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Mar 22 Jan 2019 - 12:02

Anonymous
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Trois lettres et une attaque ? Ma cote de popularité explose en ce moment !  Je parlerai à ta recrue et je remonterai la chaîne alimentaire pour que ça ne se reproduise plus. Si ce sont les Corbeaux je vais leur rappeler pourquoi je suis toujours en vie dix ans après avoir déserté.  
Wuf eut un sourire amusé. L’assassin se pavanait assez sur sa relation avec les Corbeaux, mais Wulf restait lucide sur son propre point de vue : c’était une menace qu’il ne connaissait pas, dans un pays qu’il connaissait mal, et qu’il s’était mis à dos bien trop vite. Enfin, à l’époque du 5ème enclin il avait d’autres chats à fouetter, et peut être que cette menace dans l’ombre était désagréable, mais la présence de Zevran à ses côtés il y a onze ans et aujourd’hui encore en vaut bien la peine.





J'imagine que vous l'avez compris mais ce que je m’apprête à vous raconter doit absolument rester entre ces murs, autrement de nombreuses vies seront mises en péril.
Wulf adopta aussitôt sa posture dite « Commandeur Garde sérieux et à l’écoute » : une main caressant distraitement sa barbe rousse et ses yeux verts rivés sur Siha, ses sourcils légèrement froncés. Il imaginait que les vêtements de l’intéressé (qui ne faisaient guère dalatiens) avaient un rapport avec l’histoire… ou juste un habit selon les goûts de Zev, ce dernier semblant se retenir seulement par la présence de Wulf. Le rouquin cacha son léger sourire.





Au cours d'un déplacement à Orlais, Zevran et moi avons fait la malheureuse rencontre d'un homme impliqué dans du trafic d'esclaves, humains comme elfes. Si la découverte tenait au départ du simple hasard, il se trouve qu'il n'est qu'un simple maillon de la chaîne, un vulgaire acheteur parmi tant d'autres. Nous avons décidé de creuser, et remonter la piste avant que cette dernière ne refroidisse.  
Que faisait Zevran à Orlaïs ? Y a-t-il connu Siha là bas ? Il avait le sentiment que le maître archiviste était peut être trop réservé ou trop méfiant pour être autre chose que concis. Le féreldien se permettait un peu d’espoir : Zevran était plus bavard, peut être en dirait-il davantage.





Nous nous sommes infiltrés dans une maison de passe à quelques jours d'ici, d'où le ridicule de mon... accoutrement. Nous avons gagné du temps de sorte à ce que quelques esclaves puissent quitter cette vie, mais hélas ce faisant nous avons attiré l'attention, ce qui nous a valu une course-poursuite jusqu'à vos portes.
Un seul sourcil haut vola plus haut sur son front alors que ses mains trouvèrent une occupation : il sortit une pipe en bois du fouillis général du bureau, et commença à la bourrer de tabac. Un dalatien dans une maison de passe ? Aucune chance que cela marche, en tout cas dans les bas quartiers : les tatouages de Siha étaient bien visibles sur son front. Ensuite, l’esclavagiste en question était peut être davantage un nobliau qui se la jouait homme d’affaire, plutôt qu’un pauvre imbécile qui monte une affaire pour se sortir de la boue.
Enfin… Alors qu’il allumait sa pipe avec l’aide d’une brindille enflammée sortie de la cheminée, Zevran prit la parole, répondant au moins partiellement aux divers questionnements de l’humain.





Aaaah Diletto, et on dit que la culture Dalatienne est une culture orale ! Wulf, ne t’en fais pas mon ami, je t’ai promis une histoire, je vais t’en raconter une. Cette histoire commence dans le bordel d’Halamshiral, tu connais Mathilde, je t’en ai déjà parlé. Qui détenait une lettre à mon intention. Un archiviste dalatien souhaitait avoir recours à mes services !
Donc Siha était un client des talents d’assassin de son ami. Voilà qui était plus explicite !
Ils furent interrompus brièvement par la cuisinière qui apportait au blond de la troupe de quoi se sustenter.
Le Garde marmonna un discret « Merci Marla ». La jeune fille le salua d’un hochement de tête avant de s’en aller discrètement.





