Le Deal du moment : -28%
Précommande : Smartphone Google Pixel 8a 5G ...
Voir le deal
389 €

Jeu 17 Mai 2018 - 21:39

Anonymous
Invité

Invité


Peut-être auriez-vous dû
9:41 Démetra Assise sur un banc dans les jardins de Fort Céleste, Josephine regardait Leliana s'éloigner en repassant leur conversation en revue. La Maître-Espionne lui avait parlé de l'excellent travail de Kaldenis Tehvenan, l'agent recrutée il y a quelques semaines par Lace Harding en la faveur de qui l'Antivane avait plaidé. Elle ne l'avait pas revue depuis son arrivée au Fort, quand l'elfe s'était écroulée dans ses bras, morte de froid et de fatigue. Pourtant, elle aurait aimé échanger avec elle, comprendre... Comprendre tout ce qui concernait cette jeune femme, à vrai dire.

Elles s'étaient rencontrées lors d'un bal à Val Royeaux, il y a plusieurs années. Introduite par un de ses compagnons d'Université où la jeune elfe - qui se faisait passer pour une humaine, à l'époque - étudiait, elles avaient discuté une grande partie de la soirée, deux Antivanes retrouvant un peu de la chaleur de leur pays à travers l'autre. Elles avaient convenu de se retrouver trois jours plus tard pour boire un thé chez Josephine, mais la jeune femme n'était jamais venue. En discutant avec leur connaissance commune, l'Antivane avait appris son renvoi pour cause... De s'être fait passer pour une humaine. Elle était tombée des nues, pour diverses raisons. Tout d'abord, car elle n'avait pas soupçonné un instant la jeune femme être une elfe. Et ensuite car elle trouvait aberrant de renvoyer des êtres intelligents de l'Université juste pour leur race, mais c'était une autre histoire. Elle avait ouï dire que l'Impératrice Celene avait fait pression pour qu'un elfe intègre la prestigieuse Académie il y a un an de cela, mais entre la révolte d'Halamshiral, le scandale causé par sa relation avec une elfe, et la Guerre des Deux Lions...

Alors Josephine avait plaidé pour Kaldenis. Car elle connaissait excellemment bien les codes du Jeu, et qu'elle savait se faire passer pour une humaine noble sans le moindre soucis. Elle serait un très bon atout pour Leliana, et pour l'Inquisition en général. Mais l'elfe, si elle savait sûrement qui était l'Ambassadrice, n'avait jamais mis les pieds dans son bureau. Sûrement avait-elle honte, ou peur de sa réaction.

Elle se releva. L'air frais lui avait aéré l'esprit, et le peu de soleil présent en cette fin d'après-midi lui avait redonné un peu de joie. Il était à présent temps de retourner travailler.

Ven 18 Mai 2018 - 15:34

Anonymous
Invité

Invité

La journée commençait plutot doucement, elle n'avait pas grand chose à faire à part faire son rapport de la dernière mission à dame Rossignol, elle pouvait encore se lover dans la chaleur de ses draps.
Kaldenis se plaisait à l'Inquisition, cela faisait exactement trois semaines et cinq jours qu'elle se trouvait à Fort-Celeste. Certes, elle avait effectué quelques travaux pour l'organisation avant de rejoindre le quartier général, mais cela n'avaient été que des missions légères. Aider Harding à cartographier la région, envoyer quelques rapports sur les profils des nobles de tel ou tel coin, rien de bien concret.
Depuis qu'elle était là, elle avait des sujets bien plus sensibles à traiter. Enfin, elle en avait eu un, le cas d'un noble fereldien, soupçonné de jouer l'agent double entre l'Inquisition et les forces de Corypheus. Il s'était avéré que son beau-frère lui faisait porter le chapeau, habilement, et la tache d'éclaircir l'affaire avait été confiée à la jeune elfe.

Elle était rentrée peu après les premières lueurs du jour, elle avait déposé un billet au bureau de la maître-espionne pour lui informer qu'elle viendrait la voir dans la matinée afin de lui apporter son rapport. Puis elle était allée se coucher sans même prendre la peine d'enfiler une robe de chambre.
A son réveil un ronronnement familier l’accueillit, Sysy, le chat errant du Fort, dormait sur son dos dénudé. Avec un sourire elle lui avait gratté la tète en tordant son coude dans un angle douloureux, mais cela valait le coup pour le petit miaulement satisfait que le chat émis.

