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Jeu 9 Aoû 2018 - 1:31

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Sam 11 Aoû 2018 - 14:37

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Partie 1: Lynne

Le villageois regardait faire Lynne avec inquiétude et fébrilité, ne lui faisant pas entièrement confiance mais n'ayant pas d'autre alternative en lumière des circonstances. Pendant un moment il resta prudemment planté là prêt à porter assistance, comme s'il ne savait pas quoi faire de ses mains caleuses de pêcheur, puis finalement il se détourna plus loin... À la fois trop angoissé pour la regarder faire et parce que d'autres naufragés étaient encore coincés dans les débris. Or justement des morceaux épars de la Rose blanche, jadis une imposante caraque magnifiquement ouvragée, gisaient un peu partout sur la plage et aux pieds de la falaise qui avait causé sa perte.
Du bateau qui avait jadis fidèlement servi la Chantrie et fait sa fierté il ne restait rien si ce n'est des pâles éclats de sa grandeur. Elias leva des yeux tristes sur la proche figure de proue, qui s'élevait encore les bras étirés vers le ciel dans un rappel amer de leur mission. Cette Andrasté en bois sculpté semblait ironiquement imperturbable sous l'ampleur de la catastrophe, posant sur eux ses yeux pensifs, un sourire placide au bord des lèvres, comme si elle était sûre que tout rentrerait dans l'ordre.

Le bois gémit étrangement sous une rafale de vent plus puissante, le faisant frissonner de froid et de désillusion. Laissant Lynne officier librement, le prêtre sentit son cœur se serrer à la mention d'un enfant qu'il ne pouvait voir à cause des obstacles sur son chemin. Frustré il tourna autour des morceaux du navire éventré jusqu'à trouver un accès, difficile mais possible dans son état de faiblesse. Enjambant des poutres et les cordages dans un équilibre précaire il finit par enfin se faire une place aux côtés de la jeune femme, où il s'agenouilla dans le sable, le souffle court.
Néanmoins ce qu'il vit l'horrifia. Entre le jeune garçon au bras désarticulé comme une poupée de chiffon et le corps immobile de la jeune femme, il revivait les atrocités qui l'avaient attendu à Kirkwall il y a deux ans, lorsqu'il y avait mis pied pour la première fois. Par ailleurs ce furent les faibles gémissements plaintifs de l'adulte mal en point qui le tirèrent de sa torpeur... pour le plonger dans une panique plus grande encore.

« Non... » Murmura-t-il en vaine protestation, se traînant dans le sable pour s'approcher plus près, alors que la rousse sur le sable s'était mise à saigner du nez suite à la tentative de soins. Confus il observa tantôt le profil concentré de Lynne et le visage étiolé de la jeune femme qu'il reconnut immédiatement.

« Sœur Edelweiss ! » Il se retint de bouger mais ne put s'empêcher de hausser la voix, visiblement dévasté. D'un geste nerveux il retint gentiment le petit garçon effrayé qui tentait tant bien que mal de retourner dans l'étreinte protectrice à laquelle on l'avait arraché.

« C'est la prêtresse Kiara. » Expliqua-t-il la voix chargée de souci face à la guérison ne prenant pas la plus positive des tournures, cherchant à rassurer le petit garçon qui se débattait très  faiblement dans ses bras.

« Kil... lian. » La voix faible surgit entre deux cris de douleur, rauque et incertaine. Les mains portées à sa tempe gauche, la prêtresse avait l'air épuisé et fragile, les cheveux roux collés sur son front, trop désorientée pour parler.

Elias aurait bondi sur ses pieds et se serait approché, si seulement il n'avait pas le petit dans ses bras. Cherchant néanmoins à se redresser pour le transporter en dehors de cet espace clos entouré de morceaux du bateau, il se leva à grande peine et chercha un villageois du regard, sans grand résultat. Il faudrait l'appeler et espérer qu'il ne soit pas parti trop loin. S'appuyant sur une poutre en fronçant les sourcils pour distinguer sous le crachin fin et insistant, Elias sentit son sang se glacer à un bruit de frottement... celui du sable qui glisse lentement et perd sa prise sur la proue qui les surplombait, et dont le poids avait doucement raison du sol rendu instable par la pluie. Il devraient choisir entre partir en catastrophe et risquer de blesser les deux rescapés... ou périr écrasés sous l'ombre d'Andrasté.



