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Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges
Ah ce frisson lorsque la proie que vous chassez se tourne et vous regarde droit dans les yeux pour soutenir votre regard. Si Zevran n'était pas déjà excité pas la situation, ce serait chose faite. Il regarda l'expression sceptique de son commanditaire avec amusement. Il était certain qu'il ne croiserait pas beaucoup de mercenaires dans sa vie qui proposeraient de travailler à l'oeil, mais pour être honnête avec lui même, cela faisait longtemps qu'il n'avais pas eut de contacts aussi intéressants. Il nota au passage que, bien que Siha n'exprimait clairement aucun signe qu'il désirait être touché plus avant, il ne reculait pas et acceptait d'utiliser son diminutif. Cet entrevue était en train de devenir de moins en moins professionnelle, constata-t-il avec amusement.
« Vraiment, Siha. C'est un autre avantage de ne plus avoir de maître assassin au dessus de moi pour fixer les tarifs de mes contrats. Mais si je propose cela c'est parce que j'ai une idée en tête. »
Il savoura le choc dans les yeux dorés de l'archiviste au contact de ses lèvres sur sa main. Il était tenté de pousser sa chance, juste pour voir s'il pouvait le faire rougir ou se récrier. Mais la main du dalatien ne s'éloigna de la sienne que pour chasser des mèches de cheveux échappées de sa coiffure. Décidément, il avait bien fait de quitter le bordel ce matin et de venir à ce rendez vous. La caresse légère sur sa joue envoya un courant électrique dans tout son corps, et le désir fut plus fort que la raison -comme bien souvent chez lui il fallait l'avouer- lorsque ce doigt mutin se posa sur ses lèvres.
Sur sa bouche se dessina un sourire, découvrant ses dents il en captura délicatement le bout du doigt qui semblait vouloir le réduire au silence. De l'autre côté de la barrière blanche, sa langue vint chatouiller de digit prisonnier. Les yeux de Zevran pétillaient de malice alors qu'il relâchait son captif pour parler à nouveau.
« Prévenir les domestiques les mettrait en danger, ils risqueraient de changer leurs habitudes, de trahir leur inquiétude ou leur excitation et de mettre la puce à l'oreille de quelqu'un. Voir, dans certains cas, de nous trahir. »
Tout en remarquant la pause que marquait Siha à l'annonce de son passé chez les Corbeaux, Zevran réfléchissait au bien fondé de la proposition qu'il s'apprêtait à faire, cela faisait longtemps qu'il ne s'était pas autant amusé et il avait envie de continuer l'expérience. Après tout, une fois la sécurité passée, s'il voulait au passage volé le nobliau en question pour se rémunérer lui-même, tant pis. Ça pourrait même passer pour un cambriolage classique qui aurait viré au chantage et pas l'inverse si Siha restait anonyme dans ses menaces.
« Je me suis bien diversifié ces dernières années mais on m'engage toujours essentiellement pour des assassinats. Ou pour empêcher un assassinat prévu par les Corbeaux. Étrangement ces derniers ne sont pas follement amoureux de la concurrence, je passe donc également beaucoup de temps à les éviter. »
A l'entendre on aurait pu croire que c'était un jeu de chat et de souris. Cela était comparable évidemment, sauf que de l'avis de Zevran, le rôle du chat et de la souris n'était pas très clair, car si les Corbeaux aimaient à croire que la souris, c'était lui..... Il était une souris avec beaucoup de répondant. Il avait jusque là mis hors d'état de nuire un bon nombre de ceux qui avaient été envoyé à sa poursuite, plusieurs qui visaient des notables qui l'avaient engagé comme protection.... et il s'était même fait plaisir à en tuer un ou deux quand il croisait leur chemin par hasard. Cela limitait les possibilités d'être localisé et c'était toujours amusant de mettre des bâtons dans les roues de ses anciens employeurs.