Oui, c'était un bon endroit. Certes quelques humains lui lançaient des regards faciles à interpréter, mais elle n'était pas la seule elfe de l'endroit, bien qu'elle ai du mal à connecter avec les autres. "C'est mon destin" Avait songé dramatiquement la jeune fille en constatant le manque d’intérêt qu'elle pouvait susciter chez ses congénères. Enfin, ce n'était pas bien grave, elle était habituée à la solitude, au moins elle avait Sysy et la bibliothèque.

Le seul bémol, et encore, était-ce vraiment un bémol? Plutôt une inquiétude. La présence de Joséphine Montilyet. Elle ne s'y attendait vraiment pas en arrivant au Fort. A l'évidence elle avait manqué de jugeote en ne se renseignant pas au préalable sur la fameuse antivienne faiseuse de miracles en diplomatie. Peut-être aurait-elle reconsidéré sa décision de venir au siège de l'Inquisition dans ce cas là.
Elle s'était rendue compte de la présence de Joséphine seulement lorsqu'elle s'était réveillée. Après son évanouissement théâtral bien sûr. Elle avait sérieusement envisagé de fuir à toutes jambes, mais dame Leliana lui avait envoyé Charter, pour lui donner son premier ordre de mission dès son réveil.
Alors elle avait essayé de mettre les inquiétudes aux oubliettes, elle aurait le temps d'y songer plus tard...

Et bien, plus tard c'était maintenant.
Avec un soupir elle se leva, dérangeant le chat dans son repos, et alla faire une toilette bien méritée.
Elle se souvenait de la jeune femme, comment l'oublier? Elles s'étaient rencontré à l'une des cérémonies de l'Université de Val Royeaux. A l'époque Kaldenis en était friande, faire la fête était l'un de ses vices.
C'était Herold, un jeune noble orlésien qui s'avéra être un ami commun, qui les avait présentées l'une à l'autre. Elles avaient conversé pendant longtemps ce soir là, échangeant des plaisanteries et abordant des sujets divers et variés. Kaldenis en avait gardé un souvenir des plus agréables, Joséphine était l'une des personnes les plus intéressantes qu'elle ai rencontré, sa conversation n'avait aucun égal. Et bien entendu elle n'avait pas été insensible à son charme.

La jeune Kaldenis avait faillit bondir de joie quand l'héritière lui avait proposé de passer prendre le thé chez elle trois jours plus tard.
Mais...c'était aussi l'un des souvenirs les plus humiliants de son existence, car on l'avait renvoyée la veille du rendez-vous.
Honteuse, et en proie au désespoir, la petite elfe avait résolu de disparaître socialement, elle n'avait jamais prévenu la belle Joséphine de l'annulation du rendez-vous, elle savait que les rumeurs s'en chargeraient plus vite qu'elle de toute manière.
Et le temps avait passé, des événements plus tragiques l'avaient malmenée, en bref elle ne s'attendait pas à la revoir un jour.

Chassant ses pensées d'un coup d'eau glaciale sur son visage, elle se morigéna intérieurement "Cesse donc d'y penser, elle ne se souvient probablement pas de toi et c'est tant mieux".
Sinon elle serait déjà aux fers non? Oui.
Elle attendit l'heure du petit déjeuner et but son café dans la salle commune de la taverne, sur une table opposée elle aperçu Sera, l'étrange et désagréable elfe de l'entourage de l'Inquisitrice. Elle écrivait frénétiquement dans un carnet en sale état, Kaldenis l'observa un instant puis s'en alla, elle n'avait pas pu connecter avec elle non plus, mais tant mieux, elle ne se sentait que peu d'affinités avec elle.

Le rendez-vous avec Leliana se passa bien, jusqu'à ce que la charismatique archère lui lance d'un ton satisfait:

"Joséphine avait bien raison de me recommander votre assistance Tehvenan, continuez ainsi".

Et elle lui avait fait signe de s'en aller.
A ses mots Kaldenis s'était figée net et avait eu du mal à reprendre son calme habituel. Comment? Joséphine l'avait reconnue et...recommandée? Cela ne se pouvait.
La jeune espionne s'était isolée dans un couloir désert du Fort et assise dans un coin de mur, sa respiration refusait de se calmer et des tremblements parcouraient tout ses membres. Des larmes se faisaient insistantes à ses cils, elle ne put les retenir longtemps.
Andraste toute puissante, mais qu'allait-elle faire? La honte qu'elle ressentait à ce moment là était particulièrement intense, elle souhaitait enfoncer ses ongles sous sa peau et l'arracher. La honte était telle un poignard qui piquait son cœur sans interruption.
La panique se calme peu à peu avec grand renfort de volonté.