***

Partie 2

Andrea sourit de toutes ses dents suit à la délicieuse irritation qui se lisait sur le visage de Zevran. Utilisant les mots avec la même agilité que ses dagues, elle l'avait poussé à perdre son sang froid et prendre des risques inconsidérés pour lui apprendre une leçon. De fait c'était si prévisible de voir un 'ainé' se laisser tromper par un arrogant benjamin qu'elle ne put s'empêcher d'éclater d'un petit rire, fluide comme une cascade.
Cela dit les mouvements dansants avec lesquels elle l'avait distrait au départ changèrent brusquement, comme si elle venait de passer au deuxième acte de sa prestation. On pouvait certainement encore dénoter l'influence de l’entraînement des Corbeaux sur la précision de ses passes, mais sa posture et même sa prise sur les dagues était unique, une lame vers le haut et une lame vers le bas, écho similaire au style de combat de l'homme affrontant Itta.

Les deux duels se passaient en simultané, à une distance à peine sûre pour les participants coincés au centre de cette arène délimitée par les piques à leurs pieds. Une seconde de silence entrecoupée de bruits d'acier qui s'entrechoque brutalement. Itta marquait le rythme effréné de ses assauts contre la garde malmenée de son adversaire, tandis que Zevran chercha à mettre rapidement fin au conflit d'un seul coup chirurgical, un seul pari risqué.

L'homme encapuchonné dont le visage saignait abondamment avait foncé à toute allure sur Itta en immobilisant la lame de l'Alvaar entre les siennes, regardant frontalement le mabari mal dressé qui avait eu l'audace de le mordre. Seul un rictus méprisant était lisible sur son faciès à moitié couvert, qui étudiait avec hostilité la façon dont elle poussait son corps au-delà des limites du raisonnable. En outre ses yeux vifs allaient et venaient sur ce qui se passait derrière la jeune femme, comme s'il guettait sa chance, certain que ces deux alliés de circonstance allaient se marcher dessus à un moment ou un autre. Et la dite occasion vint plus vite qu'il ne l'aurait anticipé.

Les parades de la sauvageonne étaient de plus en plus faibles suite à la fatigue et la blessure à l'épaule, sans parler de la posture presque suicidaire de sa garde criblée d'ouvertures. Ne comprenant pas d'où lui venait une telle force et détermination, le Corbeau décida de reculer d'un pas pour éviter d'être surpris par ses mouvements imprévisibles. D'un sifflement il donna le signal, poussant Itta sur Zevran d'un vigoureux coup de pied, alors même que ce dernier plongeait sournoisement vers Andrea.

Par ailleurs l'antivane se montra prête à l'accueillir littéralement les bras ouverts, en une énième provocation. Loin de tenter de l'arrêter ou de montrer la moindre peur suite à l'investie, elle pressa son coude entre les omoplates de l'ancien Corbeau pour le pousser davantage dans le sens de son mouvement et ainsi lui faire perdre ce qui lui restait d'équilibre. La bonne nouvelle c'est qu'il venait de sortir de zone minée avec des éraflures mineures aux jambes et aux bras, la mauvaise nouvelle c'est que l'imprévu le laissait entièrement exposé à d'opportunistes représailles... qui ne se tardèrent pas.
Andrea profita de la confusion pour charger en se dégageant de justesse du coup qui l'aurait sérieusement blessée, marquant sa victoire d'une estafilade nette au talon d'Achille de son compatriote, dans un choix non létal qui allait volontairement à l'encontre de ses menaces. Son regard était toujours emprunt de la joie d'un petit défi qui malheureusement s'avérait un peu décevant, toutefois elle ne manqua pas l'opportunité d'avoir le dernier mot.

« Le désavantage avec l'âge c'est qu'on se croit à l'abri de refaire les mêmes erreurs, comme si on n'avait plus rien à apprendre. »  

Rengainant une de ses deux dagues elle ne commit pas l'impair de leur tourner le dos un seul instant, consciente que le charmant fossile risquait de se servir d'un projectile ou autres joyeusetés du genre pour se venger. Par ailleurs elle ne se montra pas intéressée par lui et n'ébaucha pas un geste pour les achever. Avec un ancien corbeau aux ailes épinglées et une bête sauvage étendue à terre, le flanc clairsemé de métal, il n'y avait plus de challenge... et ce triomphe bien fade ne méritait pas de se donner tout ce mal. S'inclinant d'une courbette théâtrale, Andrea remercia son humble auditoire d'une voix chargée de moquerie.  

« On s'en va, Lio. Ça n'en vaut pas la peine et on a à faire ailleurs, Armando nous attend. » Un sourire amusé tendit ses lèvres.

Joignant l'acte à la parole elle rabattit la capuche sur sa tête et s'en fut sans demander son reste en escaladant agilement la falaise, laissant derrière un Lio un peu moins indifférent. Ce dernier s'avança prudemment en direction d'Itta, apparemment bien décidé à terminer ce qui avait été commencé.