« Concernant mon idée... Voilà comment je vois les choses. Vous semblez être confiant en vos capacités, vous me confiez une mission que vous pourriez accomplir vous-même pour me tester. Je devrais me sentir offensé mais je trouve cela intéressant. L'orgueil est ce qui différencie l'amateur du professionnel, Siha, et je vais vous prouver ma valeur.... car je vais arriver avant vous à voler les lettres et à trouver quelque chose de plus pour faire chanter votre noble. Si vous atteignez les lettres avant moi j'accomplirai une mission de votre choix gratuitement. Une vrai, pas un petit jeu de passe passe passe comme celui que nous débattons aujourd'hui. Si je parviens aux lettres le premier, c'est vous qui accomplirez un travail pour moi lorsque j'aurais besoin d'un complice. »
Il tendit une main à serrer vers le dalatien avec un sourire calculateur. Les Corbeaux n'avaient rien compris à la compétition, quoi de plus excitant qu'un défi comme celui là ? Restait à savoir si le Dalatien allait accepter ces termes, après tout, Zevran n'avait pas précisé quel genre de travail. Siha était-il prêt à risquer de perdre et de se retrouver mêlé à un assassinat ?
![[FINI] Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges [PV Siha] - Page 2 Latest?cb=20150523145513](https://vignette.wikia.nocookie.net/dragonage/images/5/55/Text_ico.png/revision/latest?cb=20150523145513)
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Son regard crépitait d'adrénaline sous le contact osé de l'assassin, ses yeux le dévisageant tel de l'or en fusion. Un frisson lui vrilla l'échine. Se mordillant la lèvre d'un sourire espiègle Siha le regarda faire sur le coup, sa vue presque aussi stimulée que son toucher. Ses mots furent un murmure bas bien vite emporté par le vent et les pétales blancs.
« Oh je n'en doute pas mir yeran, vous êtes de ceux qui ont toujours une idée en tête. »
Un silence attentif fut sa seule réaction à cette franche confession. Bien sûr il aurait fini par récolter cette information en interrogeant son réseau sur le nom de Zevran, mais apprendre tout cela de la bouche du premier concerné avait une autre portée. Appréciant l'initiative, l'archiviste ne sut dire si c'était le fruit d'une forme de sincérité, ou bien une totale confiance en ses capacités à éliminer ceux qui lui voudraient du mal. Peut-être un peu des deux, qui sait. Un sourire sarcastique monta à ses lippes tandis que le défi prenait forme. Ses deux mains se croisèrent sur son giron, alors que sa bague en forme de loup sembla briller plus fort sous les premiers rayons du matin.
« L'orgueil est dangereux, oui... Si j'étais susceptible à la flatterie, je serais ravi que vous me jugiez comme un égal capable de vous tenir tête, bien que vous ignoriez tout de mes possibles ressources. À moins que je ne me braque, vexé de l'emploi d'une ruse peu habile, un vil appât visant à me leurrer dans une course que je ne peux gagner. »
S'il y avait quelque chose qu'il avait appris en compagnie de ceux qui participaient au Grand Jeu, c'est que plus la compétition était féroce et dangereuse, plus les enjeux étaient subtils. Par ailleurs ne se considérant pas lui-même comme un Joueur mais plutôt comme un électron libre gravitant erratiquement au gré de ses besoins, Siha ne s'encombrait pas des mêmes restrictions. De fait ce serait bien absurde de respecter les codes de cette vaste machinerie qu'il espérait bien voir démantelée un jour ou l'autre.
Les règles à suivre ne valaient que pour ceux reconnaissant leur existence, et il serait une douce illusion de croire que Zevran et lui étaient prêts à les accepter. Le dalatien ne doutait pas un seul instant chacun lutterait avec ses armes, affranchi des normes, uniquement retenu par les limites de sa volonté. Un jeu dangereux... un passage d'équilibriste au-dessus de l'abîme.