Bien, il lui fallait agir. Elle reprit sa route et essuya les sillons que les larmes avaient formés sur ses joues. Une chose était sûre, Joséphine ne lui voulait aucun mal, elle ne l'avait pas dénoncée pour son crime passé, car elle devait être au courant de ce qu'il s'était passé n'est ce pas?.
Par contre elle l'avait reconnue, et aidée... il semblait tout à fait malhonnête de la part de l'espionne d'ignorer ses actions.
Kaldenis savait ce qu'il lui restait à faire.
Elle se dirigea vers la bibliothèque et récupéra de l'encre et du papier, elle allait envoyer une lettre à la diplomate, pour lui demander un rendez-vous formel, afin de s'expliquer convenablement.
Après deux heures à refaire son brouillon, elle put enfin recopier au propre, d'une écriture élégante et appliquée, son message, qu'elle alla ensuite déposer à l'attention de dame Montilyet.

Sam 19 Mai 2018 - 22:45

Anonymous
Invité

Invité


Peut-être auriez-vous dû
A peine sur ses pieds, elle aperçut un jeune message revêtu des couleurs de l'Inquisition venir vers elle. Le Fort étant gigantesque, de nombreuses missives passaient par lui. Josephine étant parmi ceux qui chaque jour en recevaient et en envoyaient le plus, elle finissait par bien le connaître, et le contraire était aussi vrai. Il savait généralement où la trouver quand elle n'était pas dans son bureau. Il s'approcha d'elle et s'inclina légèrement.

« Bonjour Ambassadrice.
- Bonjour, Yoren.
- J'ai laissé les lettres de l'Inquisition et celles qui me semblaient peu urgentes sur votre bureau, mais je me suis permis de vous apporter ces deux missives.
- C'est très aimable de votre part. Je vous remercie. »

Le messager s'inclina et commença à s'éloigner tandis que Josephine regardait rapidement les signatures au bas des deux missives. Cullen et... Kaldenis Tehvenan. Elle ouvra la dernière et la parcouru en rappelant Yoren.

« Ma Dame ?
- Pourriez-vous attendre un instant et transmettre une lettre au plus vite à l'agent Tehvenan ? Si cela ne vous retarde pas trop, bien sûr...
- Il n'y a aucun problème, j'irai directement la voir. »

Elle sortit une plume et un encrier de poche qu'elle avait toujours sur elle, ainsi qu'un bout de parchemin. Elle griffonna rapidement quelques lignes et tendit le papier au messager qui attendait tranquillement. Elle lui adressa un magnifique sourire.

« Merci beaucoup, Yoran. N'hésitez pas à venir prendre un verre de vin dans mon bureau, à l'occasion.
- Ce sera avec le plus grand plaisir, Ma Dame. »

Il prit la lettre, s'inclina de nouveau et partit au trot vers le Fort. Cet homme était la serviabilité incarnée. Cette pensée la fit sourire. Elle se rassit sur son banc et ouvrit l'autre lettre. Cullen semblait très énervé, vu son écriture et sa façon de s'exprimer...  Il lui demandait simplement de le rejoindre ce soir, avec Leliana et l'Inquitrice, pour discuter d'un problème urgent. Un de plus. Elle replia la lettre et la rangea dans son manteau de soie bleu-nuit et de fourrure immaculée. Une longue de nuit de discussions à la Table de Commandement l'attendait, alors autant profiter un peu plus du peu de soleil perçant à travers les nuages et des odeurs des plantes du jardin survivant au froid. D'autant plus qu'avec un peu de chance, Lady Tehvenan devrait bientôt la rejoindre.


Dim 20 Mai 2018 - 17:33

Anonymous
Invité

Invité

Le messager n'avait pas perdu de temps, car elle n'eut pas l'occasion de poser un pied dans la cour du Fort qu'il lui tendait la réponse et s'en allait ativement pour distribuer d'autres missives.
Elle regarda le papier d'un air effaré, si vite? Elle doutait d'avoir le cran de le faire, et pourtant ses mains déplièrent automatiquement la lettre, comme mus d'une volonté propre, ses yeux parcourent les lignes brèves et concises.
Elle dû s'y reprendre à quatre fois pour enregistrer ce qu'elle lisait, son cerveau semblait peu coopératif ce jour là.