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Frère Elias  
• Noble d'origine Féreldienne
• Devenu prêtre suite la tragédie de Kirkwall
• Parle en #669999

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Andrea Spinoze
• Corbeau née à Rialto, maison inconnue
• Excelle dans le maniement de dagues
• Parle en #ff9966    


Vous pouvez à présent commencer à poster. L'ordre de passage sera maintenu. Pour pimenter les choses, sachez que le résultat de vos actions sera déterminé par un jet de dé à faire lors de votre prochain post. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Dim 12 Aoû 2018 - 13:47

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S’il y avait bien une chose à laquelle il ne s’attendait pas c’était de se prendre une Alvar de plein fouet. Surtout pas alors qu’il réalisait son erreur. Il passait son temps à se répéter de ne sous-estimer aucun adversaire mais chaque fois que l’occasion se présentait il fallait qu’il tombe dans le panneau. Le changement de style avait été fulgurant, travaillé, c’était une performance, mais il était trop tard. Son pari aurait pu réussir mais le choc de la sauvageonne contre son corps le déséquilibra et l’antivane ne fut que trop heureuse de l’aider à mordre la poussière. Son coude derrière les omoplates lui coupa le souffle un instant et sa vision se noircit avant qu’une douleur fulgurante ne lui arrache un cri.

Elle avait tranché l’un de ses tendons et bien que particulièrement resistant à la douleur, Zevran savait que sans les fonctions essentielles de son corps il y avait des choses qu’il ne pouvait pas faire. Comme se battre sur un seul pied. Encore était-il possible qu’il se batte depuis là où il était, même un genou à terre il pouvait sûrement tenter quelque chose. Mais ce serait donner l’opportunité à son opposante de l’achever. Alors qu’il tentait de se relever tout de même, n’écoutant qu’à moitié ses commentaires sur son âge, il essaya de calculer ses chances de réussir à l’atteindre alors qu’elle avait les yeux braqués sur lui.

Et elle parla trop. Retenant un rire intérieur Zevran avait à présent une information intéressante. Armando Aranaï… ils étaient donc de son ancienne maison. Il eut envie de rire à voix haut mais s’abstint. Armando où qu’il soit ne tarderait pas à venir pour lui et c’était probablement la raison pour laquelle il était en vie. La conduite la plus sage aurait été de faire profil bas jusqu’à ce qu’ils soient partis, de se faire soigner puis de les retrouver et de jouer au jeu du chat et de la souris en étant le chat. Mais Il n’était pas connu pour être quelqu’un de particulièrement sage.

- « Dites à Armando…. »
dit-il avec un sourire amusé. « Qu’il peut s’asseoir sur sa propre dague, ça lui décoincera peut-être le cul et ça videra le vin qu’il boit en trop depuis qu’on lui a refusé la place de Maître de Guilde. »

Pendant qu’il parlait il récupéra dans sa botte un petit poignard de lancer, et en profita pour viser le dénommé Lio entre les deux yeux , qui faisait moins attention à lui que sa compagne.

Dim 12 Aoû 2018 - 13:47

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Lun 13 Aoû 2018 - 15:27

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Ses deux mains empoignant son bâton planté dans le sol, Lynne mettait en œuvre tout son esprit pour se focaliser sur la guérison de la femme vêtue de blanc, imperturbable face à ses légers gémissements qui traduisaient la douleur qui l’animait. Ni le spectacle désolant à ses pieds, ni les gouttes de pluie qui s’accumulaient dans sa chevelure brune, pas même la brise fraîche qui lui glaçaient les mains ne brisèrent sa concentration inflexible. Elle ne prêta même pas attention aux mouvements d’Elias non loin d’elle, qui s’efforçait à la rejoindre malgré son état et les obstacles qui lui bloquaient la route. Faisant fi de ces potentielles distractions, les runes de son bâton s’illuminèrent légèrement, apportant la promesse d’une guérison rapide.

Peut-être était-ce la fatigue qui la troubla un instant, ou peut-être était-ce davantage sa difficulté à localiser en profondeur le mal de la rouquine, mais sa magie ne fit aucun effet. Au contraire, un filet écarlate s’écoula du nez de la patiente, tâchant davantage sa peau pâle et froide de sang. Les mains de la mage se crispèrent légèrement sur son outil, jurant intérieurement face à son échec tandis que la voix plaintive s’élevait à ses côtés. A en juger par ses réactions, il semblait connaître la victime.

Le jeune garçon dans ses bras, le prêtre tourna la tête vers le regard interrogateur de la guérisseuse.