« Entre vous et moi. Les seuls impliqués en cas de victoire comme de défaite. »
Saisissant la main puis le poignet de son vis-à-vis à la façon dalatienne, Siha le regardait dans les yeux à la recherche de la moindre trace de duperie. Combien de temps cet homme mettrait-il à lui planter un couteau dans le dos ? Comprenant que cette dangereuse épreuve serait le parfait test de ses capacités mais aussi de leur confiance mutuelle, il scella leur accord. Se relevant alors dans le même mouvement, il saisit le livre qui traînait sur le banc et le tendit à son séduisant propriétaire.
« Je n'ai pas le talent d'un professionnel mais comme je l'ai dit, Zev... je n'ai pas l'habitude de ne pas obtenir ce que je veux. Relâchant enfin sa main il lui sourit d'un air entendu, reprenant une conversation apparemment normale. Du moins c'est ce qu'entendraient les passants des jardins. Je brûle d'impatience de cette fameuse visite. Vous êtes libre à la nuit tombée ? Ce soir j'aimerais danser. »
« Oh je n'en doute pas mir yeran, vous êtes de ceux qui ont toujours une idée en tête. »
Un silence attentif fut sa seule réaction à cette franche confession. Bien sûr il aurait fini par récolter cette information en interrogeant son réseau sur le nom de Zevran, mais apprendre tout cela de la bouche du premier concerné avait une autre portée. Appréciant l'initiative, l'archiviste ne sut dire si c'était le fruit d'une forme de sincérité, ou bien une totale confiance en ses capacités à éliminer ceux qui lui voudraient du mal. Peut-être un peu des deux, qui sait. Un sourire sarcastique monta à ses lippes tandis que le défi prenait forme. Ses deux mains se croisèrent sur son giron, alors que sa bague en forme de loup sembla briller plus fort sous les premiers rayons du matin.
« L'orgueil est dangereux, oui... Si j'étais susceptible à la flatterie, je serais ravi que vous me jugiez comme un égal capable de vous tenir tête, bien que vous ignoriez tout de mes possibles ressources. À moins que je ne me braque, vexé de l'emploi d'une ruse peu habile, un vil appât visant à me leurrer dans une course que je ne peux gagner. »
S'il y avait quelque chose qu'il avait appris en compagnie de ceux qui participaient au Grand Jeu, c'est que plus la compétition était féroce et dangereuse, plus les enjeux étaient subtils. Par ailleurs ne se considérant pas lui-même comme un Joueur mais plutôt comme un électron libre gravitant erratiquement au gré de ses besoins, Siha ne s'encombrait pas des mêmes restrictions. De fait ce serait bien absurde de respecter les codes de cette vaste machinerie qu'il espérait bien voir démantelée un jour ou l'autre.
Les règles à suivre ne valaient que pour ceux reconnaissant leur existence, et il serait une douce illusion de croire que Zevran et lui étaient prêts à les accepter. Le dalatien ne doutait pas un seul instant chacun lutterait avec ses armes, affranchi des normes, uniquement retenu par les limites de sa volonté. Un jeu dangereux... un passage d'équilibriste au-dessus de l'abîme.
« Entre vous et moi. Les seuls impliqués en cas de victoire comme de défaite. »
Saisissant la main puis le poignet de son vis-à-vis à la façon dalatienne, Siha le regardait dans les yeux à la recherche de la moindre trace de duperie. Combien de temps cet homme mettrait-il à lui planter un couteau dans le dos ? Comprenant que cette dangereuse épreuve serait le parfait test de ses capacités mais aussi de leur confiance mutuelle, il scella leur accord. Se relevant alors dans le même mouvement, il saisit le livre qui traînait sur le banc et le tendit à son séduisant propriétaire.