Son cœur serré par l'angoisse elle releva la tète et inspira un bon coup. "Très bien" fit-elle à haute voix pour se donner du courage.
L'espionne tourna les talons et se dirigea vers la section dédiée au jardin. Elle était une adulte, elle avait affronté pires situations, elle allait marcher vers la diplomate, lui expliquer la situation avec politesse et tout se passerait bien, elle ne fondrait pas en larmes devant-elle. Si la honte de son comportement et...en fait elle était confuse de la situation. Elle avait honte d'avoir ignoré pendant si longtemps l'action de dame Montilyet certes, mais elle était aussi apeurée de voir son passé resurgir ainsi.
Kaldenis pila net devant la porte menant aux jardins. Elle reprit son souffle, elle ne s'était pas rendue compte que dans sa marche militaire elle avait oublié de respirer correctement. Le chemin vers cette porte avait été semé de souvenirs de son ancienne vie, de fantômes souriants et grimaçants l'accompagnant de murmures semblant lui dire "Je t'ai eu! Je t'ai eu!" et la serrant de plus en plus dans leurs bras glacés.

Elle avisa une armure sur sa droite et s'observa dans le reflet. La fatigue se faisait insistante sur ses cernes, et son visage exprimait une anxiété qui contrastait avec son calme olympien habituel. La jeune elfe lissa les pans de sa cape, et ajusta le lacet fermant sa chemise blanche à la naissance de sa poitrine. Son apparence était impeccable, cela lui donna du courage, l'apparence était très importante dans sa présentation en confiance. Elle savait que si elle se sentait à l'aise et puissante dans son habit, alors cette impression se refléterait sur ses interlocuteurs.
Elle se força à détendre les traits de son visage et ouvrit, un peu sèchement, la porte des jardins.

La beauté de l'endroit lui fit plaisir, c'était un endroit de calme et de bien-être, les fleurs survivantes dégageaient de douces fragrances, quelques religieuses méditaient les enseignements d'Andraste sur les bancs de pierre. Elle aimait beaucoup cette partie du Fort, c'était comme une bibliothèque, mais les livres étaient cachés dans la nature.
Elle avisa la diplomate sur l'un des bancs. Elle avança d'un pas décidé, mais tranquille vers elle, épaules droites pour renforcer sa stature, menton levé, son masque de calme sur le visage, elle était l'image même de la sérénité.

Arrivée devant Joséphine elle ne put s’empêcher d’être impressionnée par la beauté de la jeune femme. Si lorsqu'elles s'étaient rencontrées elle était déjà sublime, les années l'avaient encore plus embellie, si cela était possible.
Elle ne perdit pas de temps dans son admiration et lui fit d'une voix emplie d'humilité:

"Ma dame, je vous remercie pour votre réponse des plus rapides"

Puis elle ajouta avec une respectueuse inclination du chef:

"Je vous présente toutes mes excuses pour mon comportement des plus rustres et espère de tout cœur que vous les accepterez. J'ignorais que vous m'aviez reconnue, cela a été... une surprise".

Dim 20 Mai 2018 - 22:29

Anonymous
Invité

Invité


Peut-être auriez-vous dû
Elle n'eut pas longtemps à attendre avant de voir arriver Kaldenis dans les jardins. Elle se tenait si droite et son visage était si serein, que l'Ambassadrice se fendit d'un sourire. L'elfe faisait bien des efforts pour cacher son stress. Elle vint devant elle et Josephine plongea son regard dans le sien, l'encourageant silencieusement avec toute la gentillesse qu'elle pouvait manifester.

« Ma dame, je vous remercie pour votre réponse des plus rapides. »

Quand elle inclina la tête, Josephine accompagna le mouvement en se penchant elle aussi, aussi gracieuse qu'usuellement.

« Je vous présente toutes mes excuses pour mon comportement des plus rustres et espère de tout cœur que vous les accepterez. J'ignorais que vous m'aviez reconnue, cela a été... une surprise. »

L'Ambassadrice détailla d'un coup d’œil la posture et l'expression de son interlocutrice. Elle sentait émaner d'elle tant d'inquiétude, malgré son maintien impeccable, digne de l'étudiante qu'elle était à Val Royeaux. Si Josephine devinait d'où venait cette inquiétude, elle était triste qu'on puisse la penser aussi peu compréhensive. Elle ne le montra cependant pas, et continua à sourire avec la plus grande douceur.