Tu vois, mon cher Wulf, c’est devenu une habitude… je pense que je vais en faire une technique personnelle, d’arriver vers chaque chef de groupe, clan, armée, guilde, les mains dans le dos, ça a l’air de me réussir.  La seule tenue crédible que j’avais sous la main pour passer pour un esclave vois tu, c’est ma tenue de danseur du ventre. Bon elle a des accents Rivaini, mais comme notre ami jouait un noble excentrique, ce genre de chose n’a pas vraiment éveillé les soupçons.
Là, un sourire plus franc habilla les lèvres du noble alors qu’il imaginait la scène ! Pouvait il vraiment démentir ? L’idée folle de prendre Zevran dans sa petite troupe improvisée lui était venue alors que le blond était à terre. Sur le moment, il avait surtout été assez satisfait à l’idée d’engager quelqu’un qui maniait les doubles dagues. C’était un art qu’aucun autre dans l’équipe ne pouvait faire avec brio, et Wulf se sentait un peu trop seul.





Là, Siha s’excuse de l’avoir effrayé avec son numéro d’Alcyon-le-magnifique et elle le regarde droit dans les yeux pour lui répondre. Vous faisiez plus pitié que peur pour être honnête… Vous aviez l’air d’un homme qui se rabat sur les esclaves pour avoir de la compagnie car il ne sait pas comment se comporter en société
Donc le dalatien avait joué au client du bordel. Au client ? Avec ses oreilles pointues et ses allures aussi propres à son peuple ? Quelque part, il savait que tout cela tenait à de l’omission : il faisait confiance à Zevran, et croyait que ce dernier n’avait pas inventé cette histoire farfelue. Mais il y avait de l’omission là-dessous. Qu’importe, Wulf pouvait respecter les secrets de son ami.





Et nous voilà ici, cherchant refuge auprès de ton illustre personne.  Je t’avais dit, un vrai roman !
Le clin d’œil de l’antivan effaçait la flatterie de sa dernière phrase, et c’était aussi bien. Un léger sourire aux lèvres, Wulf tira sur sa pipe avant de souffler un nuage de fumer odorant autour de lui.





Donc, si je comprends bien, un réseau d’esclavagiste orlésien est à votre recherche ?
Qui connaissait il à Orlaïs qui soit suffisamment informé et de confiance pour pouvoir être mis en relation avec ce problème ? Tullia manquerait définitivement de finesse, et elle était trop loin d’Halamshiral… Briala devait être occupée à autre chose, et la contacter lui prendrait trop de temps. Léliana aurait pu être une solution en or si elle n’était pas plus qu’occupée ces derniers temps. Il plissa les lèvres.





Savez vous si vous avez été suivis ?

Enfin… le problème ne se poserait pas s’ils les avaient suivis de TROP près.





De toute manière, s’ils sont rentrés jusque dans ce Iarling, ils ne pourront pas m’échapper.

Mar 29 Jan 2019 - 20:16

Anonymous
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Il était le dernier des idiots. Idiot d'être venu se ridiculiser à l'autre bout de Thedas, et surtout de croire que Zevran raterait une occasion de se donner en spectacle devant le Héros de Férelden. Mais évidemment donner une dimension épique à leur longue mésaventure ne suffisait pas à ses yeux. Dans sa tirade il avait bien sûr fallu que ce dernier expose ses travers et ses erreurs comme si c'était la meilleure blague de la décennie. Non décidément même avec tout le sens de l'humour du monde, Siha ne pouvait ignorer les humiliations successives devant quelqu'un d'aussi important. D'abord marqué comme du bétail et maintenant ça,... Vexé, il se pinça l'arrête du nez, priant que ça s'arrête.

Il n'en fut rien et le souvenir de la critique d'Alice fut la goutte d'eau. Avec une lenteur calculée sa paume rencontra son front, dans une hésitation à peine recouverte par sa grimace de dépit. S'enfonçant de plus en plus bas dans son siège tel un soufflé en dehors du four, l'archiviste regretta amèrement son grand gabarit. Il n'y avait nulle part où aller sans s'exposer encore plus, nulle part ou se cacher et faire semblant de ne pas avoir entendu tout ça.
Expirant silencieusement par les narines, il tenta de glisser un regard meurtrier vers l'antivan qui, trop concentré par son rôle d'orateur, ne lui prêta pas la moindre once d'attention.
'Oh, quelle surprise.' pensa-t-il avec sarcasme.