« Je n'ai pas le talent d'un professionnel mais comme je l'ai dit, Zev... je n'ai pas l'habitude de ne pas obtenir ce que je veux. Relâchant enfin sa main il lui sourit d'un air entendu, reprenant une conversation apparemment normale. Du moins c'est ce qu'entendraient les passants des jardins. Je brûle d'impatience de cette fameuse visite. Vous êtes libre à la nuit tombée ? Ce soir j'aimerais danser. »
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Décrocher la lune avec nos ailes de mésanges
Il avait toujours su qu'il avait peu de volonté quand il s'agissait des désirs de la chaire mais voir Siha mordiller sa lèvre était un défi adressé directement à sa résistance. Cependant il ne voulait pas tout gâcher en allant trop loin et en faisant fuir le dalatien. Jusque là tous ceux qu'il avait rencontré étaient assez « sages » , il ne faisait pas de généralité bien sûr, mais il préférait être prudent.
« Et vous connaissez beaucoup de personnes qui ont toujours des idées en tête ? Je suis curieux de savoir ce que vous pensez d'eux. »
De confession il n'était point question ici, Zevran était en paix avec lui même pour le plus gros de son passé, ou du moins il utilisait sa liberté nouvelle et le savoir qu'il avait fait parti de quelque chose de plus grand, de plus important que de petites guerres de nobles, pour endormir les questions et les blessures du passé. Évoquer les Corbeaux était un sujet comme un autre aujourd'hui, et qui connaissait les Corbeau de réputation savait qu'on ne les quittait pas si facilement. Il comptait d'ailleurs sur cette connaissance pour impressionner ses clients les plus crédules.
Éliminer les personnes à qui il en avait parlé ne servait à rien à moins que la trahison soit personnelle. Une balance qui a parlé n'est plus utile à celui qui lui a pris les informations, et elle ne peut pas faire plus de mal à la personne qu'elle a dénoncé. Elle n'a donc aucune importance.
« Ahah, il ne s'agit en fait ni d'une flatterie ni d'une insulte. Je n'ai aucune idée de vos capacités et vous n'êtes pas le seul à aimer tester les gens. Je suis curieux de nature, on m'a dit que c'était un défaut mais je trouve qu'il rend la vie bien plus intéressante, n'êtes vous pas d'accord ? »
Connaissant cette poignée de main, Zevran en profita pour laisser courir ses doigts sur la peau veloutée du poignet de Siha au passage. Sa tête était déjà repartie dans les spéculations professionnelles et dans l'excitation du défi à préparer. Il allait devoir trouver un moyen de repérer la maison dans la journée et être près pour le soir même ; cela promettait d'être relativement compliqué mais pas impossible.
Il esquissa un sourire amusé face à la suspicion de l'archiviste, elle était bien naturelle après tout, il était difficile de faire confiance à un assassin, un espion ou un barde. Mais Il avait confiance en ce qu'il projetait. S'il n'avait aucun problème à prétendre pour obtenir ce qu'il voulait lorsqu'il s'agissait de missions, Zevran était généralement quelqu'un d'honnête dans ses intérêts et dans ses relations avec les autres. Il en était de même avec Siha. Il ne cachait pas le désir qu'il avait pour lui, ni l’intérêt et l'amusement que lui procurait la situation, il n'avait pas besoin de faire preuve de duplicité.
« Entre vous et moi, en espérant que cela conduise à un partenariat durable. »
Il reprit son livre d'une main avec un sourire reflétant celui de son interlocuteur, tandis que celui ci relâchait sa main.
« Et moi donc, Diletto, et j'espère bien que vous obtiendrez ce que vous désirez de moi. » Il se releva pour lui faire face et s'arma d'un sourire des plus suggestifs. « Quelqu'un comme vous obtiendra toujours tout ce qu'il pourrait désirer de moi. A ce soir. »
Et sur ce, il entreprit de quitter les jardins. Il avait une enquête à mener, et un cambriolage à mettre en place, et s'il voulait le faire avec la tête sur les épaules il fallait qu'il le fasse loin des Orlésiennes libidineuses et des Archivistes dalatiens trop désirables.