« J'accepte sans hésitation vos excuses, et je vous prie d'accepter les miennes. J'ai moi aussi ma propre part de responsabilité dans toute cette affaire. »

Elle fit signe à l'elfe de s'asseoir à ses côtés, cherchant rapidement ses mots. Elle ne voulait pas rappeler à Kaldenis trop brutalement leur première rencontre et les événements qui l'avaient suivie. Et puis il y avait son arrivée à Fort Céleste, tellement... Différente. Josephine l'avait reconnue oui, mais elle avait bien changé. D'humaine antivane vêtue pour la cour orlésienne, elle était devenue elfe, agent de terrain armée d'un arc et de dagues. L'Ambassadrice avait tant de questions sur ce qu'il s'était passé entre leurs deux rencontres.

« J'aimerais vous inviter à boire un thé pour discuter de mille et une choses comme nous l'avions prévu à l'époque, mais je vous avoue être trop impatiente d'en apprendre plus sur votre périple entre Val Royeaux et Fort Céleste pour réussir à attendre une rencontre future. Peut-être accepterez-vous de me parler de vos aventures ? »

Elle observa le visage de l'elfe, et se reprit rapidement, un large sourire aux lèvres.

« Quoi qu'il en soit, je suis heureuse de vous revoir après tout ce temps, et pas un instant je préférerais avoir devant moi celle que vous étiez à l'époque. Alors que votre esprit soit tranquille à ce sujet, je vous en prie. »

Lun 21 Mai 2018 - 14:08

Anonymous
Invité

Invité

"J'accepte sans hésitation vos excuses, et je vous prie d'accepter les miennes. J'ai moi aussi ma propre part de responsabilité dans toute cette affaire"

Entendant ces mots, Kaldenis expira doucement la respiration qu'elle retenait, le visage de dame Montilyet n'exprimait que pure bonté et son sourire se voulait des plus encourageants. La jeune elfe compris ainsi qu'elle s'était peut être un peu emportée dans son angoisse.
Elle fronça légèrement les sourcils à la mention de la prétendue responsabilité de la diplomate, elle ne voyait pas à quoi elle voulait faire référence.
L'antivienne lui fit signe de s'asseoir à ses cotés, Kaldenis s’exécuta promptement avec grâce, rassemblant sa cape sur le coté afin de ne pas la laisser traîner à terre.

"J'aimerais vous inviter à boire un thé pour discuter de mille et une choses comme nous l'avions prévu à l'époque, mais je vous avoue être trop impatiente d'en apprendre plus sur votre périple entre Val Royeaux et Fort Céleste pour réussir à attendre une rencontre future. Peut-être accepterez-vous de me parler de vos aventures ?" Ajouta la diplomate.

Kaldenis ne put réprimer un petit sourire, ainsi elle souhaitait sincèrement converser? C'était trop beau pour être vrai lui intimait sa méfiance habituelle, mais elle apposa une main mentale sur la bouche sournoise. Elle méritait bien un peu de répit.
Les prunelles opales de l'héritière semblaient l'a scruter d'un air inquisiteur, l'elfe y reconnu la pratique du jeu dans cette attitude, elle comprenait pourquoi l'ambassadrice était aussi renommée en diplomatie, elle ne ratait pas une seule information.

"Quoi qu'il en soit, je suis heureuse de vous revoir après tout ce temps, et pas un instant je préférerais avoir devant moi celle que vous étiez à l'époque. Alors que votre esprit soit tranquille à ce sujet, je vous en prie"

Bien évidemment elle avait remarqué le changement qui s'était opéré chez elle, les mots l'apaisèrent et elle se sentit à nouveau en pleine possession de ses moyens.
Elle s'humecta les lèvres avant de répondre d'un ton amical, dans lequel pointait une touche de soulagement:

"Je vous remercie, vous ôtez un poids titanesque de ma conscience. Et...si il y avait des excuses à accepter de votre part je les accepterait de suite, or je ne me souvient de nulle offense de votre part dame Montilyet"

Elle sourit un peu plus largement et continua ainsi:

"Cela serait avec joie, j'ai acquis récemment quelques variétés de thés épicés en provenance du Rivain que je serais ravie de vous faire goûter si vous n'en avez jamais essayé, c'est un délice".