Concentrant son regard sur le feu pour ne pas avoir à regarder les deux hommes présents, Siha se sentit perdre l'appétit. Néanmoins la bienséance voulait que quelqu'un réponde à leur généreux hôte, et à choisir il valait mieux remplacer le torrent d'informations embarrassantes qui ne cessait de déferler des lèvres de Zevran. Et puis il fallait bien que quelqu'un de pragmatique en vienne aux éléments pertinents, plutôt que de se perdre en une comédie ridicule et inutile.

«Malheureusement oui. Du moins ils doivent maintenant suspecter les aléas que nous avons utilisés. » Il confirma d'un hochement de tête grave, l'expression sérieuse et légèrement crispée. « Avec le stratagème que j'ai utilisé ils ne pourront pas me reconnaître ni suivre la trace d'un seigneur nevarran inexistant, mais par contre ils connaissent le visage de Zevran. »

C'était encore le plus inquiétant au milieu de tout ça, même s'il ne doutait pas un instant que le nordique saurait leur réserver un accueil digne de ce nom si d'aventure leurs détracteurs venaient à le retrouver. Toutefois il valait mieux se montrer prudent et s'assurer que quelqu'un d'autre puisse assurer ses arrières en cas de besoin.
Entre-nouant ses mains dans son giron, l'androgyne baissa la tête pour vérifier que sa chemise de soie bleue était toujours bien boutonnée jusqu'à une hauteur décente. Rassuré, il soupira. Autant éviter d'autres catastrophes, le genre de phénomènes qui ruinerait les traces rémanentes de respect que pouvait lui vouer Wulf.

« Nous avons été suivis à la sortie du village et ils nous ont suivis pendant plusieurs heures mais je suis presque certain que nous les avons semés au bout du compte. Ils ne doivent même pas être sûrs que nous sommes responsables, étant donné que la transaction a été effectuée dans les règles. »
Ses prunelles ambrées se perdirent dans la danse des flammes, son esprit ailleurs. « Nous avons attiré l'attention et fait partir les filles dans la direction inverse. »

Il ne compléta pas sa réflexion et s'entoura de sa réserve comme d'une couverture invisible, tentant d'ignorer la colère qui grondait dans sa poitrine. Si Mythal le voulait elles devaient être au chaud et en sécurité à l'heure qu'il était...

Mer 6 Fév 2019 - 13:28

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Every breath you take

Satisfait de son histoire, ayant tiré quelques sourires à Wulf, Zevran se fit violence pour ne pas chercher le regard de Siha qui était très clairement mal à l’aise. Même sans le regarder il l’avait senti se ratatiner dans son siège au fur et à mesure du récit. Honnêtement il ne comprenait pas les gens qui se prenaient tellement au sérieux que leurs petits moments de gênes doivent être tenus secrets.

Les meilleures histoires étaient faites de loupés rocambolesques et leur histoire était de loin l’une des plus intéressantes que Wulf avait eut à entendre depuis des mois. Engeances, nobles, engeances, nobles, ragots de Gardes, engeances, nobles… S’il n’avait pas ses vieux amis pour lui raconter leurs aventures, l’homme allait sûrement finir par mourir d’ennui. Preuve en était que fumant sa pipe, il ne pouvait s’empêcher de réagir à ses boutades.

Il jeta un regard à Siha qui semblait soudain beaucoup moins grand et surtout beaucoup plus fermé. Benedetta Andrastia, qu’y avait-il dans leur histoire qui embarrassait tant le Dalatien ? S’imaginait-il que ce genre de missions se passait habituellement sans aucun raté ? Fallait-il qu’il lui raconte un épisode de son parcours avec Wulf pour le détendre ou cela empirerait-il les choses ? Non mais parce que s’il le fallait, l’anecdote dans le palais de Denerim où Oghren et lui avaient décidé de se faire passer pour des circassiens antivans pour récupérer Wulf et Alistair en slip dans les geôles ferait parfaitement l’affaire. Il racontait d’ailleurs fort bien cette histoire là aussi.

Il laissa Siha répondre aux questions de Wulf et haussa les épaules quand à l’évocation de son visage, maintenant connu des esclavagistes.