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La poignée de main paraissait bien formelle suite à leur échange d'intenses regards et de suggestifs contacts. Derrière l'engagement de leur parole et la solennité du moment les deux elfes se considéraient avec une compétitivité électrique, une tentation suspendue entre eux comme un fil tendu au maximum. Prêt à rompre dès que l'un des deux partis lâcherait prise ou baisserait sa garde.
« Je l'espère aussi, Zevran. Baissant le regard sur le livre à l'épaisse couverture, il s'humidifia les lèvres. Puisse la lecture se montrer une bonne source d'inspiration en attendant nos retrouvailles. »
Haussant un sourcil Siha s'inclina dans une courbette légèrement théâtrale, ne tardant pas à prendre congé sans se retourner. Entre les pages du fameux volume de poésie résidait désormais une petite note à l'écriture soignée, un indice minimaliste présentant une série de chiffres et le dessin d'une vipère enroulée autour d'un épi de blé. Si l'ancien corbeau prenait la peine de relever ses derniers mots, il saurait aisément retrouver le nom et l'adresse du marquis de Guivre et sa tyrannie... Soit le seul élément qu'il lui manquait pour organiser la descente de cette nuit.
Néanmoins ce serait la première et dernière fleur que lui ferait l'archiviste, décidé à partir sur un pied d'égalité mais certainement pas à retenir ses coups. S'il fallait ruser pour obtenir la victoire il n'hésiterait pas un seul instant à mettre ses scrupules de côté, se battant avec toutes ses armes afin d'assister à sa victoire aux premières loges. Après tout en guerre comme en amour, pour en finir, il fallait se voir de près.
Souriant de satisfaction il quitta les jardins d'un pas leste et prompt, se faufilant entre les passants en direction des bas-cloîtres. La journée était encore jeune, aussi il aurait le temps de préparer un plan d'attaque dans les plus brefs délais. Siha n'était ni un agent furtif ni un expert voleur, seulement entre l'aide des Felassan, son passé de chasseur et ses dons de comédien, il avait encore un bon nombre de tours dans sa manche. Restait à savoir s'il saurait en tirer parti correctement, et s'octroyer l'objet de ses désirs.
[Topic terminé]
« Je l'espère aussi, Zevran. Baissant le regard sur le livre à l'épaisse couverture, il s'humidifia les lèvres. Puisse la lecture se montrer une bonne source d'inspiration en attendant nos retrouvailles. »
Haussant un sourcil Siha s'inclina dans une courbette légèrement théâtrale, ne tardant pas à prendre congé sans se retourner. Entre les pages du fameux volume de poésie résidait désormais une petite note à l'écriture soignée, un indice minimaliste présentant une série de chiffres et le dessin d'une vipère enroulée autour d'un épi de blé. Si l'ancien corbeau prenait la peine de relever ses derniers mots, il saurait aisément retrouver le nom et l'adresse du marquis de Guivre et sa tyrannie... Soit le seul élément qu'il lui manquait pour organiser la descente de cette nuit.
Néanmoins ce serait la première et dernière fleur que lui ferait l'archiviste, décidé à partir sur un pied d'égalité mais certainement pas à retenir ses coups. S'il fallait ruser pour obtenir la victoire il n'hésiterait pas un seul instant à mettre ses scrupules de côté, se battant avec toutes ses armes afin d'assister à sa victoire aux premières loges. Après tout en guerre comme en amour, pour en finir, il fallait se voir de près.
Souriant de satisfaction il quitta les jardins d'un pas leste et prompt, se faufilant entre les passants en direction des bas-cloîtres. La journée était encore jeune, aussi il aurait le temps de préparer un plan d'attaque dans les plus brefs délais. Siha n'était ni un agent furtif ni un expert voleur, seulement entre l'aide des Felassan, son passé de chasseur et ses dons de comédien, il avait encore un bon nombre de tours dans sa manche. Restait à savoir s'il saurait en tirer parti correctement, et s'octroyer l'objet de ses désirs.
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