L'elfe fit une pause afin de collecter ses pensées, que lui dire sur son parcours? Cela avait été des plus chaotiques, mais malgré ses réflexes de réserve, elle ressentait un devoir d’honnêteté suite à la bonne volonté de la diplomate. Aussi elle prit une grande respiration et débuta son récit:

"La dernière fois que nous nous sommes rencontrées, hormis mon arrivée spectaculaire au Fort... j'étais étudiante. Vous en avez sans doute entendu parler par la suite, mais je me suis fait renvoyée de l'université deux jours après cette mémorable réception. C'est assez complexe, mais disons qu'à l'époque la famille Valencianno..."

Elle se garda bien de dire "ma famille".

"...et moi même pensions que j'étais mulâtre, bâtarde d'un dalatien quelconque. Nous cachions cette particularité supposé, jusqu'à ce que je commette l'erreur d'en parler à une camarade qui n'a su tenir sa langue. Après un exposé des plus humiliants de la part d'un de mes professeurs, il a été prouvé que je ne pouvais qu’être une elfe à part entière, en a suivi mon renvoi"

A ces mots, elle détourna un instant ses yeux, le dire à haute voix faisait toujours aussi mal, elle se reprit et replongea son regard foret dans celui de l'antivienne.

"J'ai passé un peu de temps chez une tante par la suite, elle était la seule à me porter encore en estime. Puis j'ai fait une autre erreur, à une réception orlesienne, la première à laquelle j'allais depuis des mois. J'ai dû...fuir le pays, et changer de patronyme. J'étais formée à la profession de barde depuis ma jeunesse, j'ai pu subsister avec quelques contrats mais j'étais imprudente, mon erreur passée m'a rattrapée et sans l'aide du garde commandeur Cousland je ne serais pas là pour apprécier votre compagnie"

Elle passa sur les détails des sévices qu'elle avait subis. Elle sentait encore le froid de la lame entaillant ses chairs et la morsure du tisonnier effleurant ses cuisses. Elle frissonna et, ne s’arrêtant pas dans son récit esquissa un geste de la main signifiant un accord de compréhension commune. Elle ne se sentait pas prête à en parler, pas encore.

"Il m'a sauvée, j'avais 16 ans. Il m'a formée, et soignée. Et le reste des années se sont passées à effectuer des contrats, mercenariat, espionnage, vol, assassinat parfois... j'ai rencontré Harding peu de temps avant de rejoindre le Fort, elle m'a proposer d'utiliser mes talents pour remettre de l'ordre dans le monde, et je n'avais pas grand chose d'autre à faire, alors j'ai accepté. Et me voilà".


Elle rit doucement et termina son discours ainsi:

"Et vous ma dame? Je n'ai jamais douté que vous iriez loin, mais je ne m'attendais pas à vous retrouver dans le cercle intime de l'inquisitrice Trevelyan, comment en êtes vous arrivée là?".

Mar 5 Juin 2018 - 16:12

Anonymous
Invité

Invité


Peut-être auriez-vous dû
Après avoir accepté la proposition de Kaldenis de venir boire du thé avec elle, Josephine écouta silencieusement les aventures contées par l'elfe. Par sa présence, elle essaya de la soutenir, accrochant son regard, souriant doucement, partageant ses fardeaux au moins par la pensée. Elle se crispa légèrement quand Kaldenis évoqua ce dont le Héros de Ferelden l'avait sauvée, comprenant à son geste la douleur de ce souvenir. L'Ambassadrice détestait la violence, sous toutes ses formes, et imaginer cette pauvre âme subir les pires tortures lui soulevait le coeur. Mais elle tint bon, et nota intérieurement d'un jour remercier le Commandeur Cousland pour sa bonté. Son histoire se termina par un rire, auquel Josephine répondit par un sourire. Elle était heureuse que Lace Harding l'ait recrutée, et espérait que la vie serait plus douce pour elle dans l'Inquisition, même si leur combat s'avérait des plus cruciaux.