- « Ils ne sont pas les seuls à le connaître. S’ils ont la moitié d’un cerveau ou assez d’argent pour se payer quelqu’un pour savoir qui je suis, ils découvriront que je suis un mercenaire. Ce qui signifie que j’ai été engagé pour m’introduire chez eux, et ce qui les inquiétera ce sera de savoir qui l’aura fait. Et là dessus…. » il glissa un sourire à Siha. « Tu peux être heureux d’avoir engagé un ancien Corbeau, aucun stratagème ni aucune torture ne me fera parler. »

Il se moquait pas mal qu’on sache qui il était. Certaines de ses victimes – hors contrats d’assassinat évidemment- devenaient ses employeurs, alors au pire la liste des gens voulant sa mort s’allongeait – ce qui n’allait pas l’empêcher de dormir la nuit- et au mieux il aurait peut-être de nouveaux contrats. Il se fit une note mentale de ne pas le mentionner à Siha si cela arrivait, l’archiviste n’était pas un homme naïf mais il ne se doutait probablement pas que l’Antivan ne faisait pas vraiment de distinction entre ses clients du moment qu’il était payé.

Observant Siha qui vérifiait sa tenue, Zevran se demanda quelle mouche avait pu piquer l’archiviste. Il n’était pas – de son expérience en tout cas- si pudique d’ordinaire… Il écouta la fin de la réponse de ce dernier en mâchonnant un morceau de pain et de fromage d’un air distrait.

- « Je ne me fais pas de soucis pour elles, Myssa est peut-être une trouillarde mais Alice a de l’astuce et du courage pour deux. Quant à nos poursuivants je serai surpris qu’ils nous aient suivi jusqu’ici, Je pense que Siha a raison, nous les avons semé au bout de quelques heures. Ce n’est pas tellement étonnant cela dit, ils ont probablement envoyé de simple gardes, pas des pisteurs, même à cheval une fois sur la côte il aurait été compliqué de nous suivre à la trace. »

Il s’étira paresseusement dans son fauteuil, la fatigue et les nerfs de ces derniers jours le rattrapant enfin. Il ramassa ses jambes en tailleurs dans son siège et posa l’un des bols de ragoût en équilibre sur son genou avant de bailler. La nourriture fereldienne était toujours aussi fade, mais la chaleur qui se répartissait dans son corps était la bienvenue. Il enleva une couche de lainage avec des mouvements las et la posa sur son dossier avant de s’adresser de nouveau à Wulf.

- « Si cela ne t’embête pas, je vais te demander de me donner les trois lettres que tu as reçu pour moi. Ce doit être relativement urgent si c’est arrivé ici. »

Autant qu’il sache s’il devait partir en trompe demain matin aux aurores ou pas avant d’aller se coucher. Et soudainement il se rappela de sa prochaine destination.

- « D’ailleurs, en parlant de courrier, mon prochain arrêt sera Terebinthe, je dois passer voir Tullia. Si tu as quoi que ce soit d’important à faire passer à la Garde d’Orlais, je peux jouer les coursiers. »
Every Breath you take [SMJ~ Pv Siha et Wulf] - Page 2 Latest?cb=20150523145513

Lun 25 Fév 2019 - 22:20

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Wulf écouta avec attention les informations supplémentaires données par le compagnon de Zevran. En bref, il ne pouvait rien faire d’autre que d’offrir gite et couvert tout en faisant un effort pour que son aura de Iarl dissuade quiconque de venir faire des idioties dans son fief. Comme d’habitude…
Les deux demoiselles qui avaient partagées les péripéties des deux elfes semblaient être tirées d’affaires, et c’était un détail rassurant aux yeux du rouquin. Bon : il avait sous son toit son assassin Corbeau préféré (enfin, un de ses deux préférés), un archiviste sorti de nulle part aux talents probablement plus multiples qu’il ne le laissait entendre (mais qui tenait néanmoins à garder en sécurité deux jeunes filles qu’il ne connaissait qu’à peine) et un esclavagiste qui pourrait potentiellement traîner son derrière jusqu’ici, mais rien n’était moins sûr. Visiblement, les situations claires et précises ne l’aimaient pas particulièrement.
Il jeta un coup d’œil à l’archiviste Siha qui semblait avoir une fierté un peu trop exacerbée pour la narration rocambolesque de Zevran. Eh bien… Quel étrange duo !





« Si cela ne t’embête pas, je vais te demander de me donner les trois lettres que tu as reçu pour moi. Ce doit être relativement urgent si c’est arrivé ici. »
Le rouquin leva la tête d’un air distrait, la compréhension se marquant sur son visage alors qu’il additionnait un et un (ça fait deux).