« C'est la prêtresse Kiara. »

Son ton emplit d’inquiétude serra le cœur de la jeune femme, que trop consciente des implications de cette information. Il s’agissait de la femme dont il s’était tellement préoccupé lorsqu’elle l’avait découvert avec cette Alvar sur la dune.
Le corps secoué de douleur et paralysé par la faiblesse, sa patiente souffla quelques mots que Lynne parvint à peine à distinguer - seulement un nom débité dans la défaillance : Killian. Face à cette manifestation de son état plus qu’inquiétant, la brune voulut retenter un sort de soin tandis que son compagnon se levait avec l’enfant dans ses bras, s’éloignant d’un pas inégal. Mais à peine recommençait-elle à invoquer la magie qu’un bruit inquiétant la coupa dans son élan.

La proue à laquelle la prêtresse était attachée demeurait dans un équilibre de plus en plus précaire. Le sable ne parvenait plus à maintenir le bâtiment en place. Ce n’était plus qu’une question de temps avant que l’ensemble ne vienne s’écrouler sur eux.

« Il ne faut pas rester là ! » lança t’elle à l’adresse d’Elias. « Il faut les faire sortir de là tout de suite, nous n’avons plus le temps ! »

Laissant parler son instinct, Lynne se releva et tira la corde raccrochait Kiara à la proue, retenant sa tête avec précaution tandis qu’elle l’accueillait progressivement dans ses bras. Par le même temps, les cris d'Elias s’élevèrent, tentant de rameuter toute aide possible.

Avec un peu de chance, des villageois pourraient venir les sortir de ce pétrin. Mais elle ne les attendrait pas pour se déplacer ; déjà, elle s’éloignait du danger avec son chargement tant bien que mal en direction d’Elias, espérant qu’on l’assisterait rapidement afin de ne pas empirer l'état de la pauvre femme. La tête de la prêtresse reposait contre son cou tandis que son bras, placé autour des épaules de la mage, aidait cette dernière à la soutenir. Bientôt, sa cape blanche se tâchait de sang – mais c’était bien le dernier de ses soucis. La sécurité des blessés était la priorité.



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#99ccff


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(PNJ) Edwin Nachtigall : Un jeune homme d'une trentaine d'années au regard absent. Il s'exprime sur un ton à la fois monocorde et neutre. Un bandeau masque habituellement sa marque d'Apaisé.

Edwin s'exprime en #ccffff

Lun 13 Aoû 2018 - 15:27

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Jeu 23 Aoû 2018 - 19:31

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Partie 1: Lynne

Elias lança un cri rauque d'ancien guerrier, soudainement animé par l'urgence de passer à l'action. Son corps fatigué mobilisa ses dernières ressources pour mettre des coups de pied dans les bouts de bois les plus saillants tandis qu'il essayait de se frayer un chemin vers l'extérieur avec la force du désespoir. Retenant le petit garçon en équilibre sur sa hanche saine il saisit un bout de métal qui traînait à terre, ne tardant pas à l'utiliser comme une machette improvisée lui permettant de lutter contre la jungle épaisse de débris. Le villageois qui les avait abordés plus tôt ne tarda pas à réapparaître en trottinant aussi vite que le permettait son gabarit d'ours, suivi de près par une adolescente aux cheveux coupés court. Néanmoins quelques mots échangés au milieu du chaos suffirent à dépeindre la gravité de la situation.

« Tout va s'écrouler, il faut qu'on les tire de là ! Prenez l'enfant, attention à son bras ! »
« Laissez-moi faire ! » Le pêcheur se porta volontaire pour remplacer le religieux manifestement blessé, mais l'espace confiné n'était pas propice à être partagé par autant de monde à la fois.
« Pas le temps, aidez-les à sortir ! »

L'homme à la barbe épaisse s'exécuta et prit le relais sur la garde du petit Killian, le passant bien vite à sa fille de sorte à pouvoir continuer à aider à leur frayer un chemin. Mais le temps était compté et le craquement de bois humide qui cède sous le poids se faisait plus présent, vrombissant tel un essaim d'insectes instaurant la panique. Le prêtre murmura une fiévreuse prière malgré lui lorsqu'une perte d'équilibre des deux jeunes femmes les fit heurter des poutres aux clous saillants, blessant Lynne aux bras et déstabilisant davantage la structure qui menaçait déjà de s'effondrer tel un château de cartes.

Marquant un ultime cran de résistance dans sa chute, un dernier rempart de miséricorde avant la souffrance, la proue et sa symbolique figure d'Andrasté bégayèrent dans leur trajectoire descendante, s'arrêtant à un cran à peine de leurs têtes. Elias surgit en boitant vers Lynne et la prêtresse, qui avaient entamé une lente évacuation en lumière du peu de forces dont bénéficiait encore la blessée. La rouquine s'appuyait faiblement sur sa bienfaitrice, concentrée sur le défi que représentait la marche sur le sable juste après avoir repris conscience. Au moins était-elle capable de marcher de ses propres jambes aussi flageolantes soient-elles, ce qui leur facilitait considérablement la tâche.