« Et vous ma dame? Je n'ai jamais douté que vous iriez loin, mais je ne m'attendais pas à vous retrouver dans le cercle intime de l'inquisitrice Trevelyan, comment en êtes vous arrivée là? »

L'Ambassadrice plongea son regard dans les arbres et les plantes devant elle. Il est vrai que sa position actuelle n'était pas des plus prédictibles. Comment en était-elle arrivée là ? Elle avait tout abandonné suite à une unique lettre. Ce n'était pas très glorieux, voire même narcissique, mais c'était la seule vérité. Elle avait simplement voulu aider à sauver le monde.

« Je ne m'attendais pas non plus à ça, je vous l'avoue. »

Elle rit d'un ton léger, cherchant à distraire Kaldenis de ses douloureux souvenirs, mais aussi à cacher la négativité qui entourait ses pensées quant à son arrivée dans l'Inquisition.

« Après les nombreux événements plus tragiques les uns que les autres, j'ai reçu une lettre de Sœur Rossignol. Nous nous connaissons depuis de nombreuses années, elle et moi. »

Elle se remémora en un éclair sa rencontre avec Leliana, leur complicité si vite arrivée, leurs rires, leurs discussions interminables à refaire le monde.

« Elle me demandait de la rejoindre pour m'occuper des affaires diplomatiques de l'Inquisition naissante. Je n'ai pas pu refuser. Je devais apporter ma pierre à cet édifice, car nul n'aurait voulu de ce rôle. »

Ou plutôt, nul meilleur qu'elle en diplomatie n'en aurait voulu. Mais elle ne pouvait décemment se vanter de la sorte. Elle était une Dame, et une Dame se devait de rester humble. Elle soupira tout en souriant.

« Nous voilà, vous et moi, loin de la Cour d'Orlaïs, engagées pour une cause qui nous dépasse. »

Lun 25 Juin 2018 - 12:24

Anonymous
Invité

Invité

"Je ne m'attendais pas non plus à ça, je vous l'avoue" Répondit la diplomate avec un rire.

Et quel rire! On aurait dit à Kaldenis que c'était le chant tant révéré du lyrium qu'elle y aurait probablement cru. Un rire qu'elle n'avait pas oublié et auquel elle avait songé plus d'une fois en rougissant intérieurement des années auparavant.
Embarrassée de son soi adolescent elle réprima un sourire gêné qui se fit discret. Qu'elle fleur bleue elle faisait à 15 ans décidément, les œuvres de Thethas l'avaient marquée.
Kaldenis décela une lueur intéressante dans les yeux gris de la jeune femme lorsqu'elle évoqua la maître-espionne. Lueur fugace de légère nostalgie et de joie, elle tenait Leliana en haute estime et à l'évidence elles étaient proches. L'elfe se demanda si Joséphine n'avait pas eu elle aussi quelques émois juvéniles envers la terrifiante orlésienne.
Elle comprenait l'attrait cela dit, dame Leliana était délicieusement terrible, nombreux étaient ceux qui tombaient sous le charme.

"Elle me demandait de la rejoindre pour m'occuper des affaires diplomatiques de l'Inquisition naissante. Je n'ai pas pu refuser. Je devais apporter ma pierre à cet édifice, car nul n'aurait voulu de ce rôle"

L'elfe hocha la tète avec intérêt, combien étaient ceux qui avaient refusé la proposition de Leliana? Ou avait-ce été une offre unique personnalisée pour Joséphine? Elle en doutait fortement, la maître-espionne ne s'encombrait jamais de risques inutiles, toute action devait être efficace.
C'était bien digne de la Joséphine dont elle se souvenait, de s'engager à corps perdu dans une entreprise visiblement sans chance de succès avec pour seul espoir d'aider un maximum de monde. Elle risquait sa réputation en agissant ainsi, et pourtant elle n'avait pas hésité à signer pour gérer les affaires diplomatiques d'une force chaotique et roturière. Très courageux et désintéressé.

"Nous voilà, vous et moi, loin de la Cour d'Orlaïs, engagées pour une cause qui nous dépasse." Finit-elle avec un soupir léger.

L'espionne sourit doucement à ses paroles, haussa les sourcils et fit:

"A Orlais on ne sait jamais si le coup de poignard vient de votre dernière amante en date ou de votre frère, et ce même au moment où vous agonisez sur le sol. Ici au moins nous avons une vue assez large de ceux qui nous haïssent et ceux qui nous supportent, enfin à peu près...Dans tout les cas c'est toujours plus clair qu'à la cour de sa majesté".