« Oh ! Oui… »
Le « Oui » était moyennement moins joyeux pour une simple raison : trouver les papelards. Le héro de Férelden planta sa pipe entre ses dents et se leva d’un air déterminé. Il se dirigea vers son bureau, évita une pile de papier et regarda quelques parchemins jaunis comme s’ils allaient se jeter sur lui et le mordre.
Osant mettre une main sur ce fouillis, il sortit une enveloppe du lot et l’examina. Il pâlit immédiatement et la reposa au fin fond du bazar : oui il allait continuer de faire mine de ne pas avoir aperçu cette invitation à un évènement public à Dénérim, et non il se sentait que moyennement coupable de ne pas répondre à ce genre de correspondance avant la date butoir.
Il finit par trouver la pile correspondante, et en sortit d’un air victorieux les trois lettres concernées, les lançant dans le giron de Zevran comme s’il avait accompli à l’instant son exploit de l’année. Deux de ces lettres étaient tout à fait passe partout, la dernière avait l’air davantage écrite à la va vite. Evidemment, Wulf n’y avait pas jeté un seul coup d’œil, et la seule trace de leur passage à Fort Bastel résidait peut être à la tache de cendre sur l’une d’elle.





« D’ailleurs, en parlant de courrier, mon prochain arrêt sera Terebinthe, je dois passer voir Tullia. Si tu as quoi que ce soit d’important à faire passer à la Garde d’Orlais, je peux jouer les coursiers. »
Se rasseyant sur son fauteuil, le voleur accueillit avec un enthousiasme dissimulé la grosse tête d’Absainte qui se posa sur l’un de ses genoux. Le rouquin réfléchit quelques instants avant de répondre à son vieil ami :





« Pas de messages. Mais s’il te plait, jette un coup d’œil : elle et responsable d’un nouveau navire pour la Garde, et j’aimerais qu’elle évite de le réduire en cendre. »
Le regard vert de Wulf se planta sur celui, doré, de Siha, avec un sourire aimable :





« Ceci, Maitre Siha, restera entre nous, si vous le voulez bien… »
Outre la position des Gardes orlésiens à Therebinte, qui est chose confidentielle, l’acquisition de ce bateau n’était pas encore une information publique.

Mar 5 Mar 2019 - 18:52

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L'arrivée de la nourriture avait au moins l'avantage de lui fournir une excuse raisonnable pour ne pas parler, le tout en occupant les mains qui avaient jusque là nerveusement siégé sur ses cuisses. Cela ne tirait pas tout à fait l'épine de son pied, mais c'était mieux que rien. Et puis la chaleur d'un repas ne pouvait jamais faire de mal, surtout après une aussi longue chevauchée.
Mangeant en silence tout en laissant les vieux amis discuter, Siha semblait ailleurs bien que ses oreilles soient toujours grand ouvertes. Quelque part les informations concernant Zevran et sa sécurité l'intéressaient plus qu'il ne voulait bien l'admettre, davantage par peur de causer un malentendu que par réelle honte. Et puis franchement cette nonchalance permanente avait un je ne sais quoi d'agaçant. Comment bordel pouvait-il prendre tout cela avec autant de détachement ? Avoir confiance en ses talents à glisser entre les mailles du filet c'était une chose, mais faire semblant de rien c'était... urgh.

« Me voilà rassuré. » Dit-il avec sarcasme.

Avalant naturellement son repas à une vitesse hallucinante, Siha se força à ralentir. L'habitude plus que la faim avaient vidé son bol en quelques minutes, de sorte qu'il se retrouva à écouter la conversation qui le faisait se sentir de plus en plus de trop. Zevran et Wulf faisaient partie d'un monde à part, fait de souvenirs du dernier enclin, de proximité et d'une ribambelle d'autres choses qu'il ne partageait pas.

Couvant le mabari endormi du regard, Siha usa de toute sa force de volonté pour ne pas l'approcher. La curiosité était pourtant très forte, assez pour momentanément éclipser son malaise. Son amour et son empathie des animaux n'avaient pas de frontières, surtout face à une espèce qui n'était pas moins intelligente ou noble que des dracolisks ou des wyvernes à ses yeux. Un peu  timidement mais avec prudence, il garda un bout de fromage survivant et le tendit ni vu ni connu, à l'abri des regards indiscrets. Néanmoins il était si concentré sur sa tentative d'appât qu'il en sursauta à la voix de Wulf.

« Oui, bien sûr... Je n'en dirai mot. »

Que pourrait-il faire de cette information de toute façon ? Il ne lui viendrait jamais à l'esprit de porter préjudice à la Garde, d'autant qu'en plus d'avoir sauvé Thedas de l'enclin, il leur devait aussi pour l'hospitalité. Acquiesçant innocemment vers le héros de Férelden, Siha en revint presque aussitôt à sa tentative de fraternisation canine.

Mer 6 Mar 2019 - 18:16

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Every breath you take


Regarder Wulf mener sa guerre contre la paperasse, c’était toujours un spectacle très divertissant. Il slalomait entre les piles malveillantes et sournoises comme un poisson au milieu d’une bande de requins trop calmes pour que ce soit naturel. Il vainquit pourtant la marée de lettres et de formulaires pour en dégager trois lettres qui étaient adressé à l’ancien corbeau. Deux d’entre elles, identiques en apparence, étaient de Leandro, la troisième… rédigée à la hâte semblait-il, était tracée d’une écriture par trop familière.

Il tenta d’avoir l’air dégagé en ouvrant les deux premières, il s’agissait là d’un contrat et d’une invitation impolie à arrêter de courir après ses passions et de se remettre au travail. Du Leandro classique. Elles lui arrachèrent un sourire en coin alors qu’il relevait les yeux pour acquiescer à la réponse de Wulf.

- « Tullia avec un bateau ? Probablement pas pour longtemps, arranges-toi pour le récupérer avant qu’elle le coule. Nous adorons tous notre chère Tullia, mais elle va finir par mettre sur ce bâtiment quelque chose qui n’a rien à y faire… Un troupeau de brontos ou que sais-je…. Et il va reposer au fond de la mer d’écumes. » dit-il avec un petit rire.

Il hésita à ouvrir la lettre de Jezabel… On ne lui poserait probablement aucune question s’il ne l’ouvrait pas tout de suite… mais les raisons pour que Jez’ lui écrive devaient être pressantes. Cette femme l’avait élevé puis vendu aux Corbeaux, il ne la considérait pas comme de la famille mais c’était peut être ce qu’il avait de plus proche d’un lien de sang. Et elle avait élevé sa filles… et recueilli sa mère… Il semblait que toute sa lignée lui devait plus ou moins la vie… Mais pourquoi écrivait-elle ? Et ici de surcroît ? La curiosité prit le dessus


Z

Ali a quitté son clan suite à une attaque de Corbeaux, pas de témoins vivants. Elle fera route vers F.B d’ici peu si pas d’indications contraires.

J




Il ouvrit la lettre en silence et le premier mot lui glaça le sang sous son attitude nonchalante. Il se doutait qu’au moins l’une des personnes présentes dans la pièce percevrait le changement… et pria pour qu’on ne lui pose pas de questions. Allegra avait quitté son clan… La nouvelle le paralysa assez pour qu’il ne remarque pas que son compagnon de mission se sentait mis à l’écart et préférait s’occuper du chien plutôt que de se mettre entre lui et Wulf… Ses lèvres se pincèrent…. Il fallait qu’il réponde rapidement.

Sans même demander la permission, il attrapa un rouleau de parchemin vierge à la bonne taille pour un message par corbeau et rédigea une note à la va-vite, qu’il roula et mit dans sa poche sans une explication.

J

Fais la rentrer dans son clan ! Elle n’a rien à faire hors du pays et encore moins si proche de moi ! Si elle ne peut pas rentrer chez elle, trouve lui un autre clan ! Qu’est ce que tu crois ? Je suis dans le collimateur tous les jours de l’année elle ne doit pas être vue avec moi ou les personnes qui me connaissent !

Z




- « Je vais monter à la volière envoyer ma réponse immédiatement. » dit-il avec un sourire confiant. « Wulf, pourquoi ne montres-tu pas sa chambre à Siha, je vous retrouverai plus tard, oui ? »

Il attendit à peine d’avoir l’affirmative avant de passer la porte et de se diriger à pas rapides vers la volière. Allegra à Fort Bastel ?? et puis quoi encore ? Pourquoi pas directement à l’inquisition ? Mais à quoi pensait Jezabel ? Avec toutes les emmerdes qu’il se traînait, son mode de vie, sa mission actuelle…. Comment pouvait-elle penser qu’il avait le temps de s’occuper de sa…. d’une jeune fille de seize ans en recherche de repères. N’y avait-il pas simplement d’autres clans dalatien dans la région de Rialto à qui la confier ?

Arrivé à la volière il scella son message sans y apposer de sceau, l’attacha à la patte du premier oiseau qu’il trouva et le laissa s’envoler par la fenêtre…. Décidément sa bonne étoile avait un drôle d’humour ces derniers temps. Avec un peu de chance, sa lettre arriverait avant qu’elle ne prenne la décision stupide de l’envoyer à Ferelden.

Every Breath you take [SMJ~ Pv Siha et Wulf] - Page 2 Latest?cb=20150523145513

Dim 24 Mar 2019 - 14:42

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« Je vais monter à la volière envoyer ma réponse immédiatement.  Wulf, pourquoi ne montres-tu pas sa chambre à Siha, je vous retrouverai plus tard, oui ? »

Wulf hocha la tête et attendit le départ de Zevran pour se lever avec une grâce plus que discutable. Le rouquin eut un sourire en apercevant l'elfe et ses regards curieux vers le mabari.



« Absainte est un vieux compère. Il est très tranquille, et il adore le fromage, n'hésitez pas. »
Il marcha vers la porte et l'ouvrit, jetant un regard vers l'archiviste et le mabari. Ce dernier leva les oreilles vers son maître et termina de mâchouiller son dîner improvisé pour rejoindre le Commandeur Garde.



« Si vous voulez bien me suivre...»
Il sortit de son bureau (véritable cocon au cœur du Fort) et marcha d'un pas tranquille vers l'escalier menant à l'étage. Au bout de 5 petites minutes de promenade à travers les couloirs de pierres grises, le Garde ouvrit une porte vers une chambre.

De taille moyenne (plus vaste que le bureau de Wulf), elle était aérée et simple, présentant peu de meubles : seulement une table, un lit double et une commode. Mais ce qui était le plus important dans cette chambre était la fenêtre : vaste, une vitre transparente de bonne qualité montrait la campagne féreldienne, avec au bout, la mer.



« Dites moi, si vous avez besoin de quoi que ce soit d'autre. »

Lun 25 Mar 2019 - 14:33

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Siha regarda partir Zevran les sourcils froncés, incrédule. À la fois par léger ressentiment d'être laissé seul avec le héros de Férelden et la nervosité qui sabotait ses aptitudes sociales déjà défaillantes, mais aussi par inquiétude de le voir prendre la poudre d'escampette comme s'il avait pris un énorme coup sur la tête. Les nouvelles ne devaient pas être très positives pour que son humeur change comme ça du tout au tout. Échangeant un regard interloqué avec Wulf, il profita de cet instant d'accalmie pour étudier ses traits et tenter de lire dans son regard. Ce qu'il y vit lui fit grande impression, dans un étrange mélange de simplicité et de mystère.

« Je me demande quelle mouche l'a piqué, ça ne lui ressemble pas... »

Se redressant après avoir prudemment laissé Absainte sentir le dos de sa main, pendant quelques secondes Siha en oublia la vexation et le reste et sourit comme un gamin. Néanmoins lorsque Wulf se leva, l'archiviste fit de même, ne souhaitant pas abuser davantage de sa gentillesse et de son temps. Acquiesçant simplement à sa demande il prit ses affaires et lui emboîta le pas à travers couloirs et escaliers, fuyant les regards de ceux et celles qu'ils croisèrent autant que possible.
Néanmoins bien que la chambre et la vue l'aient douché d'une intense vague de soulagement, le dalatien avait encore d'autres choses en tête. En particulier le souci pour un certain antivan tête brûlée, qui aimait jouer cavalier seul dès que les choses se corsaient un peu, et dont les faux-pas le chiffonnaient plus que les récentes humiliations. Pour l'instant en tout cas, parce qu'il ne l'admettrait pas sous torture.

« Cela ira très bien, encore merci pour le gîte... et pour tout le reste. Zevran est très chanceux d'avoir un ami tel que vous. » S'adressant à l'homme derrière le Commandeur et le héros de l'Enclin, Siha s'inclina brièvement avant de le regarder partir en sens inverse et lui souhaiter une bonne journée.

Lentement il fit le tour de la pièce comme pour se l'approprier, puis posa finalement ses affaires près du lit. Vagabondant avec hésitation vers la fenêtre, d'un pas lent et presque solennel, s'immergeant dans l'immensité du ciel et la mer qui s'étendaient silencieusement au loin. Par la force des choses aujourd'hui Siha avait contraint une dette, mais un jour il s'en acquitterait. Il s'en fit la promesse.

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