Se pressant sur le côté pour les laisser passer devant, Elias soutint la proue de toutes ses forces, utilisant ses bras, puis ses épaules, pour retenir l'inévitable le plus longtemps possible. Ses yeux avaient la froideur de l'océan et la résolution du métal tandis qu'il observait les jeunes femmes s'éloigner vers les deux villageois, ses lèvres compressées par l'effort le rendant incapable d'articuler quoi que ce soit.
Il n'avait jamais été qu'un couard toute sa vie, un homme aisément appâté par le gain et la renommée, un énième mercenaire rejoignant Kirkwall après sa déchéance, dans le seul but de s'enrichir davantage. Pourtant l'or et l'ambition ne signifiaient plus rien lorsque le Créateur se décidait à vous rappeler à lui. Le faste n'était qu'un mirage faisant passer la médiocrité pour de la valeur, il s'en rendait compte maintenant. Il n'était donc que justice que d'autres, innocents et dignes, accomplissent ce dont il ne serait jamais capable et continuent de vivre pour lui. S'abandonnant à son sort, le Féreldien ferma les yeux.

Il serait leur Guide, leur Bouclier.


***

Partie 2 : Itta & Zevran

Lio avait toujours été le membre le plus turbulent de la fratrie, le chiot talentueux mais trop passionné de la portée. Là où Andrea privilégiait le calcul et l'application nécessaires à combler le talent avec lequel elle jugeait ne pas être née ; Lio avait toujours pu s'épanouir dans la flamboyance de celui qui prend naturellement le dessus sur ses pairs. Ils avaient survécu aux Corbeaux ensemble grâce aux stratagèmes de l'un et la force de l'autre, de telle sorte que même leurs contrats ne les séparaient plus. L’œil et le bras, l'intelligence et l'instinct. Indissociables.
Toutes les bonnes choses étaient destinées à prendre fin, tout particulièrement quand on embrasse une carrière d'assassin, il l'avait toujours su. Croire que leur duo resterait complet indéfiniment revenait à prendre ses désirs pour la réalité. Il avait souvent envisagé que les choses puissent mal se passer, toutefois il n'avait pas anticipé que ce serait de façon aussi bête, aussi... aléatoire. Sa main se posa sur sa poitrine, où un couteau était vicieusement planté entre les lanières de cuir. Ses réflexes avaient été trop lents, son manque de prudence lui coûtait le prix cher, et pour couronner le tout la chance lui tournait le dos comme une catin arrogante.

Il lâcha l'un des couteaux pour presser la blessure, sentant déjà le sang jaillir chaudement entre ses doigts. Maudissant copieusement l'elfe qui causait sa perte, il se laissa tomber à genoux en considérant brièvement appeler sa sœur à l'aide. Néanmoins il n'en fit rien, autant par fierté que de peur de la voir se détourner de ce qui était leur réelle mission ou trop attirer les regards. Lio sourit amèrement, se sachant vaincu quoi qu'il arrive étant donnée la vitesse à laquelle ses forces le quittaient.
Sa capuche retomba sur ses épaules, révélant le regard hanté avec lequel il mitraillait les deux inconnus. Il réunit le restant de son énergie, refusant de se laisser tuer sans retour. Sa main gauche se resserra autour de sa lame, qu'il lança avec une précision chirurgicale en direction de ses opposants affaiblis, dans la ferme détermination d'en emmener un dans la tombe avec lui.
Le poignard vola droit malgré sa faiblesse et un sourire satisfait dansait déjà sur son visage lorsque une étrange barrière, un mur formé de terre sembla se former devant la zone d'impact, tel un impromptu bouclier le privant de sa dernière victoire. Abasourdi il lui fallut bien quelques secondes avant de réaliser son échec, dont la portée définitive sembla défaire ce qui restait de son envie de lutter. Enfin il se laissa glisser sur son séant, répondant finalement à la remarque de Zevran.

« Tout ce que tu as gagné en me tuant, c'est dessiner une cible sur ton front et te faire une infatigable ennemie de plus. » Sa respiration devenait de plus en plus difficile et ses phrases saccadées, mais il ne se séparait pas de son sourire. « Elle te suivra où que tu ailles, j’espère pour toi que tu n'as pas de famille. »

« Nous ne répondons pas... à ce déchet Aranai, ni aujourd'hui ni jamais. » Dit-il enfin pour lever à moitié le voile sur cette conclusion erronée, et finalement informer l'ancien corbeau de la malédiction que lui portait un autre homme aux portes de la mort. Adossé à un rocher, l'antivan ferma les yeux. Qui sait, à en juger son incapacité à marcher, peut-être Zevran était-il plus vulnérable qu'il n'aimerait l'admettre...


Nous approchons la fin, vous pouvez à présent commencer à poster et l'ordre de passage sera maintenu. Les dés ne sont plus nécessaires à l'avenir. Si vous avez des questions, n'hésitez pas.

Mer 29 Aoû 2018 - 1:38

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Il avait fait mouche, malgré son handicap, malgré la supériorité apparente de son adversaire. Il savait que cette mort lui vaudrait la haine de sa partenaire… mais peu importait. Zevran était beaucoup de choses, il était adroit, il était séduisant, il était courageux… mais il n’était pas un homme sage. Il savait qu’il aurait simplement dû laisser s’enfuir les deux assassins, mais c’était plus fort que lui, il fallait toujours qu’il ait le dernier mot, surtout avec les Corbeaux.

- « Oh ? Bien, elle prendra un ticket comme les autres. J’ai du mal à les compter ces jours-ci…. Et puis il y a pire destin que d’être suivi par une jolie femme. »

Mais les mots suivants assombrirent son visage, N’écoutant la suite qu’à moitié, de toute façon il n’avait pas confiance dans les affirmations de ses anciens collègues, leur allégeance à Armando avait de toute façon peu d’importance au final. Pourquoi dévoiler cette information par ailleurs ? Il entreprit de rouler sur son épaule en poussant le moins possible sur sa cheville lacérée. Le sable qui vola cependant s’empressa d’investir la plaie sanglante. Il n’y fit pas attention. Arrivée suffisamment proche de l’homme qui menaçait sa famille il eut un sourire glacé, carnassier presque.

- « Qu’elle tente seulement de trouver ma famille... » murmura-t-il avec un ton si doux qu’il en était angoissant. « Et elle souhaitera mille foi être morte aujourd’hui à ta place. »

Il se pencha à son oreille et murmura quelques mots en Antivan, avant de se redresser, de le regarder dans les yeux et de retirer le couteau de son cœur, pour le planter dans sa gorge. Juste pour couper la trachée, pas assez loin pour sectionner la colonne vertébrale, juste pour qu’il meurt lentement d’asphyxie plutôt que d’hémorragie interne. Il regarda la lumière s’éteindre sur son visage, le crépuscule agonisant de sa vie.

Zevran était beaucoup de choses. C’était un voleur, un assassin, un traître… mais ce n’était habituellement pas un sadique. Faire souffrir ne faisait pas partie de ses plaisir personnels, c’était toujours un moyen pour parvenir à une fin. Il arrivait qu’il apprécie la mise en œuvre, le contrôle qu’il en tirait, mais la souffrance de sa cible en elle-même lui était indifférente. Sauf en ces rares moments où l’on menaçait les personnes qui lui étaient chères. Elles étaient peu nombreuses.

Elles se comptaient sur les doigts d’une main en vérité. Il ne savait que trop bien que ses affections étaient des faiblesses, Pour Wulf il ne se faisait pas tellement de soucis, il avait survécu à l’enclin et à Morrigan, il survivrait aux Corbeaux. Alistair était relativement à l’abri des vendetta personnelles grâce à son statut, il avait d’avantage à s’inquiéter des assassinats politiques. Jezabel était intouchable à Antiva, elle connaissait trop de secrets sur beaucoup trop de monde pour qu’on ose la toucher directement. Mais Allegra… non… Allegra était en sécurité, Allegra était au près de son clan, elle était anonymes dans les forêts d’Antiva ou dans son désert, ou peu importait l’emplacement de son clan à l’heure qu’il était… Mais Allegra était saine et sauve, et Rina veillait sur elle depuis sa place au près du Créateur.

Lorsque le dernier éclat de vie eut disparut, il se tourna vers l’Alvar. Elle était blessée mais rien de mortel non plus. Il s’adressa à elle avec une grimace… maintenant que l’adrénaline retombait, la douleur le prenait de plein fouet. Rien d’insurmontable mais les anti-douleurs naturels étaient les bienvenus jusque là.

- « Est ce que tu peux marcher ? »

Mer 29 Aoû 2018 - 23:11

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Leur progression était périlleuse, inégale, lente. Le roulement de l’océan, le battement de la pluie qui s’abattait sur leurs corps courbés accompagnaient leur pénible fuite vers la sécurité du camp. Les craquements sourds qui précédait les deux femmes devenaient de plus en plus proches, collant leur pas titubants telle une bête féroce qui voulait les gober la gueule ouverte.
Lynne osait à peine regarder derrière elle, puisant dans toutes ses forces pour faire avancer la prêtresse qui tenait à peine sur ses deux jambes. Du temps, elles n’en avaient déjà plus, aussi voulait-elle faire compter chacune de leurs faibles foulées, tirant, portant son fardeau avec la ferveur accordée à l’urgence et au devoir.  

Mais les intentions ne pouvaient les porter que jusqu’à un certain point. Le duo trébucha, manquant de s’effondrer complètement sur des débris de bois acérés de clous, ces derniers venant douloureusement griffer leur chair. La structure s’ébranla davantage face au choc, précipitant leur funeste destin. La guérisseuse s’était déjà relevée avec la force du désespoir, haletante tandis qu’elle s’efforçait à reprendre sa lente fuite avec la femme vêtue de blanc. La proue représentant la divine Andraste s’écroula progressivement, mais inéluctablement sur elles, prête à les emporter dans sa chute.

L’idée d’abandonner la prêtresse Kiara pour sauver sa propre vie ne traversa pas l’esprit de la mage malgré la situation plus que critique, portée par l’espoir de les sauver toutes les deux. Son cœur tambourinait douloureusement dans sa poitrine dans son corps animé par sa soif de vivre un jour de plus. Elle avait encore énormément de choses à faire dans ce monde, elle ne pouvait pas le quitter maintenant.
L’image d’Edwin se dessina dans son esprit, la marque de la Chantrie gravée sur son front semblant briller avec davantage d’intensité. Sa quête n’était pas finie. Elle ne pouvait pas mourir – pas maintenant. Pas tant qu’elle n’aurait pas payé sa dette. Pas tant qu’elle n’aurait pas réentendu son rire une dernière fois.

La figure de bois était indifférente face à ces souhaits de mortel. Une dernière ombre se dessinait sur le sable mouillé, leur laissant entrevoir leur funeste destin sans avoir à se retourner. Instinctivement, la brune ferma les yeux tandis que son corps se crispa, prête à recevoir l’impact de plein fouet.

Mais la douleur ne vint pas.

Un grognement sourd a ses cotés l’informa de la présence d’un autre individu. Rouvrant ses iris sombres, la jeune femme constata alors avec stupeur la présence de l'homme qu'elle avait soigné auparavant, les muscles bandés et l’expression déformée par l’effort colossal qu’il invoquait. Son corps agissait comme un véritable bouclier entre la lourde proue Andrastienne et les deux femmes.

« E-Elias ?! »

Sur le visage du prêtre se lisait une résolution inflexible qui chamboula la soigneuse. Elle ne perdit pourtant pas son temps à le contempler. Aussi rapidement qu’elle le pu, elle se dépêcha de mettre de la distance entre sa patiente et ce qui avait faillis être l’instrument de leur mort.
Dès que les villageois furent à portée de voix, la guérisseuse s’empressa de les rallier dans un ton qui trahissait l'urgence de la situation. 

« Il faut l’aider – il ne pourra jamais tenir tout s-- … !! »

Le bruit terrible d’un poids lourd qui s’affaisse sur le sol stoppa sa demande désespérée. La respiration tremblante d’émotion, Lynne tourna la tête pour constater l’horreur du spectacle.

Elias avait disparu sous la proue gigantesque sans un cri, broyé par le poids de la lourde structure de bois. Pour que la prêtresse Kiara et elle-même vivent, il avait dû échanger sa propre existence contre la leur.

Le courageux sacrifice du prêtre la laissa à la fois médusée et accablée, rongée par le poids de la culpabilité. Elle s’efforça à ravaler ses émotions qui la laissait avec une expression troublée et, surtout, la plongeait dans l’inaction.
Quelques villageois s’étaient déjà précipités vers la proue pour voir s’il était encore possible d’en tirer le malheureux homme. De son coté, d’autres l’assistèrent afin de ramener la prêtresse en sûreté au camp.

C’est arrivée là-bas qu’elle recroisa son cher compagnon de toujours, qui l’aida à allonger sa patiente au sec avec toute la douceur et les précautions nécessaires. Celui-ci ne fit pas de commentaire sur l’expression particulièrement grave de la mage, bien qu’il la remarqua avec aisance.

La jeune femme pu ainsi s’agenouiller convenablement aux cotés de la religieuse, attentive à la moindre de ses réactions. D’ici, elle pourrait reprendre ses soins avec davantage de tranquillité, et peut-être ainsi la sauver.

Tandis qu’elle empoignait la figure élancée de son bâton de frêne, Lynne leva la tête vers l’homme aux cheveux sombres alors qu’une pensée la traversait, réminiscence du peu de temps qu’elle avait passé avec son sauveur.

« Edwin …  Est-ce que tu pourrais voir où en est l’elfe ? Il devrait être accompagné d’une femme vêtue de fourrures et de cuir. Ils sont supposés être par là …  » lui précisa t-elle avec douceur, désignant d’un geste du menton la direction vers laquelle ils s’étaient dirigés précédemment.

L’Apaisé accepta docilement sa requête, se dirigeant déjà vers l’endroit indiqué. Mais à peine avait-il fait quelques pas que la voix de sa compagne l’interrompit brièvement dans sa progression.

« Et … fais attention, d’accord ? »

« Bien sûr. »

Sur ce bref échange, le duo se sépara une fois de plus. Tandis que l’un se dirigeait vers la plage, l’autre faisait usage de sa magie afin de guérir la prêtresse. Lynne était prête à y mettre les efforts et le prix ; il était hors de question que le sacrifice d’Elias ait été futile. Aussi ignora t'elle complètement ses propres plaies pour se focaliser sur celles de Kiara.



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#99ccff


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(PNJ) Edwin Nachtigall : Un jeune homme d'une trentaine d'années au regard absent. Il s'exprime sur un ton à la fois monocorde et neutre. Un bandeau masque habituellement sa marque d'Apaisé.

Edwin s'exprime en #ccffff

Mar 4 Sep 2018 - 21:47

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   Zevran & Lynne Lenhardt

Reinigung
Façonné comme un golem

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[? SOUNDTRACK ]


   

ARLATH
Tu es le morcellaire investissant son corps, comme le sculpteur investit son golem. Dans l'intimité de votre communion, tu fais de sa chaire : ton argile. De ses os : ta structure. Tu te fantasmes Créateur, créature. Alors tu orientes sa motricité vers le bris, le morcellement et la dilacération. Comme la pierre que tu caressais de tes doigts, tu la sculptes et la tord. Creuses ses entailles. La façonnes comme tu taillais la pierre : à ton image. Disloquée. Car la désarticulation est la seule chose qui te demeures de tes vies antérieurs. Mais ainsi étendu sur le sable fin. Fragile. Vulnérable. Tu redécouvres la frustrations d’une limite : celui d’un corps qui se brise. D'un corps que tu pourrais perdre d'un mauvais geste. D’un corps que tu aurais perdu si l'elfe n’avait achevé sa victime. Il n’y a pas de reconnaissance dans le sentiment qui te gagnes. Seulement la douleur de l’impuissance. Le désir qui te façonnes est trop puissant pour qu’il en soit autrement. Alors ton regards inexpressif devient colère et ressentiment pour disparaître. La gangue de pierre s’effondre, car Itta s’en revient. Elle ne s’abandonnera pas entre tes doigts. Pas encore. Pas cette fois.

Arlath. Cet absolue que tu te rêves à un coût : celui d’une vie que tu voudrais prendre, mais que tu ne parviens à saisir. Tu l’as compris, lorsque l’inconscience juvénile l’a projeté dans ce combat. Elle ne t’appartiens pas. Car si Itta t’enfantes dans le secret de son corps, c’est avec un fantasme tout aussi grand. Elle prends de toi, autant qu’elle s’offre à toi. Et tu ne le saisis pas encore, mais ce corps désarticulé rêve de te dévorer.

ITTA
De douleur De peur. Ses yeux ne semblait plus que capable de ces expressions à mesures qu’iel chasse Arlath. Qu’iel refait surface. Dans cette frontière floue entre conscience et inconscience, l’insupportable lui semblait encore tolérable. Son épaule lui était aussi lointaine que les paroles du corbeau. Une abstraction mouvante. Insaisissable. Mais dont l’urgence faisait pourtant naître la peur. Car si iel ne parvenait à saisir l’exactitude, iel percevait parfaitement la menace qui s’en dégageait. Emprunte de haine. De mort. Comme une arme apposé sur la gorge par de simple murmure sonore. Et puis le silence. L’agonit soudaine. Une odeur sanguin qui l’éveilla complètement.   Alors Itta observa l’elfe d’un regard nouveau. Celui qui comprenait. Celui qui percevait. Celui qui enviait. Quelqu’un devait être préserver. Une âme suffisamment précieuse pour justifier l’agonit. Vitale pour l’elfe. Alors iel ne le jugera pas pour son geste barbare. Iel l’enviait trop pour cela. Itta voudrait quelqu’un aussi. Une part d’iel à préserver. Une moitié. Semblable à celle que recherchait Arlath. Inspirante de cet amour et la dévotion qu’elle devinait dans le geste de Zevran.


-Oui, ... mais pas toi., observa simplement Itta, en se relevant précautionneusement. La montagne l’avait enfanté observatrice. Pragmatique. Un équilibre nécessaire pour compenser la philosophie frontal de ses origines alvare. C’est ce qu’il fallait pour survivre à la nature, mais ce n’était pas suffisant pour survivre aux hommes. Sa juvénilité belliqueuse ferait sa perte.

L’alvare s’approcha alors de l’elfe et lui tendit avec précaution sa main valide. Elle savait lui devoir la vie et ne se monterais pas ingrate.
- Laisse moi t’aider.



   
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