Un sourire amusé s’instilla sur ses lèvres et elle ajouta avec un ton taquin: "Je crois que vous êtes modeste. Outre-frontières on ne parle que de la diplomate miraculeuse à la voix de sirène qui charme les émissaires les plus endurcis et étriqués. Vous faites un travail des plus remarquables ma dame, l'Inquisition n'en serait probablement pas là sans vos talents".

Le parler charmant lui revenait naturellement, elle se sentait à l'aise, c'était là l'un des effets de la bienveillance de l'antivienne, elle lui en était reconnaissante.
Elle observa l'ombre du soleil, l'après midi avançait vite, elle n'avait certes pas un agenda chargé mais ce ne devait pas être le cas pour Joséphine.
A grands regrets elle prononça ses paroles:

"Avoir la possibilité de converser à nouveau avec vous a été un immense plaisir, je vous remercie grandement pour ce moment et je me languis déjà de passer plus de temps en votre compagnie"

Elle se leva et se pencha avec élégance pour prendre la main de la diplomate dans la sienne. Sans s'en rendre compte elle effectua un baise-main à l'orlésienne. Elle fronça les sourcils en constatant son geste et murmura d'un ton embarrassé:

"Mmmh...les habitudes de la cour sont coriaces" .

Lun 25 Juin 2018 - 15:27

Anonymous
Invité

Invité


Peut-être auriez-vous dû
« A Orlais on ne sait jamais si le coup de poignard vient de votre dernière amante en date ou de votre frère, et ce même au moment où vous agonisez sur le sol. Ici au moins nous avons une vue assez large de ceux qui nous haïssent et ceux qui nous supportent, enfin à peu près...Dans tout les cas c'est toujours plus clair qu'à la cour de sa majesté. »

Malheureusement, Kaldenis avait raison et cela marqua profondément Josephine qui savait déjà que retourner à la Cour lui serait difficile après son passage dans l'Inquisition, où l'honnêteté et le franc-parler et de mise. Elle ne perdait pas son habilité au Jeu, bien au contraire, puisqu'elle était en constante relation avec des nobles de tout Thédas, mais l'ambiance au sein même du Fort lui manquerait, si elle survivait à ce conflit terrible.

« Je crois que vous êtes modeste. Outre-frontières on ne parle que de la diplomate miraculeuse à la voix de sirène qui charme les émissaires les plus endurcis et étriqués. Vous faites un travail des plus remarquables ma dame, l'Inquisition n'en serait probablement pas là sans vos talents »

Josephine rit en cachant sa bouche, ses joues devenant légèrement roses. Elle savait tout cela, mais l'entendre de la bouche de l'elfe était très agréable.

« Avoir la possibilité de converser à nouveau avec vous a été un immense plaisir, je vous remercie grandement pour ce moment et je me languis déjà de passer plus de temps en votre compagnie. »

L'Ambassadrice n'eût pas le temps de se relever que l'elfe était sur ses pieds, penchée sur sa main sur laquelle elle déposa un baise-main. Josephine savait retenir ses émotions, mais elle savait que son bras aurait frissonné sous la douceur des lèvres de Kaldenis si elle s'était laissée aller.

« Mmmh...les habitudes de la cour sont coriaces. »

Elle rit de nouveau en se levant à son tour et fit une révérence digne des bals orlésiens, afin de ne pas laisser l'elfe être gênée par son geste, fantôme d'un passé douloureux.

« Je vous remercie pour tout, Kaldenis. Je suis très heureuse d'avoir eu cette discussion avec vous. N'hésitez pas à venir me trouver dans mon bureau dès que vous le souhaitez, j'y suis souvent bien trop seule. »

Elle exagérait probablement, puisque son bureau était un vrai moulin à vent, visité par toute l'Inquisition du lever du soleil à bien tard dans la nuit. Elle avait pris l'habitude d'inviter tout un chacun à venir la voir, car elle aimait la compagnie, et son bureau lui semblait bien vide quand elle travaillait.

« Et je serai ravie de boire ce thé avec vous, dès que vous en aurez l'occasion ! »

Josephine sourit tendrement, une dernière fois, à l'elfe, puis se dirigea vers la sortie du jardin. Du travail l'attendait et elle devrait probablement rester plongée dedans jusque tard dans la nuit, mais elle était heureuse d'avoir pris cette pause très agréable.

Contenu sponsorisé


Permission de ce forum:

Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum