mai 2018 - 11:12

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La Rose et l'Enclin
« Serait ce une invitation ~? Fu fu fu fu ! Vous devriez vous méfier de m'ouvrir ainsi votre porte, pour pourriez être amenée à le regretter, ha ha ha ! »

Josephine observa la nouvelle Comandeur devant elle. Derrière son rire, elle voyait bien des choses se tramer. Si la Garde était à la hauteur de sa réputation, alors il ne serait pas facile de traiter avec elle.

« Mais parlons de choses plus importantes, Ambassadrice. Je sais que votre Inquisitrice Trevelyan a souhaité réformer les Gardes, mais je souhaiterais connaitre les intentions précises de l'Inquisition à ce sujet. La Garde d'Orlaïs est encore très fragile, et nous ne pouvons nous permettre d'être utilisé pour une simple fantaisie. Vous devez avoir un intérêt à nous garder ainsi près de vous. La question est... Lequel ? »

L'Ambassadrice voyait où la Garde voulait en venir. Elle voulait savoir ce que l'Inquisition attendait d'elle et de ses subalternes. C'était tout à fait logique. Elle repensa à leur conversation avec l'Inquisitrice à la Table de Commandement au sujet des Gardes d'Orlaïs, et un léger sourire flottait sur ses lèvres. Si les Conseillers n'avaient pas été d'accord les uns avec les autres, c'est l'Inquisitrice qui avait l'idée la plus opposée à eux tous. Bien sûr, Cordélia avait le dernier mot, et les trois s'étaient pliés à sa volonté, mais une chose était claire : plus vite la Garde d'Orlaïs reprendrait son indépendance,  mieux l'Inquisition se porterait.

« Si vous avez entendu parler de l'Inquisitrice, vous avez dû rapidement comprendre que la bonté était une de ses plus qualités. Tout ce que la Messagère d'Andrasté souhaite en vous accueillant parmi nous, c'est que vous puissiez vous reconstruire au plus vite. »

Elle ne voulait pas les mettre à la porte, mais ce n'était pas loin. Assumer les besoins de la Garde était un poids économique qu'il serait difficile de compenser, mais Cordélia était convaincue qu'Orlaïs ne pouvait survivre sans la Garde, et elle n'avait sûrement pas tord. Après tout, le chaos de Ferelden à l'aube du 5ème Enclin avait prouvé qu'il était plus sûr de conserver des Gardes en activité dans chaque nation. Quant à l'Inquisition, elle aurait moins à faire si des engeances ne se plaçait pas dans son chemin, notamment cet Archidémon étrange sous le contrôle de Corypheus, et Corypheus lui-même. Après tout, il avait été le prisonnier de la Garde durant des siècles. Le meilleur avantage à tirer de cette situation était une alliance avec eux, et pour cela Josephine se devait de maintenir de bonnes relations avec la Commandeur devant elle.

« Je comprends vos craintes quant aux attentes de l'Inquisitrice en retour de son accueil, mais je peux vous assurer qu'il n'y a rien à craindre. Toute aide sera la bienvenue face à la situation actuelle, mais c'est davantage votre expertise en matière d'engeances qui nous sera utile. Vous n'êtes pas sans savoir, je pense, que Corypheus lui-même a été votre prisonnier des siècles durant... »

C'était un risque calculé d'en parler aussi librement, mais la Commandeur devait comprendre ces choses là pour que les deux entités partent du bon pied.

Lun 21 Mai 2018 - 18:34

Tullia E. Von Raijer
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L'ambassadrice répondit à ma question, mais sous une forme qui me frustait et me laissait sur ma faim plus qu'elle ne me satisfaisait. Je fronçais légèrement des sourcils, ne voyant pas en cette apologie des valeurs morales de l'Inquisitrice une réponse convenable. Il me fallait du concret, des faits, et malheureusement avoir ses conseillers se répandre en superlatif à son sujet n'était pas de mon goût ni pour me plaire. J'écoutais Dame Montilyet, restant silencieuse avec mon regard fixée sur l'antivane et mes doigts pianotant sur le rebord de la table. Une sorte de signe d'impatience et d'insatisfaction en somme. Elle suggéra comme paiement des connaissances sur les engeances, mais je craignais qu'elle prenne également en compte le besoin de mettre surle front les Gardes face à Corypheus. Quand elle laissa en suspend sa proposition, je me redressais légèrement pour lui répondre avec calme mais fermeté, reprenant le premier point évoqué.

"Je comprends votre engouement concernant votre Inquisitrice, cependant pardonnez moi de partager ma prudence et mon scepticisme sur le sujet. L'expérience a montré par le passé que toute bonté n'est pas gratuite, un jour ou l'autre le prix tombe. Je ne souhaite en aucun cas une mauvaise surprise et préfère dès le début statuer de la chose. Pour toute transparence et éviter les quiproquo, comprenez- vous... Sans cela, nous ne pourrons nous considérer comme totalement libres et indépendants."

Je souriais doucement. Il n'y avait rien de tel que des non dits pour ensuite se retrouver pieds et poings liés. Il est vrai que nous pourrions tout à fait ignorer les demandes de l'Inquisition et n'en faire qu'à notre tête. Mais une telle dette n'était pas à mettre sous le tapis, l'honneur des Gardes étaient en jeu. Si en plus d'être considérés comme des pantins d'engeance nous étions également vu comme des lâches sans parole ni honneur, ce serait une disgrâce pire que la disparition de toute la Garde d'Orlaïs. C'était un point crucial à faire passer. Mais il y avait également le problème de nos connaissances. Celles ci étaient en général assez jalousement gardées, notamment pour le rituel de l'Union. Egalement, ces connaissances sont limitées, et je crains que l'Inquisition ne fonde trop d'espoir sur notre savoir pour trouver une solution sur ce Corypheus. La réalité n'était pas aussi agréable à entendre.

"Nous avons en effet de larges connaissances sur les Engeances, mais le cas de Corypheus reste un cas particulier et une épine dans le pied. J'ai envoyé des missives à Kirkwall pour avoir plus d'informations, mais pour l'instant je n'ai pas eu de retour concluant. De ce que je sais, le dernier à avoir été en contact est le Hérault de Kirkwall ainsi que ses compagnons. Mais il reste introuvable. "

J'avais en effet fait mes propres recherches sur ce Corypheus avant même d'arriver à Fort Céleste, dès que j'avais entendu dire que c'était une engeance. Confirmer ce fait était important pour juger si les Gardes devaient s'impliquer ou non. Si j'avais su qu'on y était depuis le début et jusqu'au cou, la chanson aurait été différente. J'avais envoyé mes requêtes, et entendu parlé d'une certaine prison. L'information avait été difficile à trouver, et surtout contradictoire sur plusieurs plans. Un certain Hawk, dont le père mage avait scellé Corypheus, avait tué cette engeance alors qu'elle avait tenté de s'échapper. Alors, pourquoi etait il encore en vie ? Le seul moyen de le savoir, c'était d'interroger l'intéresser. Sauf que quand on ne le trouve pas, et ben on est dans la mouize ! Une certaine amertume m'envahissait, pinçant mes lèvres et parlant un peu plus froidement de frustration. Car il n'y avait pas que cela qui venait apporter de mauvaises nouvelles.

"Un autre point vient noircir le tableau concernant l'utilité des Gardes face à Corypheus. De ce que j'ai entendu de mes maigres rapports et des Gardes restant, ce Corypheus et ses sbires semblent avoir trouvé le moyen de contrôler les Gardes. Sans doute le sang d'Engeance dans le sang, mais il est trop tôt pour statuer de la chose. Ce qui est clair, c'est que si les Gardes vont à leur rencontre, c'est aller à la rencontre de sérieux problèmes."

Les informations étaient une chose, mais aller directement à la rencontre de ces Vénatoris était du suicide pour les Gardes. Je pensais que l'Inquisition le savait, mais au cas où je préférais remettre une petite couche et ne pas y aller par quatre chemin. Les risques étaient trop conséquents, pour nous comme l'Inquisition.

"Je crains que nous envoyer directement contre eux soit un trop gros risque et que cela ne se retourne contre l'Inquisition. Nous pouvons vous fournir des informations sur ces engeances et donner des hypothèses de ce qu'est Corypheus, mais toute action frontale serait contre-productive et trop dangereux. Je ne tiens pas à perdre des hommes inutilement, et grossir les rangs de cette engeance. Et je me doute que vous non plus."

Je la regardais avec une certaine malice, imaginant l'Inquisition bien penaude devant une nouvelle main d'oeuvre qualifiée au service de cette engeance. Les Gardes étaient tous des personnes avec de hautes qualités dans leur domaine, principalement pour le combat ou la magie. Le nombre bien supérieur des soldats de l'Inquisition ainsi que les divisions au sein des Gardes avaient eu raison d'eux. Une débâcle, que l'on ne pouvait que mettre sur le dos de la peur et de la confusion. Je me redressais légèrement, écartant légèrement les mains comme pour présenter ma proposition finale et faire un bilan de tout ce bla bla politique que je n'appréciais pas trop.

"Alors... Des informations sur les Engeances pour contrer Corypheus ainsi qu'une main d'oeuvre en cas d'attaque d'engeance... Cela vous semble t'il une réponse suffisamment honorable pour la bonté de votre Inquisitrice ~ ?"

Mon regard devint plus brillant de malice, esquissant un léger sourire alors que j'attendais la réponse de l'Ambassadrice. Non pas que je me moquais de l'Inquisitrice elle-même, mais je ne pouvais me retenir de railler intéreurement cet étalage de dévotion sur une qualité qui n'avait de vérité que si elle était sincère. Et cela, je n'étais pas capable de le juger sans voir par moi même.


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Mar 5 Juin 2018 - 15:30

Anonymous
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La Rose et l'Enclin
La Commandeur en face de Josephine réagit à ses propos, se faisant impatiente et intraitable. L'Ambassadrice, quand Tullia mit en doute sa parole quant à l'Inquisitrice, l'invita à rencontrer cette dernière. Nulle autre que Cordélia pouvait mieux incarner sa bonté. Josephine faisait aussi confiance à Cullen pour faire comprendre aux Gardes que plus vite ils se remettraient sur pieds et partiraient de Fort Céleste, mieux ce serait pour nous tous. L'Ambassadrice acquiesça patiemment à la tirade de la Commandeur pleine de bon sens, mais ne citant que des éléments que l'Inquisition avait déjà acté depuis plusieurs semaines. Depuis la bataille à l'Inébranlable, l'ordre était passé parmi tous les agents de l'Inquisition de tenir les Gardes à distance de Corypheus et des Venatoris, et surtout de surveiller le moindre mage semblant manipuler la magie du sang.

« Alors... Des informations sur les Engeances pour contrer Corypheus ainsi qu'une main d'oeuvre en cas d'attaque d'engeance... Cela vous semble t'il une réponse suffisamment honorable pour la bonté de votre Inquisitrice ~ ? »

Ce bilan, présenté d'une manière presque moqueuse mit en alerte l'esprit de l'Ambassadrice. Elle devrait faire passer le mot de faire attention aux yeux et aux oreilles de la Garde-Commandeur d'Orlaïs, qui ne semblait pas prête à coopérer convenablement.

« Nous n'en attendons pas plus. Comme je l'ai dit précédemment, l'aide apportée par l'Inquisition a d'avantage pour but d'aider la Garde à se remettre sur pieds qu'à en tirer profit. Après tout, nous avons été témoins de ce qu'une Nation sans Gardes pour la protéger pouvait subir en cas d'Enclin. Qui sait ce qui attend Orlaïs, d'autant plus avec les liens de Corypheus aux engeances. »

Josephine se releva et s'approcha de la Commandeur, un sourire aux lèvres, lui signifiant par ce geste que leur entretien était à présent terminé. Elle avait encore bien des affaires qui l'attendaient, et elle avait bien compris qu'elle ne satisferait pas les demandes de la Garde elle-même. Seule une rencontre avec l'Inquisitrice permettrait de faire naître de bonnes relations entre les deux entités.

« N'hésitez pas à venir me voir ou m'envoyer un messager si vous avez besoin de quoi que ce soit au campement. Ma porte vous sera toujours ouverte, Commandeur. »

Josephine raccompagna la Garde jusqu'à la porte, s'apprêtant à lui dire au revoir.


Mar 5 Juin 2018 - 20:39

Tullia E. Von Raijer
Tullia E. Von Raijer

– Garde des Ombres –

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La Rose et l'Enclin


Dame Montilyet avait une expression impassible digne des plus grands professionnels de Grâce Perfide. Elle souriait toujours, restait avec le même visage. Mes yeux perçant scrutaient la moins inflexion qui pourrait me donner des informations. Mais ses paroles comme son attitude me laissèrent sur ma faim. Elle disait ce que je voulais entendre, mais n'approfondissait pas pour autant. J'étais... un peu frustrée. Cependant, je n'aurais rien d'autre de cette conversation, je devais m'en contenter de bonne grâce. Après tout, elle n'était que la première personne que je rencontrais, il ne tenait qu'à moi de faire mon enquête au sein du fort. On dit qu'il suffit d'observer les subordonnés pour connaitre leur maitre. L'Inquisitrice avait un panel intéressant en plus de l'ambassadrice. Machinalement, je validais ses différentes paroles, bien que je reste perplexe.

"Nous sommes d'accord à ce sujet, j'en suis heureuse."

L'ambassadrice se leva, sonnant ainsi la fin de l'entretien. Toujours aussi chaleureusement, elle m'encouragea à lui demander la moindre chose si nous avions besoin d'aide. Je me levais de ma chaise également, répondant par un même sourire et mes yeux brillant d'une nouvelle malice se posant sur elle.

"Je vous remercie pour votre aide et votre accueil, Ambassadrice Montilyet. Je ne manquerais de vous prévenir si jamais nous avons quelconque besoin particuliers, mais je pense que je serais assez occupée avec la formation des gardes restants."

J'inclinais légèrement la tête, en signe de respect et de salut. Cette ambassadrice serait intéressante à rencontrer de nouveau, mais plutôt en dehors des discutions portant sur les intérêts des un et des autres. Entendre la voix chantante des Antivans me manquaient, d'autant plus que je ne pouvais pas crier sur les toits mes souvenirs pour cette ville des lumières. C'était un déchirement de ne pouvoir vivre pleinement ce que je suis. Mais il en est ainsi, c'est le prix à payer pour ma sécurité et celles des gardes m'entourant. L'ambassadrice me raccompagnait à la porte, et je pensais soudainement ce qu'elle pourrait faire dans l'immédiat pour nous. Je me tournais vers elle, parlant avec chaleur et plus de spontanéité.

"Ha, et si je puis abuser de la générosité de l'Inquisition... J'aimerais repartir au campement avec un peu de vin et nourriture supplémentaire pour donner du moral aux gardes. Nous ne sommes pas si compliqué que ça à contenter, notre moral passe par le ventre principalement. Cela leur fera plaisir si je peux ramener quelques petites choses des cuisines."

La chose fut entendue, à condition que je n'abuse pas. Ce que je ne comptais pas faire de toute manière. Quelques dernières salutations, et me voilà de nouveau dans le grand hall. Bon, première étape de franchie. J'avais encore du temps avant de rentrer au campement, vu que notre entrevue avec l'Ambassadrice s'était passée très rapidement. Maintenant, je me devais de rendre une petite visite aux autres compagnons de l'Inquisitrice, et décourvrir un peu plus Fort Céleste. Que l'enquête commence !

[RP TERMINE]

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